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 Benoît XVI n’assume pas ses propres responsabilités ni celles du Vatican

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MessageSujet: Benoît XVI n’assume pas ses propres responsabilités ni celles du Vatican   Benoît XVI n’assume pas ses propres responsabilités ni celles du Vatican Icon_minitimeDim 21 Mar - 7:02

LETTRE DU PAPE AUX IRLANDAIS : Benoît XVI n’assume pas ses propres responsabilités ni celles du Vatican
Par Christian Terras

Ce samedi 20 mars, le Saint-Siège a rendu publique la lettre pastorale que le pape Benoît XVI vient d’adresser à l’Eglise d’Irlande et aux catholiques de ce pays tout particulièrement.Un document très attendu après les nombreuses révélations d’abus sexuels du clergé catholique en Irlande mais désormais aussi en Allemagne, en Autriche et aux Pays- Bas.

Un avant projet de cette lettre avait été présenté aux évêques irlandais lors de leur rencontre à Rome avec le pape, les 15 et 16 février dernier. Dés le début du document, le pape précise ses intentions et les limites de son intervention en montrant les cibles qui sont à l’origine des graves affaires de pédophilie en Irlande :« Pour ma part,compte tenu de la gravité de ces fautes, et de la réponse souvent inadéquate qui leur a été réservée de la part des autorités ecclésiastiques dans votre pays, j’ai décidé d’écrire cette Lettre pastorale pour vous exprimer ma proximité et vous proposer un chemin de guérison, de renouveau et de réparation ».

Et « pour se reprendre de cette blessure douloureuse »le pape de demander très précisément à « l’Eglise qui est en Irlande » de « reconnaître devant le Seigneur et devant les autres, les graves péchés commis contre les enfants sans défense » afin d’assurer la protection des enfants contre de tels crimes à l’avenir".

Après avoir longuement rappelé ensuite la riche histoire du catholicisme irlandais,Benoît XVI s’adresse « aux victimes d’abus et à leurs familles ». La compassion du pape est évidente, elle ne pourrait l’être à moins il est vrai au regard de la monstruosité des 50 dernières années qui ont vu plus de 30 000 enfants irlandais victimes de violences physiques et d’abus sexuels.N’empêche , l’ancien archevêque de Munich ,qui a appris récemment à relire sa propre histoire de responsable ecclésiastique dans une affaire de prêtre pédophile(voir nos éditions précédentes),Fait montre d’une sincère désolation :« je sais que rien ne peut effacer le mal que vous avez supporté.Votre confiance a été trahie, et votre dignité violée ».Une compréhension de l’histoire des victimes qui lui fait écrire aussi :« Beaucoup d’entre vous, alors que vous étiez suffisamment courageux pour parler de ce qui vous était arrivait , ont fait l’expérience que personne ne vous écoutait...Il est compréhensible que vous trouviez difficile de pardonner ou de vous réconcilier avec l’Eglise ».Et en chef suprême de l’institution, le pape d’écrire qu’« en son nom, je vous exprime ouvertement la honte et le remord que nous éprouvons tous.Dans le même temps je vous demande de ne pas perdre l’espérance ».

Une lettre loin des attentes des victimes

Des paroles justes mais insatisfaisantes pour nombre d’associations de victimes qui n’ont pas manqué de réagir à la réception de cette Lettre pastorale.En effet, pour nombre d’entre elles, ce passage du document les concernant est « loin d’avoir répondu à nos attentes »( voir plus loin nos informations à ce sujet).

Après s’être adressé aux victimes, Benoît XVI aborde la question des prêtres et religieux abuseurs en termes sévères :« Vous avez trahi la confiance placée en vous par de jeunes innocents et leurs parents.Vous devez répondre de cela devant Dieu tout-puissant, ainsi que devant les tribunaux constitués à cet effet.Vous avez perdu l’estime du peuple irlandais et jeté la honte et le déshonneur sur vos confrères.En même temps que le dommage immense causé aux victimes, un grand dommage a été perpétré contre l’Eglise et la perception publique du sacerdoce et de la vie religieuse ». Puis, après s’être adressé aux parents de manière maladroite en les exhortant « à accomplir votre part pour le meilleur soin possible des enfants », comme si le problème se situait là ,dans le même temps , il « désire offrir » une parole particulière d’encouragement« aux jeunes d’Irlande en les appelant à garder » les yeux fixés sur Jésus « .Des paroles louables là aussi mais très abstraites et évanescentes, loin en tout cas des réalités concrètes liées aux drames pédophiles vécus par presque toutes les familles du pays en raison de la très forte catholicité de l’Irlande .A l’adresse des prêtres et religieux d’Irlande , le pape redit la souffrance de »tous à la suite des péchés de nos confrères qui ont trahi une charge sacrée ou qui n’ont pas affronté de manière juste et responsable les accusations d’abus".

Certes mais à qui la faute ?

On trouve là la grande limite du texte du pape même si un peu plus loin il déclare « A mes frères évêques » qu’« on ne peut nier que certains d’entre vous et de vos prédécesseurs ont manqué parfois gravement dans l’application des normes du droit canonique en ce qui concerne les crimes d’abus sur les enfants ».

