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 Les mensonges éhontés du plan retraite !

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MessageSujet: Les mensonges éhontés du plan retraite !   Les mensonges éhontés du plan retraite ! Icon_minitimeDim 20 Juin - 5:09

Contre le plan Sarkozy – Fillon de pillage de nos retraites
17 juin 2010 – 11:31

Ce sont les meilleures années de notre retraite qu’ils veulent nous voler !

Le gouvernement Sarkozy après un semblant de concertation qui avait surtout pour objectif d’amuser le tapis en attendant le début de la coupe du monde de football vient de faire connaître son verdict.

C’est bien à la pire, la plus dure contre-réforme d’Europe sur les retraites à laquelle nous sommes confrontée.

Cette contre-réforme essaie de nous imposer 5 reculs sans précédents

1- L’âge légal de la retraite est porté à 62 ans en 2018. Cette augmentation se fera au rythme de 4 mois par an pour les générations nées entre 1951 et 1956. A partir de la génération née en 1956, l’âge légal sera de 62 ans.

2- Ce relèvement de deux ans de l’âge de la retraite s’étendra à tous les régimes. Ceux qui pouvaient encore partir à 55 ans ne le pourront plus qu’à partir de 57 ans.

3- L’âge du taux plein (sans décote) est porté à 67 ans.

4- La durée de cotisations s’allonge dans le privé comme dans la Fonction publique pour atteindre 41,5 annuités en 2020.

5- Le taux de cotisation des fonctionnaires augmentent de 7,85 % à 10,55 % en 2020.

Les mesures présentées comme permettant d’assurer une « réforme juste » sont dérisoires

Le rôle de ces mesures est uniquement de servir d’écran de fumée pour tenter de camoufler les 5 reculs majeurs qu’ils veulent nous imposer

Le dispositif de « carrières longues » constitue une double régression par rapport au dispositif mis en place en 2004

Alors que le dispositif de 2004, permettant de prendre une retraite anticipée à ceux ou celles qui avaient commencé à travailler très tôt avait bénéficié à 100 000 salariés par an, celui prévu par le gouvernement ne concernerait que 50 000 salariés en 2011.

Les salariés qui, dans le précédent dispositif pouvaient partir à 56, 57, 58 ou 59 ans ne pourront plus partir avant 58, 59 ou 60 ans.

Le dispositif de « prévention et de compensation de la pénibilité » est un chef d’œuvre de culot et d’hypocrisie

Le gouvernement ne manque pas de culot. Alors que la droite a supprimé la visite médicale annuelle obligatoire pour les salariés et que le gouvernement veut en finir avec toute forme d’indépendance de la médecine du travail, il ose parler de « prévention ».

L’hypocrisie est totale dans la prétendue prise en compte de l’usure individuelle « au cas par cas » !

Dans les chiffres d’abord : seulement 10 000 salariés par an serait concernés.

Qu’est-ce, ensuite, que ce « carnet de santé individuel » du salarié ? Un système de flicage à vie, nuisant au droit à l’emploi ?

La possibilité d’une retraite à 60 ans sera examinée au cas par cas. Mais qui décidera et sur quel critère ? Où commencera l’usure : au genou, au dos, aux poumons pleins de poussière ? Avec un seul poumon atteint, faudra-t-il encore continuer à travailler ? Honte à Sarkozy et Woerth : la retraite quand on est à la veille de la mort, fichu, usé, au cas par cas, quand l’espoir est perdu ! Ils n’ont jamais tenu un marteau piqueur en main à 55 ans ni connu le stress à France Télécoms !

Un nivellement par le bas du public sur le privé

Le nivellement par le bas commencé en 2003 continue.

L’alignement du taux de cotisation des fonctionnaires (7,85 % actuellement) sur celui des salariés du privé (10,55 %) ne profitera en rien aux retraités du secteur privé. Il n’y a pas de système de vase communiquant entre les deux régimes de retraites et contrairement à ce qu’affirme le gouvernement ce ne sont pas les caisses de retraites des salariés du privé qui financent les retraites des fonctionnaires.

La seule conséquence de cette augmentation sera de ne pas augmenter la contribution de l’Etat. Les sommes ainsi épargnées ont une destination toute désignée : payer les intérêts de la dette publique dus aux rentiers.

Une attaque délibérée contre l’emploi des jeunes

Le gouvernement fait grand cas de la possibilité de valider 6 trimestres (au lieu de 4 aujourd’hui) au titre de la première période de chômage.

C’est dérisoire alors que le chômage ne cesse d’augmenter (en particulier celui des jeunes) et que deux trimestres de plus ne pèsent pas lourd au regard des 16 trimestres d’allongement de la durée de cotisation entre 1993 et 2020.

C’est dérisoire aussi parce que le gouvernement joue sur les mots et que cette mesure ne concerne pas les jeunes à la recherche de leur premier emploi mais seulement ceux qui ont déjà eu un emploi et connaissent leur première période de chômage.

C’est dérisoire parce que les mesures gouvernementales obligent le père, la mère, le grand-père ou la grand-mère à travailler jusqu’à 67 ans alors que leur fils, fille, petit-fils ou petite-fille ne trouve pas d’emploi.

Une attaque délibérée contre les retraites des femmes

Le gouvernement fait grand cas, là encore, d’une mesure tout aussi dérisoire : la possibilité pour les femmes en congé maternité d’inclure un trimestre d’indemnités journalières dans le calcul de leur salaire de référence.

Mais les mesures que veut imposer le gouvernement prévoit de porter l’âge du taux plein de 65 ans à 67 ans. C’est une attaque d’une incroyable violence contre les femmes dont 29 % ne parviennent au taux plein (50 %) dans le régime de base des salariés du secteur privé que lorsqu’elles atteignent 65 ans et qu’alors les décotes disparaissent. Avec ce que prévoit le gouvernement, les décotes ne disparaîtront qu’à 67 ans. Que ferons les femmes concernées pendant ces deux années ? Devront-elles attendre deux années de plus pour prendre leur retraite ou partir avant 67 ans ou prendre une retraite au taux de 38 %

Une baisse considérable du niveau des retraites

Selon le Conseil d’Orientation des Retraites (COR), les contre réformes de 1993 (régime général du secteur privé) et de 1994-1996 (retraites complémentaires du secteur privé) diminueront de 20 points, en 2030, le taux de remplacement du salaire par la retraite. Pour un salaire de 1 200 euros, la retraite nette ne sera plus égale à 78 % du salaire net mais à 58 %, soit une baisse du montant de la retraite de 936 à 696 euros.

