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 Ecroulement du chateau des illusions après des années de mensonges et d'errements d'un régime fantoche à la solde des lobbys et des multinationales

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MessageSujet: Ecroulement du chateau des illusions après des années de mensonges et d'errements d'un régime fantoche à la solde des lobbys et des multinationales   Ecroulement du chateau des illusions après des années de mensonges et d'errements d'un régime fantoche à la solde des lobbys et des multinationales Icon_minitimeLun 16 Jan - 10:16

Dimanche 15 janvier, il est allé célébrer le 100ème anniversaire de la naissance de Michel Debré. L'ancien premier ministre du général de Gaulle avait co-écrit la Constitution de la Vème République. A l'approche du scrutin présidentiel, Nicolas Sarkozy a choisi l'anathème ou l'hommage, faute de programmes et de candidature officielle. Ces « propositions-choc » sur la TVA sociale ou le collège unique ont fait choux blanc. Il préfère les célébrations, après Jeanne d'Arc, voici Michel Debré.

Actualité oblige, il a dû modifier très légèrement son discours. 48 heures avant, la Sarkofrance avait perdu son Triple A. Pire, les explications de Standard and Poor's contredisaient des mois d'argumentaires élyséens: la règle d'or ne servait à rien.

Sarkozy masque
Dimanche 15 janvier, il faisait froid mais beau, à Amboise, en Indre-et-Loire. Sarkozy fit un tour au cimetière, puis rejoint quelques 2.000 militants UMP et élus dans un gymnase de la ville. On avait tendu une inévitable toile bleue derrière lui. Le Monarque lut quelques pages d'un discours écrit par Henri Guaino plutôt que Patrick Buisson. Il fallait honorer la Vème République, à travers l'un de ses fondateurs. Ce régime monarchique qui sied si bien à un homme qui se croit au-dessus des autres et souvent au-dessus des lois.

« Comme le général de Gaulle il ne pouvait l'imaginer sans la grandeur et cette grandeur pour lui se confondait avec celle de l'État.» Comme souvent, tout l'hommage était en fait un auto-portrait déguisé.

Ce dimanche, Nicolas Sarkozy eut des accents souverainistes. Il n'osa dénoncé ces « agences anglo-saxonnes », et pourtant, la tentation était grande. L'homme qui a durci les retraites des petites gens, réduit les services publics jusqu'à manquer de policiers devant la flambée de l'insécurité violente, tout ça pour préserver ou améliorer quelques gros avantages fiscaux pour les plus fortunés, cet homme-là, donc, le Président des Riches, discourra sur l'Etat: « l'État occupe dans notre histoire, dans notre destin collectif, dans notre vie publique une place éminente incomparable à celle que bien souvent il occupe ailleurs. En France, c'est l'État qui a fait la Nation, qui la porte, qui la maintient unie.
En France, lorsque l'État est faible, c'est la Nation tout entière qui se trouve affaiblie.
En France, lorsque l'autorité de l'État est contestée, c'est la cohésion nationale qui est menacée. ».

A mi-parcours de son discours, Nicolas Sarkozy parla de lui, évidemment.
« Permettez-moi ici une confidence. J'ai souvent réfléchi depuis que nous sommes dans la bourrasque de la crise. Je ne trouve pas d'autre guide à l'action, dans ces temps troublés, que ces deux mots : vérité et courage. Depuis 2008, j'ai choisi de dire la vérité aux Français sur la gravité de la crise.»
Quel grossier mensonge! Quel grossier personnage ! En 2007, alors que la crise des subprimes et du surendettement privé éclatait aux Etats-Unis, Nicolas Sarkozy faisait voter son paquet fiscal, encourageant inutilement, dangereusement, l'endettement privé en défiscalisant les intérêts d'emprunt immobilier, quelques mois après avoir proclamé vouloir des subprimes à la Française...

Dimanche, il s'est donc comparé à de Gaulle, quand il annonça qu'il parlerait fin janvier aux Français. Inutile d'anticiper qu'il avouerait être candidat à sa réélection. Il n'a prévu l'annonce que pour mars. TF1 a même déjà réservé un créneau, le 12, comme pour 5 autres candidats déjà déclarés. « Pour ma part, à l'occasion du sommet sur la crise, je dirai la vérité aux partenaires sociaux le 18 janvier. Je parlerai aux Français à la fin du mois. Je leur dirai que comme en 1958, la crise peut être surmontée, pourvu que nous ayons la volonté collective et le courage de réformer notre pays.» C'est une habitude, chez Nicolas Sarkozy, que d'attendre une quinzaine de jours avant de réagir devant l'urgence.