Certes mais là encore à qui la faute à ces deux niveaux de responsabilité ecclésiale, celui du prêtre et celui de l’évêque ? Qui a décidé à Rome de centraliser dans les années 90 alors que les scandales pédophiles du clergé éclataient partout dans le monde et en particulier aux Etats-Unis et en Irlande tous les dossiers remontant des diocèses du monde entier ? Josef Ratzinger.

Qui n’a pas communiqué à la Justice des différents pays enquêtant sur les prêtres pédophiles les dossiers qui auraient permis de faire la lumière et de rendre aux victimes leur dignité bafouée et leur vie brisée ? Josef Ratzinger. A aucun moment le pape ne remet en question l’institution-Eglise qui dans son fonctionnement au plus haut niveau a couvert et entretenu les perversions individuelles de ses membres, créant ainsi une perversion institutionnelle organisée pour sauver l’image de marque de l’Institution-Eglise intouchable, elle, parce que déclarée infaillible, tout comme son chef suprême.Il s’agit d’une récurrence que l’on retrouve dans tous les actes de repentance de L’Eglise catholique : les membres de l’Eglise sont montrés du doigt, en l’occurrence à juste titre, mais pas l’Eglise et son pape en tant que tels.

Ainsi , les « initiatives concrètes » proposée par le pape « pour affronter la situation » tombent à plat.Elles sont tellement générales que forcément, elles n’atteignent pas leur objectif et encore moins les attentes des victimes comme le déclare , entre autres, Maeve Lewis, directrice générale du groupe d’enfants abusés « One in Four ».Et celle-ci de poursuivre :« le pape a manqué une occasion de s’expliquer sur la »politique délibérée de l’Eglise au plus haut niveau pour protéger ses délinquants sexuels« déplorant au passage qu’ »il néglige le rôle du Vatican« .D’autant que la honte et le remord exprimés par le pape n’ont pas été suivis de véritables »excuses".

John Kelly, représentant d’un autre groupe de victimes(SOCA) a précisé que cette lettre relevait« des aspirations plutôt que de la substance » même s’il dit apprécier que la pape ait« finalement reconnu les sévices ». Et de douter du fait que « les victimes pourront un jour se voir rendre justice grâce à ce que le pape a dit ».

Enfin, l’association d’enfants abusés, basée aux Etats-Unis et riche de 10 000 membres a estimé que la lettre du pape n’annoncait pas d’actions décisivesà venir pour sanctionner les responsables, dédommager les victimes« .Et de conclure : »le pape envoie des mots quand on attend de lui qu’il agisse.il sanctionne le secret quand c’est la vérité entière dont on a besoin".

La messe est dite !
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MessageSujet: LETTRE DU PAPE AUX IRLANDAIS (suite) : Benoît XVI associe le concile Vatican II avec la pédophilie... SCANDALEUX !   Benoît XVI n’assume pas ses propres responsabilités ni celles du Vatican Icon_minitimeLun 22 Mar - 16:06

LETTRE DU PAPE AUX IRLANDAIS (suite) : Benoît XVI associe le concile Vatican II avec la pédophilie... SCANDALEUX !

Dans sa lettre à ses « frères » d’Irlande, Benoît XVI accuse une « mauvaise interprétation du programme de renouveau conciliaire » qui aurait favorisé « une tendance à éviter les approches pénales à l’égard de situations canoniques irrégulières ». C’est dans ce contexte général, précise-t-il, « que nous devons chercher à comprendre le problème déconcertant de l’abus sexuel des enfants, qui a contribué de façon très importante à l’affaiblissement de la foi et à la perte de respect pour l’Eglise et pour ses enseignements » !

La sécularisation et la négligence de pratiques, « comme par exemple la confession fréquente, la prière quotidienne et les retraites annuelles » seraient donc responsables de ces crimes. Mais de qui se moque-t-on ? Est-ce là l’affirmation d’un grand théologien qui a participé à Vatican II ? Ce Concile a justement rappelé l’autonomie de la société civile, et donc de la justice, et il serait à l’origine d’une faute qui n’est redevable qu’à une hiérarchie qui ne voulait pas de scandale !

Quant aux exercices spirituels, s’ils pouvaient prévenir les perversions, cela serait connu ! Et même si d’autres arguments plus pertinents sont présentés dans cette lettre, il est insupportable que le pape profite de ces crimes pour se plaindre de « l’affaiblissement de la foi et [de] la perte de respect pour l’Église et pour ses enseignements. » Faire appel aux « souffrances rédemptrices » du Christ rend encore plus perverse la foi de l’Église. Quant aux prêtres, le pape ne mentionne la justice des hommes qu’à demi mots. Aux évêques, il rappelle que de « graves erreurs furent commises » minant « leur efficacité et leur crédibilité ». En Irlande seulement ? Que « la prière fervente face à la présence réelle du Seigneur », puisse « accomplir la réparation pour les péchés d’abus qui ont fait tant de mal », laisse songeur !

