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 Danger des résidus de médicament !

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MessageSujet: Danger des résidus de médicament !   Danger des résidus de médicament ! Icon_minitimeVen 26 Fév - 15:55

Il faudrait boire un milliard de litres d'eau du Rhin pour absorber l'équivalent d'un comprimé d'aspirine." De la Seine, de la Tamise ou de n'importe quel fleuve. L'équation a été posée lors du symposium international sur "les perturbateurs endocriniens et les résidus de substances pharmaceutiques dans les milieux aquatiques", organisé, mi-février, à Berlin, par le Centre de compétence sur l'eau de la ville. Le propos se veut rassurant. Il ne reflète que partiellement la réalité.

Les milieux aquatiques sont souillés par de multiples micropolluants que les stations d'épuration classiques, conçues pour traiter les matières carbonées, azotées et phosphorées, n'éliminent qu'imparfaitement. On y trouve, notamment, des perturbateurs endocriniens, comme des détergents, des pesticides, des hormones naturelles... On y trouve, aussi, des médicaments rejetés par les industries pharmaceutiques, les élevages industriels, les hôpitaux... Ces déchets ne sont, en général, présents qu'à l'état de traces, en concentration de l'ordre du microgramme ou du nanogramme par litre. Très inférieure, donc, aux dosages des prescriptions médicales. Mais les effets de faibles doses absorbées sur une longue période sont inconnus. Tout aussi inconnues sont les interactions d'une combinaison de molécules associant, pêle-mêle, antidépresseurs, anticancéreux, anti-inflammatoires, analgésiques ou hormones.

"L'évaluation du risque est très difficile. Il faut prendre en compte la persistance dans l'eau de chaque molécule, sa bioaccumulation et sa toxicité", souligne Claude Casellas, de l'université Montpellier-1. Exemple de cette complexité : la carbamazépine, médicament prescrit contre l'épilepsie, se retrouve, à la sortie des stations d'épuration, à des teneurs plus élevées que celle de la molécule initiale.

Pour la plupart des experts réunis à Berlin, "la consommation de l'eau du robinet présente un risque sanitaire négligeable". Les traitements de potabilisation actuels laissent pourtant de côté les résidus pharmaceutiques et les perturbateurs endocriniens (à l'exception des pesticides). Mais ceux-ci, avant d'arriver dans les réseaux d'eau potable, sont filtrés par le milieu naturel et dilués dans les nappes phréatiques, et ne subsistent donc qu'en quantités infimes.

Toutefois, des études font suspecter un lien de cause à effet entre certains perturbateurs endocriniens et une baisse de la fertilité masculine. "Même s'il n'y a pas de risque à boire l'eau du robinet, des mesures de prévention s'imposent, d'autant que la consommation de médicaments va augmenter avec le vieillissement de la population", insiste Martin Jekel, professeur à l'Université technique de Berlin.

Le problème est davantage économique que technique. Les stations d'épuration actuelles associent décantation et traitement biologique par boues activées. Des procédés plus sophistiqués existent : filtration par des membranes ultrafines, adsorption sur charbon actif... Les tests montrent qu'ils réduisent de façon significative les microcontaminations.

Mais ces systèmes, dont quelques dizaines sont expérimentés en Europe, sont coûteux. Ils peuvent doubler le prix d'un réseau d'épuration. D'où l'accent mis par les experts sur la prévention des pollutions à la source, à la sortie des industries ou des hôpitaux. Et sur la sensibilisation du public, encore trop enclin à se débarrasser des médicaments périmés dans les toilettes.
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MessageSujet: Anticancéreux : comment réduire le risque de contamination environnementale ?   Danger des résidus de médicament ! Icon_minitimeVen 1 Oct - 15:49

Anticancéreux : comment réduire le risque de contamination environnementale ?
Publié le 29/09/2010

