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 La pédophilie et l'histoire

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La pédophilie et l'histoire Empty
MessageSujet: La pédophilie et l'histoire   La pédophilie et l'histoire Icon_minitimeSam 7 Nov - 8:03

- En 1536, le prêtre Benoît Gréalou, "convaincu d'avoir commis le péché sodomite avec trois ou quatre jeunes enfants ses disciples", fut brûlé vif à Cahors (Archives départementales du Lot, F 179).
- Le musicien et maître de chapelle Richard Renvoisy fut condamné à mort en 1586 et exécuté à Dijon pour relation coupable avec un de ses enfants de chœur.
- Brantôme a rapporté un cas d'exécution capitale d'un homme coupable d'avoir engrossé une fille de neuf ans (Les Dames galantes), et précise que l'âge de maturité peut être de douze ou treize ans.
- Jean Imbert Brunet, prêtre du lieu d'Ollioules [Var actuel], prévenu de « sodomie abominable commise à la personne de Gabriel Maistral âgé de cinq ans », est condamné en 1599 par la justice ecclésiastique à la réclusion dans un monastère ; puis, réclamé par la justice civile qui fait prévaloir sa compétence sur celle de l'Official [juge ecclésiastique], il est condamné à mort, à être brûlé, en avril 1601 ; peine exécutée malgré les efforts de l'archevêque d'Aix-en-Provence pour le sauver, en refusant de le dégrader avant l'exécution (mss 1787, fonds Peiresc, de la Bibliothèque Inguibertine de Carpentras).
- Dans ses Mémoires-Journaux, Pierre de L'Estoile cita le cas d'un vicaire du quartier de Vaugirard accusé d'avoir violé une fille de neuf ans, et qui, sachant que le prince de Conti voulait le faire arrêter, alla se constituer prisonnier à l'évéché (Édition Lemerre, 1879, tome VII, p. 324) ; autre scandale, un moine de l'ordre des Carmes, le père Camus, accusé de sodomie avec un novice "âgé seulement de quinze à seize ans" (id., ibid.). En août 1608, un prêtre de St Honoré, « dans l’église même, bougeronne un jeune garçon » (id., tome IX, p. 122)

Pierre Jarrige : Les Jésuites mis sur l'échafaud pour plusieurs crimes capitaux par eux commis dans la province de Guyenne. Avec la réponse aux calomnies de Jacques Beaufés, jésuite, Leide 1649.

Chapitre V " Les impudicités des jésuites dans leurs classes" : pages 42-45.

Les mollesses , les attouchements sensuels, les pollutions, et les ordures sont si communes à leurs jeunes gens, qu'ils en laissent les marques et les vestiges partout avec tant d'horreur, que leur lascivité n'est pas imaginable. il s'est trouvé des régents parmi eux, qui n'ont pas fait difficulté de se faire toucher déshonnêtement à leurs écoliers, pour se faire exciter à cette abominable infamie, jusque-là que quelques uns de ces enfants s'étant faits dû depuis de leur société ont accusé ces vilains à leur maître de novices. Mon encre rougit écrivant ces saletés. Le collège de Limoges ne peut nier qu'un de ses régents nommé Sanguinière n'ait appelé plusieurs fois un beau garçon les dimanches et jours de congé, sous prétexte de lui corriger ses compositions, ne l'ait entretenu de discours amoureux, et se soit fait toucher avec tant de passion, que l'habitude au mal depuis l'aveugla, et le porta même à le faire venir dans sa grande chaire, ut intermanus illuis se pollueret, pendant que ses disciples étaient attentifs à composer dans la classe. J'ai surpris moi-même, étant préfet dans le collège d'Agen, le maître de la quatrième, nommé François Mingeloussaux baisant ardemment, et serrant entre ses genoux et ses bras un petit gentilhomme de ses écoliers ; l 'enfant qui était innocent s'estimait bien chéri ; mais si son père, l'un des plus généreux de ce pays, avait appris ces infamies, quelque crédit que les jésuites aient, il lui eût coupé les oreilles. Si j'avais à nommer les autres qui dans leur régence tombent et sont tombés dans cette infirmité, je m'arrêterais premièrement dans le collège de Bordeaux, puis parcourrais les autres l'un après l'autre, et finissant par celui de Fontenay, je devrais voir que dans chacun est arrivé quelque saleté de telle nature. Ils ne peuvent tenir les mains sans toucher, ni la bouche sans baiser, et cette parole est ordinaire dans l'entretien des écoliers les plus clairvoyants, un N.N est la Demoiselle de notre Régent. Ces horribles sodomies que quelques uns de leurs régents exercent ne se rencontrent pas seulement dans les grandes académies où ils ont à choisir; mais elles règnent encore dans les plus petits collèges et résidences, tant aujourd'hui le mal est général dans cette société. Deux écoliers de la petite ville de Saint Macaire se sont plaints à leurs parents, et les parents au supérieur du lieu, qu'un certain Gervaise leur maître les avaient forcés, et marquaient si distinctement le lieu, la façon, les circonstances, qu'il fut aisé de convaincre ce gomorréen et ce sodomite. Christophe Penaud son préfet est un témoin irréprochable de cette conviction puisqu'il eut la commission du recteur de Bordeaux d'en faire de véritables et secrètes informations. Il y a des seigneurs d'éminente condition dans la ville de Bordeaux qui savent que Léonard Alemay les a fait déchausser, non pour autre fin que pour contempler leur nudité. Les fesser de la main par délices est un passe-temps à ces infâmes, que Dieu brûlera de son feu s'ils ne se retirent d'un péché qui couvre de honte et de confusion la nature.