L’affirmation du gouvernement selon laquelle l’allongement de la durée de cotisation et le recul de l’âge légal n’auraient aucun impact sur le montant des retraites est un mensonge éhonté.

La réforme de 2003 accentue déjà la baisse du montant des retraites. En effet, 6 salariés du secteur privé sur 10 ne sont plus au travail lorsqu’ils prennent leur retraite. Ils sont au chômage, en maladie ou en invalidité. La fiction gouvernementale qui veut qu’ils aient le choix de continuer à travailler pour bénéficier d’une retraite à taux plein n’a aucun sens. Comment continuer à travailler quand on n’est déjà plus au travail

Les nouvelles mesures que veut nous imposer le gouvernement accentuerait dangereusement ce phénomène. Avec un allongement de la durée de cotisation à 41,5 annuités et un recul de deux ans de l’âge l’égal, ce sont 70 % des salariés du secteur privé qui ne seraient plus au travail lorsqu’ils prendraient leur retraite. Le montant de leur retraite ne pourrait donc que continuer à diminuer

85 % des mesures du gouvernement financées par le salariat

Pour le gouvernement, le financement des mesures qu’il veut nous imposer serait parfaitement équilibré. Les hauts revenus, le capital, les entreprises participeraient dans les mêmes proportions que les salariés à leur financement.

Il suffit de lire ses propres chiffres pour constater à quel point cette affirmation du gouvernement est fausse.

Les « mesures d’âge » imposées aux salariés (93 % de la population active) rapporteraient 20,2 milliards en 2020. Le nivellement par le bas imposé aux fonctionnaires rapporterait, quant à lui, 4,9 milliards d’euros à la même date. 1,4 milliard d’euros seraient transférés des caisses d’assurance-chômage aux caisses de retraites malgré la modicité des indemnités perçues par la grande majorité des chômeurs. Au total, la contribution des salariés et des chômeurs s’élèveraient à 26,5 milliards d’euros.

La contribution des hauts revenus, du capital et des entreprises s’élèverait en tout et pour tout à 3,7 milliards d’euros en 2020.

Voilà ce que le gouvernement de Nicolas Sarkozy appelle un effort équitablement réparti.

La participation des hauts revenus, du capital et des entreprises ne constitue qu’une diminution d’une toute petite partie de leurs avantages fiscaux ou sociaux

Le taux de la tranche supérieur de l’Impôt sur le revenu sera porté de 40 à 41 %. Au milieu des années 1990, ce taux s’élevait à 57 % !

L’augmentation de la taxation des stock-options ne fera qu’amener cette taxation au même montant que celle des salaires.

Les plus values de cessions d’actions et d’obligations seront taxées dans l’impôt sur le revenu.

L’exorbitant crédit d’impôt sur les dividendes perçus par les actionnaires sera supprimé.

Une nouvelle méthode de calcul des exonérations sociales sur les salariés payés entre 1 et 1,6 SMIC (un autre cadeau fait au patronat et nullement remis en cause) devrait rapporter 2 milliards d’euros …

Les recettes nouvelles sont illusoires

La taxation des hauts revenus, du capital et des entreprises constituent des recettes fiscales.

A la différence des cotisations retraites, ces recettes ne sont pas affectées obligatoirement au financement des retraites. Demain, le Parlement pourra fort bien décider que ces recettes soient affectées à tout autre chose. Au remboursement de la dette publique par exemple.

L’interrogation sur le sort réservé à l’impôt collecté lors du « lundi de Pentecôte » ne peut que renforcer notre méfiance

Cette contre réforme est inacceptable : mobilisons nous massivement et nous obligerons le gouvernement à la retirer

Cette contre réforme est celle voulue par le Medef. Jusqu’au bout le gouvernement a refusé d’augmenter les cotisations retraites patronales.

Il n’hésite pas à augmenter les cotisations retraites des fonctionnaires de 0,27 point par an (et donc de baisser d’autant leur salaire) mais décide qu’il est impossible d’augment du même montant les cotisations retraites patronales. Pourtant, cette augmentation annuelle permettrait, en 40 ans, d’équilibrer nos régimes de retraites.

L’argument avancé, la compétitivité des entreprises n’a aucune portée. Il suffirait, en effet, de compenser l’augmentation des cotisations retraites patronales par une diminution des dividendes, passés de 3,2 % du PIB en 1982 à 8,5 % en 2009. Cela serait d’autant plus bénéfique que non seulement ces dividendes ne servent à rien puisqu’ils sont versés aux actionnaires et ne participent pas au financement des investissements productifs des entreprises. Mais, ils sont, au contraire, nuisibles puisque toutes ces sommes improductives vont gonfler les bulles financières ou immobilières et spéculer contre les dettes publiques, la dette française comme les autres.

Il ne reste donc plus qu’à nous mobiliser dans l’unité la plus large pour mettre des millions de salariés, jeunes, retraités, dans la rue, le 24 juin, en septembre, en octobre s’il le faut, pour obliger ce gouvernement à abandonner cette attaque scélérate contre nos retraites.

On peut, on doit, on va forcer ce gouvernement à reculer : 60 ans à taux plein pour toutes et tous, pas un an de plus, pas un euro de moins pour nos retraites. !

La France est riche et les richesses si elles sont partagées peuvent permettre de garder tous nos droits à lé retraite.