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Paris, le mercredi 29 septembre 2010 – Résumant début 2009 les résultats d’une étude canadienne, destinée à évaluer les taux de concentration de différents médicaments dans le fleuve Saint Laurent, Radio Canada avait qualifié le célèbre cours d’eau de « pharmacie à ciel ouvert ». A l’instar de ces scientifiques canadiens, la contamination de l’environnement et plus précisément de l’eau par les résidus de médicaments est devenue une préoccupation croissante partout dans le monde. En France, l’Académie nationale de pharmacie a ainsi consacré à cette question un très long rapport en 2008, tandis qu’un an plus tard, le secrétaire d’Etat chargée de l’écologie, Chantal Jouanno dévoilait les orientations du Plan national sur les résidus de médicaments dans les eaux (PNRM).
Des stations d’épuration dépassées

Ces derniers jours, le sujet demeurait au cœur des réflexions politiques et scientifiques comme en témoignent deux récentes réunions. Ainsi, le 14 septembre, un colloque organisé à l’Assemblée nationale sur les perturbateurs endocriniens a laissé la parole à Jean-Marie Haguenoer, auteur du rapport de l’Académie nationale de pharmacie. Ce dernier attira l’attention des participants sur le manque d’efficacité des stations d’épuration, qui selon lui « ne sont pas conçues pour éliminer les perturbateurs endocriniens et 30 à 40 % de ces molécules, dans le meilleur des cas, demeurent dans l’eau traitée ». Concernant les anti-cancéreux, dont la présence dans l’environnement était l’objet d’une présentation lors de la séance du 22 septembre de l’Académie de pharmacie, une même faiblesse des stations d’épuration semble devoir être déplorée. Ainsi, dans son rapport, en 2008, cette dernière institution remarquait que : « En ce qui concerne les établissements hospitaliers (…), les rejets les plus préoccupants sont ceux qui concernent les anticancéreux (…). En effet, ces derniers (…) sont très difficiles à détruire dans les stations d’épuration et ils ont la possibilité de se répartir dans tout l’écosystème alors que ce sont des produits mutagènes, cancérogènes et toxiques pour la reproduction ».
Des conséquences sanitaires insuffisamment étudiées

Sans revenir spécifiquement sur le manque d’efficacité des stations d’épuration en matière d’élimination des anticancéreux, le 22 septembre, Jean-François Latour, pharmacien chef de département au Centre régional Lyon Bérard est revenu sur cette question de la contamination environnementale. S’il a souligné que par rapport à d’autres classes de médicaments, « les anticancéreux représentent une classe de polluants ‘légère’ » puisqu’ils représentent « au maximum 20 tonnes annuelles en France » contre des milliers pour les antibiotiques, il a cependant rappelé qu’a bien été prouvée la « présence de cytotoxiques dans les effluents hospitaliers et au niveau des stations d’épuration ». Cependant, face au développement de la prise en charge des patients atteints de cancer à domicile, il souligne que désormais les établissements hospitaliers ne sont plus seuls en cause. « Les effluents hospitaliers représentent moins de la moitié » de la contamination de l’environnement, assure-t-il. Concernant les conséquences sanitaires, elles sont « a priori minimes mais encore insuffisamment étudiées », note-t-il.
Une contamination difficile à éviter

La présentation de Jean-François Latour a cependant laissé apparaître combien était difficile l’élimination de toute contamination. Ainsi au sein des pharmacies à usage intérieur, « malgré l’utilisation d’équipements de protection spécifiques, la contamination des locaux de préparation de chimiothérapie et des unités de soins reste une réalité » a-t-il rappelé. Il a notamment évoqué les résultats obtenus par le réseau Oncora, qui a créé en 2006 « un laboratoire de contrôle à vocation inter établissements ». Des analyses réalisées dans 30 établissements ont ainsi révélé que sur 473 prélèvements réalisés dans les zones de préparation, on retrouvait 28 % d’échantillons positifs en dépit de strictes mesures de sécurité. Il est en outre apparu que dans 64 % des cas, les gants de manipulation étaient contaminés.
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MessageSujet: Quand nos rivières rivalisent avec les pharmacies…   Danger des résidus de médicament ! Icon_minitimeMar 14 Déc - 17:19

Quand nos rivières rivalisent avec les pharmacies…

1670 lectures / 3 commentaires07 décembre 2010, 15 h 40

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© C. Magdelaine / notre-planete.info
Cela se traduit par des analyses, de la qualité des eaux de nos fleuves, riches en résidus médicamenteux. Les éléments les plus retrouvés dans nos cours d'eau sont le paracétamol, l'ibuprofène et toute une gamme d'anti-inflammatoires et antidépresseurs. Les chercheurs ont même détecté des traces de résidus de pilules contraceptives. Les médicaments s'avéreraient être aussi inquiétants que les rejets des exploitations agricoles. Les cours d'eau, pharmacopées bien malgré eux ?