D’aucuns nous accusent d’être de ceux qui participent à un dénigrement de l’Eglise Catholique. Le pape confirme qu’elle n’a besoin de personne pour perdre sa crédibilité. Qui nous reprochera de rapporter des faits comme les propos du Docteur Werner Huth, le psychiatre allemand qui a révélé qu’il avait alerté Josef Ratzinger, alors archevêque de Munich, sur les « tendances lourdes » de l’abbé Heullermann qu’il venait de nommer à des charges « pastorales et spirituelles » (voir nos éditions précédentes) ? Juste avant la Semaine Sainte, ne serait-ce pas l’honneur de l’Église de reconnaître la fragilité de ses cadres.

Pierre lui-même a failli !
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MessageSujet: LE SECRET SUR LES ABUS SEXUELS DU CLERGE : Comment Josef Ratzinger échappa à la justice américaine   Benoît XVI n’assume pas ses propres responsabilités ni celles du Vatican Icon_minitimeMer 24 Mar - 5:40

LE SECRET SUR LES ABUS SEXUELS DU CLERGE : Comment Josef Ratzinger échappa à la justice américaine
Par Christian Terras

A la fin des années 1990,aux Etats-Unis (où un seisme d’abus sexuels du clergé secoua de nombreux diocèses catholiques) le document publié par l’alors cardinal Ratzinger déclencha la citation en justice du dit prélat, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi.

Citation faite devant la Cour du district du comté d’ Harris (Texas) par l’avocat Daniel Shea aux motifs d’ « obstruction à la justice ».

En effet, selon l’accusation, le texte émanant de la Congrégation pour la Doctrine pour la Foi favoriserait la protection de prêtres impliqués aux États-Unis dans des cas de violence et d’abus sexuels sur des mineurs.

En février 2005 la cour de justice américaine précitée fait partir un ordre de comparution à l’adresse du préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le cardinal Josef Ratzinger.

Trois mois après, le 19 avril 2005, Josef Ratzinger est élu pape, Benoît XVI.

Ses conseillers juridiques aux États-Unis s’adressèrent alors au Département d’État américain pour demander l’immunité diplomatique en sa faveur, lui, le nouveau pape.

L’Administration Bush s’exécuta et répondit favorablement à cette saisine s’évitant ainsi de gérer une situation qui n’aurait pas manqué d’être embarrassante, à savoir : l’audience judiciaire d’un pape sur son territoire, qui plus est, soupçonné d’avoir contribué à couvrir les affaires d’abus sexuels de son clergé.
Un « crime odieux » selon Benoît XVI !
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MessageSujet: Le texte de Josef Ratzinger qui couvre ce « crime odieux » depuis des années   Benoît XVI n’assume pas ses propres responsabilités ni celles du Vatican Icon_minitimeMer 24 Mar - 5:44

Le texte de Josef Ratzinger qui couvre ce « crime odieux » depuis des années
Par Christian Terras

Un « crime odieux » qui doit être affronté avec détermination : c’est ainsi que la pape Benoît XVI définissait la pédophilie en s’adressant, le 16 février dernier, aux évêques irlandais lors de la rencontre de ces derniers avec lui au Vatican. Cependant, celui qui a édicté en 2001 les normes en matière de procédures canoniques à l’égard des prêtres pédophiles, est le même qui parle aujourd’hui de « crime odieux », à savoir Josef Ratzinger devenu en 2005 le pape Benoît XVI.

En Octobre 2001, en effet, alors qu’il était le préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, Josef Ratzinger PEDOPHILIE ET EGLISE :
Le texte de Josef Ratzinger qui couvre ce « crime odieux » depuis des années promulgua une Lettre intitulée « De Delictis Gravioribus » ou comment « Ad exsequandam » (« Comment faire suite ») .

Dans cette Lettre, il rappelait, entre autres,le document précédent existant en la matière,« Crimen sollicitationis » dont les 74 articles stipulent continuellement, l’article 4 en particulier, l’exigence de maintenir le secret sur des faits délictueux commis par le clergé notamment en matière de pédophilie des prêtres.

Puis, après avoir exigé du pape Jean-Paul II que lui soit confié en personne le contrôle direct des « crimes les plus graves » y compris les abus sur mineur, Josef Ratzinger indiquait dans ce texte que la centralisation des affaires de pédophilie se ferait effectivement désormais à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi dont il était le responsable.

Le nom du nouveau texte publié : « De Delictis Gravioribus ».

Dans ce texte, à l’article 11, il confirme et scelle l’importance du secret : « Dans l’exécution de ces procédures, nous devons être très vigilants et très soigneux de manière à instruire les dossiers avec la plus grande confidentialité. Une fois parvenus à la sentence et au moment précis de l’exécution des décisions du tribunal, nous devons maintenir à leur sujet une continuelle et perpétuelle réserve. En conséquence de quoi, toutes les personnes qui, à un titre ou à un autre, pénètrent ou font partie du tribunal ou qui, par leur devoir d’instruction, ont eu connaissance des faits, (ces personnes donc) sont strictement tenues au plus grand secret (ce qu’on dénommait jadis le »secret du Saint Office« ndt). En conséquence de quoi, la peine d’excommunication »latae sentatiae« pèse sur chacune d’entre elles par le fait même d’avoir violé le secret, que la cause (c’est à dire l’affaire en procédure .ndt) soit ouverte ou fermée ».

