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 Désormais les mensonges d'un pouvoir à la dérive

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MessageSujet: Désormais les mensonges d'un pouvoir à la dérive   Désormais les mensonges d'un pouvoir à la dérive Icon_minitimeLun 31 Oct - 8:38

Plan européen: ce que Sarkozy ne nous a pas dit
Quatre jours après l'adoption, dans la douleur, d'un nouveau mini-plan européen de sauvetage de la zone euro, on s'interroge. Ce plan contient des zones d'ombre et des points peu commentés. Il fallait lire le relevé de décisions du 26 octobre dernier et ne pas se contenter des commentaires souvent lénifiants des commentateurs professionnels.




1. Les chefs d'Etats et de gouvernement membres de la zone euro se sont résolus à avouer que le plan du 21 juillet dernier était trop court. Cet aveu, dans le texte du relevé de décision, était curieusement écrit. Au premier paragraphe, on pouvait lire: « lors de notre réunion du 21 juillet, nous avons pris une série de décisions de première importance. La ratification, par l'ensemble des dix-sept États membres de la zone euro, des mesures liées au FESF renforce sensiblement notre capacité à faire face à la crise. » Ou encore: « L'euro continue à reposer sur des fondamentaux solides ». Mais dès le second paragraphe, sans transition ni explication, voici: « De nouvelles mesures s'imposent pour rétablir la confiance ». Ah ?!? Donc finalement, le plan du 21 juillet qui a mis 3 mois à être ratifié était insuffisant.... Sans blague ?

2. L'Italie du chaud Berlusconi est dans la ligne de mire de ses collègues. Le communiqué est explicite: « nous invitons l'Italie à présenter d'urgence un calendrier ambitieux pour ces réformes ». Les injonctions étaient précises: « L'Italie mettra maintenant en œuvre les réformes structurelles proposées afin d'accroitre la compétitivité en réduisant l'excès de formalités administratives, en abolissant les tarifs minimaux dans les services professionnels et en poursuivant la libéralisation des services publics et des services d'intérêt général au niveau local. » Et boum ! Et les 17 moins un étaient tous heureux de saluer le « projet d'introduire une règle relative à l'équilibre budgétaire dans la constitution d'ici la mi-2012 ». On ne sait même pas si Berlusconi sera encore président du conseil à cette date.

3. L'eurozone a sauvé la face l'espace de quelques jours, quelques heures. Dès vendredi, l'Italie avait toutes les peines à lever 8,5 milliards d'euros d'emprunt sur les marchés. Le Trésor italien leva finalement 7,94 milliards d'euros. Quelle réussite ! Son taux d'emprunt à 10 ans avait dépassé les 6%, un niveau jugé dangereux sur les marchés. La crise de la dette n'est pas terminée, a prévenu Jean-Claude Trichet. Quelques heures avant de quitter son poste, le patron de la BCE avait même quelques remords : « Le secteur financier doit changer ses valeurs. »

4. L'intégration européenne a progressé, sous la contrainte et dans la peur. Tout le monde l'a dit. Mais de quelle façon ? Les consignes désormais imposées aux Etats sont assez simples et bienvenues pour peu que l'on croit que la France et ses voisins ont besoin d'une plus forte intégration politique. Ils sont tous engagés à « la consultation de la Commission et des autres États Membres States avant l’adoption de quelque réforme majeure économique ou budgétaire pouvant avoir un impact sur le reste de la zone euro pour donner la possibilité d’une évaluation d’un possible impact pour la zone euro » (Cf. paragraphe 26). En d'autres termes, Nicolas Sarkozy n'aurait jamais pu faire passer son paquet fiscal de 2007.

5. Les banques européennes seront compensées à hauteur de 30 milliards d'euros (sur les 106 milliards de dette grecque effacée): « Les États membres de la zone euro contribueront à l'ensemble des mesures relatives à la participation du secteur privé à hauteur de 30 milliards d'euros » (Cf. paragraphe 12).

6. Les banques françaises ne recevront pas un centime d'euro de l'Etat. Nicolas Sarkozy comme ses ministres nous l'ont dit. C'est vrai, et faux. Pour la seule recapitalisation nécessaire suite à l'abandon de 50% de la dette grecque, les banques françaises devront puiser dans leurs résultats. Elles ne sont impactées qu'à hauteur de 10 milliards d'euros. Mais si le FESF était amené à intervenir sur un défaut de l'Italie ou de l'Espagne, qu'en sera-t-il ? « La situation de la Grèce appelle une solution exceptionnelle et unique. »

7. Sarkozy nous affirma que la règle d'or devait être inscrite dans la Constitution d'ici l'année prochaine. Le texte ne dit pas cela. Il précise simplement que chaque Etat membre devra adopter des « règles relatives à l'équilibre structurel des finances publiques traduisant dans la législation nationale, de préférence au niveau constitutionnel ou à un niveau équivalent, les règles du pacte de stabilité et de croissance, et ce avant la fin de 2012 » (Cf. paragraphe 26).

8. La BCE, qui change de patron cette semaine, ne sera pas davantage soumis à une quelconque gouvernance politique. Mais elle continuera à racheter des titres de dette souveraine parmi les plus fragile s.

9. La Chine, grosse contributrice du nouveau FESF renforcé, attend des contreparties. Certaines sont désagréables, comme l'arrêt des pressions droitsdelhommistes ou la reconnaissance de son pouvoir au FMI.

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MessageSujet: Mensonges et dérives financières...l'austerité c'est pour les autres bien sûr !   Désormais les mensonges d'un pouvoir à la dérive Icon_minitimeDim 6 Nov - 7:12

Dépenses de com': le nouveau scandale de Sarkofrance
Il nous l'avait promis, juré, craché. Le directeur de cabinet de la présidence de la République, expliquait en 2009 à qui voulait l'entendre que les pratiques sondagières de l'Elysée avaient été normalisées. Deux ans plus tard, la Cour des Comptes nous dévoile comment le gouvernement tout entier dépense les deniers publics pour sa communication politique... ou le coaching de ses ministres par des conseillers élyséens.




En 2008 déjà...
En juin 2009, la Cour des Comptes avait levé un sacré lièvre en épluchant les comptes de l'Elysée de l'année précédente: Patrick Buisson, conseiller d'opinion du Monarque, décoré de Légion d'Honneur dès septembre 2007 par son ami/employeur Nicolas Sarkozy s'était vu confier la supervision de sondages pour le compte de l'Elysée. Cette assistance,via sa société Publifact, valait 1,5 million d'euros d'argent public par an. Un autre sondeur, Pierre Giacometti , conseiller de campagne devenu conseiller présidentiel, était également richement rémunéré (358.000 euros par an), via sa société, pour de similaires prestations. Mieux, plus d'une centaine de sondages ainsi financés par l'Elysée étaient ensuite publiés dans la presse (le Figaro, LCI) sans mention du commanditaire élyséen. Enfin, c'était l'institut Opinionway qui avait récupéré, sans appel d'offre non plus, l'essentiel de ses sondages pour le compte de Buisson.

L'affaire était juteuse, la manipulation de l'opinion publique évidente.

Trois ans plus tard, certains croyaient l'affaire close. La plainte pour favoritisme déposée par l'association Anticor fut classée sans suite. Et le nouveau directeur de cabinet de l'Elysée - après le départ d'Emmanuelle Mignon pour le secrétariat général d'Europacorp, avait promis le ménage.

Bien sûr, quelques observateurs vigilants relevaient ici ou là de curieuses enquêtes. Comme cette dernière, relayée par le Figaro, sur le caractère (non)présidentiable de ... François Hollande: quel intérêt autre qu'électoral ? Ou cette autre étude d'OpinionWay, publiée par le Figaro, sur la prestation télévisée de Sarkozy le 27 octobre: l'institut avait trouvé 58% des Français téléspectateurs quand en réalité ils n'étaient que 25%. Ou cette autre encore, qualitative, sur les motivations des électeurs tentés par le Front National.

Dans son dernier rapport en juillet dernier, la Cour des Comptes s'inquiétait à nouveau: Patrick Buisson et Pierre Giacometti avaient signé l'an dernier de nouveaux contrats dont « la rémunération est désormais forfaitisée sur une base mensuelle de 18.538 euros pour l'une et 7.176 euros pour l'autre, soit un coût global annuel de 308.568 euros, plus élevé que ce que prévoyaient les dispositions antérieures mais avec un contrôle plus resserré des frais annexes (déplacements et restauration) ». Et la Cour jugeait impossible de mesurer « l'adéquation » des prestations fournies « avec leur rémunération ».

