Fantasia-L-Apprenti-sorcier.jpgAlors que la théorie dite du peak-oil fait de nombreux adeptes, comble de malchance (ou limite de la production à outrance ?) l'uranium, indispensable au développement de l'énergie nucléaire pourrait bien manquer à son tour.
Comme si l'homme, tel un apprenti sorcier dilapidait en quelques décennies toutes les richesses de la terre.
Les propriétaires de mines d'uranium ont ainsi mis en évidence l'éventualité d'une pénurie de combustible, une situation de nature à freiner la croissance de l'industrie de l'atome.
La « révélation » intervient à un moment crucial, de nombreux pays se préparant à investir massivement des les prochaines décennies.
Selon un rapport de New Scientist, l'uranium extrait couvre actuellement 60 % des besoins en combustible nucléaire, le reste étant fourni par des sources secondaires. Mais la sécurité d'approvisionnement est d'ores et déjà remise en question.
Selon New Scientist, l'incertitude concernant le développement de l'industrie nucléaire limite à l'heure actuelle les projets d'investissement dans de nouvelles mines, une situation qui pourrait à terme conduire à la pénurie, d'autant plus que le cours actuel de l'uranium n'incite pas à miser sur le secteur.
Pire encore, Michael Dittmar, physicien du CERN à Genève, affirme que les ressources mondiales d'uranium peuvent avoir été surestimées, ce dernier remettant en doute les chiffres publiées par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AEIA) et l'Agence d'Énergie nucléaire (NEA).
Selon lui, les valeurs fluctuantes des montants évalués des ressources pourraient être le fruit de motivations politiques en vue d'attirer les investissements dans les pays concernés.
Sources : SIDEWAYS News, News Scientist