Les choses ne peuvent être plus claires : en centralisant la remontée des affaires de pédophilie du clergé catholique au dicastère de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, en les gérant personnellement à l’aide d’un texte canonique sur mesure et en s’appuyant sur une justice ecclésiastique aux ordres et consignée au secret, Josef Ratzinger n’a pas aidé l’Église catholique à sortir du bourbier de la pédophilie, ce « crime odieux » selon lui, aujourd’hui Benoît XVI. Tout le contraire même !
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MessageSujet: USA/pédophilie: juifs et victimes choqués par l'allusion à l'antisémitisme   Benoît XVI n’assume pas ses propres responsabilités ni celles du Vatican Icon_minitimeSam 3 Avr - 6:09

USA/pédophilie: juifs et victimes choqués par l'allusion à l'antisémitisme

Une association américaine de victimes de prêtres pédophiles ainsi que des représentants du judaïsme ont exprimé leur désapprobation vendredi après des propos d'un prêtre du Vatican rapprochant le scandale de pédophilie dans l'Eglise et l'antisémitisme.

Devant Benoît XVI qui présidait la liturgie de la Passion du Christ à la basilique Saint-Pierre, le père Raniero Cantalamessa a donné lecture d'une lettre de "solidarité" au pape et à l'Eglise, qu'il a dit avoir reçu récemment d'un "ami juif".

"L'utilisation du stéréotype, le passage de la responsabilité et de la faute personnelles à la faute collective me rappellent les aspects les plus honteux de l'antisémitisme", écrit l'auteur de la lettre cité par le prédicateur de la maison pontificale, et dont le porte-parole du Vatican a ensuite souligné qu'il ne s'agissait "pas de la position officielle du Vatican".

"Cela fait mal au coeur de voir un responsable de haut rang du Vatican, une personne avisée, faire des remarques aussi dures, qui sont une insulte aussi bien pour les victimes d'agressions sexuelles que pour les juifs", a déclaré dans un communiqué David Clohessy, qui dirige un groupe de défense des victimes de prêtres pédophiles, le SNAP (Survivors Network of those Abused by Priests).

"Il est moralement erroné de comparer la violence physique réelle et la haine visant un grand nombre de personnes innocentes avec ce qui n'est rien de plus que l'examen public des actes d'un petit groupe de responsables complices", écrit encore M. Clohessy.

De son côté, le rabbin Gary Greenebaum, chargé des relations interreligieuses au sein de l'American Jewish Comittee, a qualifié de "malvenues" les déclarations du père Cantalamessa. "Ce n'est pas une comparaison adéquate, c'est évident et clair pour la plupart des gens", a-t-il déclaré à l'AFP.

Il est "compréhensible que l'Eglise se sente sous pression", mais en s'exprimant, les responsables catholiques "doivent veiller à ne pas pratiquer l'hyperbole", a mis en garde le rabbin.

Marvin Hier, lui aussi rabbin et fondateur du Centre Simon Wiesenthal, une organisation de défense des droits de l'homme qui lutte contre l'antisémitisme, a demandé rien de moins que les excuses du pape.

Les remarques du père Cantalamessa sont "honteuses, hors de propos et constituent une déformation totale de l'histoire", a-t-il déclaré dans un communiqué.

Le rabbin Hier se demande comment on peut mettre en regard des siècles d'antisémitisme qui ont mené à "la mort de dizaines de millions de personnes innocentes, avec des criminels qui renient leur foi et leur vocation en agressant sexuellement des enfants". "Ces remarques blessantes ont été faites en présence du pape, et le pape lui-même devrait en assumer la responsabilité et demander des excuses", écrit-il.
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MessageSujet: l'Eglise d'Irlande a perdu toute "crédibilité" (chef anglicans)   Benoît XVI n’assume pas ses propres responsabilités ni celles du Vatican Icon_minitimeSam 3 Avr - 6:11

l'Eglise d'Irlande a perdu toute "crédibilité" (chef anglicans)

L'Eglise catholique d'Irlande a perdu toute crédibilité en raison du scandale d'abus sexuels sur des enfants par des prêtres, a estimé l'archevêque de Canterbury, plus haut prélat de l'Eglise anglicane, rapporte le quotidien The Times samedi.

"Qu'une institution si profondément ancrée dans la vie d'une société (...) perde soudain toute crédibilité n'est pas seulement un problème pour l'Eglise, c'est un problème pour tout le monde en Irlande", a déclaré Rowan Williams dans une interview que la BBC doit diffuser la semaine prochaine, selon des propos rapportés par The Times.

Dans cet entretien, Rowan Williams, chef spirituel de 70 millions d'Anglicans de par le monde, estime que le scandale qui frappe l'Eglise d'Irlande, pays très largement catholique, est un "traumatisme colossal".

"J'ai discuté avec un ami irlandais récemment, qui me disait qu'il était quelque peu difficile, dans certaines parties de l'Irlande, de descendre désormais dans la rue avec un col clergyman", a-t-il ajouté.

Des rapports ont révélé que la hiérarchie irlandaise avait couvert des abus sexuels commis par des prêtres irlandais sur des centaines d'enfants pendant des décennies.

