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 Le très controversé Syndrome d’aliénation parentale

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MessageSujet: Le très controversé Syndrome d’aliénation parentale   Le très controversé Syndrome d’aliénation parentale Icon_minitimeSam 1 Aoû - 7:24

Le très controversé Syndrome d’aliénation parentale

Théorisé par un douteux psychiatre américain, aux positions scandaleuses sur les déviances sexuelles, le SAP n’a jamais reçu l’aval des juridictions françaises. Force est de constater, pourtant, que les symptômes dégagés par son « inventeur » Richard Gardner sont eux bien réels, que de nombreux enfants sont aujourd’hui manipulés lors de séparations, et que rien n’est prévu pour venir en aide aux parents rejetés.
Une Cour d’Appel en France. La cour doit statuer sur le cas d’un ado placé par le Juge des Enfants. Le motif est rare. Un expert psychiatre a posé le diagnostic du syndrome d’aliénation parentale et le juge des enfants a immédiatement décidé du placement. Nous sommes 3 avocats, un pour chaque parent et moi pour l’ado, qui refuse obstinément de voir son père depuis plusieurs années.

Le débat est vite clos dès le début de l’audience. Le président annonce d’emblée qu’il n’entend pas débattre sur le diagnostic du psychiatre et que la syndrome d’aliénation parentale n’a aucune valeur scientifique. Ce n’est pas surprenant au vu de la jurisprudence en la matière, puisque le SAP n’a jamais été validé au-delà des juridictions de première instance, et encore dans très peu de cas. Les Cours d’appel ont toujours fait barrage vis-à-vis de cette pathologie qui ne figure dans aucune des classifications psychiatriques. Un vide scientifique et donc juridique pour une réalité malheureusement bien palpable et très répandue, celle des enfants manipulés qui coupent les liens avec leurs parents lors des séparations.

La faute tout d’abord à la personnalité pour le moins controversé du psychiatre américain qui a théorisé le SAP, Richard Gardner, rejeté par ses pairs en raison de sa justification des comportements sexuels déviants, dont la pédophilie, lesquels selon lui « sont des mécanismes d’adaptation naturels qui stimulent la procréation et augmenteraient donc les chances de survie de l’espèce ». Pourquoi ? Parce que ces comportements sexuels servent à encourager la production de sperme chez les hommes et ainsi à augmenter les chances d’appareillage avec une personne susceptible de concevoir un enfant.

Gardner a ainsi théorisé des justification insensées du viol et de l’inceste : les femmes sont « passives » et le viol ou l’inceste résultent de cette passivité sexuelle. Les femmes sont naturellement des victimes masochistes de viol, des victimes qui « ressentent du plaisir à être battues, ligotées et soumises à des mauvais traitements », comme si c’était là « le prix qu’elles sont prêtes à payer pour obtenir la gratification de recevoir du sperme » ( ? !).

Sur la pédophilie, Gardner déclarait que les relations sexuelles entre enfants et adultes sont biologiquement naturelles et qu’elles ne sont pas nécessairement mauvaises pour l’enfant, que les activités sexuelles entre les adultes et les enfants feraient « partie du répertoire naturel de l’activité sexuelle humaine » et que la sexualité entre adultes et enfants serait une pratique constructive du point de vue de la procréation, toujours dans cette optique que la survie de l’espèce dépend de la stimulation des hommes par des comportements sexuels déviants.

Ces citations de Gardner sont sans appel sur sa pensée :

"Il est intéressant de noter que parmi les peuples de l’Antiquité, seuls les Juifs avaient une attitude punitive envers les pédophiles. Chez les premiers chrétiens, l’interdiction de la pédophilie provient directement de l’enseignement du Judaïsme, et notre réaction exagérée envers la pédophilie à l’heure actuelle est une exagération de ces principes judéo-chrétiens.."

"Certains enfants expérimentent de puissants désirs sexuels dès le plus jeune âge et l’enfant normal présente une grande variété de fantasmes et comportements sexuels qui seraient taxés de ’pathologiques’ ou ’pervers’ s’ils étaient le fait d’adultes".



Venons-en au Syndrome d’aliénation parentale, décrit comme un désordre psychologique qui atteindrait l’enfant lorsque l’un des parents effectue sur lui, de manière implicite, un « lavage de cerveau » visant à détruire l’image de l’autre parent. A terme, l’enfant rejette ou diabolise ce parent qu’il aimait auparavant, et fait indissolublement corps avec le parent aliénant, conformément au désir de celui-ci. Le parent aliénant cherche soit à se venger de l’autre et à restaurer son image narcissique en captant l’enfant, soit cherche à ne pas perdre l’enfant après avoir perdu son partenaire. Il crée donc avec celui-ci un bloc indissociable, dressé contre l’autre parent qui devient le « méchant », responsable de tous leurs malheurs.

Sous ces apparences louables pour les droits de l’enfant lors des séparations, malheureusement, le SAP a essentiellement été « inventé » par Gardner pour protéger les pédophiles de poursuites judiciaires et pour promouvoir leurs contacts sans entrave avec ces enfants au travers d’ordonnances judiciaires leur en attribuant la garde totale. Gardner était en effet persuadé que des milliers de pédophiles étaient injustement incarcérés aux Etats-Unis, et surtout injustement visés par des plaintes par des mères ayant manipulé leur enfant aux fins d’obtenir sur eux tous les droits lors de séparations.

Avec de telles théories, évidemment, Gardner ne parvint pas à décrocher des publications, ni à recevoir une quelconque reconnaissance de ses pairs. Il créa donc sa propre maison d’édition, "Creative Therapeutics", afin de publier ses travaux à compte d’auteur. A l’âge de 72 ans, Gardner se suicida d’une vingtaine de coups de couteau dans le ventre .

Après ce bref résumé de la pensée de Gardner, on cerne mieux pourquoi les juridictions refusent d’avaliser le SAP dans leurs décisions. Ce syndrome n’a de toute façon reçu aucune reconnaissance par la communauté scientifique, médicale et psychiatrique aux Etats-Unis et n’est référencé dans le DSM (manuel diagnostic de psychatrie aux Etats-Unis).

Et pourtant, on ne peut pas s’empêcher à la lecture des symptômes listés par Gardner de les retrouver dans de nombreux cas d’enfants qui refusent sans raison apparente de voir un de leurs parents après une séparation.