Une histoire digne des films d'horreur ?!

Au cours du 20e siècle, la médecine occidentale a connu une période faste avec l'avènement des antibiotiques, et des techniques de pointe. Les avancées de la science laissaient à penser que toutes les maladies seraient bientôt maîtrisées et les épidémies éradiquées. Qu'en est-il en ce début du 21e siècle ? Le constat est malheureusement beaucoup moins exaltant. Après d'innombrables succès, l'antibiothérapie a révélé une face cachée imprévisible avec l'apparition de germes résistants aux traitements, les proliférations de maladies nosocomiales, …

L'origine de ces fléaux médicaux et de la pollution de nos fleuves ? Le citoyen lambda, car les médicaments pris, lorsque nous sommes malades, passent ensuite dans nos urines. Autre source de pollution : les eaux usées des hôpitaux qui en sont chargées, les antibiotiques utilisées pour les animaux d'élevages ou encore les médicaments qui finissent encore dans la cuvette des toilettes malgré une campagne de sensibilisation pour ramener les médicaments non utilisés/périmés en pharmacie.

Les effets à long terme de ces résidus sur l'environnement sont encore inconnus. En 2003, une étude du Ministère de l'Ecologie effectuée dans la Seine et le Rhône avait démontré que les molécules médicamenteuses absorbées par les poissons étaient responsables de leur « féminisation ». Par ailleurs, cette pollution, liée à la présence de résidus médicamenteux, touche le monde entier à des degrés divers en fonction des capacités d'accès aux soins des populations et de l'intensité de l'élevage industriel et de la pisciculture.

Une question vient à l'esprit : peut-on continuer impunément à polluer nos eaux ? La synthèse des médicaments ne devrait-elle pas être revue, être encore plus encadrée, voir abandonnée, avant que toutes les nappes phréatiques ne soient touchées ? Il est un fait indéniable à l'heure actuelle : l'homme ne parvient pas à traiter ces effluents contaminés. La voie de la sagesse pourrait consister à se préparer dès à présent à trouver des méthodes alternatives en explorant les savoirs ancestraux des pays d'Europe, des pays Orientaux, … Ces savoirs n'apporteraient non pas une solution miraculeuse mais peut-être des éléments de base qui permettraient l'élaboration d'une thérapeutique nouvelle et non polluante pour la médecine de demain.

Pour étayer mes propos, voici ci-après quelques éléments qui peuvent donner à réflexion...

L'effet Placebo, la plus naturelle des médecines ?

Etymologiquement, le mot placebo signifie je plairai. Mais qu'est qu'un placebo? Outre le célèbre groupe de rock, un placebo est un médicament ou un soin d'efficacité intrinsèque nulle ou faible. Ce médicament/soin agit donc car le patient pense recevoir un traitement actif. Le malade guérit via un mécanisme psychologique ou psycho-physiologique car le médicament placebo ne contient a priori aucun composé chimique ayant une activité démontrée. Des études relativement récentes ont permis de démontrer que cet effet concernerait près de 30% des patients traités (chiffres issus des essais sur les futurs médicaments avant leur commercialisation). Parmi les symptômes les mieux « soignés » par placebo : les douleurs, la guérison pourrait ainsi monter jusqu'à 60 ou 70 % des cas de maladies liées au stress (dépression, migraines, etc.). Il faut pourtant savoir qu'une analyse américaine, réalisée en 2001 mais beaucoup critiquée depuis, revoit ces statistiques à la baisse.