Jean-Jacques Chavigné – Gérard Filoche

Le 16 juin 2010
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MessageSujet: RETRAITE : L’exemple bolivien   Les mensonges éhontés du plan retraite ! Icon_minitimeMer 21 Juil - 6:00

RETRAITE : L’exemple bolivien

A l’heure où chez nous, en France, le gouvernement s’apprête à repousser l’âge de départ à la retraite à plus de 60 ans et à augmenter le nombre d’annuités pour bénéficier d’une retraite à taux plein, et cela sans toucher sérieusement aux revenus du capital, en Bolivie, le gouvernement Socialiste de Evo Morales s’apprête à faire voter une nouvelle Loi sur les retraites, discutée avec la principale centrale ouvrière du pays (la COB), qui abaisse l’âge de départ à la retraite de 65 à 58 ans, avec les mêmes avantages.

Cet âge sera même rabaissée à 56 ans pour les ouvriers du secteur minier, avec possibilité de baisser encore cet âge selon certains travailleurs, dans ce cas un an travaillé à l’intérieur de la mine comptera pour deux années.

Tout cela s’inscrit dans le cadre de la reconstruction du système Bolivien de retraite par répartition mis à sac par des décennies de libéralisme économique...

Début février 2008, le président Morales avait déjà instauré une pension « dignité » destinée aux retraités vivants sous le seuil de pauvreté, dans un pays où deux habitants sur cinq vivent avec moins de 2 dollars par jour. ..Pour financer cette allocation, le gouvernement de Morales avait instauré une redistribution des richesses liée aux hydrocarbures (Gaz et pétrole), mettant ainsi à contribution les riches régions de l’est Bolivien qui s’étaient arrangées jusque là pour bénéficier de la quasi-totalité de ces revenus.

Refusant de partager le gâteau, l’oligarchie Bolivienne avait, avec à la complicité de l’ambassade américaine, tenté de déclencher une guerre civile destinée à renverser le président Morales.

La France n’est évidemment pas la Bolivie, ses niveaux de revenus, de pensions de retraites et de vie sont très éloignés certes, mais n’y a t-il pas là encore, matière à s’inspirer d’un gouvernement progressiste qui élabore et vote des lois qui ne séparent pas l’aspect humain de l’aspect économique.

N’y a t-il pas intérêt à s’inspirer une fois de plus de ces gouvernements progressistes latino-américains qui ont choisis leur camps entre les requins de la finance, les affameurs du FMI et de la Banque Mondiale d’un côté, et le bien-être du peuple de l’autre.

La Bolivie, comme le Venezuela et l’Equateur, ainsi que les pays membres de l’ALBA (Alliance Bolivarienne pour les Amériques) ont décidé depuis quelques années déja de renvoyer les technocrates du FMI dans leurs bureaux New-yorkais, et de gérer eux-mêmes leurs pays, leur économie, et leurs systèmes de retraites.

Contrairement à nos gouvernements Européens, celui de Evo Morales, estime que l’humain passe avant les considérations économiques, il estime aussi que ce sont ceux qui ont le plus et qui provoquent les crises financières qui doivent mettre la main à la poche..

Il estime que les ressources de son pays ne doivent plus servir à garnir les comptes des multinationales étrangères et des oligarques locaux, mais au contraire à développer économiquement et socialement une nation désormais libre du diktat des marchés financiers et de ses alliés.

Une belle source d’inspiration que cette Amérique Latine rebelle et progressiste n’est-ce pas ? Ne devrait-on pas avoir les yeux rivés sur ces nations et ses peuples qui remettent en cause ce que l’on a commencé à nous faire subir ici : à savoir la dégradation de nos conditions de vies et la destruction de nos acquis sociaux, résultants d’années de luttes, tout cela au nom de la course au profit des plus riches et du libre-marché « sacré »..

Sarkozy n’est pas Morales, et nous le regrettons bien.

Frédéric André legrandsoir.info lien url : http://canempechepasnicolas.over-bl...
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MessageSujet: DEFENSE DU DROIT A LA RETRAITE : La LDH aux côtés des organisations syndicales   Les mensonges éhontés du plan retraite ! Icon_minitimeMar 7 Sep - 5:18

DEFENSE DU DROIT A LA RETRAITE : La LDH aux côtés des organisations syndicales
Dans un contexte de crise sociale et de politiques publiques qui augmentent les inégalités, la grève et les manifestations de mardi 7 septembre revêtent une importance cruciale pour l’avenir de la solidarité sociale.

La LDH, qui défend depuis plus d’un siècle l’indivisibilité des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, appelle les citoyens à ne pas se laisser duper par les discours qui prétendent que la seule solution pour financer la protection sociale consisterait à .....

aggraver les conditions d’exercice de l’activité professionnelle de toute une vie pour pouvoir bénéficier d’une retraite digne de ce nom.

Parce que le droit à une retraite décente fait partie des droits de l’Homme, la LDH rappelle les raisons de son engagement dans ce mouvement social : La retraite par répartition est la seule qui garantisse les droits de tous. La crise des marchés financiers a détruit les retraites « par capitalisation individuelle » de dizaines de millions de personnes sur le continent américain. Et la capitalisation n’ouvre de droits qu’à ceux qui peuvent se la payer...

L’argument démographique ne doit pas masquer l’essentiel : le nombre d’actifs et la création de richesse dans un pays donné. C’est dans la lutte contre le chômage et la précarité que se construit aussi l’avenir des retraites. Et le progrès qu’est l’allongement de la durée de la vie ne peut être confisqué pour favoriser ceux qui rêvent de vendre de l’ « épargne-retraite ». L’idée que les vieux seraient privilégiés par rapport à des jeunes pauvres est une insulte à la masse des retraités qui perçoit le minimum vieillesse non contributif ou une pension proche du Smic. En fait les inégalités passent à l’intérieur des générations, et s’il y a une opposition entre pauvres et riches, elle n’est pas entre classes...d’âge.

Tout discours sur le recul des prélèvements obligatoires et sur le développement de l’épargne-retraite a pour objet, et en tout cas pour effet, de renvoyer chacun à son propre sort supposé mieux assuré par l’individualisation et l’assurance personnelle, avec comme seule perspective l’augmentation des inégalités tout au long de la vie.