Richard Gardner a ainsi décrit huit manifestations chez l’enfant :

- Campagne de rejet et de diffamation : le parent rejeté est complètement dévalorisé, quoique l’enfant soit incapable de motiver cette dévalorisation par des exemples concrets.

- Rationalisation absurde : à l’appui du rejet, l’enfant invoque des motifs dérisoires ou sans rapport avec la réalité.

- absence d’ambivalence normale : le parent rejeté est décrit comme exclusivement mauvais , le parent aliénant est décrit comme bon exclusivement.

- Réflexe de prise de position pour le parent aliénant, lorsque les deux parents sont présents, et même avant que le parent rejeté se soit exprimé.

- Extension des hostilités à toute la famille et à l’entourage du parent rejeté (grands-parents, amis, proches) qui sont à leur tour rejetés avec autant de force.
- Affirmation d’une « opinion propre » artificielle : il s’agit en fait de l’opinion du parent aliénant, que l’enfant est conditionné à présenter comme venant de lui.

- Absence de culpabilité du fait de la cruauté supposée du parent adversaire.

- Adoption de « scénarios empruntés », qui ont été fabriqués par le parent manipulateur : l’enfant les reprend à son compte.

Il a en outre listé 3 degrés d’expression et d’intensité des symptômes :

- Intensité faible : tous les symptômes ne sont pas manifestes, leur degré est moindre et la relation parent-enfant est encore fonctionnelle.

- Intensité moyenne : tous les symptômes sont présents, mais l’enfant se calme lorsqu’il est en visite chez le parent rejeté.

- Intensité sévère : dans 5 à 10% des cas la relation avec le parent rejeté est définitivement rompue ou en voie de l’être.

Pour avoir lu une expertise diagnostiquant ces symptômes et avoir en outre longuement rencontré un enfant dans ce cas, je peux dire qu’il est incontestable que ces critères sont pertinents. Par ailleurs, les situations de rejet le plus souvent du père par ses enfants lors d’une séparation sont trop fréquents pour que la justice ne prévoit pas de traitement spécial. Le plus souvent malheureusement, la réaction des juges n’est pas à la hauteur et le placement que j’ai vu dans une seule affaire est exceptionnelle. Face à des enfants qui manifestent le souhait de ne plus voire un de leurs parents, les juges ont tendance en effet à simplement posé le constat de la rupture et à réduire le droit de visite et d’hébergement pour ne pas forcer l’enfant.

Saisie du problème, le 20 juillet 2006, la Cour européenne des droits de l’homme a condamné la Tchéquie pour son laxisme et son incapacité à faire respecter les droits de visite du père, pourtant établis par les différentes instances judiciaires. Concernant l’enfant et les pressions exercées sur elle par sa mère pour l’amener à rejeter son père, l’arrêt utilise à cinq reprises l’expression « syndrome d’aliénation parentale ». Une jurisprudence encourageante pour le principe qu’elle énonce à savoir le devoir de l’état de mettre en œuvre des mécanismes contraignants d’exécution des droits de visite et d’hébergement. Un principe pour l’instant parfaitement ignoré de l’état français. Les poursuites pour non-représentation d’enfant sont en effet rarissimes, et les juge des affaires familiales sont particulièrement frileux pour prendre des mesures concrètes. Dans mon cas d’espèce, le placement a fonctionné. L’ado et sa mère ont vite compris que le placement serait maintenu tant qu’ils adopteraient une attitude négative vis-à-vis du père. Je ne peux donc que conseiller les parents qui rencontrent ce problème de saisir le Juge des Enfants, en attendant que des solutions satisfaisantes soient enfin prises, et que l’aliénation parentale ou quel que soit sa dénomination fasse enfin l’objet d’une traitement digne de ce nom.


Dernière édition par Admin le Mer 20 Jan - 16:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Syndrome d'aliéniation parental de mieux en meiux considéré   Le très controversé Syndrome d’aliénation parentale Icon_minitimeMer 20 Jan - 7:05

C'est avec une grande surprise que j'ai appris récemment que Simone Veil était la marraine d'une "association contre l'aliénation parentale".

On trouve facilement le site de ce groupe sur internet. Et à la première lecture, rien à redire. L'association s'inscrit dans des grands principes très généreux et lutte contre la coupure qu'un enfant peut vivre avec l'un de ses parents lors d'un divorce.

L'attention est autrement attirée lorsque l'on connaît les masculinistes, hommes organisés en groupes pour défendre la cause des hommes (en résumé conserver le pouvoir et le reprendre là où une parcelle a été perdue au profit des femmes qu'ils rêvent de renvoyer à leurs casseroles).

Ceux-ci ont, en effet, l'expression "syndrome d'aliénation parentale" à la bouche à chaque coin de phrase. Elle s'accompagne généralement de l'argument des "fausses allégations".

Une des origines de cette "pensée" remonte à un pasteur et psychologue américain, Ralph Underwager, inventeur du "Syndrome des Faux Souvenirs " selon lequel des femmes adultes s’inventeraient des souvenirs de viols subis pendant leur enfance.

Underwager a été accusé de violences sexuelles par sa propre fille et défendait publiquement des thèses pro-pédocriminelles, appelant les "pédophiles" à "affirmer fièrement et courageusement leur choix."

L’adage de Ralph Underwager est: "Il est préférable qu’un millier d’enfants dans des situations d’abus ne soient pas découverts qu’une personne innocente soit condamnée par erreur ".


De même, le principe des "fausses allégations" cher aux masculinistes, consiste à affirmer que toute femme qui se plaint de violences conjugales inventerait les agressions dont elle est victime pour mieux faire condamner le conjoint dont elle veut se séparer et en tirer quelque avantage.


Plus près de nous, comme l’a souvent dénoncé le sociologue Léo Thiers Vidal : «le psychologue belgo-canadien, Hubert Van Gijseghem qui représente selon de nombreux observateurs un des courants les plus réactionnaires sur la question des violences faites aux enfants répand le concept du "Syndrome d’aliénation Parentale " (SAP) dont l'association parrainée par Simone Veil, dont il est ici question, fait l'éloge.


Dans la ligne de Ralph Underwager, ce "syndrôme d'aliénation parentale" fut inventé de toute pièce en 1985 par un autre masculiniste américain, Gardner, qui défendait aussi la pédophilie...