Le discrédit de l'Eglise catholique irlandaise est tel actuellement que de nombreuses voix, notamment de familles de victimes, réclament que le ménage soit fait à la tête même de l'institution.

Mi-mars, le pape Benoît XVI a reconnu la responsabilité de toute l'Eglise catholique dans les abus pédophiles commis par des prêtres et religieux d'Irlande, exprimant sa "honte" dans une lettre aux fidèles de ce pays.

Vendredi, le prédicateur de la maison pontificale a créé une nouvelle polémique en faisant, devant le pape, un parallèle entre les attaques contre l'Eglise catholique au sujet des scandales de pédophilie en son sein qui ont éclaté dans plusieurs pays et l'antisémitisme.
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MessageSujet: CANADA : Pour la majorité des Canadiens, Benoît XVI est personnellement impliqué dans le camouflage des prêtres pédophiles   Benoît XVI n’assume pas ses propres responsabilités ni celles du Vatican Icon_minitimeVen 16 Avr - 17:20

CANADA : Pour la majorité des Canadiens, Benoît XVI est personnellement impliqué dans le camouflage des prêtres pédophiles
Par Jean-Claude Ngabonziza

« L’étendu des abus des prêtres est choquant, dit un sondage ». Ainsi titrait en première page Ottawa Citizen, le grand quotidien de la capitale du Canada paru le 13 avril 2010. La suite donne la chair de poule. Tenez : « au moins deux millions de canadiens connaissent un ami, un membre de la famille ou une connaissance qui a été victime d’abus sexuel de la part d’un prêtre catholique », précise un nouveau sondage national réalisé par la firme Ipsos- Reid. Le même sondage révèle que la majorité des canadiens et même la majorité des catholiques croient que le Pape Benoît XVI est « coupable » de dissimulation des abus sexuels commis par les prêtres.

Commentant ce sondage, Thomas Rosica du réseau de télévision catholique a dit qu’il partage les préoccupations rapportées, mais du même souffle, il a qualifié ce sondage de déroutant et sensationnaliste. Il a déploré qu’il n’ait pas fait mention des efforts de l’Église à l’endroit des victimes et sa courageuse transparence dans cette affaire. « D’ailleurs, les informations publiées par les médias remontent à la décennie passée » renchérit-il.

Un rebondissement inattendu

L’ironie de coïncidence a fait que ce soit au cours de la semaine pascale de 2010 que le couvercle qui résistait au flux d’informations liées à la pédophilie a cédé à la pression. Contre toute attente, c’est un cas supposément réglé, qui a donné le ton à un rebondissement d’une acuité imprévue. L’affaire Mgr Bernard Prince qui a fait la Une des médias canadiens démontre que le remède prescrit par le Pape Benoît XVI dans sa lettre à l’Église d’Irlande ne répond pas adéquatement à la portée du scandale qui éclabousse l’Église.

Reconnu coupable de 13 chefs d’accusations relativement aux agressions sexuelles commises entre 1964 et 1984 sur des garçons âgés de 10 à 17 ans, Mgr Prince purge une peine d’emprisonnement de 4 ans. Sa réclusion devrait être à échéance dans deux ans, le verdict ayant été rendu le 14 janvier 2008. Néanmoins, il n’est pas au bout de ses tourments, puisque après avoir purgé sa peine, une poursuite civile l’attend pour des dommages totalisant 20 millions de dollars. Ses victimes ont même engagé la firme d’avocats Beckett Litigation pour les représenter. La poursuite vise aussi le diocèse de Penbroke dans cette affaire.

Pourquoi cette affaire refait-elle surface ?

La réponse à cette question prouve que la voie préconisée par Benoît XVI ne répond pas à toutes les facettes de ce scandale qui secoue l’Église. Les médias canadiens remettent en cause la hiérarchie catholique dans le traitement des dossiers liés à la pédophilie et le cas de Mgr Bernard Prince sert de preuve à ces graves accusations. La réputation du Pape Benoît XVI en est écorchée, car son rôle personnel dans le camouflage des abus des prêtres est cru par une large opinion au Canada.

La tôlée médiatique a été déclenchée par la lettre datant du 10 février 1993 et signée Mgr Joseph Windle ancien Évêque de Pembroke, rendue public par le Quotidien The Globe and Mail. Dans cette lettre, il était question de dissuader le Saint-Siège qui voulait honorer Mgr Prince alors que son cas faisait objet de controverse au Canada. Le geste envisagé par le Vatican risquait d’attirer l’attention sur les abus sexuels alors inavoués de Mgr Bernard Prince, et « les conséquences pourraient être désastreuses non seulement pour l’Église du Canada mais aussi pour toute la sainte Église », précise Mgr Windle dans cette lettre.

S’agissant de Mgr Prince, les premiers signes de ses déviances dataient déjà de 1968 et l’Église en était déjà informée. Comme mentionné plus haut, les crimes dont il a été reconnu coupable ont été commis entre 1964 et 1984. Lorsque les soupçons se firent pressants en 1991, il fut muté au Vatican et nommé Secrétaire Général à la congrégation pour la Doctrine de la foi. Mais ce qui est décevant pour le public canadien, c’est que de toute évidence, l’Église a tenté d’étouffer le scandale, en éloignant Mgr Prince loin du lieu de ses crimes. C’est suite à la poursuite intentée contre lui que le Saint-Siège a dû le lâcher, pour qu’il revienne au Canada pour faire face à la justice. Comme on le sait il a été reconnu coupable des crimes qui lui étaient reprochés.