Coûteuse communication
Mercredi, le site Présidentielle2012 édité par France Télévisions publiait un autre rapport de la Cour des Comptes, 159 pages, remis le 17 octobre dernier à la Commission des finances de l'Assemblée nationale. Et les révélations qu'il contient sont la triste confirmation que les manipulations de l'opinion publique sont toujours à l'oeuvre en Sarkofrance. L'analyse de la Cour des comptes portait cette fois-ci sur les dépenses de communication des ministères. Elle a ciblé 10 activités: économie, finances et industrie (Lagarde puis Baroin); budget, comptes publics, fonction publique et réforme de l’Etat (Woerth, puis Baroin, puis Pécresse) ; défense et anciens combattants (Alliot-Marie, Juppé, Longuet); éducation nationale, jeunesse et vie associative (Darcos, Chatel) ; enseignement supérieur et recherche (Pécresse); culture et communication (Albanel, Mitterrand) ; affaires étrangères et européennes (Kouchner, Alliot-Marie, Juppé, Wauquiez) ; intérieur, outre-mer, collectivités territoriales et immigration (Besson, Hortefeux, Guéant) ; justice et libertés (Dati, Alliot-Marie, Mercier) ; et écologie, développement durable, transport et logement (Borloo puis Koscisuko-Morizet)

Entre 2006 et 2010, celles-ci ont flambé, passant de 95 millions d'euros à 133 millions d'euros, soit 41 % d’augmentation et 600 millions sur la période. 14% des sommes ont été engagées par les cabinets des ministres directement. En 2010, les dépenses de communication de ces 10 ministères ont totalisé 112 millions d'euros, pour l'essentiel concentrés sur les 3 plus gros ministères Défense (28 millions), Ecologie (33 millions) et Economie/Finances (20 millions).

En 2009, la Présidence avait planqué son budget de communication et sondages à Matignon. Seuls les études sur l'image personnelle de Nicolas Sarkozy restaient du ressort de l'Elysée. Pour le reste, le Service d'Informations du Gouvernement (SIG) a vu ses moyens progresser de 5,6 millions d’euros en 2009 à 27 millions en 2011. Et le tout, sans que les autres budgets de communication des ministères ne baissent. L'argument d'une meilleure centralisation et optimisation des dépenses au sein du SIG n'a convaincu personne: « l’augmentation des moyens duSIG ne s’est pas traduite par une diminution corrélative des budgets de communication des ministères». Au contraire, la Cour note que le projet de mutualisation des études et sondages a été abandonné.

En matière de communication, les dépenses d'achat d'espace ont concerné surtout la télévision (29% du total) et la radio (16% du total). La presse a bénéficié d'un coup de pouce, non reconduit, en 2009 (40 millions d'euros versus 20 millions l'année précédente). En télévision, TF1 a capté près de 60% des investissements pub TV, une part plus importante que sa stricte part de l'audience globale.

Des milliers de sondages
Le SIG dépense en moyenne 2,4 millions d'euros par an pour les seuls sondages et enquêtes d'opinion. Les ministères dépensent en plus entre 2 et 4 millions d'euros par an en sondages.

Le SIG est ainsi destinataire de plus de 800 sondages par an, dont 700 via des abonnements à 8 instituts et une centaine supplémentaires qu'il a spécifiquement commandé (458 au total en 4 ans). En 5 ans de mandat Sarkozy, ce seront donc près de 2.600 sondages d'opinion commandés ou décortiqués par les services du premier ministre !

Depuis 2007, le nombre de sondages agréés par le SIG, une procédure obligatoire, décroît régulièrement. Mais, lucide, la Cour s'interroge : « Il n’est pas facile de déterminer si cette baisse correspond à une diminution effective du recours aux études et sondages ou à un contournement croissant des procédures d’agrément. » Globalement, les sondages pèsent peu dans les dépenses de communication (0,3% de l'ensemble), sauf « au sein du ministère de la défense (8 %), du ministère de l’éducation nationale (12 %) et des ministères économiques et financiers(11 %), où elles ont d’ailleurs fortement augmenté depuis 2006. Elles représentent également une part non négligeable (11 %) des dépenses du SIG.»

Le recours aux prestataires externes est aussi épinglé par la Cour: « De manière générale, les relations entre les administrations et ces prestataires externes ne sont pas toujours conformes aux règles de la commande publique. Les règles de mise en concurrence sont parfois méconnues, sur le fondement d’une interprétation discutable du code des marchés publics. L’exécution des marchés et le contrôle du service fait ne sont pas toujours correctement assurés. L’urgence et la confidentialité qui caractérisent une partie de ces prestations expliquent, sans les justifier, certaines des pratiques constatées. »


Drôles d'enquêtes aux ministères
Certains ministres se sont commandés des études sans rapport avec leur activité. La Cour y consacre un chapitre. Ces ministres ont suivi le mauvais exemple donné par Nicolas Sarkozy: « le financement, sur deniers publics, de sondages relatifs à l’image personnelle des ministres ou à des sujets éloignés de l’action du gouvernement, prête à discussion ».

Ainsi, Laurent Wauquiez s'est fait payer 15.284 euros d'études sur « la perception de l’image et de l’action du secrétaire d’Etat à l’emploi » (TNS Sofres, 2010), avec des questions sur « la notoriété et l’image du ministre (dynamisme, sympathie, courage, modernité, sincérité, etc.), la perception de sa politique par rapport à celle de ses prédécesseurs et sa sensibilité politique (droite libérale ou droite sociale)».

Quand elle était ministre, Rachida Dati a commandé deux enquêtes en juillet puis novembre 2007 sur sa propre image, intitulées « baromètre de suivi de l’opinion sur l’actualité du ministère de la justice et l’action du ministre » (coût total : 60 948,16 € TTC). « Le rapport d’analyse de la première vague était structuré en sept rubriques dont l’une concernait l’image du ministre ; à cet égard, les sondés étaient invités à dire, pour une série de qualificatifs (« volontaire », « travailleuse », « dynamique », « tenace », « ouverte au dialogue », « à l’écoute des préoccupations des gens »,« rassembleuse »…), s’ils s’appliquaient « plutôt bien ou mal à Rachida Dati, le ministre de la justice». Lors de la seconde vague, les questions portaient aussi sur "sur la manière dont les médias parlent de Rachida Dati depuis qu’elle est ministre de la Justice" ».

Les ministres Mitterrand, Alliot-Marie et Darcos ont eu recours à l'institut Mediascopie pour évaluer leurs prestations télévisées.

Quelques études sans rapport avec l'activité du ministre commanditaire ont été réalisées en réalité pour l'Elysée. Ainsi, Gérard Longuet, à peine nommé ministre de la Défense en avril dernier, a commandé une enquête sur « la progression du Front national ; le rôle du Premier ministre et du secrétaire général del’UMP ; le conflit entre François Fillon et Jean-François Copé ». »

Comme leur Monarque, les ministres sont friands de « conseil stratégique en communication », une catégorie de conseil qui recouvre un large éventail de prestations, comme le relève Mediapart : «recommandations opérationnelles, des coaching ou media-training, voire de l'assistance à la communication de crise ».

Pierre Giacometti, conseiller profitable
Parmi ces prestataires, on y retrouve le fameux Pierre Giacometti, ancien patron d'Ipsos, conseiller de Nicolas Sarkozy et qui a monté une profitable affaire depuis mai 2007. Le conseiller élyséen a monté sa propre société en mai 2007, Giacometti-Péron. Et depuis, les affaires vont bien.

Il a ainsi conclu deux contrats pour le compte du Premier ministre et de deux membres du gouvernement, en 2008 et 2009, qui « ont donné lieu, entre mai 2008 et juillet 2011, à des paiements d’un montant total de 694 059 € HT ». Et le tout... sans appel d'offre ! Fantastique !

Le ministère de l'intérieur, alors dirigé par Brice Hortefeux, a aussi fait travailler la société du conseiller du patron, pour 200.000 euros (« dont près de la moitié hors marché »).