Son SAP, "Syndrome d'Aliénation Parentale", n'a aucune validité médicale et ne repose sur aucun symptôme médical défini ni sur aucune diagnostic précis. Il a systématiquement été rejeté par la communauté scientifique, médicale et psychiatrique aux Etats-Unis et n'a donc jamais été référencé dans le DSM (manuel diagnostic des psychiatres américains).


Et voilà qu'il fait un tabac en Belgique et en France, au point de justifier la création de cette association qui le défend. Leur représentants sont reçus longuement sur TF1, France 2, France 3, France 5 (l'excellente émission "les maternelles" leur a largement ouvert les portes) etc


Dans "True and False Allegations of Child Sex Abuse", Gardner affirme, sans se référer à la moindre étude empirique, que la pédophilie, le viol, la nécrophilie, la zoophilie sont des mécanismes d'adaptation naturels qui stimulent la procréation et augmentent donc les chances de survie de l'espèce...


Gardner affirmait que les femmes seraient naturellement passives et que le viol résulterait de cette passivité: la passivité sexuelle des femmes les conduisait à devenir des victimes masochistes de viol ressentant du plaisir à être soumises à des mauvais traitements.


Gardner déclarait que les activités sexuelles entre les adultes et les enfants feraient partie du répertoire naturel de l'activité sexuelle humaine et que la sexualité entre adultes et enfants serait une pratique constructive du point de vue de la procréation, la pédophilie permettant selon lui de rendre l'enfant hyper-sexualisé et ainsi plus enclin à rechercher des expériences sexuelles qui stimuleront la procréation.


Gardner affirmait que le mal causé par ces paraphilies sexuelles ne provenait pas d'elles à proprement parler mais uniquement de la stigmatisation sociale dont elles sont l'objet.


Le "psychologue" québécois, Yvon Dallaire, qui parle dans mon film (d'aller sur Mars), écrit pas mal de choses qui évoquent cette doxa. Selon lui, une relation sexuelle entre adulte et enfant pourrait être sans conséquence physique ou affective pour l'enfant... En revanche, en faire était serait très préjudiciable à la psychologie des victimes.


Il se réfère à une "étude allemande" où plus de "8.000 enfants ont été impliqués dans des rapports sexuels avec un adulte". En langage clair, "un viol". (Remarquez le choix du verbe "impliquer" à connotation très active.) La plupart d'entre eux ne se porteraient pas plus mal après avoir été sexuellement abusés.


Aujourd'hui, ce concept de "syndrôme d'aliénation parentale" se répand comme une trainée de poudre chez les avocats, juges, travailleurs sociaux, souvent ignorants de l'origine de cette idée et croyant bien faire en en faisant la promotion.


Depuis quelques années, en France, le Collectif contre le viol suit de près le phénomène et publie des études accumulant les preuves de déni de justice basés sur le "sydrôme d'aliénéation parentale" justement. On y lit des témoignages à propos d'enfants souffrant de lésions annales, séropositifs comme leur père mais néanmoins confiés régulièrement à leur agresseur sans aucun contrôle. Le tout au nom du SAP.


Pire, des mères tentant de protéger leurs enfants en dénonçant leur conjoint ou ex-conjoint agresseur se voient condamnées en diffamation au nom de l'argument des "fausses allégations" si cher aux masculinistes.


En novembre 2002, M. Juan Miguel Petit, rapporteur auprès de la commission des droits humains de l’ONU visite la France (1) dans un contexte pénible : depuis plusieurs mois des mères françaises fuient le pays afin d’offrir à leurs enfants la protection que la justice ne leur a pas assurée (2).

Deux rapports ont fait suite à cette visite, l’un, préliminaire (3) rendu public à la fin de l’année 2002, suivi d’un rapport complémentaire (4) en octobre 2003. Le rapporteur de l'ONU y dresse un triste constat : « Les personnes qui soupçonnent et dénoncent des cas d’agressions sexuelles sur enfants encourent le risque d’être accusées de mentir ou de manipuler les enfants concernés, et sont menacées de poursuites judiciaires ou de sanctions administratives pour diffamation, si leurs accusations ne conduisent pas à la condamnation de l’agresseur présumé » (5). M. Petit poursuit : « Dans un nombre croissant de cas, des parents séparés (...) choisissent d’emmener leur enfant hors de France, plutôt que de se plier à une décision de justice qui (...) exposerait la victime à de nouvelles atteintes sexuelles » (6). (lire à ce propos l'article de Hélène Palma, et Léo Thiers-Vidal)


Aujourd'hui, après beaucoup d'autres personnes de qualité, Simone Veil est tombée dans ce panneau. On ne peut imaginer une seule seconde qu'elle ait la moindre connaissance de l'origine des idées auxquelles elle prête son nom.

Il faut dire que les défenseurs du SAP ont déployé un argumentaire très rassurant et fort bien tourné. Il faut être bien documenté pour comprendre que chez certains, ces théories ont pour but d’empêcher des poursuites contre des pères abusifs voire de légitimer des agressions sexuelles contre leurs enfants. On mélange tout et fait témoigner à la télévision des personnes de bonne foi racontant comment un divorce qui a mal tourné les a écartés de leurs enfants ou petits enfants. Leur souffrance réelle touche le public qui retient l'expression "syndrôme d'aliénation parentale" qui n'a malheureusement rien à voir avec les situations décrites par les témoins.

Philippe D. Jaffé, professeur de psychologie à l’université de Genève et président de la Société Suisse de Psychologie légale (SSPL), déclare (cité par Vidal)" l’aliénation parentale est un concept qui est souvent récupéré par des avocats et des parents peu scrupuleux et même brandi par plusieurs milieux associatifs actifs dans la promotion des droits du père ".


Pour mieux comprendre les dégâts commis par les auteurs et promoteurs de cette idéologie, il faut relire Vidal critiquant les particularités méthodologiques du belgo-canadien Van Gijseghem agissant en tant que "expert" devant des tribunaux.


« Dans un procès, un homme accusé d’avoir sexuellement agressé une fille de 10 ans (attouchements et tentative de viol) avait été expertisé par Van Gijseghem : celui-ci lui avait donné quatre tests évidemment " scientifiques et objectifs, donc non projectifs " pour que celui-ci les remplisse... tranquillement chez lui.

Lors du procès Van Gijseghem avait déclaré : " Il n’est pas très probable que M. S. ait posé les gestes qui lui sont imputés. Mon flair clinique ne m’a pas fait voir de danger ".