Réponse aux calomnies....
Toute la province sait que du temps du provincial Malescot , le général de l'ordre Mutius Vitelleschi avait écrit de n'attendre plus et de le renvoyer, puisqu'il était incorrigible ; le principal crime dont il était chargé était qu'il avait touché déshonnêtement quelques petits écoliers d'une rare beauté, et même dans la maison une nuit il s'était levé de son lit pour aller coucher avec un certain jeune philosophe mon condisciple, nommé Martial Lamy religieux jésuite.

- Tallemant des Réaux a fait apparaître dans ses Historiettes qu'au XVIIe siècle un garçon de 15 ans pouvait encore être considéré comme innocent ; il a noté d'une fille que "dès treize ans, elle fut débauchée" (collection Pléiade, Paris : Gallimard, 1961 : tome I, page 418 ; tome II, page 273).
- Le diplomate allemand Ézéchiel Spanheim, évoquant la séduction dont fut l'objet, en 1682, un fils naturel de Louis XIV âgé de quatorze ans, mentionnait " le vilain commerce entre de jeunes seigneurs de la Cour, où, sortant à peine de l'enfance, on trouva qu'il avait été entraîné, et dont il fut châtié sévèrement par ordre du Roi son père" (Relation de la Cour de France en 1690, édition Renouard, 1682, page 101).
- Dans une lettre du 3 décembre 1705, Madame, belle-sœur de Louis XIV, stigmatisait les moeurs de la Cour de France et présentait une typologie précise des anomalies sexuelles où figurait l'attrait pour les enfants de dix, onze ans (Briefe 1676-1706, 1867).
- Le 18 novembre 1725, l'abbé Gillot déclarait au Lieutenant de Police : "c'est le sieur Milly, supérieur des clercs de la paroisse St Eustache, qui [m]'a séduit dès l'âge de 14 ans en me faisant des attouchements". (Archives de la Bastille, 10256).
- En 1731, l'avocat Marais et le magistrat Bouhier s'échangent des informations sur l'affaire de Bordeaux, envers de celle du Père Girard à Aix, et à la suite de laquelle MM. du Parlement auraient retiré leurs enfants du collège des jésuites.
- D'autres archives de la police parisienne, à la date du 6 octobre 1743, mentionnent un écrivain de 60 ans qui avait violé une petite fille de 4 ans : "Je l'ai envoyé en prison et vais prendre des mesures pour lui faire faire son procès à la requête du procureur du Roi s'il est possible. J'ai cru devoir donner cette satisfaction à son quartier, qui dans le moment qu'on l'a arrêté s'est mis à crier qu'il fallait le mener à la Grève [lieu d’exécution des peines capitales]." (Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, mss 719, rés. 21, f° 233, verso).
- En 1750, Charles Collé, secrétaire du duc d'Orléans, notait au sujet d'une maquerelle fustigée, une certaine dame Moyon : "Son crime était d'avoir débauché de petites filles de 9 ou 10 ans et de les avoir prostituées. Je ne comprends pas pourquoi elle n'a pas été condamnée à la mort ; les lois infligent la peine capitale dans les cas de rapt, même le rapt de séduction ; le crime de la Moyon me paraît plus grand." (Journal et Mémoires, éd. 1868, tome I, p. 200).
- En 1764, critique anglaise de l’article de Voltaire : “Our courts of justice are sufficiently convinced, by hateful experience, that, if very young persons are ever made accessory to this horrid species of guilt, the principal, the seducer, is ever some hypocritical monster, old enough to be hackneyed in the ways of vice and iniquity.” (Monthly Review, vol. 31)
- En 1771, Thévenau de Morande signale dans son Philosophe cynique que l’abbé Grizel « a été accusé par le sacristain de sa paroisse d’embrasser les petits enfants qu’il confesse pour leur pénitence ».