Le 12 novembre 2009, quelques jours après le lancement du fameux débat sur l'identité nationale, Eric Besson a commandé au même Giacometti du « coaching en image pour le ministre ». La commande initiale était pour une durée de5 mois et 105 248,00€. Une prestation reconduite pour le reste de l'année et 76.000 euros supplémentaires.

Autre conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson préside la chaîne thématique Histoire, filiale de TF1. En mai 2008, cette dernière a reçu 100.000 euros de parrainage du ministère de la Culture. Un partenariat augmenté et reconduit pour les saisons 2009-2010 et 2010-2011. Ainsi, le ministère des affaires étrangères d'Alliot-Marie a fait appel à la société GALICIE Consulting SARL, pour un montant de 39 984 € HT sans appel d'offre.
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MessageSujet: Les mensonges d'un président à la dérive !   Désormais les mensonges d'un pouvoir à la dérive Icon_minitimeLun 7 Nov - 9:04

Le paradis fiscal de Nicolas Sarkozy
« Nous ne voulons plus de paradis fiscaux. Le message est très clair ». Vendredi dernier, le discours de clôture du G20 sarkozyen a suscité peu de commentaires. Le monde avait la tête ailleurs, en Grèce, en Italie. Une courte séquence pourtant méritait l'attention, celle où Nicolas Sarkozy s'exprimait sur les paradis fiscaux.

Notre Monarque a promis « la publication à chacun de nos sommets de la liste des pays qui ne feront pas ce qu'il faut pour sortir d'un comportement inadmissible ». Fichtre ! Il était sacrément en colère.




Evidemment vantard, il ajoutait : « je voudrai vous demander de vous souvenir qu'à Londres, il y a trois ans, j'avais dû menacer de quitter la salle si une liste des juridictions non coopératives - car à l'époque on ne prononçait même pas le mot paradis fiscal ... » Quel menteur !

Ce serait donc grâce à Nicolas Sarkozy si l'expression même de paradis fiscal était enfin employé dans les communiqués officiels de ce genre de manifestation internationale. C'est faux. Lisez donc cette déclaration des chefs d'Etat d'un précédent G8, à Okinawa, en juillet 2000. Notre futur monarque était encore en pleine traversée du désert post-trahison balladurienne.
« Nous accueillons favorablement le rapport de l’OCDE sur les progrès réalisés dans l’identification et l’élimination des pratiques fiscales dommageables, qui comprend deux listes : d’une part, certaines juridictions qui remplissent les critères des paradis fiscaux, d’autre part, des régimes potentiellement dommageables parmi les pays membres de l’OCDE. Par ailleurs, nous nous félicitons des engagements publics déjà pris par certaines juridictions pour éliminer les pratiques fiscales dommageables et nous appelons toutes les juridictions à en faire autant.»
On se croirait en 2011. Onze ans plus tard, rien ou si peu n'a changé. Le communiqué final du G20 mentionnait aussi un généreux appel: « nous appelons toutes les juridictions à prendre les mesures nécessaires pour remédier aux défaillances constatées. Ceci concerne notamment les onze juridictions dont le cadre a été jugé insuffisant par le Forum mondial ».

Quel farceur, ce Sarkozy !

Il est co-prince d'Andorre. Connaissez-vous Andorre ? Et que penser de l'autre protectorat français, la micro-principauté de Monaco ? On en vient à se demander si nous attribuons la même définition à l'expression de paradis fiscal que les autorités françaises ? En fait, Nicolas Sarkozy veut améliorer la transparence, c'est-à-dire que l'expatriation fiscale soit moins opaque. Mais comprenons-nous bien. Notre Monarque n'entend pas batailler contre la concurrence fiscale, y compris au sein même de l'Europe. Prenez donc Andorre: on y paye ni impôt sur le revenu, ni TVA. Croyez-vous que cela dérange son co-prince Nicolas ?

En octobre 2008, Barack Obama s'exclamait: « il y a un bâtiment dans les îles Caïmans qui abrite 18.000 entreprises. Soit c'est le plus grand bâtiment du monde, soit c'est le plus grand schéma d'évasion fiscale du monde ». Pourquoi ni les Etats-Unis ni la France n'ont-ils déclaré la guerre - la vraie, celle avec des soldats et des armes - aux îles Caïmans ?

Comme le rappelait un alter-mondialiste qui manifestait à Monaco début novembre, il existe une mesure bien simple pour faire pression contre ces vrais paradis : retirer les garanties publiques attribuées aux banques qui y ont des succursales.

Depuis les premières déclarations d'intentions du G20 au printemps 2009, quelque 700 accords de coopération fiscale ont été signés, belle performance ! On nous explique aussi que 14 milliards d'euros ont été rapatriés en deux ans ici ou là, et pas seulement qu'en France. Sur 500 milliards, estimation incroyable, l'effort reste faible. Pour sortir de l'infamante catégorie des paradis fiscaux, certains Etats paradisiaques ont signé des accords de transparence... entre eux. Cruelle ironie, c'est le Figaro qui nous rappelait l'affaire ce vendredi de clôture de G20: « Monaco a ainsi signé avec Andorre, l'Autriche, le Liechtenstein et, plus exotique, avec les Bahamas mais refuse toujours de le faire avec l'Italie. A regarder dans le détail, les 14 milliards ne viennent pas uniquement de l'échange d'informations mais aussi d'amnisties fiscales ou de politiques de régularisation. »

On appelle cela se foutre de la gueule du monde.




Samedi, Nicolas Sarkozy recevait quelques ministres et le premier d'entre eux, pour caler les derniers arbitrages de sa nouvelle tranche de rigueur. Le matin même, en déplacement public en Savoie, Fillon avait promis que « le budget 2012 sera l'un des budgets les plus rigoureux depuis 1945 ».

En coulisses, on nous vend d'énormes « surprises », un relèvement de la TVA sur la restauration (sacrilège !). Sarkozy a même convoqué un conseil exceptionnel des ministres lundi.

Dette oblige, Nicolas Sarkozy n'aime plus les paradis fiscaux. Quand il était avocat d'affaires, notamment pour le laboratoires Servier, il excellait à conseiller comment placer quelque fortune en Suisse. Ce temps est révolu.

Il faut récupérer ces milliards perdus.
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MessageSujet: Sarkozy: ses surprises pour l'Education nationale en 2012   Désormais les mensonges d'un pouvoir à la dérive Icon_minitimeLun 5 Déc - 9:46

Sarkozy: ses surprises pour l'Education nationale en 2012
Depuis 2007, Nicolas Sarkozy et ses proches ont utilisé deux d'arguments pour légitimer la réduction du nombre d'enseignants au sein du service national d'éducation: la baisse supposée du nombre d'élèves depuis 2005, et les nécessaires économies budgétaires. A l'approche du prochain scrutin électoral, l'examen du dernier budget de l'Education nationale concocté par le gouvernement Sarkozy a permis de dresser le bilan d'une mandature gâchée.

La politique éducative de Nicolas Sarkozy peut se résumer en quelques phrases: moins d'enseignants, moins d'enseignements, davantage de décrochages, donc moins d'élèves, donc moins d'enseignants.

Un cercle vicieux assez inédit en France.




Premier degré: plus d'élèves, moins d'instituteurs.
Le nombre d'élèves augmente dans l'enseignement élémentaire. « En 2010-2011, l’augmentation dans le premier degré public est de 19 274 élèves par rapport à 2009-2010 et de 24 807 élèves en deux ans». Le gouvernement ne le crie pas sur les toits, mais le nombre d'enseignants a finalement un peu progressé dans cette catégorie, sur la même période: 7 243 personnes en 2010-2011 (soit 5 147 ETPT sur l’année 2010), à cause d'un « désajustement entre les flux d’entrées et de sorties du fait principalement de départs en retraite inférieurs aux prévisions. »

Cette hausse du nombre d'élèves en primaire est une constante depuis 2006. Pour afficher des statistiques globales du nombre d'élèves en baisse, le gouvernement y ajoute les maternelles, où le nombre d'élèves est en baisse quasi-continue depuis 2006. Joli maquillage statistique, puisque la scolarisation en classe maternelle publique est loin d'être aussi répandue que la scolarisation en classes primaires publiques. Pour ces dernières, le nombre d'élèves est en forte hausse depuis 5 ans :

2006: 3 486,80 millions
2007: 3 511,60 millions, soit +25.000
2008: 3 526,80 millions, soit +15.000
2009: 3 532,90 millions, soit +6.000
2010: 3 544,80 millions, soit +12.000

Pour 2011, le gouvernement prévoit une baisse de 6.000 élèves, mais un rebond de +16.000 en 2012. A l'inverse, il supprime 7.645 postes d'enseignants l'an prochain.