Ni son " flair " clinique, ni ses tests " objectifs " semblent très opérationnels, puisque l’homme accusé se révèlera plus tard être récidiviste (il avait été condamné à 6 mois de prison pour le viol d’une fille de 15 ans et il avait reconnu un autre viol aux Pays Bas). Cet homme, M. S., reconnaîtra plus tard non seulement l’agression sexuelle contre cette fille de 10 ans, mais également deux autres viols. »

Evidemment, les cas sont nombreux où les parents se déchirent pour obtenir la garde des enfants, poussés par le désir de jouer un rôle éducateur dans le meilleur des cas, de celui de punir l'autre parent dans le pire. Evidemment, des grands-parents sont aussi parfois privés de contacts avec leurs petits-enfants dans le même contexte. Ces souffrances sont bien réelles.

Mais le concept du "syndrome d'aliénation parentale" n'a rien à voir avec cela.


La stratégie des masculinistes (hommes souvent, femmes parfois) telle qu'il me l'ont souvent décrite en privé consiste à entretenir des confusions pour que les expressions fassent leur chemin dans le grand public: SAP, fausses allégations, misandrie...

Impossible de savoir si l'association contre l'aliénation parentale en est victime ou complice. Imaginerait-on une association de défense des droits humains s'appeler KKK ?

Si ces quelques lignes tombaient sous les yeux de madame Veil pour qui j'ai évidemment plus grand respect, je ne pourrais lui donner qu'un seul conseil: lire les travaux de Gardner sur le "Syndrôme d'aliénation parentale" auquel on associe son image. Et se faire une idée...


1. M. Petit a sollicité cette visite après avoir eu connaissance de dossiers préoccupants en France (ONUG-HCDH CH-1211 Genève).
2. « Ces mères qui fuient à l’étranger avec leurs enfants », Marie-Claire, juillet 2002 ; « Les Fugitives », Zone Interdite, avril 2003.
3. Pré-rapport.
4. Rapport complémentaire : Rapport complémentaire.
5. Pré-rapport.
6. ibid.
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MessageSujet: Le syndrome d'aliénation parental   Le très controversé Syndrome d’aliénation parentale Icon_minitimeMer 20 Jan - 16:13

Théorisé par un douteux psychiatre américain, aux positions scandaleuses sur les déviances sexuelles, le SAP n’a jamais reçu l’aval des juridictions françaises. Force est de constater, pourtant, que les symptômes dégagés par son « inventeur » Richard Gardner sont eux bien réels, que de nombreux enfants sont aujourd’hui manipulés lors de séparations, et que rien n’est prévu pour venir en aide aux parents rejetés.
Une Cour d’Appel en France. La cour doit statuer sur le cas d’un ado placé par le Juge des Enfants. Le motif est rare. Un expert psychiatre a posé le diagnostic du syndrome d’aliénation parentale et le juge des enfants a immédiatement décidé du placement. Nous sommes 3 avocats, un pour chaque parent et moi pour l’ado, qui refuse obstinément de voir son père depuis plusieurs années.

Le débat est vite clos dès le début de l’audience. Le président annonce d’emblée qu’il n’entend pas débattre sur le diagnostic du psychiatre et que la syndrome d’aliénation parentale n’a aucune valeur scientifique. Ce n’est pas surprenant au vu de la jurisprudence en la matière, puisque le SAP n’a jamais été validé au-delà des juridictions de première instance, et encore dans très peu de cas. Les Cours d’appel ont toujours fait barrage vis-à-vis de cette pathologie qui ne figure dans aucune des classifications psychiatriques. Un vide scientifique et donc juridique pour une réalité malheureusement bien palpable et très répandue, celle des enfants manipulés qui coupent les liens avec leurs parents lors des séparations.

La faute tout d’abord à la personnalité pour le moins controversé du psychiatre américain qui a théorisé le SAP, Richard Gardner, rejeté par ses pairs en raison de sa justification des comportements sexuels déviants, dont la pédophilie, lesquels selon lui « sont des mécanismes d’adaptation naturels qui stimulent la procréation et augmenteraient donc les chances de survie de l’espèce ». Pourquoi ? Parce que ces comportements sexuels servent à encourager la production de sperme chez les hommes et ainsi à augmenter les chances d’appareillage avec une personne susceptible de concevoir un enfant.

Gardner a ainsi théorisé des justification insensées du viol et de l’inceste : les femmes sont « passives » et le viol ou l’inceste résultent de cette passivité sexuelle. Les femmes sont naturellement des victimes masochistes de viol, des victimes qui « ressentent du plaisir à être battues, ligotées et soumises à des mauvais traitements », comme si c’était là « le prix qu’elles sont prêtes à payer pour obtenir la gratification de recevoir du sperme » ( ? !).

Sur la pédophilie, Gardner déclarait que les relations sexuelles entre enfants et adultes sont biologiquement naturelles et qu’elles ne sont pas nécessairement mauvaises pour l’enfant, que les activités sexuelles entre les adultes et les enfants feraient « partie du répertoire naturel de l’activité sexuelle humaine » et que la sexualité entre adultes et enfants serait une pratique constructive du point de vue de la procréation, toujours dans cette optique que la survie de l’espèce dépend de la stimulation des hommes par des comportements sexuels déviants.

Ces citations de Gardner sont sans appel sur sa pensée :

"Il est intéressant de noter que parmi les peuples de l’Antiquité, seuls les Juifs avaient une attitude punitive envers les pédophiles. Chez les premiers chrétiens, l’interdiction de la pédophilie provient directement de l’enseignement du Judaïsme, et notre réaction exagérée envers la pédophilie à l’heure actuelle est une exagération de ces principes judéo-chrétiens.."

"Certains enfants expérimentent de puissants désirs sexuels dès le plus jeune âge et l’enfant normal présente une grande variété de fantasmes et comportements sexuels qui seraient taxés de ’pathologiques’ ou ’pervers’ s’ils étaient le fait d’adultes".



Venons-en au Syndrome d’aliénation parentale, décrit comme un désordre psychologique qui atteindrait l’enfant lorsque l’un des parents effectue sur lui, de manière implicite, un « lavage de cerveau » visant à détruire l’image de l’autre parent. A terme, l’enfant rejette ou diabolise ce parent qu’il aimait auparavant, et fait indissolublement corps avec le parent aliénant, conformément au désir de celui-ci. Le parent aliénant cherche soit à se venger de l’autre et à restaurer son image narcissique en captant l’enfant, soit cherche à ne pas perdre l’enfant après avoir perdu son partenaire. Il crée donc avec celui-ci un bloc indissociable, dressé contre l’autre parent qui devient le « méchant », responsable de tous leurs malheurs.