Des facteurs peuvent également influencer l'effet placebo:

Le personnel soignant : Il est un fait que les médecins optimistes concernant leur diagnostic et le traitement obtiennent de meilleurs résultats que les médecins pessimistes.
Les facteurs extérieurs : Le milieu dans lequel évolue le patient peut avoir une influence sur l'efficacité du traitement.
Le prix : Un médicament générique a souvent moins d'effet qu'un médicament de marque, tout simplement parce qu'il est moins cher...
La conviction et les attentes du malade : il n'y a pas de profil psychologique type des personnes sensibles, il faut simplement qu'elles soient persuadées que le traitement va être efficace.
L'industrie pharmaceutique connaît et utilise l'effet placebo. Des mois d'étude sont nécessaires avant le lancement des nouveaux médicaments pour sélectionner leur couleur, leur taille, leur prix, leur emballage, en fonction des effets supposés : une pilule rouge aura un effet stimulant, un médicament doit être assez cher pour être crédible… Si choisir la couleur d'un médicament contribue réellement à augmenter son efficacité cette utilisation commerciale n'est pas condamnable, toutefois l'aspect financier… est certainement plus discutable.

Alors halte aux médicaments? Gloire aux placebos? Ce ce n'est pas si simple.

Le placebo versus nocebo

L'effet placebo met en évidence le rôle du cerveau. Comme nous l'avons vu précédemment notre cerveau interagit sur notre corps, que nous en soyons conscient ou non. Hors le corps humain consiste en un système complexe d'organes en relation les uns avec les autres. Ces organes doivent travailler de concert pour fonctionner correctement. Ainsi les hormones sécrétées par le thymus, la glande thyroïde, le pancréas, l'hypophyse, …, régulent les pulsions et les émotions fondamentales de chacun d'entre nous, stimulent la croissance, régulent la température corporelle, contribuent à la réparation des tissus lésés, ... Les médecins ne connaissent pas encore tous les processus de cette formidable machine qu'est le corps humain, l'effet placebo reste difficile à expliquer et pour utiliser la formule de Spinoza, “nous ne savons pas de quoi le corps est capable”.

Pour autant le placebo n'est pas une solution d'avenir. En effet, tout effet placebo est lié à son contraire, l'effet nocebo ! Dans ce cas, si le malade est persuadé que l'administration d'un traitement peut lui nuire, un traitement, même inoffensif, va effectivement lui être dommageable. Si le malade avale un morceau de sucre en pensant qu'il s'agit d'une molécule qui est susceptible de provoquer une allergie, il pourra développer une allergie. Par ailleurs, l'effet placebo a un effet limité dans le temps. Le malade ne peut pas rester dupe éternellement et, dès qu'il doute, l'effet cesse. Enfin, reste le problème éthique : pour être efficace, l'effet placebo implique que le malade soit maintenu dans l'ignorance...

Restent les médecines dites « alternatives »

Selon les pays, leurs coutumes et leurs législations, les médecines alternatives peuvent être courantes comme au Danemark, et en Allemagne, ou être juste tolérées comme en France. Ce sont souvent des médecines préventives qui s'appuient sur une relation de confiance avec le patient. Ce malade, qui sort en quelque sorte des sentiers battus, exprime une volonté personnelle de recherche de soins différents de ceux proposés par la médecine moderne. La médecine conventionnelle est fondée sur les symptômes. A contrario, les médecines alternatives, ou non conventionnelles, partagent une conception a priori des mécanismes du corps humain et de la maladie :

L'ostéopathie part du principe que le trouble provient d'un blocage des structures anatomiques entre elles, d'un mauvais fonctionnement mécanique.
Les médecines énergétiques, comme l'acupuncture, le qi gong, le shiatsu, …, partent du principe que chaque être porte en lui un souffle vital, appelé Prana en indien, Ki en japonais ou Qi en chinois. Cette énergie circulerait de manière harmonieuse et les maladies ne seraient que des perturbations de cette harmonie, qu'il conviendrait de rééquilibrer.
L'homéopathie est fondée sur des principes selon lesquels : le mal provient d'un problème inhérent à la personne, le traitement se fait donc selon le principe de similitude.
Certaines de ces techniques sont utilisées par les médecins, les auxiliaires médicaux, divers praticiens paramédicaux et d'autres encore par des pratiquants dont la qualité de la formation n'est pas soumise à un diplôme d'état et peut difficilement être évaluée, étant basée sur des hypothèses non validées expérimentalement. Elles se développent pourtant en complément ou en alternative de la médecine classique, bien qu'elles ne soient pas reconnues par une grande partie des scientifiques.