Repousser l’âge minimal légal de départ à la retraite et l’âge de retraite à taux plein, après avoir indexé les pensions sur les vingt-cinq meilleures années et sur les prix, c’est imposer une considérable diminution des pensions des salariés les plus modestes, les plus précaires, les moins qualifiés, et notamment aggraver la situation de très nombreuses femmes exposées à la précarité et aux carrières discontinues.

La retraite est le reflet du marché du travail. Prôner le recul de l’âge de départ à 62, voire à 67 ans, c’est faire semblant d’ignorer que 60% des salariés ne sont plus en activité à 60 ans, ce qui signifie, si la « réforme » devait passer, l’impossibilité pour le plus grand nombre d’avoir une retraite à taux plein. Sauver la retraite par répartition, refuser la baisse massive des retraites et l’explosion des inégalités devant le droit à la retraite, c’est refuser un projet de société dans lequel les salariés pauvres seraient des retraités encore plus pauvres et les actifs privilégiés resteraient des rentiers protégés. C’est l’avenir de la solidarité qui se joue dès ce 7 septembre autour de la mobilisation à laquelle la LDH appelle tous les citoyens attachés à l’égalité des droits et à la justice sociale.

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MessageSujet: suite   Les mensonges éhontés du plan retraite ! Icon_minitimeJeu 4 Nov - 5:10

Les manifestations qui secouent la France depuis quelques semaines mettent en lumière certaines différences avec la situation aux Etats-Unis. Les Français ont décidé, outre les grèves de grande envergure et les arrêts de travail qui se multiplient, de descendre par millions dans la rue pour défendre des acquis durement gagnés en matière de retraite.

Il faut souligner que les protestations se font de manière pacifique et que seulement un très faible pourcentage de manifestants est responsable de dommages matériels et d'actes de violence, ce que les médias omettent parfois de distinguer.

La colère populaire des Français est orientée de façon positive, à la différence des Etats-Unis où elle va se traduire par l'élection prochaine de représentants politiques qui feront leur possible pour accentuer les souffrances des travailleurs et de la classe moyenne.

Pendant sa campagne, il avait promis de ne pas relever l'âge de départ à la retraite. En le faisant, il a déclenché une indignation générale.

Une nouvelle fois, la plupart des médias pense que les Français sont irréalistes et qu'ils devraient accepter ce programme comme les autres peuples. L'espérance de vie augmente, nous devons donc travailler plus longtemps argumentent-ils.

C'est comme si on ne donnait que la moitié d'un résultat de foot
Ce point de vue est partiel. C'est un peu comme si l'on ne donnait que la moitié d'un résultat de baseball (ou de football, si vous préférez). Il est important de comprendre que la productivité et le PIB auront eux aussi augmenté en même temps et qu'il est donc en effet possible pour les Français de choisir de passer plus de temps à la retraite et de financer ce choix de société.

L'âge de départ à la retraite a été modifié pour la dernière fois en 1983. Depuis lors, le PIB par habitant a augmenté de 45%. L'allongement de l'espérance de vie est très limité en comparaison.

Le nombre d'actifs par retraité est passé de 4.4 en 1983 à 3.5 en 2010, mais la croissance du revenu national était largement suffisante pour compenser ces évolutions démographiques, incluant celle de l'espérance de vie.

Allons chercher plus loin : la croissance du revenu national lors des trente ou quarante prochaines années sera bien suffisante pour payer l'augmentation des coûts des retraites liés aux changements démographiques.

Elle laissera même aux futures générations la possibilité de profiter de meilleures conditions de vie comparées à celles des gens aujourd'hui. Il s'agit d'abord d'un choix de société qui concerne la question de savoir comment les gens veulent vivre leur retraite et se doter des moyens de la financer.

Il est possible de financer le maintien de la retraite à 60 ans
Si les Français veulent conserver l'âge de départ à la retraite tel quel, il existe de nombreuses façons de financer ce projet dans le futur sans pour autant augmenter l'âge de départ.

Une d'entre elles, proposée par la gauche française (et que Sarkozy dit appuyer au niveau international), serait de taxer les transactions financières.

Un impôt sur la spéculation pourrait générer des millions de dollars de revenus -un tel instrument existe au Royaume-Uni-, tandis qu'il découragerait simultanément les transactions spéculatives sur les actifs et ses dérivés. Les syndicats français et les manifestants demandent au gouvernement de prendre en compte ces approches.

Il est donc parfaitement raisonnable de considérer que l'allongement de l'espérance de vie puisse se traduire pour les travailleurs par un temps de retraite plus long. Et c'est ce qu'espère la plupart des citoyens français.

Il est possible que tous n'aient pas fait de l'arithmétique mais ils se rendent compte intuitivement qu'étant donné que les richesses du pays augmentent année après année, ils ne devraient pas passer plus de temps de vie à travailler.

La France était le pays qui réduisait le plus les inégalités
L'allongement de l'âge de départ à la retraite est une mesure hautement régressive qui frappera durement les travailleurs. Les actifs les plus pauvres, qui ont une espérance de vie plus courte, sont ceux qui perdront la plus grande proportion d'années de retraite.

Les travailleurs qui devront se retirer tôt à cause du chômage ou d'autres difficultés penseront que la baisse de leur pension est une conséquence de ce changement. Et bien sûr, cette baisse n'aura pas d'impact sur les plus riches de la société, qui pour la plupart ne dépendent pas vraiment du système public de retraites, mais de leurs revenus accumulés.

La France a un niveau d'inégalités plus réduit que la plupart des pays de l'OCDE. Elle est, en outre, un des cinq pays -sur les trente que comprend cet organisme- qui a vu ses inégalités baisser entre le milieu des années 80 et le milieu des années 2000.C'est aussi le pays au sein de ce groupe à avoir connu la plus forte réduction des inégalités, bien que celle-ci se soit concentrée entre le milieu des années 80 et le milieu des années 90.

La France a jusqu'ici résisté à de nombreux changements qui ont provoqué une régression sociale pour les travailleurs et, plus spécifiquement, pour les actifs à faibles revenus des pays riches.