Sous ces apparences louables pour les droits de l’enfant lors des séparations, malheureusement, le SAP a essentiellement été « inventé » par Gardner pour protéger les pédophiles de poursuites judiciaires et pour promouvoir leurs contacts sans entrave avec ces enfants au travers d’ordonnances judiciaires leur en attribuant la garde totale. Gardner était en effet persuadé que des milliers de pédophiles étaient injustement incarcérés aux Etats-Unis, et surtout injustement visés par des plaintes par des mères ayant manipulé leur enfant aux fins d’obtenir sur eux tous les droits lors de séparations.

Avec de telles théories, évidemment, Gardner ne parvint pas à décrocher des publications, ni à recevoir une quelconque reconnaissance de ses pairs. Il créa donc sa propre maison d’édition, "Creative Therapeutics", afin de publier ses travaux à compte d’auteur. A l’âge de 72 ans, Gardner se suicida d’une vingtaine de coups de couteau dans le ventre .

Après ce bref résumé de la pensée de Gardner, on cerne mieux pourquoi les juridictions refusent d’avaliser le SAP dans leurs décisions. Ce syndrome n’a de toute façon reçu aucune reconnaissance par la communauté scientifique, médicale et psychiatrique aux Etats-Unis et n’est référencé dans le DSM (manuel diagnostic de psychatrie aux Etats-Unis).

Et pourtant, on ne peut pas s’empêcher à la lecture des symptômes listés par Gardner de les retrouver dans de nombreux cas d’enfants qui refusent sans raison apparente de voir un de leurs parents après une séparation.

Richard Gardner a ainsi décrit huit manifestations chez l’enfant :

- Campagne de rejet et de diffamation : le parent rejeté est complètement dévalorisé, quoique l’enfant soit incapable de motiver cette dévalorisation par des exemples concrets.

- Rationalisation absurde : à l’appui du rejet, l’enfant invoque des motifs dérisoires ou sans rapport avec la réalité.

- absence d’ambivalence normale : le parent rejeté est décrit comme exclusivement mauvais , le parent aliénant est décrit comme bon exclusivement.

- Réflexe de prise de position pour le parent aliénant, lorsque les deux parents sont présents, et même avant que le parent rejeté se soit exprimé.

- Extension des hostilités à toute la famille et à l’entourage du parent rejeté (grands-parents, amis, proches) qui sont à leur tour rejetés avec autant de force.
- Affirmation d’une « opinion propre » artificielle : il s’agit en fait de l’opinion du parent aliénant, que l’enfant est conditionné à présenter comme venant de lui.

- Absence de culpabilité du fait de la cruauté supposée du parent adversaire.

- Adoption de « scénarios empruntés », qui ont été fabriqués par le parent manipulateur : l’enfant les reprend à son compte.

Il a en outre listé 3 degrés d’expression et d’intensité des symptômes :

- Intensité faible : tous les symptômes ne sont pas manifestes, leur degré est moindre et la relation parent-enfant est encore fonctionnelle.

- Intensité moyenne : tous les symptômes sont présents, mais l’enfant se calme lorsqu’il est en visite chez le parent rejeté.

- Intensité sévère : dans 5 à 10% des cas la relation avec le parent rejeté est définitivement rompue ou en voie de l’être.

Pour avoir lu une expertise diagnostiquant ces symptômes et avoir en outre longuement rencontré un enfant dans ce cas, je peux dire qu’il est incontestable que ces critères sont pertinents. Par ailleurs, les situations de rejet le plus souvent du père par ses enfants lors d’une séparation sont trop fréquents pour que la justice ne prévoit pas de traitement spécial. Le plus souvent malheureusement, la réaction des juges n’est pas à la hauteur et le placement que j’ai vu dans une seule affaire est exceptionnelle. Face à des enfants qui manifestent le souhait de ne plus voire un de leurs parents, les juges ont tendance en effet à simplement posé le constat de la rupture et à réduire le droit de visite et d’hébergement pour ne pas forcer l’enfant.

Saisie du problème, le 20 juillet 2006, la Cour européenne des droits de l’homme a condamné la Tchéquie pour son laxisme et son incapacité à faire respecter les droits de visite du père, pourtant établis par les différentes instances judiciaires. Concernant l’enfant et les pressions exercées sur elle par sa mère pour l’amener à rejeter son père, l’arrêt utilise à cinq reprises l’expression « syndrome d’aliénation parentale ». Une jurisprudence encourageante pour le principe qu’elle énonce à savoir le devoir de l’état de mettre en œuvre des mécanismes contraignants d’exécution des droits de visite et d’hébergement. Un principe pour l’instant parfaitement ignoré de l’état français. Les poursuites pour non-représentation d’enfant sont en effet rarissimes, et les juge des affaires familiales sont particulièrement frileux pour prendre des mesures concrètes. Dans mon cas d’espèce, le placement a fonctionné. L’ado et sa mère ont vite compris que le placement serait maintenu tant qu’ils adopteraient une attitude négative vis-à-vis du père. Je ne peux donc que conseiller les parents qui rencontrent ce problème de saisir le Juge des Enfants, en attendant que des solutions satisfaisantes soient enfin prises, et que l’aliénation parentale ou quel que soit sa dénomination fasse enfin l’objet d’une traitement digne de ce nom.[/quote]
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MessageSujet: Les mères tombent dans un véritable piège quand elles dénoncent des abus sexuels sur leurs enfants   Le très controversé Syndrome d’aliénation parentale Icon_minitimeVen 16 Nov - 3:02

Les mères tombent dans un véritable piège quand elles dénoncent des abus sexuels sur leurs enfants
15 novembre 2012 Par Dominique Ferrières

Avec le Syndrome d'Aliénation Parentale (SAP), lorsque les mères dénoncent des cas de pédophilie intra-familiale, elles tombent dans un véritable piège

(Voir sur ce même thème mon billet sur l'association "Mères en lutte" de Leo Thiers-Vidal qui décrit avec une grande clarté cette mécanique qui détruit mères et enfants : http://blogs.mediapart.fr/blog/dominique-ferrieres/151112/lassociation-meres-en-lutte-creee-par-leo-thiers-vidal)

Selon la théorie pro-pédophile du Syndrome d’Aliénation Parentale (SAP), dans les cas de séparation, 90 à 98% des dénonciations d’actes de pédophilie intra-familiale seraient de fausses allégations d’un parent (en général, la mère) avec mise sous emprise de(s) enfant(s) pour le(s) couper de l’abuseur (en général, le père).