A noter qu'à l'heure actuelle, un traitement est généralisé si son efficacité est prouvée (supériorité par rapport à la guérison naturelle et à l'effet placebo). Ainsi, l'aspirine et la pénicilline ont été utilisées au début sans que le corps médical ne connaisse le mécanisme de l'action thérapeutique de ces substances… alors la préservation de nos ressources en eau justifierait peut-être de se remettre en question tant qu'il en est encore temps au lieu de condamner des méthodes qui pourraient s'avérer être les clefs de voute de notre avenir.

Auteur
Gaelle Naze
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MessageSujet: LES STATIONS D'EPURATION N'ELIMINENT PAS LES RESIDUS DE MEDICAMENTS   Danger des résidus de médicament ! Icon_minitimeLun 20 Déc - 16:16

LES STATIONS D'EPURATION N'ELIMINENT PAS LES RESIDUS DE MEDICAMENTS
Postée le 20/12/2010 à 14h29



Deux chercheurs de Limoges mettent en lumière la pollution des eaux par les médicaments.

Les stations d'épuration n'éliminent pas les résidus de médicaments contenus dans les eaux usagées. Il existe donc un programme européen de recherche sur l'élimination de ces résidus, auquel participent deux équipes de chercheurs de l'université de Limoges.

Deux équipes de recherche de l’université de Limoges collaborent à l’étude Européenne Pills sur l’élimination des produits pharmaceutiques dans les eaux usées ainsi qu’au projet français de plan sur les résidus de médicaments dans l’eau.

Il s'agit du Groupement de recherche eau, sol, environnement, Grese, et de l’équipe Inserm EA 3175 biologie moléculaire et cellulaire des bio-organismes.

Longtemps négligée, la problématique du passage des médicaments dans l’eau et de ses conséquences sur l’environnement et la santé est aujourd’hui prégnante.

C’est l’une des 12 actions phares du Plan national santé environnement. La maîtrise des risques encourus constitue d’ailleurs la mesure 103 des conclusions des tables rondes du Grenelle de l’environnement.

Encore au stade de projet, ce plan ne sera finalisé qu’au terme de nombreuses études destinées à mesurer l’impact environnemental des différentes molécules médicamenteuses. Une tâche complexe.

Des rejets de l'hôpital jusqu'à la Vienne

Les chercheurs ont d’ores et déjà constaté la présence d’intégrons (1) en grand nombre au sortir des effluents de la station d’épuration de Limoges.

Et ce peut donc être un lieu d’échanges de germes de résistance entre les bactéries présentes. Toutefois, leur démarche se concentre sur l’environnement et non sur la santé humaine, même si cette question est évidemment de première importance.

« Nous partons des rejets de l’hôpital jusqu’aux rejets dans la Vienne en passant évidemment par la station d’épuration (2), précise Stéphane Dagot, enseignant-chercheur au Grese. Pour cela nous faisons des bilans quantitatifs et qualitatifs sur des rejets afin d’en évaluer l’impact. »

Trouver des traitements

L’objectif de l’étude est de comparer la qualité des rejets hospitaliers européens pour définir des indicateurs de suivi commun aux différents pays : « Il s’agit également de mettre au point et de valider des systèmes de traitement des eaux soit à la sortie de l’hôpital, soit sur la station urbaine de traitement des effluents et bien sûr d’évaluer les impacts et la minimisation de ces impacts sur l’environnement. »

Les scientifiques limousins se montrent prudents, estimant « qu’il n’y a pas forcément un risque pour la santé sachant que le système digestif humain est déjà porteur de ses gènes de résistance. »

A terme, les exploitants devront sans doute s’interroger sur la nécessité d’un dispositif spécifique à la sortie de l’hôpital et à la sortie de la station d’épuration. C’est déjà fait dans certains pays, mais d’autres jugent encore les risques négligeables.

Les scientifiques proposent, les politiques disposent.

(1) Les intégrons sont des éléments génétiques retrouvés exclusivement chez les bactéries. Ils constituent un système naturel de capture, d’expression et de dissémination de gènes pouvant permettre aux bactéries de répondre à un stress environnemental.