Malgré cette hausse du nombre d'élèves en primaire, le nombre d'écoles baisse d'environ 500 par an: -523 en 2009, puis à nouveau 453 en 2010.

La proportion d'enseignants affectés au remplacement dans le primaire baisse: de 8,39% pour la saison 2007-2008, ce taux est monté à 8,44% en 2008/2009, pour descendre ensuite à 8,32% en 2009/2010 puis 8,05% en 2010/2011. Pour 2011/2012, le gouvernement s'est fixé comme objectif de remonter à 8,4%. Avec moins d'enseignants.

Pour 2012, le nombre d'enseignants du premier degré est prévu à 318.626, dont 162.327 en primaire, 84.296 en maternelle, et 26.134 pour des remplacements.

Collèges: l'arnaque continue.
Le nombre de collégiens dans les établissements publics souffre de la même présentation statistique biaisée: s'il a bien chuté de 1995 à 2006, il progresse régulièrement depuis 2007.
2006: 2 443,7 milliers
2007: 2 421,8 milliers, soit -22.000 élèves
2008: 2 425,3 milliers, soit + 4.000 élèves
2009: 2 440,4 milliers, soit + 15.000 élèves
2010: 2 453,2 milliers, soit +13.000 élèves
2011: 2 484,2 milliers, soit +31.000 élèves
Et pour 2012... le gouvernement s'attend à dépasser le cap symbolique des 2,5 millions d'élèves...

Le nombre de professeurs en collège est prévu à 168.228 l'an prochain, en progression de ... 779 postes en deux ans.

Lycées: le décrochage ?
Cherchez l'erreur: le nombre d'élèves dans l'enseignement public primaire et dans le 1er cycle du secondaire augmente, mais il baisse (légèrement) au lycée. Une baisse qui, combinée à celle observée en classes de maternelles, permet au gouvernement de supprimer entre 7000 (l'an prochain) et 16.000 postes par an depuis 2007.

L'explication semble couler de source: les élèves décrochent ou filent dans le privé. Rappelons qu'une tranche d'âge correspond à environ 600.000 enfants.

Dans les voies générales et technologiques, le nombre d'élèves semble fondre depuis 5 ans:
2006: 1.182,6 milliers
2007: 1.160,2 milliers, soit -22.000 élèves
2008: 1.137,1 milliers, soit -23.000 élèves
2009: 1.121,8 milliers, soit -16.000 élèves
2010: 1.115,8 milliers, soit -6.000 élèves
Pour 2011, la rentrée affichait un nombre stable d'élèves, mais pour 2012, le gouvernement table pour une augmentation de 4.000.

Le constat est similaire pour les lycéens professionnels, dont le nombre a baissé de 9.000 entre 2006 et 2011, pour atteindre 553.000. L'an prochain, le gouvernement prévoit même une hécatombe, -33.000 élèves en une seule année !

Le bobard de Sarko
Résumons-nous: en cinq ans, le nombre d'élèves dans l'enseignement public a progressé de 43.000 en primaire, puis de 85.000 au collège, avant de chuter de 44.000 dans les lycées. Dans le même temps, le gouvernement explique qu'il faut réduire le nombre d'enseignants car le nombre d'élèves aurait baissé.

Si l'on observe l'évolution de la natalité, il ne faut pas être grand clerc pour comprendre pourquoi le nombre d'élèves augmente. Depuis 2005, le nombre de naissances dépasse allègrement les 800.000 par an (828.000 l'an dernier). Hors nos classes de primaires, collèges et lycées sont calibrées pour 600.000 élèves parâge environ...

Cherchez l'erreur.

Pour masquer la misère de son argumentation, Nicolas Sarkozy a trouvé quelques parades, comme ses internats d'excellence. En septembre 2010, le Monarque s'était lui-même déplacé pour inaugurer l'un d'entre eux. Dans la note de présentation budgétaire, on comprend que l'affaire est bien modeste: « L’offre de places, internats d’excellence et places labellisées confondues, a ainsi fortement progressé : 1 800 à la rentrée 2008, 2 900 à la rentrée 2009, 6 300 à la rentrée 2010. Elle est portée à 10 200 places à la rentrée 2011, dont 75 % de places labellisées, et devrait être d’environ 16 200 places à la rentrée 2012, dont 66 % de places labellisées. L’objectif de 20 000 places devrait être dépassé à la rentrée 2013. ».

Quel effort ! Rappelons que le pays compte près de 2,5 millions de collégiens. Les internats d'excellence concernent donc ... 0,8% des places disponibles.

Formidable !
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MessageSujet: La désinformation du pouvoir   Désormais les mensonges d'un pouvoir à la dérive Icon_minitimeMar 6 Déc - 15:53

Le jour où Angela Merkel est venue annoncer son accord à Paris
Ce lundi 5 décembre, Angela Merkel est venue déjeuner à Paris chez Nicolas Sarkozy. On nous avait promis un « déjeuner de travail » avant le Conseil européen de fin de semaine, une énième réunion de la « dernière dernière » chance. D'aucuns ont suggéré que ce rendez-vous, décidé en milieu de semaine dernière, avait été placé là pour gêner le déplacement du candidat François Hollande à Berlin.

Comme l'a justement rappelé le candidat socialiste, il a « plus de facilité à trouver des compromis avec [ ses ] amis du SPD que Nicolas Sarkozy a pu en trouver jusque-là avec Mme Merkel ». Effectivement, ce lundi, Angela Merkel n'avait pas l'intention de se laisser sur les pieds.




De l'arrogance Sarko-française...
Et pour cause ! Les relations franco-allemandes depuis 2007 ressemblent à une chronique d'un véritable gâchis. Candidat, il avait lancé, en mars puis en avril 2007, avec une violence gratuite et germanophobe assez remarquable : « la France n’a jamais cédé à la tentation totalitaire. Elle n’a jamais exterminé un peuple. Elle n’a pas inventé la solution finale, elle n’a pas commis de crime contre l’humanité, ni de génocide ». Elu président, il a d'abord joué le mépris et la distance. En juin 2007, il avait prévenu ses partenaires européens que la France ne respecterait le plafond des 3% du PIB de déficit budgétaire qu'un an plus tard (2013 au lieu de 2012) que ne l'avait promis le gouvernement français quelques mois auparavant... Le Monarque voulait faire rapidement passer son coûteux paquet fiscal, ce qui fut fait dès le mois d'août 2007. Ensuite, Sarkozy misa sur une Union européenne qu'il tenta d'imposer à l'Europe nordiste dont l'Allemagne; présidant pour 6 mois l'union européenne, il joua surtout sa carte personnelle aux détriments de la concertation, et pour le plus grande agacement de Mme Merkel.

Puis, au printemps 2009, le retournement fut complet. Sarkozy se précipita dans les bras de la chancelière allemande. Il n'avait plus le choix. La crise avait cassé ses espoirs de croissance et rupture. Il avait lui-même dégradé le déficit structurel du pays, et son plan de relance n'avait pas permis de sortir le pays de la crise aussi brillamment que le voisin allemand. Depuis, notre Monarque ne jure plus que sur la convergence franco-allemande.

... à l'obéissance
Lundi 5 décembre, Angela et Nicolas déjeunèrent donc ensemble, puis assurèrent une courte conférence de presse. « Les choses ne peuvent plus continuer comme elles ont prospéré jusqu'à aujourd'hui » a prévenu Nicolas Sarkozy. « Prospéré » ?

L'accord reprenait, sans surprise, les principaux points de la position... allemande.

En fait, Angela Merkel était venue annoncer à Paris son accord.