Pourtant, selon un grand nombre de spécialistes, 95% à 98% des dénonciations d’actes de pédophilies intra-familiale sont des cas bien réels.

Seul un grand pervers peut éventuellement être dans un SAP

Pour beaucoup de spécialistes, le SAP n’existe pas. Il a toujours été refusé par la communauté scientifique. Pour d’autres, il existerait très peu de cas réels d’aliénation parentale qui seraient tous l’œuvre de pervers narcissiques abuseurs.

En effet, il faut une immense perversion pour maintenir de fausses allégations et maintenir une telle emprise sur un enfant (un éventuel vrai SAP) :

inventer de telles histoires (pédophilie, maltraitance), mentir et ne pas changer de version,
manipuler l’enfant pour qu’il ait peur et raconte les mêmes histoires,
tenir face aux différents interlocuteurs (assistants sociaux, psy, juges, avocats, policiers, etc.) pendant toute la durée des démarches et des procédures,
etc.
Seuls de grands pervers (comme les pédophiles, les psychopathes, etc.) sont capables de faire cela, car ils sont passés maîtres dans l’art de la manipulation et de l’abus d’autrui.

Un concept pervers pour donner des enfants aux pervers sexuels

Mais la perversion n’appartient pas qu’aux rares personnes capables d’être porteuses de ce syndrome. Le Syndrome d’Aliénation Parentale (SAP) est en lui-même un concept pervers créé de toutes pièces pour donner des enfants à des pervers sexuels.

Rappelons que Richard Gardner, l’auteur de cette théorie du SAP était lui-même un pro-pédophile notoire, donc un pervers. Et propager/utiliser une théorie pro-pédophile ne peut être que l’œuvre de pervers.

Le Syndrome d’Aliénation Parentale (SAP) décrit des mécanismes de la perversion narcissique

Le Syndrome d’Aliénation Parentale (SAP) ne fait que décrire un ensemble de mécanismes de la perversion narcissique (la personnalité narcissique du DSM4).

D’ailleurs, le SAP a toujours été rejeté par la communauté scientifique internationale, notamment aux Etats-Unis. Il n’a donc jamais réussi à entrer dans le DSM (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux aux Etats-Unis[1]), malgré les tentatives répétées et massives (envoi d’un grand nombre de courriers) des adeptes du SAP.

Malgré cela, Van Gijseghem, le chantre du SAP, a réussi à propager toujours plus cette théorie dans les milieux sociaux, paramédicaux et médicaux d’un grand nombre de pays.

Comme le SAP n’a jamais été reconnu par la psychiatrie, les adeptes du SAP prétendent qu’il s’agirait d’une « psychologie judiciaire ». Comment prétendre qu’une psychologie pourrait être judiciaire ? La psychologie n’a rien à voir avec du judiciaire.

Le Dr Mazzeo, grand opposant au SAP dit à ce propos: "Un trouble mental peut être traité avec des médicaments ou une psychothérapie, ou les deux, ou ne nécessiter aucun traitement. Un décret de la cour peut-il guérir une maladie? Jamais entendu parler de quelque chose comme ça.". Se référer à mon billet : http://blogs.mediapart.fr/blog/dominique-ferrieres/111112/la-therapie-de-la-menace-de-richard-gardner-createur-du-sap

Le langage pervers de Van Gijseghem

Le chantre actuel du SAP utilise lui-même en permanence un langage pervers, caractérisé par la confusion et les retournements de situation.

« Catherine Marneffe, médecin pédopsychiatre, thérapeute d’enfants et de la famille, fondatrice et ex-directrice du centre SOS-Enfants de la Vrije Universiteit de Bruxelles, précise :

Le professeur Van Gijseghem est en permanence dans la confusion entre l’aveu et le dévoilement de l’abus, l’aveu étant un terme qu’on attribue habituellement aux coupables, donc plutôt aux abuseurs. »[2]

Dans cet exemple de langage, la victime devient le coupable[3] puisque selon Van Gijseghem, le dévoilement d’un abus serait un aveu.

L’emprise du pédophile

Concernant l’emprise décrite dans le Syndrome d’Aliénation Parentale (SAP), seuls les pervers sont capables d'imaginer, de croire et de décrire d’une façon aussi précise une telle emprise sur un autre être humain.

Une personne non perverse ne pourra jamais imaginer une aussi grande perversion. Cela ne fait pas partie de son mode de fonctionnement.

Cette emprise totale sur l'autre est exactement ce que font les pervers sexuels prédateurs d’enfants : les pédophiles. Le créateur du SAP, le Dr. Richard Garder, le savait parfaitement puisqu’il était lui-même un pro-pédophile.

La perversion narcissique du pédophile

La perversion est aujourd’hui couramment nommée perversion narcissique. Elle s’échelonne de la violence psychologique, à la violence physique pour aboutir aux abus sexuels.

Voir sur ce thème l’excellent ouvrage « La haine de l'amour: la perversion du lien » de Maurice Hurni et Giovanna Stoll[4]. La mécanique perverse narcissique y est très bien décrite, partant de l’abus psychologique passant par l’abus physique pour arriver à l’abus sexuel (pédophilie, inceste, viol, etc.).

Un pervers manipule en permanence, dans la grande majorité des cas sans aucune conscience. C’est pourquoi, seuls les pervers peuvent penser que 90 à 98 % des personnes fonctionnent ainsi.

Il s'agit ni plus ni moins d'une projection, le mécanisme de base de la paranoïa, la pathologie mentale la plus sévère. Grâce à ce mécanisme de projection, le paranoïaque se débarrasse sur autrui de ses mauvais objets, soit des parties de lui-même dont il ne veut pas et donc il n’a pas conscience.

Il y a toujours une forte composante paranoïaque dans la perversion narcissique (projections, système défensif, pas d’affects, etc.). Pour le pervers narcissique, le fait de projeter sur autrui sa manipulation (son mauvais objet) lui permet de préserver son image de « gentil », se dévouant pour tout le monde et incapable de méchanceté.