L’Église canadienne n’est pas au bout de ses peines

Abstraction faite au sondage susmentionné, le cas de Mgr Bernard Prince n’est pas le seul. L’ancien Évêque d’Antigonish Mgr Raymond Lahey qui est poursuivi pour “possession et importation de matériel pornographique juvénile » s’est retrouvé poursuivi aussi pour agression sexuelle. “Todd Boland, un ancien résident de l’orphelinat de Mount Cashel, à Terre-Neuve-et-Labrador, a déposé une requête de poursuite au civil pour des gestes qui auraient été commis entre 1982 et 1985 » rapporte la Presse Canadienne. On rappellera que Mgr Lahey a été arrêté le 25 septembre 2009 par des douaniers à l’aéroport d’Ottawa. La police a alors découvert des photos compromettantes dans son ordinateur portable. Libéré sous une caution de 9 mille dollars, il attend son procès qui débutera officiellement au cours de ce mois d’avril 2010 par la lecture des chefs d’accusation retenus contre lui.

Jean-Claude Ngabonziza Ottawa (Canada)
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MessageSujet: LES « NOUVEAUX DELITS GRAVES » DE L’EGLISE : Un mélange des genres hallucinant   Benoît XVI n’assume pas ses propres responsabilités ni celles du Vatican Icon_minitimeMar 20 Juil - 6:58

LES « NOUVEAUX DELITS GRAVES » DE L’EGLISE : Un mélange des genres hallucinant
Par Golias

L’effet d’annonce a pu tromper. En effet, le Vatican a voulu donné un gage en bonne partie trompeur et illusoire de bonne foi face aux affaires de pédophilie. Pour convaincre l’opinion que dorénavant la slogan tolérance zéro deviendrait une réalité et qu’on ne couvrirait plus les affaires.

En tout cas, de nouvelles normes viennent d’être rendues publiques pour lutter contre la pédophilie au sein du clergé. Selon la présentation qu’en fait la Croix, elles énumèrent les délits que l’Eglise considère comme les plus graves, s’attachent pour l’essentiel à donner des directives juridiques plus fermes et plus rapide. Il s’agit d’une suite au processus engagé en 2001, et visant à rendre plus efficace le traitement de ces cas, en évitant aussi l’enlisement. En écho aussi aux mesures exceptionnelles déjà prises en 2003.

Le texte se compose de 31 en tout, et modifie et complète le motu proprio promulgué en 2001 par Jean-Paul II sous le titre "Sacramentorum Sanctitatis Tutela". Ce dernier attribuait déjà à la Congrégation pour la doctrine de la foi la compétence requise pour traiter et juger de délits particulièrement graves, dont les sévices sexuels sur mineurs. Afin d’éviter que la multiplicité des instances concernées ne compromette l’efficacité et la rapidité du traitement des affaires, voire ne favorise leur enlisement. De plus, il semblait important de confectionner un texte valable partout pour que le problème soit réglé de la même manière dans les différents pays de la catholicité. En raison de son indéniable ampleur.

Mais derrière une intention en soi louable se dissimule aussi une volonté de saisir l’occasion pour fermer encore plus durement l’accès des femmes à la prêtrise. En effet le document ose, avec une impudence rare et tellement sûre d’elle-même qu’elle a pu passer inaperçue, associer à de tels délits l’ordination de femmes à la prêtrise. Qui n’a évidemment rien de commun avec la violence pédophile. L’amalgame est scandaleux et révoltant. L’ordination des femmes est présentée contre tout bon sens théologique comme un "délit grave contre la foi" (!). Mais en quoi cela va-t-il contre la foi ? Sinon au travers d’un abus d’autorité gravissime. Il s’agit, comme le dit l’article 5 du document, d’une « atteinte à l’ordre sacré », tant de la part de celui qui ordonne que de celle qui reçoit l’ordination. Ce type de délit sera donc désormais géré par la Congrégation pour la doctrine de la foi. Les normes rappellent que tout prêtre (on pensait qu’il fallait un évêque mais bon !) qui accomplit une telle ordination, comme toute femme qui s’y prête encourt une excommunication automatique. Ce qui, entre parenthèses, n’est pas le cas d’un prêtre pédophile ! On croît rêver. Pour le Vatican, l’ordination de femmes semble être pire que tout. Une détermination renforcée en définitive par la décision toute récente des anglicans d’avoir des femmes évêques. Rome veut multiplier les verrous de sécurité. Cela risque au demeurant d’être contre-productif.

Ces normes ont été concoctées par Mgr Charles Scicluna, promoteur de justice de la Congrégation pour la doctrine de la foi, un Maltais de 51 ans, très estimé du Pape. Il devrait d’ailleurs être ordonné évêque d’ici la fin de l’année. Conservateur, c’est un juriste compétent dans une ligne ratzingérienne très intransigeante.