1. Aucun plan d'action immédiat
Jeudi dernier, à Toulon, Nicolas Sarkozy s'était ému que l'Europe, face à la crise, n'aille pas « pas assez vite, pas assez loin, pas assez fort ». « Il y a urgence » avait-il dit à refonder l'Europe. Prêteurs, observateurs, institutions internationales attendaient aussi une initiative franco-allemande forte pour relancer la machine, un panaché de relance à court terme, de prêts européens et de rigueur à long terme. Partout, et même aux Etats-Unis, on s'inquiète de la récession qui s'annonce en Europe. Mais ce lundi, les deux dirigeants n'annoncèrent ... qu'un accord franco-allemand pour un nouveau traité pour renforcer la discipline budgétaire des Etats.

2. Un nouveau traité... dans 6 mois ?
Faute de mieux, les deux dirigeants sont donc tombés d'accord sur la mise en place d'un « nouveau traité » de l'Union européenne, soit à 27 Etats-membres, soit à 17 (les membres de la zone euro ) auxquels pourraient se joindre d'autres Etats volontaires: « notre préférence va vers un traité à 27, pour que personne ne se sente exclu de la démarche franco-allemande mais nous sommes tout à fait prêts à passer par un traité à 17 ouvert à tous les Etats qui voudraient nous rejoindre » a expliqué Sarkozy.

La proposition n'est évidemment pas à la hauteur de l'urgence: il faudra 6 à 12 mois de négociations puis ratifications avant que cette proposition franco-allemande ne se traduise dans les textes. Rappelez-vous: le plan de sauvetage d'urgence de la Grèce adopté le 21 juillet dernier a mis 3 mois avant d'être ratifié par les 27 !

3. Des sanctions automatiques
Les deux chefs d'Etat souhaitent l'imposition d'une règle d'or aux Etats-membres, qui les contraignent d'avoir des budgets annuels qui tendent vers l'équilibre. Pour les pays qui ne respecteront pas la discipline budgétaire, les sanctions seront « automatiques », et il faudra une majorité qualifiée par les ministres des finances de la zone euro pour y échapper. Nicolas Sarkozy a accepté le recours aux tribunaux, en l'occurrence la Cour Européenne de Justice, pour déterminer le non-respect éventuel de la règle d'or. La CEJ jugera de la conformité des règles d'or nationales avec les règles européennes. En revanche, maigre consolation, Sarkozy a obtenu que la CEJ ne puisse carrément annuler un budget national. Ce seront aux cours constitutionnelles nationales de juger du respect ou non des budgets nationaux avec la règle d'or... Quel succès !

4. Pas de contribution du secteur privé
C'est la maigre concession d'Angela Merkel à Nicolas Sarkozy. Ce dernier, sans doute soucieux de protéger les comptes des banques françaises, ne voulait pas imposer une participation automatique du secteur privé dans le futur Mécanisme Européen de Stabilité. Cette concession allemande était quasi-inévitable: imposer aux banques françaises d'abandonner leurs créances sur les pays défaillants aurait nécessité un plan de sauvetage franco-français impossible en cette période de menace sur le Triple A.

5. Pas d'eurobonds
Depuis le printemps 2010, Nicolas Sarkozy s'est aligné sur la position allemande : « les eurobonds ne sont en aucun cas une solution » a déclaré le Monarque.

6. Une BCE indépendante
Les deux dirigeants évacuèrent le cas de la Banque Centrale Européenne. C'était pourtant l'un des désaccords sérieux entre Sarkozy et Merkel. La BCE restera donc indépendante. Sarkozy s'est couché, faute de levier.

Au passage, le président français tacla les socialistes de germanophobie. Quand on se rappelle ses propres propos électoraux de mars 2007, on pouvait avoir honte:
«Jusqu'à présent, l'amitié franco-allemande faisait l'objet d'un consensus au sein de la classe politique française. Les paroles qui ont été entendues déconsidèrent ceux qui les ont prononcées à l'endroit de nos amis allemands (...). Je souhaite que, quel que soit le calendrier électoral, chacun sache se hisser à la hauteur des responsabilités et ne joue avec l'histoire de nos deux pays, qui a été trop dramatique pour qu'on se permette de se laisser aller à ce point.»

Lundi soir, le Financial Times révélait que l'agence Standard's and Poor avait prévenu le matin même les gouvernements allemand, français, autrichien, luxembourgeois, finlandais et hollandais qu'elle les plaçait en surveillance ,égative en vue d'une prochaine dégradation de note de crédit.

Les gesticulations de Merkozy ce lundi n'avaient servi à rien.
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MessageSujet: Prêt à tout le nabot !   Désormais les mensonges d'un pouvoir à la dérive Icon_minitimeSam 10 Déc - 4:39

Le policier était en état de mort cérébrale avant la visite présidentielle : l'ignoble mascarade funèbre de Sarkozy

Olivier Bonnet
Plume de presse
jeu., 08 déc. 2011 14:48 CST
Pour se faire réélire, Nicolas Sarkozy est vraiment prêt à tout - mais qui en doutait ? Il était aujourd'hui en visite à Marseille et La Provence consacre plusieurs dépêches à l'événement. « Le président de la République vient tout juste d'arriver à l'Hôtel de police de Marseille, peut-on lire à 10h34. Nicolas Sarkozy a salué le patron de la Police judiciaire, Roland Gauze et le préfet de police, Alain Gardère. Pour rappel, ce crochet du chef de l'Etat (il est dans la ville pour participer au congrès du Parti populaire européen) est lié aux derniers événements dans la cité phocéenne. Notamment l'agression d'un policier, toujours entre la vie et la mort, qui a reçu plusieurs balles de kalachnikov lors d'une course-poursuite.« Deuxième dépêche à 10h59, qui titre Fusillade : Nicolas Sarkozy s'est rendu au chevet du policier gravement blessé : « Avant de se rendre à l'Hôtel de police de Marseille, ce matin Nicolas Sarkozy est allé à l'hôpital Nord, au chevet du policier gravement blessé et qui lutte toujours entre la vie et la mort. Pour rappel, le sous-brigadier Éric Lales, 37 ans, du commissariat d'Aix, a été victime d'une rafale de kalachnikov après une course-poursuite, à hauteur de Vitrolles sur l'A7. » La troisième dépêche annonce 36 minutes plus tard en titre Fusillade de l'A7 : le policier Éric Lales est mort : « Au terme de sa visite à l'Hôtel de police de Marseille, le président de la République a annoncé ce matin, à l'issue de sa rencontre avec les forces de l'ordre, le décès du policier Éric Lales, 37 ans, du commissariat d'Aix, qui a été victime d'une rafale de kalachnikov après une course-poursuite, à hauteur de Vitrolles sur l'A7 dans la nuit de dimanche à lundi 28 novembre. Le président de la République s'était rendu au chevet du sous-brigadier quelques heures auparavant. » La Provence consacre enfin une dernière dépêche à la visite du président-candidat, titrée Sarkozy annonce l'attribution de 150 fusils à pompe pour les Bac : « Au cours de sa rencontre avec les policiers marseillais (à l'Hôtel de ville de Marseille), Nicolas Sarkozy a annoncé l'attribution, pour les Brigades anti-criminalité (Bac) des Bouches-du-Rhône, de 150 fusils à pompe d'ici la fin de cette année. Le président de la République a , par ailleurs, affirmé qu'une réflexion va être menée - avec les constructeurs automobiles - sur le renforcement des pare-brise des véhicules de police afin qu'ils soient plus résistants aux balles. » Plus question du policier décédé, mais un rapport tout de même : le sous-brigadier appartenait justement à la Bac. Et entre parenthèses, la Bac est déjà équipée de fusils à pompe.