Pourtant, pour le pervers narcissique, l’autre n’est qu’un objet qu’il utilise pour sa propre satisfaction. Il n’a ni affects, ni sentiment de culpabilité, car il est en permanence dans un système défensif (paranoïa), fermement verrouillé. Ainsi, dans ces formes les plus sévères, la perversion narcissique peut-elle aller jusqu’à la psychopathie.

Le profil type du pédophile (pervers narcissique)

Ce sont des hommes[5] en apparence merveilleux, des pères exemplaires que l’on a envie d’aider, voire de sauver. On leur donnerait « Le Bon Dieu sans confession ».

La phrase type que l’on entend dans ces cas-là, c’est :

« Jamais je n’aurais imaginé qu’il puisse faire cela. ».

On reconnaît immédiatement une mère perverse narcissique. Elle est dans la séduction et/ou dans le stéréotype de la mère parfaite. Les intervenants sont sous son charme, immédiatement convaincus et lui donnent tout ce qu’elle demande.

Elle n'est pas confuse, perdue, angoissée, agressive à force d’être maltraitée comme le sont les mères qui viennent dénoncer de réels actes pédophiles et qui sont déjà épuisées d’avoir subi au quotidien la violence d’un pervers.

Seuls des psychologues ou psychothérapeutes très entraînés à la perversion narcissique peuvent détecter ces pathologies de perversion narcissique.

En effet, il faut une grande expérience dans ce domaine pour ne pas se laisser manipuler par un pervers narcissique.

Le chemin de croix des mères qui osent dénoncer

De nombreuses études le prouvent, la plupart des actes de pédophilie intra-familiale ne sont jamais dénoncés [6]. Dénoncer un tel acte est un tel chemin de croix que beaucoup de femmes y renoncent.

Alors comment ose-t-on affirmer que 90 à 98% des dénonciations des rares mères qui osent dénoncer sont de fausses allégations ? Surtout lorsque l'on sait que 1 enfant sur 5 est abusé sexuellement, en très grande majorité par des proches (chiffres du Conseil de l'Europe).

La perversion du SAP : toute dénonciation se retourne contre la personne qui ose dénoncer

La loi oblige tout citoyen ayant connaissance d’un acte de pédophilie de le dénoncer. Par exemple, si une mère ne dénonce pas un acte de pédophilie intra-familiale, elle est condamnable.

Pourtant, lorsqu’une mère dénonce un acte de pédophilie intra-familiale aux services de protection de l’enfance, elle est aussitôt considérée comme folle et dangereuse. Et si elle insiste pour demander une protection pour son enfant (par exemple, des visites encadrées), elle risque que son enfant lui soit enlevé et donné au père présumé pédophile. Et même s’il n’obtient pas la garde, l’agresseur présumé obtiendra presque toujours un droit de visite et d’hébergement maximum.

Il faut savoir que les mères sont les principales cibles de cette théorie pro-pédophile du Syndrome d’Aliénation Parentale (SAP), car ce sont elles qui, par leur proximité d’avec les enfants, découvrent en premier les signes d’abus sexuels. Pour cette raison, Richard Gardner, le pro-pédophile créateur de cette théorie, haïssait les mères.

Aujourd’hui, grâce à son chantre Van Gijseghem, tous les services de protection de l’enfance utilisent le SAP. Ainsi, pour eux, une mère qui dénonce des abus sexuels sur son enfant est systématiquement coupable. Et le père présumé pédophile est une victime.

Mais toute personne (mère, père, membre de la famille, enseignant, éducateur de la petite enfance, etc.) dénonçant de la maltraitance sur des enfants, et surtout des actes pédophiles, sera confrontée au même système pro-pédophile qui va étouffer systématiquement les dénonciations ou pratiquer l’intimidation pour qu’elles soient abandonnées.

Les mères subissent de plein fouet ce système d’intimidation puisque si elles osent dénoncer le père[7] de leur enfant pour maltraitance, dont des actes pédophiles, elles risquent de perdre leur enfant et de le voir donné au père agresseur, ou encore placé dans une famille d’accueil ou une institution. Dans plusieurs pays comme les USA, la France, etc. les mères finissent aussi en prison si elles refusent de présenter l’enfant au père agresseur.

D'ailleurs, dès les premiers mots de la dénonciation et tout au long de la procédure, jour après jour, intervenant après intervenant, les mères entendront toujours la même phrase : "Attention, ça va se retourner contre vous !"

Pour le père pédophile présumé, grâce au SAP, la situation est toute autre : tout le système de protection de l’enfance lui déroule un magnifique tapis rouge. L’agresseur présumé est la victime qu’il faut aider à tout prix quitte à menacer la mère, mentir, transgresser le cadre, passer par des vices de procédure, refuser ou détruire les preuves, violer le secret médical, etc.

Au bout du compte, avec ces manœuvres de tout un système totalement pervers (assistants sociaux, experts, avocats, juges, etc.), le père agresseur obtiendra très facilement la garde de l’enfant qui sera alors brutalement enlevé à sa mère qui veut le protéger. En plus de cela, la mère devra payer une pension à l’agresseur de son enfant. Si le père agresseur n’obtient pas la garde de l’enfant, il obtiendra d’office un droit de visite et d’hébergement maximum, malgré les demandes répétées de la mère pour obtenir des visites encadrées.

L’omerta : personne ne doit parler

Tous les professionnels sont au courant de ce système, mais personne n’en parle ouvertement. Il s’agit d’une véritable omerta basée sur des conflits d’intérêts et la peur des représailles [8].

Ainsi, aujourd’hui, la plupart des dénonciations de pédophilie intra-familiale sont-elles simplement étouffées ou abandonnées. On ne donne pas suite.

Le système du Syndrome d’Aliénation Parentale (SAP) est bien verrouillé et d’une immense perversité : quoi que dise une personne qui dénonce des abus sexuels sur enfants, cela va se retourner contre elle. Par exemple : si une mère veut protéger son enfant du père abuseur sexuel, c’est un SAP (elle veut enlever l’enfant au père.) et pour cela, son enfant lui sera enlevé et donné au père agresseur.

Ainsi, dans les cas de pédophilie intra-familiale, les mères ne peuvent rien dire, rien faire, tout se retournera contre elles. Leur seule solution est de se taire. C’est le propre des systèmes mafieux.