L'Ancien Régime n'était donc pas aussi laxiste que les travaux de Philippe Ariès (sur le seul cas de Louis XIII enfant) avaient pu le laisser envisager, même si certains poissons arrivaient à passer au travers des mailles du filet et si l'application des lois est moins rigoureuse sous le tandem Louis XV - Pompadour. On regrette de ne pas avoir connaissance de la communication "Le mythe de l'adolescence" que Philippe Ariès avait annoncée pour le congrès homosexuel de 1955 à Paris, congrès organisé, puis annulé à la dernière minute, par la revue Arcadie.

- Pour la période révolutionnaire, on lit dans un rapport de police du 19 octobre 1793 : "Le jardin de la Révolution, les galeries surtout proches le théâtre de la Montansier, sont remplies de jeunes gens de l'un et de l'autre sexe, depuis l'âge de sept ans jusqu'à quatorze et quinze, qui se livrent presque publiquement aux polissonneries et aux excès de la débauche la plus imfâme ; ils sont presque nus comme la main, et offrent aux passants le plus avilissant spectacle" (Cité par A. Dauban, La Démagogie à Paris en 1793, Plon, 1867, p. 471).
- Le 24 mai 1798, le commissaire Picquenard écrivait au président du Directoire exécutif : "On vient d'amener, au bureau central, plusieurs enfants de sexe masculin, dont le plus âgé avait à peine six ans, tous infectés du virus vénérien. Ces petits malheureux, dont on ne peut entendre les propos sans frémir d'horreur, sont amenés au Palais-Royal par leur mère pour servir d'instrument à la plus infâme comme à la plus horrible débauche. Les leçons de l'exécrable roman de Justine sont mises en pratique avec une audace qui n'eut jamais d'exemple." (BnF, mss fr. N.A. 3533, ff° 351-352). Le roman de Sade Justine ou les Malheurs de la vertu avait été publié l'année précédente.

Le XIXe siècle n'était pas mieux disposé.

- En 1847, le ministre de la Justice, Nicolas Martin du Nord, se suicida après la révélation par la presse de son intérêt pour les petites filles de dix à douze ans (cf Proudhon, Carnets, n° 8, et L. H. Ulrichs, Vindicta, p. 32).
- En 1856, Alexis Dupont, ancien ténor à l'Académie Royale de Musique, se suicida en prison après avoir été arrêté, avec deux complices, pour attentat à la pudeur sur enfants des deux sexes au-dessous de huit ans (cf Maxime Du Camp, lettre à Gustave Flaubert, 30 août 1856, et H. de Viel-Castel, Mémoires, 7 septembre 1856).
- Le Journal de Rouen révélait le 11 septembre 1861 une affaire impliquant un certain Frère Catulle et vingt-cinq enfants de six à dix ans.
- Entre 1837 et 1862, le curé Charles-Eugène Pelletier commit de nombreux attentats à la pudeur sur de jeunes garçons ; condamné par contumace en 1838, il fut signalé, parfois sous un faux nom, à Paris et en province, et même une fois en Belgique, avant d'être arrêté, puis condamné en mai 1863 aux travaux forcés à perpétuité (cf Le Siècle, 4 juin 1863).
- En 1868, fut publié l'ouvrage d'E. Alexis, Les Immoralités des prêtres catholiques ; l'auteur proposait la solution de la castration des prêtres.
- En 187., scandale du vicaire de Villiers-le-Bel (Val d’Oise actuel). « Sous prétexte de continuer leur instruction religieuse, il emmena un jeudi sept ou huit de ces garçonnets dans la forêt d’Ermenonville, et là, dans un fourré, il se déshabilla, se mit complètement nu, et entourant son corps de petites branches et de tiges de lierre arrachées aux arbres du fourré, il prit devant ces enfants des poses de faune au bois et les excita par des caresses – auxquelles quelques uns se prêtèrent. Au retour l’un d’eux, que ce spectacle avait révolté, en fit le récit au chef de l’institution, qui prévint immédiatement, non pas le parquet, de crainte d’un scandale qui portât préjudice à la maison, mais l’évêque de Versailles : celui-ci se contenta de changer le vicaire de commune. » (L. Fiaux, La Police des mœurs en France, Paris : E. Dentu, 1888).
- En 1873, L. Baudier publie chez Millière Arlequin démocratique et on y trouve, pp. 89-240, une partie intitulée "Sur les genoux de l'Église".
- Dans une lettre à Mme Brainne, Gustave Flaubert signalait que la maîtresse d'asile de Suresnes était en prison pour « corruption d'enfants au-dessous de dix ans », et ajoutait : « Pauvre humanité » (lettre du 15 mars 1877).
- « En 1885, dans la commune de Gleizé [Rhône], la plupart des enfants de l'école congréganiste furent souillés par un de leurs maîtres », écrit le Dr Alexandre Lacassagne en 1886 (Article "Pédérastie", Dictionnaire Encyclopédique des Sciences Médicales, volume 22).
- Le Journal de Rouen du 29 octobre 1890 parle d'une "scène épouvantable" avec un enfant de 12 ans dans l'affaire Duboc.
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