Comment Standard and Poor's a enterré la règle d'or.
Depuis le déclenchement de la crise grecque, Nicolas Sarkozy n'avait qu'un argument vis-à-vis des agences de notation: il fallait être vertueux dans sa gestion budgétaire pour conserver le crédit nécessaire auprès des prêteurs.

Quand Standard and Poor's dégrada d'un cran la note de la France vendredi 13 janvier (sic!), les pontes de Sarkofrance y allèrent de leurs commentaires. Depuis vendredi après-midi, on a d'ailleurs tout entendu: le ministre de l'économie et des finances, François Baroin, évoqua une « demi-surprise ». Marie-Anne Monchant accusa François Hollande d'être responsable. D'autres accusèrent SP de faire de la politique (laquelle ?). Pierre Lellouche, secrétaire d'Etat au Commerce Extérieur, a espéré sur Europe 1 « un choc salutaire».François Fillon préféra qualifier cette dégradation d'« alerte qui ne doit pas être dramatisée, ni être sous-estimée». Alerte ? Plutôt une grosse gifle dans la face de son Monarque ! A l'Elysée, un conseiller tenta de déminer: « Vous vous trompez et vous surréagissez. Nous avons anticipé la décision de Standard and Poor's, et les marchés aussi. Nous sommes sereins ».

Pourtant, l'agence explicita très clairement les motivations de sa décision (comme elle le fait à chaque fois dans de similaires occasions). Et que retint on ? Qu'elle se fichait pas mal des gesticulations sarkozyennes depuis l'été. C'est la seconde révélation de cette affaire, une vraie surprise, pleine et entière celle-là.


1. La France décroche
La perspective de notation de crédit à long terme est maintenue négative pour la France, ce qui signifie que l'agence estime qu'il y a « une chance sur trois que sa note soit dégradée en 2012 ou 2013 ». A l'inverse, la perspective est stable pour l'Allemagne.

La France n'est pas seulement dégradée, elle est décrochée de sa brillante voisine. Nicolas Sarkozy collait aux basques d'Angela Merkel depuis 18 mois, en vain.

2. Standard and Poor's se fiche de la règle d'or. Avez-vous lu l'agence s'agacer d'un manque de discipline ou réclamer une règle d'or ? Que nenni.
« Les notations d'aujourd'hui sont principalement déterminées par notre évaluation que les initiatives politiques qui ont été prises par les gouvernements européens ces dernières semaines sont insuffisantes pour véritablement adresser les tensions systémiques de l'eurozone. Selon nous, ces tensions incluent : (1) des conditions de crédit qui se durcissent, (2) une augmentation de primes de risque pour un nombre croissant d'emprunteurs de la zone Euro, (3) une tentative simultanée à réduire leurs risques par les gouvernements et ménages, (4) des perspectives de croissance économiques en berne et (5) un conflit ouvert et persistant parmi les décideurs européens sur l'approche appropriée pour sortir de la crise. »
Commes d'autres, nous l'écrivions depuis des lustres. Nicolas Sarkozy instrumentalise cette règle d'or pour son seul bénéfice politique personnel.

3. le sommet européen de décembre dernier n'a pas servi.
Et l'agence de poursuivre: « Les résultats du sommet de l'Union européenne le 9 décembre 2011 et les déclarations ultérieures des décideurs, nous poussent à croire que l'accord atteint est insuffisant pour aborder les problèmes financiers de la zone Euro. À notre avis, l'accord politique ne fournit pas de ressources supplémentaires suffisantes ou la flexibilité opérationnelle pour soutenir le sauvetage européen. » En décembre dernier, Nicolas Sarkozy nous expliquait il avait été brillant pour sauver l'Eurozone avec Angela Merkel, obtenant « une authentique gouvernance économique » : « le fait que la responsabilité de la gouvernance revienne désormais aux chefs d'Etat et de gouvernement marque un progrès démocratique incontestable par rapport à la situation précédente, où tout s'organisait autour de la Banque centrale européenne [BCE], de la Commission et du pacte de stabilité.»

Nicolas Sarkozy, ce weekend, avait encore la gueule de bois.
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MessageSujet: A Lyon, Sarkozy a perdu les pédales.   Ecroulement du chateau des illusions après des années de mensonges et d'errements d'un régime fantoche à la solde des lobbys et des multinationales Icon_minitimeVen 20 Jan - 12:44

VENDREDI 20 JANVIER 2012

A Lyon, Sarkozy a perdu les pédales.
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« On n'élit pas un président pour qu'il renonce, pour qu'il cède ». Il tenait son pupitre des deux mains, le sourire coincé, le regard vers le bas de l'assistance. Ce jeudi, il était à Lyon, pour présenter ses voeux au monde économique. On sent qu'il trépigne mais qu'il se cherche.