Quelques mécanismes d’un système pervers

Ce système pro-pédophile pervers qui sert à protéger des pervers sexuels est truffé de mécanismes pervers. En voici quelques-uns :

a) Double contrainte ou double bind : à la fois une obligation avec sanction très grave et une interdiction symétrique avec sanction très grave.

Par exemple : obligation de dénoncer la pédophilie intra-familiale (risque d'emprisonnement, de perte et d'abus de l'enfant) et interdiction de la dénoncer (risque d'emprisonnement, de perte et d'abus de l'enfant).

b) Retournements de situation : attribuer ses propres actes/mécanismes à autrui.

Par exemple : l’emprise typique du pervers sexuel sur l’enfant est renvoyée par lui à la mère qui tente de l’empêcher de mettre son emprise sur l’enfant (l’agresseur obtient ainsi la garde de l’enfant), etc.

c) Omerta (personne ne parle)

d) Transgressions de cadre, intimidations, menaces, représailles violentes.

e) Dévalorisation et pathologisation : la personne qui dénonce est folle et/ou malade, etc.

L’appellation du SAP est elle-même perverse

L’appellation Syndrome d’Aliénation Parentale (SAP) est :

phonétiquement perverse (amalgame/confusion avec l’aliénation mentale),
usurpatrice de terminologie médicale (syndrome, aliénation),
discriminatoire (association entre aliénation et folie).
Voir mon billet :

http://blogs.mediapart.fr/blog/dominique-ferrieres/121112/lappellation-syndrome-dalienation-parentale-perverse-usurpatric

La mécanique perverse du SAP : diagnostic sur une tierce personne

Dans ce prétendu « syndrome », une personne est stigmatisée : celle qui dénonce un parent dans la famille. La plupart du temps, ce sont les mères.

Statistiquement, en cas de séparation, dans 90 à 98% des cas, ce serait donc la mère qui « aliènerait » l’enfant (le rendrait « autre) en le manipulant[9]. L’enfant servirait alors à diaboliser le père (dire du mal de son père, dire qu’il en a peur, etc.) et le père serait une victime de la mère (un père maltraité).

Selon cette théorie, la personne aliénée (devenue « un autre ») n’est donc jamais la personne porteuse du prétendu syndrome. Le syndrome ne peut donc être diagnostiqué que sur une tierce personne et non sur la personne stigmatisée.

Pour les cas de pédophilie, si l’on suit cette théorie, l’aliénation parentale devrait donc être validée par l’expertise de l’enfant. Et avec le SAP, si l’enfant dit du mal ou a peur du parent agresseur, c’est qu’il est « aliéné » par le parent qui dénonce de la pédophilie intra-familiale. Cette mécanique est d’une perversion diabolique.

Pourtant, malgré cette théorie qui suppose la présence d’un diagnostic pour savoir si l’enfant est « aliéné » ou non par la mère, les services de la protection de l’enfance ne se donnent même pas la peine d’entendre l’enfant. Le diagnostic de SAP se fait immédiatement au moment de la dénonciation de l’acte pédophile, en écoutant la mère. Etrange diagnostic !

Il est vrai que faire un réel diagnostic sur l’enfant serait peut-être gênant pour les acteurs du système de protection de l’enfance. La mère ne pourrait éventuellement plus être accusée de SAP, puisque l’enfant ne diaboliserait peut-être pas le père. En effet, la plupart des mères qui dénoncent des actes de pédophile intra-familiale savent parfaitement protéger leurs enfants et les préserver de jeux pathologiques.

Perversion : la dénonciation ne peut se faire qu’au moment de la séparation et le SAP dit que toute dénonciation au moment de la séparation est un SAP

Pour le SAP, le simple fait que les dénonciations se fassent essentiellement lors des séparations, cela signifie qu’il s’agit de conflits de couple et donc d’aliénation parentale (fausses allégations).

Or, tous ceux qui connaissent ces situations savent parfaitement que c’est précisément au moment de la séparation d’avec un père pédophile que les mères sont obligées de dénoncer ces actes. Si elles ne font rien, l’enfant se retrouvera seul avec son père et elles ne pourront plus protéger l’enfant.

Avant la séparation, il est impossible voire extrêmement dangereux pour une mère de dénoncer de tels actes en restant avec le père pédophile qui est, rappelons-le, un pervers narcissique. Le père risque de devenir encore plus pervers, violent, voire vouloir que la mère disparaisse et lui laisse l’enfant à lui seul à jamais.

Pour cette raison, les spécialistes de cette question déconseillent fortement aux mères de rester avec le parent agresseur de l’enfant lorsqu’elles l’ont dénoncé.

La plupart des femmes qui dénoncent ce type d’actes ont d’ailleurs elles-mêmes subi de la violence conjugale (psychologique et/ou physique). Tant que cette violence ne touche qu’elles-mêmes, elles arrivent à tenir le coup. Mais quand elles voient que leurs enfants commencent aussi à subir de la violence, de la maltraitance, c’en est trop : elles se séparent et dénoncent (quand elles ont le courage de le faire et de confronter ce système pervers).

La plupart du temps, elles sont tellement usées, fatiguées et démolies par la violence conjugale qu’elles n’ont même plus le courage de dénoncer, de faire face aux services sociaux et à ce système destructeur.

Ainsi, quand elles arrivent auprès des services sociaux de la protection de l’enfance, elles sont perdues, déjà détruites par la violence conjugale. Et elles se trouvent face à un même système pervers qui va les détruire encore plus.

[1] Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders(DSM)

[2] Ça se passe près de chez vous : des filles incestueuses aux mères aliénantes http://sisyphe.org/spip.php?article2265

[3] Le retournement est un mécanisme typique de la perversion

[4] http://books.google.ch/books/about/La_haine_de_l_amour.html?id=SAxN0TgfiNMC&redir_esc=y

[5] Le 95% des délinquants sexuels sont des hommes.

[6] Voir par exemple : « Enfance Victime » de Martine Nisse.http://www.decitre.fr/livres/L-ENFANCE-VICTIME.aspx/9782841920556

[7] Le 95 % des délinquants sexuels sont des hommes

[8] De nombreux professionnels soutenant des victimes de pédophilies ont été détruits par les associations de pères (SOS Papa, etc.) et ont tout perdu.

[9] Dans certains cas, la mère « aliènerait aussi le père


*** Mais cet article semble oublier les mères pédophiles... ou la pédophilie des mères...dommage Cool
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