Parmi les nouveautés, la Congrégation pour la doctrine de la foi pourra, sur mandat du pape, « juger les cardinaux, les patriarches, les évêques » en matière de « délits contre la foi » et de « délits les plus graves commis contre les mœurs ou dans la célébration des sacrements ». Ce qui fait frémir. Il s’agit bel et bien d’un contrôle drastique de l’"orthodoxie" hauts prélats eux-mêmes pour que personne ne s’écarte de la ligne du Pape ! Ce qui est le signe d’une répression en cours.

De plus, le texte prévoit des procédures accélérées, qui permettent de procéder par « décret extrajudiciaire » ou encore de présenter au pape, dans certaines circonstances particulièrement graves, les cas de prêtres coupables d’actes de pédophilie, pour une retour immédiat à l’état laïc.

En outre, les prêtres coupables pourront être jugés en première instance non seulement par des ecclésiastiques, comme c’était jusqu’ici le cas, mais aussi des laïcs. C’est une prise en compte de l’évolution qui voit de plus en plus, dans les tribunaux ecclésiastiques, les laïcs remplacer des prêtres. Et qui pour le coup n’est pas mauvaise en soi.

Autre nouveauté, déjà annoncée, la prescription pour les délits d’abus sexuels passe de dix à vingt ans, avec toujours la possibilité de dérogation au-delà de cette période de temps. Ou encore les sévices sexuels à l’encontre de handicapés mentaux seront jugés aussi sévèrement que ceux effectués sur des mineurs.

Enfin, nouveauté à remarquer, la pédopornographie est ajoutée à la liste de ces délits particulièrement graves. Le document la présente en ces termes : "l’acquisition, détention et diffusion par un membre du clergé, de quelque façon et moyens, de matériel pornographique ayant pour objet des mineurs de 14 ans au plus".

D’un point de vue doctrinal, si l’on peut comprendre l’opportunité de faire converger au centre, à Rome, les pouvoirs pour des raisons de cohérence et de rapidité, cela pose tout de même un redoutable problème de regain d’un centralisme romain associé à un tour de vis autoritaire et à un esprit de nouvelle inquisition. Il est évidemment inadmissible d’associer comme le fait le document des crimes comme la pédophilie avec des délits contre la foi ! Comme si de façon assez perverse - mais faut-il réellement s’en étonner de sa part ? - le Vatican se servait de cette occasion pour faire passer en douce, sous le vernis du bon sentiment de lutter contre la pédophilie, des mesures ignobles pour traquer l’hérésie et empêcher à tout prix une évolution de fond de l’Eglise et de son fonctionnement. Au détriment non seulement des diocèse locaux mais encore de toutes les libertés et de toutes les réformes envisageables. Il s’agit bien de tout verrouiller et de tout bétonner.

En même temps, le document se garde bien des avancées indispensables pour une véritable éradication des abus sexuels dans le clergé comme la pleine et entière collaboration avec la justice civile. A l’évidence, si le Vatican est contraint de se montrer moins complaisant à l’endroit de prêtres pédophiles en réalité souvent victimes d’un système inhumain et tordu - suivez mon regard ! - il entend surtout marquer des points dans sa stratégie de restauration intransigeante en fermant durement et contre tout bon sens théologique la voie à l’ordination des femmes et en renforçant un centralisme romain au détriment des évêques et des cardinaux eux-mêmes, soumis comme dans les temps anciens à la sainte Inquisition !
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MessageSujet: Tous les médias aux ordres et les experts en communication pour formater une nouvelle image...alors que rien a changé au fond   Benoît XVI n’assume pas ses propres responsabilités ni celles du Vatican Icon_minitimeMar 23 Nov - 15:57