En se battant, les Français montrent l'exemple au reste de l'Europe
Les autorités européennes (dont la Commission européenne et la Banque centrale européenne) et le Fonds monétaire international sont en train d'accélérer actuellement ces processus de régression dans les économies affaiblies de la zone Euro (tels que la Grèce, l'Espagne ou l'Irlande).

Toutes ces institutions, ainsi que de nombreux responsables politiques, essaient d'utiliser comme prétexte les problèmes économiques actuels en Europe pour promouvoir des réformes de droite.

Les sondages montrent que plus de 70% des Français soutiennent les manifestations, en dépit des inconvénients et des perturbations que cela engendre. Les Français en ont assez de leur gouvernement de droite, et c'est en partie ce qui fait naître les protestations.

Malgré la faiblesse des récents résultats électoraux du Parti socialiste, la France a une gauche plus forte que dans la plupart des autres pays. Une de ses grandes forces est sa capacité et son habileté à organiser des manifestations de masse, des blocages et des campagnes de sensibilisation.

Les Français sont en train de se battre pour l'avenir de l'Europe et donnent un bon exemple aux autres pays. Nous pouvons seulement espérer qu'ici, aux Etats-Unis, alors que des attaques contre les acquis se préparent, nous serons capables de repousser les coupes budgétaires prévues contre un système de sécurité sociale déjà mis à mal.

Photo : manifestation contre la réforme des retraites de 28 octobre. Environ 200 participants, encadrés par deux gendarmes, « du jamais vu de mémoire de Bellilois » raconte Bruno Fischer, qui nous a envoyé ce cliché.
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MessageSujet: Tous perdants,   Les mensonges éhontés du plan retraite ! Icon_minitimeVen 5 Nov - 6:02

Retraites: Sarkozy victorieux? Tous perdants, répondent les Mariannautes!
Gérald Andrieu - Marianne | Dimanche 31 Octobre 2010 à 18:01 | Lu 10367 fois
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Pour les lecteurs de Marianne2, la prétendue victoire de Sarkozy avec l’adoption de la réforme des retraites par l'Assemblée nationale n’est qu’une victoire à la Pyrrhus. Personne n’en sort grandi: ni lui, ni la gauche, ni même notre démocratie...



(dessin: Louison)
Il aurait tout gagné : la bataille des retraites et la guerre contre cette satanée France irréformable. Un triomphe total. L’Assemblée nationale n’avait pas encore adopté le texte que déjà les zélateurs du Reformator en chef criait victoire. Et s’il y avait erreur. Et si, finalement, Sarkozy, sans que ses louangeurs ne s’en rendent compte, avait joué à « qui gagne perd » ? C'est en tout cas ce que semblent croire les Mariannautes.

Arnaud Greenberg, par exemple, ne « [comprend] même pas qu'on puisse parler de victoire » : « Une "réforme" (nouveau nom de la régression sociale) écrite sur un coin de table validée par des chambres d'enregistrement dont les votes ne faisaient aucun doute. (…) La seule façon de proclamer une victoire aurait été de faire adhérer les Français à cette réforme et là, on est loin du compte. »

Loin du compte ? Peut-être pas pour tout le monde. 4 Août voit dans l’épisode social et politique nous venons de connaître la « victoire des agences de notation contre le peuple ». Pour RV N, « c'est le Medef qui sort victorieux de cette réforme ».

Ils sont en tout cas nombreux à adhérer à l’idée que la victoire de Nicolas Sarkozy n’est qu’une victoire en trompe l’œil. Une victoire qui appelle de nombreuses défaites électorales. « Il n'y a rien de pire que l'amertume, note ainsi Pomme Canada, La droite peut toujours se féliciter de ce qu'elle appelle une victoire, elle a perdu toute crédibilité dans l'opinion. La vengeance est un plat qui se mange froid. Les Français ont compris que le seul dialogue qui existera dans ce régime de politiques autistes se fera par le bulletin de vote aux prochaines échéances. » Et de donner « rendez-vous aux cantonales, aux sénatoriales et en 2012 ».

«SARKO EST GRILLÉ POUR 2012»
SURVEILLANCE DES JOURNALISTES, MAIS OÙ VA LA FRANCE?
RETRAITES : SARKO N'A PAS GAGNÉ, AUBRY NON PLUS (3/3)
2012 : L'ANTI-SARKOZYSME NE SUFFIRA PAS POUR GAGNER
Pour 2012, ils sont d’ailleurs quelques-uns à aller vite en besogne et à prédire une déculottée au président sortant. « Sarko a d'ores et déjà perdu l'élection présidentielle de 2012 », prophétise Le Gaga masqué qui se fend, au passage, d’un petit conseil à l’intéressé de l’Elysée : « Il serait intelligent pour lui de ne pas se représenter afin d'éviter la plus belle honte de sa vie et probablement la fin de sa carrière politique... » Alain Legrady et Bertrand Bourdiguel n’en pensent pas moins. « Sarko est grillé pour 2012 », pour le premier. Il « a commis une colossale erreur » pour le second : « Il a trahi la confiance du peuple français puisqu'il avait annoncé publiquement qu'il ne toucherait pas au régime des retraites. En politique, la trahison se paie toujours cash. Par cette grave erreur, Sarkozy a probablement perdu l'élection présidentielle. »

Alain Paponneau, lui, préfère calmer les ardeurs de ces Mariannautes : « Si seulement nous avions la certitude qu'il est totalement et définitivement plombé pour 2012. Mais il a du talent le bougre et il est capable de retourner l'opinion d'ici-là ! Et sa chance réside aussi dans le manque total d'opposant crédible, voire même de projet pour la suite, tant la situation est grave. » Honoré Panisse estime d’ailleurs que « tout le monde a perdu dans cette affaire » : « Les syndicats qui ont entraîné leurs troupes dans l'impasse et les partis de gauche dont la seule victoire a consisté à faire passer une réformette homéopathique pour une énorme injustice sociale. »