Voeux après voeux, il s'ensable dans une posture de candidat si voyante qu'elle gêne ses proches. Et en même il ne peut s'empêcher de répéter jusqu'à la nausée combien il travaille et travaillera jusqu'à la dernière minute.

Un type qui ne cesse de rabâcher qu'il bosse, ça finit par devenir suspect. « J’ai bien compris que j’étais là pour cinq ans. (...) je travaillerai jusqu’à la dernière minute de mon mandat. » Ou encore: « quand on diffère une décision difficile, on doit la prendre plus tard, trop tard, et avec plus de souffrances ».

Candidat, il l'est évidemment. Inquiet, il l'est tout autant. Sinon, comment s'expliquer qu'il puisse évoquer Vilvoorde. En 2001, on avait beaucoup reproché à Lionel Jospin son aveu d'impuissance devant la fermeture de l'usine Renault de Vilvoorde. Nicolas Sarkozy sait parfaitement qu'il suffit d'un clic de souris pour remonter la liste de ses échecs industriels. Pourtant, comme par un réflexe proprement masochiste, il s'est laissé emporter par son obstination à tacler l'opposition, et surtout François Hollande. Jeudi, il se moqua donc, sans le citer, de Lionel Jospin: « je ne serai jamais l’homme d’un nouveau Vilvoorde ».

Effectivement, Nicolas Sarkozy est l'homme de Gandrange. Il y a même des stèles en Lorraine, au nom de ses promesses non tenues à Gandrange. On se souvient qu'il y était venu, en février 2008, quelques jours avant son mariage avec Carla Bruni, frimer sur ses promesses et sa nouvelle fiancée. un peu plus tard, il expliqua qu'il avait obtenu des garanties du milliardaire Mittal, qui venait de racheter l'installation. Sans attendre la crise, Mittal décida de fermer l'implantation et, en mars 2009, l'aciérie de Gandrange fermait donc ses portes.

A Lyon, Sarkozy eut pourtant de grands mots : « la France doit rester une terre de production ». Ou encore: « Nous prendrons des décisions fortes ». Lesquelles ? On ne sait pas. Nicolas Sarkozy est indécis. Il hésite. La TVA sociale fait peur dans son camp. Certains députés aimeraient être réélus en juin prochain.

Nicolas Sarkozy n'eut même pas un mot de soutien pour les personnels de Lejaby, dont la dernière usine française, implantée à quelques dizaines de kilomètres de là à Yssingeaux en Haute Loire va fermer après la reprise du fabricant de lingeries par un consortium étranger. Quel bel exemple de la politique industrielle sarkozyenne ! L'Etat a « laissé prendre le contrôle du groupe Lejaby par un fond de pension italien et l'arrêt des productions en France. C'est inacceptable et c'est lexemple de l'échec du sommet social », ont dénoncé les ouvriers de l'entreprise.

A Lyon, il a presque exprimé tout haut ce qu'il lâchait tout bas à ses confidents pour qu'ils le répètent ensuite... «À partir du moment où cette agence disait du mal de la France, pour un certain nombre, ça ne pouvait être que la vérité, puisque c'était une critique de la France et peut-être de son gouvernement. On a vu un spectacle parfois indécent, pour ceux qui aiment leur pays, d'hommes et de femmes donnant le sentiment de se réjouir de ce que venait de décider cette agence ».

« Tout d'un coup, une agence de notation, Standard & Poor's, devenait la référence absolue de tous ceux qui, jusqu'à présent, soit l'ignoraient, soit la critiquaient ». Il a fustigé « un affolement peut-être sans précédent dans une partie du monde politique et du monde médiatique ». Effectivement, on s'affole. Nicolas Sarkozy est toujours président, et il n'a suffit que de 5 années de sa présidence pour que la France perde sa note de crédit auprès des marchés internationaux. En 5 ans de présidence, la dette publique a été augmenté de 630 milliards d'euros. On s'affole donc puisque Nicolas Sarkozy a été dégradé la semaine dernière, et la France avec.


A l'Elysée, on s'inquiétait. Le champion ne décolle pas dans les sondage. Pire, l'écart se resserre avec Marine Le Pen, semaine après semaine. On murmure qu'on aimerait qu'il se présente plus tôt, dès la fin du mois. Le candidat inavoué a déjà choisi son agence Web. Mais Nicolas Sarkozy est persuadé de sa campagne.