Pour en savoir davantage, voyons l'article publié par Le Point à 11h58 : « Le président Nicolas Sarkozy a annoncé jeudi matin à la presse, lors d'une visite à l'hôtel de police de Marseille, le décès d'un policier grièvement blessé dans une fusillade fin novembre, après s'être rendu à son chevet à l'hôpital Nord. « Je vous annonce le décès du policier Eric Lales, abattu froidement », a déclaré le chef de l'Etat, expliquant qu'il venait d'« assister aux derniers instants de sa vie ». « Il laisse une jeune femme veuve et deux petites filles », a-t-il ajouté. »

Le problème, ce sont les réseaux sociaux. Et que lit-on sur Twitter sous la plume du journaliste de La Marseillaise, Philippe Pujol : « Un flic m'avait glissé que le #policier, déjà en mort cérébrale, serait « débranché » après la venue de #Sarkozy. Je ne l'ai pas cru. A tort. » Confirmation via Facebook, sur le mur de l'écrivain et ancien policier, Marc Louboutin, qui publie avant l'annonce de la funeste nouvelle un mystérieux message : « il semblerait, une fois encore, que le passage du Styx soit engagé pour l'un de nous. Charon ne sera pas payé encore de paroles, de discours, mais de notre tristesse à tous. Et peut-être un jour, de notre colère. » Dans la mythologie, le Styx est le fleuve qui sépare le monde des vivants du royaume de la mort, et Charon l'homme qui fait traverser les défunts... Puis il précise : « Je ne peux évidemment pas en dire plus, sans recoupement ni annonce confirmée, par simple respect de la famille, des proches et des amis et collègues du policier gravement blessé à Vitrolles puisqu'il ne vivent chaque minute, aujourd'hui, qu'accrochés à l'espoir. » Et puis tombe l'annonce : « L'État peut-il décider de l'heure officielle de décès d'un policier de terrain mort en service ? Question pas si anodine qu'il peut sembler... », réagit Louboutin. Et sa consoeur Bénédicte Desforges, elle aussi ex-flic et auteure, de commenter : « Depuis hier, un même homme est mort deux fois, et il ne s'est rien passé (j'espère que les gentils fonctionnaires en deuil ont fait leur petit chi-chiffre du jour pour fêter ça). » Louboutin parle ailleurs, au détour d'un commentaire, du « décès du Sous brigadier Eric Lalès que je connaissais depuis l'aube ».

Il se trouve que nous connaissons Marc Louboutin, par blogosphère, mails et téléphone. Un coup de fil pour avoir le fin mot de l'histoire. L'accueil est direct : « Ce que je te dis, c'est en mon nom, tu peux me citer, je me suis toujours battu à visage découvert. Vas-y, ouvre les guillemets. » Voilà donc les révélations annoncées : « Tu veux savoir si, pour des raisons de communication politique, Sarkozy a décidé de l'heure de la mort d'un homme ? Eric Lalès était dans un état désespéré depuis hier après-midi. Après une discussion avec les médecins, sa femme a demandé à ce qu'on le débranche. Il était en état de mort clinique, de mort cérébrale. L'annonce de sa mort est tombée en même temps que celle de la visite de Sarkozy : tu imagines que ça tombait mal... Les réseaux sociaux de policiers ont pleuré sa mort hier soir à partir de 23h. Comment se fait-il que le président de la République puisse « partager les derniers instants » de ce policier 20 heures plus tard ? Les politiques ont demandé à ce que la nouvelle ne soit pas annoncée. Sarkozy n'a pas vu Eric Lalès vivant. » A l'hôpital, un membre du personnel, qui craint pour sa place, confirme anonymement. Voilà donc un président-candidat en mal de voix sécuritaires qui vient danser sur un cadavre en s'appropriant littéralement son agonie, qu'il prétend avoir partagée. Jusqu'où l'indécence peut-elle donc être repoussée ?


Nicolas Sarkozy annonce le décès d'Eric Lales par marsactu


PS : question subsidiaire, croyez-vous que l'histoire sortira dans les médias ? Nous l'espérons, mais sommes loin d'en être sûr. Comme Marc Louboutin, sceptique lui aussi à ce sujet. Il y en a pourtant, du monde au courant, de ces policiers qui ont appris la nouvelle avant l'ignoble mascarade funèbre. Et s'il ne s'agit pas là d'un énorme scandale... A voir si notre humble publication peut faire avancer les choses, mais surtout à nos confrères rémunérés par les grands médias d'enquêter, d'interroger l'épouse d'Eric Lalès...
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MessageSujet: Les mensonges se poursuivent à pôle emploi !   Désormais les mensonges d'un pouvoir à la dérive Icon_minitimeDim 11 Déc - 16:30

Quand Pôle Emploi désinscrit un chômeur sur deux.
L'an dernier, quelque 5,6 millions de personnes sont sorties des listes de Pôle emploi (catégories A, B, C) en France métropolitaine. Moins de 5% d'entre elles avaient repris un emploi.

La DARES vient de publier une intéressante étude sur l'évolution des sorties d'inscriptions à Pôle Emploi entre 2007 et 2010. Comme elle le précise, les inscrits à Pôle Emploi ne sont qu'une part des demandeurs d'emploi.

En 2010, chaque mois, 10% des inscrits ont quitté les listes de Pôle Emploi, contre 12,5% en 2007.




Désinscrits avec emploi...
Contrairement au story-telling sarkozyen, la DARES confirme que la crise de l'emploi a commencé AVANT la crise boursière puis financière de septembre 2008: elle a commencé dès mars 2008. « La baisse a été plus particulièrement marquée entre mars 2008 et mars 2009, en lien avec la dégradation de la conjoncture économique ».

La DARES confirme également que la reprise de l'emploi n'a jamais eu lieu: le taux de sortie pour reprise d'emploi n'a jamais progressé depuis l'élection de Sarkozy. Au contraire, moins de la moitié des sorties mensuelles le sont pour reprise d'emploi (4,6% en 2010), contre 6,5% en 2007. En décembre 2010, ce taux de sortie pour reprise d'emploi était même de 4,2%, l'un « des taux les plus bas observés depuis le début de la disponibilité des données, en juin 2002 ».

Un peu moins d'un tiers de ces sorties concernaient des CDI. L'intérim s'est effondré dès mars. Et les contrats aidés, s'ils ont augmenté, représentent une part marginale de ces reprises d'emploi : après un pic à 12% de ces sorties en 2009, ils sont retombés à 9% l'année suivante. C'est l'effet direct de la baisse des crédits consacrés à l'emploi.

Pôle Emploi n'a assuré que 14% des recrutements des sortants en 2010, contre 29% pour ... les relations professionnelles et personnelles et 23% via des petites annonces hors Pôle Emploi.

Enfin, un tiers des désinscrits ayant retrouvé un emploi ... cherchent encore un emploi. Et pourquoi ? A cause « d’une insatisfaction relative au contrat de travail (23 %), à la durée de contrat (23 %), au salaire (12 %) ou au temps de travail (10 %) ».
... ou sans travail
Plus d'un chômeur sur deux est sorti des listes de Pôle Emploi sans avoir recouvré un travail.

Ces désinscrits sans emploi se décomposent comme suit.

47% ont été sortis « involontairement » des listes de Pôle Emploi. La DARES précise les cas:
31% pour défaut d’actualisation suivi d’une réinscription
12% suite au « non renouvellement accidentel » de leur demande (problème de carte de séjour, de téléactualisation...)
4% suite à une radiation administrative
38% de ces sans-emplois sont sortis « volontairement » des listes de Pôle Emploi:
19% sont partis en formation
15% ont interrompu leur inscription pour cause de maladie, de vacances, ou de congés maternité ou parentaux.
3% sont partis à la retraite, ou en en dispense de recherche d’emploi.
Enfin, la DARES précise que 6% supplémentaires « n’ont simplement pas souhaité renouveler leur inscription sur les listes de Pôle emploi, (par exemple parce qu'ils n'étaient plus indemnisés) » et que 9% se sont désinscrits pour un « autre motif » tels un déménagement ou un emprisonnement (sic!).

La France précaire
Cette étude fournit également quelques éléments d'analyse sur la France précaire.

Les plus de 50 ans: leur taux de sortie pour reprise d'emploi, déjà très faible avant la crise (3,5%), s'est affaissé à 2,4% en 4 ans. Cette évolution est à rapprocher des grands discours sur l'inévitable amélioration de l'emploi des séniors.

Les régions industrielles: Limousin, Nord-Pas-de-Calais, Picardie et Haute-Normandie affichent les taux mensuels de sortie pour reprise d’emploi les plus faibles, inférieurs à 4,0 % en moyenne.

Les professions non qualifiées: le taux de sortie pour reprise d'emploi a été dégradés de 30% en 4 ans, pour tomber à 3,9% (manoeuvres) ou 4,7% (ouvriers); quand celui des cadres restait au-dessus des 5%. « La baisse des taux de sortie conjuguée à l’afflux de nouveaux inscrits sur les listes de Pôle emploi explique la forte hausse du nombre de deman- deurs d’emploi ouvriers: +24,9 % entre 2007 et 2010 contre +5,9 % sur la même période pour les cadres. »
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MessageSujet: Mensonges et lâchetés   Désormais les mensonges d'un pouvoir à la dérive Icon_minitimeMar 31 Jan - 11:04

Mensonges et lâchetés
Nicolas Sarkozy, le dimanche 29 janvier, a conclu son discours fleuve par les mots « vérité et courage ». Les termes de « mensonges et lâchetés » auraient beaucoup mieux convenu à l’exercice auquel il venait de se livrer.