Et l’extrême gauche ne s’en tire pas mieux selon Pazmany Jeune Garde 87 : « C'est l'échec de l'extrême gauche qui montre que même sur le terrain de la révolte, elle ne représente pas grand-chose et Besancenot est en train de perdre du terrain face à un Mélenchon ultra médiatisé. Le facteur va devoir pédaler pour 2012. »

«LE MOT “RÉFORME” VA ÊTRE ASSOCIÉ À INJUSTICE SOCIALE!»
Néo Résistant prend un peu de recul et note, à juste titre, que Sarkozy aura surtout réussi une chose : dégoûter les Français de la réforme. « Maintenant, c'est sûr, écrit-il, le mot “réforme” va être systématiquement associé à régression mais surtout à injustice sociale ! »

Après la prétendue victoire de Nicolas Sarkozy, Miko Miko estime, lui, que c’est l’abstention… qui va finir par l’emporter : « Même la rue avec près de 3 millions de personnes ne suffit plus ! Nous ne comptons pas aux yeux de ces vautours. Notre seule arme reste le vote. Et encore, avec le choix politique en France qui est d'une rare pauvreté, j'en viens à me demander s'il est toujours utile. »

Même analyse ou presque du côté de Sylvie Archambault. Pour cette Mariannaute, « l'inquiétant pour l'avenir de notre démocratie est que le prix à payer ne sera pas seulement pour Sarkozy », mais pour tous : « Pour l'ensemble de la classe politique (ministres, députés et sénateurs) et médiatique qui a géré et commenté cette histoire sans un seul regard pour l'expression populaire, sans la moindre compassion pour la souffrance exprimée, sans le moindre intérêt pour les messages envoyés, sans le moindre discours pour ceux que cette réforme va amoindrir encore davantage : les femmes, les chômeurs, les jeunes. » Et de conclure : « Cette "victoire" est une grande défaite pour notre démocratie, un signe évident donné à l'ensemble du peuple français de l'arrogance de l'oligarchie gouvernante à son égard. » Pas très enthousiasmant. Mais clairvoyant…

sans volonté, sans courage et sans lutte attendez vous à perdre toujours plus les amis !
n'attendez rien des parlottes et soi disant discussions ou défilés chantants
C'est seulement par la force que l'ont peu réformer et changer véritablement et la droite vous montre une leçon de courage et d'obstination que vous n'avez plus devenus chiens gras et trop bien nourris !



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MessageSujet: Retraites : la deuxième heure de vérité   Les mensonges éhontés du plan retraite ! Icon_minitimeDim 3 Juil - 7:06

Retraites : la deuxième heure de vérité
Vendredi 1er juillet 2011, la réforme des retraites adoptée à l'Assemblée nationale le 27 octobre dernier est entrée en vigueur, pour le pire et sans le meilleur.

Depuis l'automne, Nicolas Sarkozy répète à chaque déplacement de terrain (1) qu'il n'a fait que son devoir, (2) qu'il a assuré le financement du régime des retraites à compter de 2018.

Vraiment ?





Depuis son élection en mai 2007, Nicolas Sarkozy a une conception toute personnelle du mot devoir. Son paquet fiscal de l'été 2007, par exemple, a aggravé les comptes publics et sociaux. Une réforme des retraites était nécessaire, comme l'est celui du financement de notre assurance sociale dans son ensemble. Mais le Monarque s'est bien gardé de tout remettre à plat. Il a occulté les effets, conjoncturels, de la crise pour justifier ses actions.

Et sa réforme, au final, est largement injuste. Assorti d'une durée de cotisations maintenue à 41,5 années, le système français se distingue désormais de bien de ses voisins: on y cotisera plus longtemps qu'ailleurs. Les travailleurs précoces (16, 17 ou 18 ans) devront toujours cotiser 44 ans. Et ceux affectés par un travail pénible devront prouver leur invalidité physique, d'au moins 20% avec des critères d'exposition draconiens.

En fait, Nicolas Sarkozy « devait » donner quelques gages aux marchés financiers en alourdissant la charge des retraites sur les plus fragiles. L'été dernier, il avait du raccourcir ses vacances après qu'une agence de notation ait menacé d'abaisser la note de crédit de la France.


Ensuite, contrairement à ses dires, la réforme Sarkozy ne « sauve » pas le régime des retraites :

1. D'après les évaluations gouvernementales, la réforme laisse 15 milliards d'euros par an non financés. Les propres tableaux d'Eric Woerth, alors ministre du Budget, distribués le 16 juin 2010 pour justifier ses prévisions affichaient ce trou béant.

2. L'équilibre annoncé et répété par Sarkozy pour 2018 n'est qu'un objectif, basé sur des hypothèses économiques aléatoires voire fantaisistes : un chômage à 7% dans 4 ans (2015), et le plein emploi dès 2020 (une situation jamais connue en France depuis... 30 ans). Pire, les déficits accumulés jusque là ne seront pas financés.


3. D'ailleurs, le gouvernement a discrètement prévu l'organisation d'une « réflexion nationale » sur l'équilibre des retraites... en 2013, deux ans à peine après l'entrée en vigueur de la réforme ! Un comité de pilotage a été créé à cet effet pour organiser la concertation.


Ce 1er juillet, pour quelques milliers de Français, la réforme entrait donc en vigueur. Et pour certains, c'est le choc.

1. L'âge minimal, initialement de 60 ans, pour liquider sa pension est reculé de 4 mois pour chaque génération, jusqu'à atteindre 62 ans (pour celles et ceux nés en 1956).

2. L'âge maximal à partir duquel un assuré a le droit de liquider sa pension à taux plein même s'il n'a pas cotisé suffisamment est également reculé de 4 mois pour chaque génération, pour être au final relevé de 65 ans à 67 ans.

3. Troisième peine, Nicolas Sarkozy n'a pas touché à la durée de cotisations nécessaires, qui, donc, continuera de s'allonger de 6 mois tous les deux ans.