(2) L’étude en cours est réalisée avec la collaboration du CHU et du service de traitement
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MessageSujet: Carte des drogues dans les eaux usées   Danger des résidus de médicament ! Icon_minitimeSam 25 Déc - 5:41

Cette nouvelle méthode permet d’avoir, enfin, un indicateur objectif de la consommation de drogue.

C’est une méthode originale, mais qui se révèle être efficace. Des scientifiques, du laboratoire de santé publique et environnement de l’université Paris-Sud, viennent de publier une étude sur la consommation de drogues en France, basée sur l’analyse des eaux usées.

Un indicateur objectif

Le procédé est simple : les chercheurs ont récupéré des échantillons d’eaux usées dans diverses stations d’épuration et les ont analysés. Ils y ont relevé les taux de cocaïne, d’ecstasy, d’amphétamine et de buprénorphine présents, détaille Le Figaro . A partir de ces données, les scientifiques ont dressé une cartographie de la consommation de ces différents produits en fonction du pourcentage dans les échantillons.

C’est la première fois que les pouvoirs publics disposent d’un indicateur objectif sur la consommation de drogues. "Jusqu’à présent nos indicateurs étaient déclaratifs avec un questionnaire rempli par les jeunes participant à la journée de préparation nationale, puis les indicateurs basés sur les arrestations et les saisies de la police et enfin, ceux basés sur les demandes de soins", explique, à Europe1.fr, Etienne Apaire, président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT).

La France moins consommatrice que l’Italie

Grâce au travail des chercheurs, la MILDT est en mesure de connaître précisément les zones géographiques où la consommation de drogues est la plus importante, mais aussi les périodes de l’année où elle augmente. "On a remarqué, par exemple, que lors de la fête de la musique, la consommation explose", précise Etienne Apaire. "Grâce à cette carte, nous savons désormais qu’il faut faire davantage de prévention à cette période, prévoir plus de secours, mais aussi plus de répression", souligne-t-il.

Cette étude permet également de comparer la consommation de drogues entre différents pays de l’Union Européenne. L’Espagne, l’Italie ou encore la Belgique ont déjà procédé à la même méthode. Selon les comparaisons effectuées, la France se situerait, en termes de consommation, au même niveau que la Belgique mais serait loin derrière l’Italie ou l’Espagne.
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MessageSujet: Des antidépresseurs dans les poissons du Saint-Laurent   Danger des résidus de médicament ! Icon_minitimeMer 26 Jan - 10:27

Des antidépresseurs dans les poissons du Saint-Laurent
Mise à jour le vendredi 21 janvier 2011 à 11 h 45
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Les antidépresseurs que plusieurs Montréalais consomment quotidiennement sont transportés par les canalisations d'eau et ont un effet mesurable sur les poissons du fleuve Saint-Laurent, selon des chercheurs de l'Université de Montréal.

Ces médicaments s'accumulent dans les tissus des poissons et influencent leur activité cérébrale, montre leurs travaux, parus dans la revue Chemosphere.

L'équipe a analysé les tissus de truites qui avaient été exposées pendant trois mois aux rejets des eaux usées de la Ville de Montréal à ceux de truites exposées aux rejets traités à l'aide d'ozone. Un autre groupe de truites gardées dans des bassins ont servi de contrôle.

Les chercheurs ont trouvé des traces de six antidépresseurs dans les tissus et les organes des truites exposées aux rejets de la Ville. Ils ont aussi noté un changement d'activité d'un biomarqueur qui intervient dans la régulation de la sérotonine cérébrale, un effet observé aussi lors de la prise d'antidépresseurs. La sérotonine est une composante chimique importante qui joue un rôle dans les sentiments de joie chez l'humain.

« Nous savons que les antidépresseurs ont des effets secondaires nocifs sur les êtres humains, mais nous ne savons pas exactement comment ces produits chimiques ont un impact sur les poissons non plus que sur l'écosystème du fleuve Saint-Laurent », affirme Sébastien Sauvé, professeur au département de chimie de l'Université de Montréal et coauteur des travaux.

D'autres recherches sont nécessaires pour déterminer les conséquences de manière plus précise.

Les humains hors de danger

Selon M. Sauvé, les concentrations trouvées sont trop petites pour présenter un danger pour les humains, même s'ils buvaient directement l'eau à la sortie des des usines de filtration. « Néanmoins, nous observons une influence sur l'écosystème du fleuve, ce qui devrait susciter l'attention de toutes les villes », affirme le chercheur.