(Downing Street - Flickr - cc)

10 mensonges
Mensonge quand il annonce qu’il est là en tant que président et non pas en tant que candidat, tout en permettant au candidat d’imposer sa présence sur 8 chaînes de télévision.

Mensonge quand il affirme que l’Europe n’est plus au bord du gouffre alors que l’insolvabilité de la Grèce et du Portugal, fortifiée par les plans de rigueur à répétition qui leur ont été infligés, s’apprête à contaminer l’Italie et l’Espagne.

Mensonge quand il affirme qu’il n’est pour rien dans la crise actuelle alors que cette crise est le produit direct de l’austérité imposée aux pays européens par les dirigeants européens dont il est, avec Angela Merkel, l’un des deux chefs de file. Comment vendre les produits fabriqués en France en Espagne, en Italie, en Grèce, au Royaume-Uni, en Irlande, alors que dans tous ces pays, les plans d’austérité à répétition se traduisent par des baisses de salaires et l’envolée du chômage de masse ?

Mensonge quand il affirme que le salut est dans la compétitivité et que le modèle c’est l’Allemagne. La récession qui gagne toute l’Europe frappe également l’Allemagne dont l’excédent commercial provient à près de 85 % de ses échanges avec l’Union européenne.

Mensonge quand il affirme que l’augmentation de 1,6 point du taux de TVA qui passera de 19,6 % à 21,2 % permettra, en baissant de 13,6 milliards les cotisations familiales payées par les employeurs d’accroître la compétitivité des entreprises françaises à l’exportation.

Pourquoi ? Tout simplement parce que les employeurs augmenteront d’autant leurs prix même si Sarkozy ne « croit pas que les prix augmenteront ». Il n’aurait pourtant qu’à se référer à une expérience pas si lointaine : la baisse de la TVA des restaurateurs qu’il a lui-même mise en place. À quelques rares exceptions près, les restaurateurs n’ont pas changé leurs prix, n’ont pas embauché et ont empoché la différence. Lui-même, en 2007 ne repoussait-il pas l’idée d’augmenter la TVA en affirmant qu’« elle aurait pour effet de réduire le pouvoir d’achat des Français » ?

Mensonge quand il affirme que la compétitivité de l’Allemagne vient d’un coût du travail inférieur au coût français. Pour l’INSEE, le prix du travail est un peu plus élevé en Allemagne qu’en France. Ce qui change, c'est la qualité des produits, due en grande partie aux sommes dépensées par le secteur privé pour la recherche et le développement qui sont, en Allemagne, le double de ce qu’elles sont en France.

Mensonge quand il essaie de nous faire croire que le « capital » sera lui aussi mis à contribution par son 3e plan de rigueur. Les 2 points d’augmentation de la CSG sur le patrimoine laisseront intacts les profits spéculatifs des sociétés, mais frapperont les économies des salariés. Quant à la taxe financière, elle est dérisoire. Elle rapportera au mieux 1 milliard d’euros en année pleine, très loin de la taxe présentée le 14 septembre 2011, par le ministre français chargé de la Coopération au G20 Finances de Washington, qui devait rapporter entre 25 et 45 milliards d’euros.

Mensonge quand il présente l’apprentissage comme solution au chômage. Il s’agira avant tout d’offrir une main-d’œuvre bon marché au patronat et de changer la place de quelques milliers de jeunes dans la file d’attente pour l’emploi.

Mensonge quand il affirme que construire 30 % de plus de logements pour un bien foncier permettra de baisser le prix des loyers. En quoi la possibilité d’ajouter un garage ou un étage à une maison particulière pourrait-elle bien faire baisser les loyers ? En quoi la possibilité de construire deux étages de plus à un immeuble influera-t-il sur le prix des loyers s’il ne s’agit pas de logements sociaux aux loyers encadrés ? Cela ne fera qu’augmenter le prix des terrains et les profits des promoteurs immobiliers. Il suffit de se référer à l’Espagne pour comprendre que construire des logements qui ne sont pas des logements sociaux conduit tout droit à l’impasse. Il y a aujourd’hui plus d’un million de logements inoccupés en Espagne alors que des millions d’Espagnols sans logement ou mal-logés n’ont pas la possibilité de payer les loyers demandés par les promoteurs.

Mensonge, enfin, lorsqu’il affirme « J’ai le sens du ridicule ».

Le courage, en fait, c’est celui qu’il nous a fallu pour supporter, pendant 5 ans, son arrogance, ses coups contre nos salaires, nos emplois, nos retraites, notre environnement, nos conditions de travail et de vie.

11 lâchetés
Lâcheté lorsque la prestation de Nicolas Sarkozy, le 29 janvier, est minutieusement agencée pour qu’il n’ait face à lui aucune opposition, aucune question embarrassante mais simplement des journalistes qui lui passent les plats. L’un d’entre eux, néolibéral convaincu, avait même été décoré de la Légion d’honneur par Sarkozy en personne, en 2004. François Hollande avait eu, lui, à répondre à une brochette de journalistes bien ancrés à droite et qui souriaient béatement ou frémissaient d’émoi quand Alain Juppé sonnait grossièrement sa charge contre le candidat du Parti socialiste.

Lâcheté lorsque Nicolas Sarkozy refuse d’assumer le clivage gauche-droite, alors même qu’il avoue, en baissant pudiquement les yeux, que son modèle est Margaret Thatcher. Margaret Thatcher, la « dame de fer » de la droite conservatrice anglaise qui, après avoir vaincu la grève des mineurs en utilisant les moyens de répression rodés en Irlande du Nord, avait interdit le droit de grève, bradé la presque totalité de l’industrie du Royaume-Uni et condamné au chômage et à la pauvreté plusieurs générations de Britanniques afin de laisser place nette pour la Finance, les banques et la City de Londres.

Lâcheté lorsqu’il affirme vouloir faire voter l’augmentation de la TVA en février mais ne la mettre en application qu’en octobre, de peur des effets de cette augmentation sur l’élection présidentielle.

Lâcheté quand il profite de la crise qu’il a lui-même suscité pour prendre les salariés en otage, leur mettre un revolver sur la tempe et leur laisser le choix : « la bourse ou la vie » ou plutôt « ton salaire baisse ou tu te retrouves au chômage » au moyen des « accords compétitivité-emploi » qu’il veut nous infliger. Ce qui n’empêchera d’ailleurs pas le patronat d’imposer à la fois baisse des salaires et licenciements, comme ont eu à le subir les Conti (les salariés de Continental dans l’Oise) et ceux de bien d’autres entreprises.

Lâcheté quand il pioche sans l’avouer dans le programme de Hollande pour annoncer la création d’une banque de l’industrie.

Lâcheté lorsqu’il menace de pénaliser les collectivités locales qui assurent aujourd’hui la continuité du service public et les ¾ de l’investissement public sans lequel la récession que nous commençons à subir serait encore plus sévère.

Lâcheté quand il se refuse à tirer le moindre bilan de son quinquennat et ne nous dit pas un mot de ce qu’est devenu le « candidat du pouvoir d’achat » qui s’était présenté à l’élection de 2007. Aucun bilan de la mutation de celui qui affirmait « ensemble tout est possible » et qui n’a gouverné, du début à la fin de son quinquennat que pour les 1 % des Français les plus riches. Aucun bilan de l’action de ce président qui annonçait qu’il fallait « travailler plus pour gagner plus » mais qui finit son quinquennat en voulant nous imposer de travailler moins pour gagner moins.

Lâcheté quand après avoir été au pouvoir pendant 10 ans (ministre de l’Intérieur, de l’Economie pendant 5 ans puis président de la République pendant 5 autres années), il se présente en challenger de François Hollande, fait comme s’il avait passé ces 10 années dans l’opposition et n’avait rien à voir avec l’augmentation de 30 points de la dette publique, les 4,7 millions de chômeurs (recensés), les 500 000 emplois industriels perdus.