4. Avant ce 1er juillet fatidique, nombre de futur retraités ont cherché à savoir s'ils pouvaient bénéficier des exceptions, prévues ou conservées, dans le nouveau dispositif. Ainsi, certains régimes spéciaux (pas tous) subissent également un recul des bornes d'âge, mais plus tard (SNCF, RATP, Opéra de Paris, clercs de notaire); les taux de cotisations retraites du public ont déjà été alignés sur ceux du privé. Grand seigneur, Sarkozy a laissé les aidants familiaux de personnes handicapées ou parents d'enfants handicapés, les assurés handicapés et quelques générations de parents de trois enfants ayant interrompu leur activité professionnelle pour leur éducation partir à taux plein à 65 ans.

5. La dérogation pour pénibilité reste dérisoire, car réservée à celles et ceux apportant la preuve médicale d'un handicap physique d'origine professionnelle d'au moins 20% après 17 années consécutives d'exposition à un risque professionnel. En mars dernier, la Dares estimait que plus de 2,6 millions de personnes âgées de 50 à 59 ans ont été exposées à 15 années ou plus de pénibilité physique dans leur travail.

Un malheur n'arrivant jamais seuls, certain(e)s découvrent aujourd'hui que l'Allocation Equivalent Retraite (la fameuse pré-retraite) a été supprimée depuis le 1er janvier 2009.Or, comme le rappelait la Dares en janvier dernier, 61% des personnes quittant leur emploi entre 50 et 54 ans sont employés et ouvriers.


A ces pré-retraités sans pré-retraite, il ne reste plus qu'à pointer au chômage (celui des plus 50 ans ne cesse de progresser), et à l'Allocation de Solidarité Spécifique : environ 450 euros par mois. Près de 40% des nouveaux retraités ne sont plus en activité quand ils entrent en retraite.

Triste coïncidence, le gouvernement avait également décidé de repousser du 1er juillet au 1er août la réévaluation semestrielle automatique du SMIC.

Que demande le peuple ?

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MessageSujet: Réforme des retraites : les 16 surprises de Sarkozy   Les mensonges éhontés du plan retraite ! Icon_minitimeJeu 4 Aoû - 9:49

Réforme des retraites : les 16 surprises de Sarkozy
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Le rapport n°3629 de l'Assemblée nationale a été enregistré le 6 juillet dernier. Les commentaires ont été rares. Ce jour-là, l'espace médiatique était encore tout encombré de l'immense hommage de Nicolas Sarkozy, deux jours auparavant à ... Georges Pompidou. Et oui, sans rire, cette semaine-là, l'actualité de Sarkofrance s'était arrêté sur un trop long discours du Monarque à l'occasion du 100ème anniversaire de la naissance d'un ancien président fumeur de gitanes décédé il y a 37 ans.

Ce rapport parlementaire que les communicants de l'Elysée ne commentaient pas avait été rédigé par deux députés, Michel Issindou (socialiste) et Denis Jacquat (UMP). Il portait sur la réforme des retraites, adoptée officiellement le 9 novembre 2010 : « il recense et présente les différentes mesures réglementaires qui ont été prises pour l'application de la loi et répertorie les mesures qui n'ont pas encore été publiées ».

1. L'installation du Comité de pilotage des Retraites (COPILOR), avec ses 45 membres, a été très tardive, comme si le gouvernement Sarkozy s'en fichait. Or ce COPILOR est un instrument fondamental: la loi prévoyait que le COPILOR doit rendre un avis chaque année avant le 1er juin « sur la situation financière des régimes de retraite, sur les conditions dans lesquelles s'effectue le retour à l'équilibre du système de retraite à l'horizon 2018 et sur les perspectives financières au-delà de cette date ». Il doit notamment rendre un avis chaque année avant le 1er juin. Devinez quoi, le COPILOR a été installé... le 31 mai 2011.

2. Le fameux « droit à l'information » sur les retraites, célébré par Eric Woerth quand il était ministre du Travail l'an dernier, n'a toujours pas été mis en oeuvre. La loi prévoyait que « suivant la première année au cours de laquelle il a validé au moins une période d'assurance dans un des régimes de retraite obligatoires, l'assuré bénéficie d'une information générale sur le système de retraite par répartition, notamment sur les règles d'acquisition de droits à pension et l'incidence, sur ces derniers, des événements susceptibles d'affecter sa carrière. Il faut noter que cette information devra comporter des éléments relatifs à la possibilité de surcotisation en cas de temps partiel afin de sensibiliser les femmes à l'impact du déroulement de leur carrière sur leur retraite. » Le décret d'application de cette disposition n'est prévu que pour septembre prochain, alors que la réforme a produit ses premiers effets le 1er juillet dernier.

3. Similairement, l'entretien personnalisé de chaque assuré à partir de 45 ans est loin d'être mis en oeuvre : le décret n'est même pas paru. Les rapporteurs ont noté que « l'entretien individuel ne sera pleinement mis en œuvre qu'à compter du 1er janvier 2013 ». Pire, « La simulation du montant prévisionnel de la retraite de chaque assuré sera quant à elle opérationnelle au 1er juillet 2014 ».

4. En revanche, toutes les dispositions nécessaires ont été prises pour la mise en oeuvre des mesures d'âge: « L'ensemble des décrets nécessaires à la mise en œuvre de ce volet de la loi du 9 novembre 2010 ont été pris dans les temps pour permettre une application au 1er juillet 2011 ».

5. Les rapporteurs rappellent les hypothèses de la réforme sur ces décalages d'âge. Concernant le report de 60 à 62 ans de l'âge minimal, le gouvernement attend 10% de départs à la retraite en moins dès 2011 (soit environ 64.000 départs de moins) : « À peine trois ans après l'entrée en vigueur de la réforme, plus de la moitié des assurés devraient décaler leur départ. » Le dispositif carrières longues a cependant été élargi, ce qui va en augmenter le nombre de bénéficiaires (25.000 en 2009 à 80.000 estimés en 2015).