« Montréal possède un réseau d'égout très rudimentaire, la Ville ne retirant pratiquement que les matières solides et l'eau ne faisant l'objet d'aucune désinfection. De toute façon, la structure chimique des antidépresseurs les rend extrêmement difficiles à retirer des eaux d'égout, même en utilisant les systèmes les plus sophistiqués qui soient », ajoute-t-il.

Des travaux ont révélé précédemment les concentrations élevées d'oestrogènes dans le fleuve Saint-Laurent.
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MessageSujet: Une récente étude montre l'implication de l'industrie chimique et plus particulièrement d'une usine Sanofi-Aventis dans la pollution des cours d'eau et l'impact sur la biodiversité.   Danger des résidus de médicament ! Icon_minitimeMer 24 Aoû - 6:50

Une récente étude montre l'implication de l'industrie chimique et plus particulièrement d'une usine Sanofi-Aventis dans la pollution des cours d'eau et l'impact sur la biodiversité.

L'étude met en évidence l'augmentation de malformations sexuelles chez les goujons.

Voilà une étude qui va accentuer la discorde entre les associations écologiques et l’industrie pharmaceutique. Après l’Inde et les États-Unis, c’est au tour de la France de mettre en évidence la pollution des cours d’eau à cause des déchets de l’industrie pharmaceutique et de mesurer leur impact sur la biodiversité qui y habite.

L’étude, réalisée par une équipe de chercheurs français de l’Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris), de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema) et de l'université de Reims Champagne-Ardenne, a porté sur des goujons (Gobio gobio), poissons de la famille des Cyprinidés (voir photo ci-dessous), vivant dans la Dore.

Cette rivière est un affluent de l’Allier. Elle prend sa source dans le Massif central et la plus grande partie de son bassin se situe dans le Puy-de-Dôme. Ce département accueille aussi le petit village de Vertolaye qui héberge environ 600 âmes mais également, et depuis 1940, une usine du groupe Sanofi-Aventis.

Cette usine est située à quelques mètres d’un cours d’eau qui se jette un peu plus loin dans la Dore. C'est en son sein que les agents actifs de médicaments sont produits, générant la manipulation, la transformation et le rejet de nombreux composés chimiques.

Les scientifiques, afin de mettre en évidence les rejets de déchets toxiques et leur nocivité, ont mis au point une expérience relativement simple. Ils ont observé les goujons de la Dore en amont de l’usine Aventis, et les ont comparés avec les goujons situés en aval. Les résultats, parus récemment dans le journal Environment International sont clairs comme de l’eau non polluée : il y a bien une différence significative du nombre d’anomalies sexuelles entre les poissons en aval et ceux en amont et, bien sûr, on observe davantage d’anomalies en aval.

Soixante pour cent des goujons à ambiguïté sexuelle

En moyenne, environ 60 % des poissons vivant en aval de l’usine présentaient à la fois des caractères sexuels mâles et femelles, contre 5 % en amont (voir graphique ci-dessous) : on appelle ces symptômes une ambiguïté sexuelle.

On note une très grosse augmentation du nombre d'individus à ambiguïté sexuelle lors des analyses faites en aval de l'usine pharmaceutique.

En cause donc, les produits chimiques rejetés par cette usine. Trois produits sont montrés du doigt : la dexaméthasone, une hormone glucocorticoïde de synthèse très puissante ayant des effets anti-inflammatoires et immunosuppresseurs. Parmi ses effets non désirables, on compte des troubles métaboliques, endocriniens ou encore digestifs. La spironolactone et la canrenone sont deux diurétiques également mis en cause. Ces trois substances ont été retrouvées à des concentrations de 10 mg/l.

Au-delà de la nocivité directe de ces produits responsables de malformations sexuelles, c’est l’ensemble des populations de goujons qui est concerné et probablement l’intégralité de l’écosystème aquatique qui en pâtit, n’en déplaise aux responsables de Sanofi-Aventis qui estiment qu’en l’absence de données sur d’autres espèces aquatiques, il est difficile de statuer sur l’envergure du problème.
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