Lâcheté lorsqu’il annonce que la fin des 35 heures et qu’il veut y mettre fin par des accords d’entreprise sans pour autant modifier la durée légale du travail pour que les employeurs (les véritables assistés de ce pays) puissent continuer à profiter des milliards d’exonérations sociales liées à la diminution du temps de travail.

Lâcheté lorsqu’il se réfugie derrière un soi-disant sommet social alors que ses décisions, notamment celle sur l’augmentation de la TVA, étaient déjà prises.

Lâcheté quand il veut nous faire croire que le changement c’est lui, alors qu’il est resté toujours le même, dur avec les plus vulnérables et à la botte de la finance. Du boulier fiscal à l’augmentation de la TVA, c’est la même politique : celle que nous rejetterons en avril et en mai prochain.
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MessageSujet: Les mensonges prolifèrent   Désormais les mensonges d'un pouvoir à la dérive Icon_minitimeLun 6 Fév - 15:59

TVA sociale : Les belles histoires et légendes contées aux français ?
Le gouvernement prévoit, en contre partie de la TVA sociale, une baisse du prix des produits fabriqués en France et la création de 70 000 à 100 000 emplois. Si pour les prix, on peut toujours rêver, en ce qui concerne l'emploi il faudra attendre ... 3 ans !




« Je vous ai promis le plein emploi, je vais me battre pour le plein emploi. J'ai dit que le pouvoir d'achat était un grave problème, je me battrai pour le pouvoir d'achat » déclarait Nicolas Sarkozy en 2007, ajoutant : « Je veux dire à chacune et à chacun d'entre vous que je ne vous trahirai pas, je ne vous mentirai pas, je ne vous décevrai pas »

Eh bien, on peut dire que nous n'avons pas été déçus, puisque Pôle Emploi compte 5 millions d'inscrits et que le pouvoir d'achat est en berne depuis pas mal de temps. Néanmoins, notre Président serait prêt à briguer un nouveau mandat, au cours duquel, il résoudrait chômage et pouvoir d'achat au travers d'une providentielle TVA sociale.

TVA sociale qui devrait au demeurant permettre aux entreprises de regonfler leurs marges sans pour cela créer d'emploi, du moins à temps plein, puisque l'investissement et les embauches ne sont visiblement pas la priorité du Medef !

En effet, expliquait Laurence Parisot : « (...) l'entreprise pourra profiter des baisses de cotisations pour baisser son prix hors taxes, investir, augmenter les salaires... ou conserver sa marge. Pas question de négocier des engagements. « Il faut laisser la liberté d'utiliser les marges de manoeuvre »

Ce qui est confirmé par Patrick Artus, économiste en chef, directeur de Natixis : « (...) Que vont faire les entreprises de la baisse des charges sociales patronales ? Je ne pense pas qu’elles vont en profiter pour baisser leurs prix. Je suis persuadé qu’elles vont plutôt augmenter leurs marges bénéficiaires (...) »

En fait, même si le Chef de l'état ne le reconnaît pas, il n'a fait que recopier les revendications du Medef publiées en novembre 2011. Dans lequel l'organisation patronale promettait, à la volée, la création de 30 à 50 000 emplois. Voire plus chez Rexecode, officine amie du Medef, qui, elle, annonce des possibilités de créations nettes d’emplois ... pouvant aller jusqu'à 200 000 !

Ces promesses sont bien tentantes pour communiquer, à quelques encablures du premier tour de la présidentielle. C'est pourquoi, nous expliquait Le Figaro, samedi : « (...) selon le ministère de l'Économie, la mise en place de la TVA sociale pourrait permettre la création de 100.000 emplois (...) Les Echos dévoilent un rapport de Bercy qui estime les performances attendues de la mesure dont l'objectif est de réduire le coût du travail et de décourager les délocalisations. Le ministère de l'Économie précise que certaines estimations se situaient à 70.000 ou 80.000 emplois créés, d'autres nettement au-delà de 100.000. Le chiffre retenu est une moyenne jugée réaliste à environ ... trois ans (...) »

Petite précision qui devrait amuser un autre économiste, Nicolas Bouzou, qui déclarait le 30 janvier : « Ce qu'a annoncé Nicolas Sarkozy est une vraie TVA sociale, sans doute utile, mais d'une ampleur très limitée, et sans effet spectaculaire sur l'emploi, loin du choc de compétitivité escompté »

Concernant le pouvoir d'achat : Selon le rapport de Bercy, le relèvement de 1,6% du taux de TVA n'aura « pas d'impact significatif » sur les prix.

Vous voulez en connaître la raison ?

Selon les experts du ministère de l'économie l'impact reposerait sur : « seulement » 40 % des biens et services consommés.

Bonne chance aux consommateurs pour trouver des vêtements, chaussures, équipements de la maison, électronique, électro ménager, audiovisuel, jouets, ameublement, ... fabriqués en France. Produits qui risquent de ne pas baisser de prix puisque : « (...) Bercy veut également croire que les entreprises qui vont profiter de la baisse des charges la répercuteront sur leurs prix. Si bien que le prix TTC devrait baisser pour les produits non concernés par le relèvement de TVA (...) »

Quant aux produits soumis à une augmentation de la TVA, ils pourraient : « (...) rester globalement stables pour ceux concernés par la hausse de TVA. Les entreprises n'ont pas intérêt à augmenter leurs prix de vente sous peine de perdre des parts de marché »

Et le rapport de conclure : Seuls les prix des produits importés devraient donc augmenter. CQFD !

Ce que conteste Patrick Arthus qui signale que : « la hausse de la TVA va faire monter les prix, comme cela a été le cas outre-Rhin – contrairement à ce qu’a indiqué M. Sarkozy –, au Royaume-Uni ou au Japon. Elle pourrait nous coûter entre 0,2 et 0,3 point de croissance du fait de la baisse prévisible de la consommation (...) »

Des produits fabriqués en France dont le prix baisse en même temps qu'on crée de 100 à 200 000 emplois. Et dire qu'il aura fallu attendre les derniers mois du mandat de notre président, de son gouvernement et de sa majorité pour découvrir la recette miracle, c'est rageant, vous ne trouvez pas ?

Néanmoins, le tout est de savoir si les français ont envie de les reconduire pour 5 ans, histoire de vérifier si 10 ans de pouvoir sont nécessaires pour vérifier que les promesses ... n'engagent que ceux qui y croient !
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MessageSujet: 3000 MW !!! La France acculée à importer d'Allemagne le maximum possible (compte-tenu des lignes électriques en place)   Désormais les mensonges d'un pouvoir à la dérive Icon_minitimeJeu 9 Fév - 4:58

3000 MW !!! La France acculée à importer d'Allemagne le maximum possible (compte-tenu des lignes électriques en place)


Decouplage
mer., 08 fév. 2012 15:38 CST
Contrairement à ce qu'affirme le nucléocrate en chef Eric Besson (propos calamiteux bien entendu relayés sans aucune analyse par Reuters et repris par exemple par Le Figaro), c'est bien d'Allemagne que la France importe le plus, et non de Grande-Bretagne. IMPORTATIONS de la France le 8 février 2012, en provenance de:
Allemagne: 3000 MW
Angleterre: 2000 MW
Belgique: 1500 MW
Espagne: 1000 MW

La situation était comparable les 6 et 7 février 2012. A noter que même si l'Allemagne avait installé 100 000 GW de nucléaire, elle ne pourrait pas exporter davantage vers la France car les lignes électriques actuellement en place entre les 2 pays ne permettent pas des échanges supérieurs à 3000 MW. Eric Besson, qui n'a pas arrêté d'affirmer péremptoirement dans les médias français que l'Allemagne ne pourrait plus exporter vers la France (compte-tenu de décision responsable de fermer 8 GW de nucléaire suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima), a vraiment tout faux. La propagande fallacieuse effectuée par ce ministre relève de la délinquance intellectuelle.

Le 8 février:



"Entente sur le marché de gros ? Hasard du calendrier ou non, des inspecteurs de la Commission européenne ont perquisitionné différents acteurs européens du marché de gros de l'électricité, parmi lesquels Epex Spot qui gère le marché français.

"La Commission s'inquiète du fait que les entreprises visées aient pu violer les règles européennes qui prohibent les cartels et les ententes entre les entreprises", indique sans plus de précisions la Commission (...)"
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