6. Concernant le report de 65 à 67 ans de l'âge de retraite à taux plein, les rapporteurs détaillent les exceptions, précisées depuis la réforme par différents décrets. Contrairement aux simplifications oratoires du gouvernement l'an dernier, les aidants familiaux de personnes âgées dépendantes ou atteintes de maladies chroniques, les assurés handicapés à moins de 50%, les parents d'enfants handicapés qui ne remplissent pas les deux conditions alternatives fixées (« être bénéficiaire d'au moins un trimestre au titre de la majoration de durée d'assurance pour enfant handicapé » ou prouver « avoir été salarié ou aidant familial, pendant une durée d'au moins trente mois, de leur enfant, bénéficiaire de l'élément de la prestation de compensation du handicap lié à des besoins d'aides humaines, auquel ils ont apporté une aide effective ») sont exclus de toute dérogation.
En septembre 2010, Nicolas Sarkozy avait concédé un assouplissement certains parents de plus de trois enfants nés entre le 1er juillet 1951 et le 31 décembre 1955 inclus, estimés par la CNAV à 79.000 personnes au total.

7. Le départ anticipé des mères fonctionnaires de trois enfants et justifiant de 15 ans de cotisation a été supprimé de façon progressive, par un décret du 30 décembre dernier. Mais les autorités ont été surprises par l'afflux de demandes de départ depuis janvier : deux fois plus que l'an passé (18.800 au cours du seul premier semestre).

9. A cause de la réforme, les périodes de services dans la fonction publique sans être titulaire ne seront plus validées pour bénéficier de ce régime de retraite. Un décret a précisé que cette modification sera effective dès 2013 (sauf pour les trimestres déjà validés) et intégralement effective à compter de 2015.

10. Trois régimes spéciaux n'ont finalement pas été alignés sur le régime général des reports d'âges: l'Opéra national de Paris, la Comédie française et les clercs et employés de notaire. On attend toujours les décrets. Pour les autres (cheminots, etc.), tout est en « règle ».

11. Sur la pénibilité, la loi prévoyait l'obligation de négocier des accords de prévention dans les entreprises de plus de 50 salariés ayant une proportion minimale de salariés « et employant une proportion minimale de salariés exposés aux facteurs de risques professionnels liés à la pénibilité ». Neuf mois après l'adoption de cette réforme, les décrets sont toujours « en cours de signature ». L'un définit la proportion minimale à ... 50%. Autrement dit, une entreprise (ou un groupe) dont moins de 50% de ses salariés sont exposés à une pénibilité professionnelle n'a aucune obligation d'accord.

12. La seconde « prise en compte » de la pénibilité par la réforme était cette fameuse dérogation de retraite anticipée pour les handicapés du travail. On s'en souvient, Sarkozy avait d'abord confondu pénibilité et invalidité; puis, grand seigneur, il avait fini par accepter qu'un salarié handicapé à 10% (et non pas seulement 20%) pour des raisons professionnelles devait pouvoir partir « comme avant ». Les décrets et arrêtés
- les professions indépendantes sont exclues du dispositif.
- entre 10 et 20% d'invalidité, l'assuré de plus de 60 ans devra : (1) « apporter la preuve qu'il a été exposé pendant au moins dix-sept ans à un ou plusieurs facteurs de risques professionnels relevant de trois domaines : "des contraintes physiques marquées", un "environnement agressif" ou des "contraintes liées à certains rythmes de travail" » ; et (2) recevoir « l'avis favorable d'une commission pluridisciplinaire chargée d'apprécier la validité des modes de preuve et l'efficacité du lien entre incapacité permanente et exposition des risques ».
- si l'assuré cumule plusieurs handicaps dépassant au total 20% d'invalidité, l'un de ses handicaps au moins doit être de 10%.
- quand l'assuré fait sa demande de dérogation à sa caisse de retraite, « le silence gardé par la caisse pendant plus de quatre mois vaut décision de rejet ».
- Ces retraites anticipées pour « pénibilité » seront financés par une majoration de cotisation pour accidents du travail à compter de 2012.

13. Seules les indemnités de congés maternité débutant après le 1er janvier 2012 seront prises en compte dans l'assiette de calcul de la retraite.

14. En matière d'égalité professionnelle hommes/femmes, le gouvernement exige que les entreprises de plus de 50 salariés incluent un plan d'action dans leur rapport annuel au comité d'entreprise, et concluent un accord relatif à l'égalité professionnelle. En cas de manquement, la loi prévoyait une pénalité de 1% de la masse salariale nette. Non seulement le décret d'application n'a pas été publié, mais le projet qui circule prévoit que la pénalité puisse être annulée par le seul directeur régional des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte). Ce dernier « décide s'il y a lieu ou non d'appliquer la pénalité à l'entreprise ». Les rapporteurs notent « la volonté de ne pas accabler financièrement les entreprises » qui « justifie une certaine prudence dans la mise en œuvre de la nouvelle pénalité». « De plus, » ajoutent-ils, « l'application de la loi doit tenir compte des moyens de contrôle de l'inspection du travail, qui demeurent limités ». Autrement dit, à quoi bon les sanctions, puissent qu'on manque de moyens pour faire appliquer une loi déjà modeste en ambitions...

15. Le gouvernement a finalement décidé de supprimer l'aide à l'embauche des demandeurs d'emploi de 55 ans et plus, prévue par l'article 103 de la loi. L'étude d'impact de cette dernière l'évaluait à 14% du salaire pendant 12 mois. Le gouvernement a décidé de la remplacer par « une aide de 2 000 euros versés à toute entreprise qui embauchera un demandeur d'emploi de 45 ans et plus en contrat de professionnalisation. » Mécontents, les rapporteurs « s'étonnent que le Gouvernement s'en rende compte après la promulgation de la loi, alors même que le dispositif figurait dans le projet de loi déposé par le Gouvernement. »

16. Le décret nécessaire à la mise en œuvre de l'aide au tutorat (article 104 de la loi) n'a pas encore été publié.

En résumé, qu'apprend-on ? Que les mesures d'économies ont toutes fait l'objet d'une mise en oeuvre; et que la plupart des contreparties un tant soit peu sociales avancées par le gouvernement l'an passé sont encore dans le no man's land administratif...

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