Pape: dans "Lumière du monde", le "panzer cardinal" change de visage
De Michèle LERIDON (AFP) – Il y a 35 minutes
CITE DU VATICAN — Surnommé "le berger allemand" par ses détracteurs, Benoît XVI présente un visage plus "humain", entrouvrant la porte sur l'usage du préservatif, sans jamais s'écarter de la doctrine de l'Eglise, relèvent les experts à la lecture de "Lumière du monde", présenté mardi.
Utilisation du préservatif, pédophilie dans le clergé, relations avec l'Islam, réintégration de l'évêque négationniste Williamson... Avec parfois des intonations autocritiques mais plus sur la façon de communiquer que sur le fond, le pape y revient sur les grandes polémiques qui ont traversé son pontificat depuis avril 2005.
Ce livre-entretien "est né des crises répétées, avec les juifs, les musulmans et aussi l'opinion publique sur la pédophilie ou le préservatif", estime Marco Politi, vaticaniste de Il Fatto, selon qui Benoît XVI, 83 ans, s'est senti contraint "d'ouvrir un canal de communication avec le monde".
On se souvient de la tempête soulevée lors de son voyage au Cameroun lorsque Benoît XVI estimait que la distribution de préservatifs "aggravait" le sida. Aujourd'hui, il admet l'usage du préservatif "dans certains cas" pour éviter la contagion du sida.
"Une avancée considérable", selon Politi qui relève que "c'est bien la première fois qu'un pape admet aussi clairement l'utilisation du préservatif, même si nombre d'évêques ou de cardinaux l'avaient déjà dit".
"Le livre démantèle complètement l'image de Ratzinger obscurantiste, rétrograde", juge le vaticaniste Sandro Magister. "Il a une volonté de comprendre le monde et le seul exemple qu'il cite sur le préservatif, celui d'un ou d'une prostituée, montre sa bonté, même envers le pécheur", ajoute-t-il.
Avec une grande prudence, Benoît XVI suggère aussi "une réflexion" sur l'interdiction aux personnes divorcées de recevoir la communion.
Reste qu'"il n'y a aucune ouverture" sur les grands sujets qui agitent la société, reconnaît Magister. La sexualité? Elle a pour unique objet la procréation. La contraception? l'Eglise approuve uniquement "la régulation naturelle des naissances", rappelle le pape. L'homosexualité? Elle "s'oppose à la volonté de Dieu et est inconciliable avec la vocation de prêtre". L'ordination des femmes? Il ne peut en être question, "c'est une volonté de Dieu".
Toutefois, loin de l'image du "panzer cardinal", de "gardien du dogme" ou de "grand inquisiteur", autant de qualificatifs qui lui ont collé à la peau depuis qu'il a succédé au charismatique Jean Paul II, Joseph Ratzinger révèle ses interrogations et parfois ses "peurs".
Il reconnaît avoir prononcé un discours "plus académique que politique" à Ratisbonne, sur Islam et violence, et affirme que catholiques et musulmans sont "engagés aujourd'hui dans une lutte commune, la défense des valeurs religieuses". Sur la levée de l'excommunication de Mgr Williamson, il reconnaît "ne pas avoir pris conscience de qui il s'agissait".
Et surtout dit avoir conscience de ses propres faiblesses. Il aborde même le sujet d'une éventuelle démission "quand un pape en vient à reconnaître qu'il ne peut plus assumer sa charge physiquement, psychiquement et spirituellement".
"Ce sont des questions qui ont déjà été abordées par Paul VI ou Jean Paul II, mais toujours dans des comités ultra-restreints. Pour la première fois, un pape envisage publiquement de ne pas être élu à vie, s'il sent qu'il n'a plus les forces pour guider un milliard de personnes", analyse Politi.
Des propos qui, tenus par un pape "vieilli, fatigué, qui a une tâche très lourde", selon l'auteur du livre, le journaliste allemand Peter Seewald, prennent une résonnance particulière

Une nouvelle image au profit de qui ? et pourquoi ?
une nouvelle récupération d'une Eglise qui adore refaire l'histoire à son profit...et celle des ultras réac !
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MessageSujet: Préservatif : le Vatican dénonce l'"instrumentalisation" des propos du pape   Benoît XVI n’assume pas ses propres responsabilités ni celles du Vatican Icon_minitimeMar 21 Déc - 18:26


Le Vatican a dénoncé mardi l'"instrumentalisation" des propos du pape sur le préservatif dans le livre d'entretiens Lumière du monde, où Benoît XVI admet pour la première fois l'utilisation du préservatif pour éviter la contamination du sida.

D'après la congrégation pour la Doctrine de la foi, "diverses interprétations erronées" des paroles du pape "ont semé la confusion au sujet de la position de l'Église catholique sur certaines questions de morale sexuelle".

Dans ce livre, Benoît XVI juge que "dans certains cas, quand l'intention est de réduire le risque de contamination", l'utilisation du préservatif de la part d'un prostitué "peut quand même être un premier pas pour ouvrir la voie à une sexualité plus humaine, vécue autrement".

"La pensée du Pape a été souvent instrumentalisée à des fins et à des intérêts sans lien avec le sens de ses paroles", affirme la congrégation dans un communiqué.

Ces propos "ne modifient ni la doctrine morale, ni la pratique pastorale de l'Église", souligne-t-elle, rejetant tant "le tournant positif" salué par certains que l'"inquiétude" qu'a suscité chez d'autres ce qui semblait être "une rupture avec la doctrine sur la contraception et avec l'attitude de l'Eglise dans la lutte contre le sida".

Le pape "ne parle ni de morale conjugale, ni même de norme morale sur la contraception", rappelle-t-elle. "L'idée qu'on puisse déduire de (ses) paroles qu'il est licite, dans certains cas, de recourir à l'usage du préservatif pour éviter les grossesses non désirées, est tout à fait arbitraire", insiste-t-elle en répétant que l'Eglise catholique n'autorise que le "recours éventuel aux méthodes naturelles de régulation de la fécondité".

Quant à la prostitution, "la morale chrétienne (l')a toujours considérée comme un acte gravement immoral", rappelle la congrégation tout en estimant qu'"il est indéniable que celui qui recourt au préservatif dans le but de diminuer le risque pour la vie d'une autre personne, entend réduire le mal lié à son comportement désordonné".

La position du pape sur le préservatif a suscité une vague de réactions dans le monde entier.

Deux jours avant la sortie du livre, à un moment où des extraits avaient déjà été divulgués, le Vatican avait insisté sur "le caractère exceptionnel" de l'usage du préservatif, jugeant que "le raisonnement du pape ne peut pas être considéré comme un tournant révolutionnaire".
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