Jeudi soir, il a fait savoir, au Figaro, qu'il tenait son cap. Il se présentera le plus tard possible, en mars. Trouillard ou hypocrite, mais jusqu'au bout. On se rassure avec des comparaisons avec 1988 ou 1995, du siècle dernier. On fait parler des « visiteurs du soir » : « La perte du triple A n'a pas laissé de trace dans l'opinion. Les sondages sont relativement stables ». Un ministre qualifié d'influent a renchéri auprès de l'accrédité du Figaro: «Sarkozy se mettra à nu devant les Français, il dira avec humilité qu'il n'a pas tout réussi, mettra en perspective ce qui a marché, et proposera un chemin pour la suite. Il mettra tout sur la table d'un coup. Sur ce temps très court, il ira à la rencontre des Français. Plus il le fait tard, plus il a des chances que ce message soit retenu. Pour l'instant, il doit continuer à capitaliser sur le fait qu'il travaille.»

Pour ses vieux voeux aux forces économiques, Nicolas Sarkozy était crispé. Il n'avait pas grand chose à dire. Il se répéta, donc. Son incroyable sommet de crise, mercredi, a fait flop. Donc Sarkozy répéta. Il était en roue libre. La règle d'or ? « N’y aurait-il donc pas d’hommes et de femmes raisonnables » en France ?

Même l'agence Standard and Poor's s'en fiche de cette règle d'or si opportunément sarkozyste...Contre cette agence, Sarkozy dérapa à nouveau. Pour quelqu'un qui s'affirme président responsable, le dérapage était grave. Notre Monarque surinterpréta l'avis de l'agence Moody's. Il le savait, mais il dérapa quand même. est-ce bien responsable: « A partir du moment où cette agence [Standard & Poor‘s] disait du mal de la France, pour un certain nombre, cela ne pouvait être que la vérité […] C’était vendredi. Lundi, une autre agence, deux fois plus importante, a dit le contraire ». Moody's n'a jamais dit le contraire. L'agence a simplement dit qu'elle ne changeait pas sa notation et qu'elle maintenait son observation de la France pour les mois à venir: « Il faut se garder d’aller lire au-delà du texte », a même confirmé auJDD.fr une source proche de Moody’s.

Nicolas Sarkozy le savait parfaitement. Mais il a préféré raconter n'importe quoi.

La veille, il avait accepté de dépenser 0,2% du budget de l'Etat, 430 petits millions d'euros pour ses « mesures fortes et décisives » contre le chômage. L'Unedic venait justement d'annoncer qu'elle anticipait 214.200 chômeurs supplémentaires en 2012, et la barre des 3 millions qui serait franchie... « On n’a pas tout essayé » , a-t-il martelé. Pourquoi découvre-t-il son incompétence à moins de 100 jours d'une éventuelle sanction électorale ?

Il répéta ce qu'il avait dit la veille, mercredi, pour conclure son micro-sommet de crise. La pauvre Nadine Morano, ministre de l'apprentissage, reçut encore une salve de réprimandes: « il n’y a chez nous deux fois moins de jeunes en alternance ». Il eut une idée, sur le tard, « régionaliser le Fonds stratégique d’investissement ».

Une idée, sur le tard.

Ami sarkozyste, où es-tu ? Es-tu impatient ?
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MessageSujet: La France ? ...une vieille prostituée !   Ecroulement du chateau des illusions après des années de mensonges et d'errements d'un régime fantoche à la solde des lobbys et des multinationales Icon_minitimeMar 24 Jan - 16:02

"Pauvres Français !" C'est en ces termes que Hasan Celal Güzel, chroniqueur conservateur, fustige la France dans le quotidien Sabah, proche du gouvernement, en réaction à la décision du Sénat français validant la loi pénalisant la négation des génocides, visant en particulier le génocide arménien. "Je n'ai jamais été un ennemi de l'Occident, mais je trouve tout de même que les générations qui nous ont précédés ont accordé plus d'importance que nécessaire à l'Occident et en particulier à la France", poursuit Güzel.

"Les Français croient qu'ils sont les inventeurs des Lumières. Que personne ne s'offusque, mais moi, l'Europe me fait de plus en plus penser à une vieille prostituée pitoyable dont le maquillage est en train de couler. Peu nous importe que cette loi ridicule et d'un autre âge soit adoptée. La nation turque, riche d'une histoire et d'une civilisation plurimillénaires, ne va pas commencer à se soucier de décisions bassement politiciennes prises aujourd'hui par des Français. Ce qui compte, c'est la vérité établie très clairement par de nombreux documents historiques. A la lumière de ceux-ci, il apparaît de façon tout-à-fait évidente qu'à aucun moment de son histoire, notre nation n'a commis le moindre génocide. Dans ces conditions, personne ne nous obligera à demander pardon".

Dans Vatan, quotidien volontiers critique à l'égard du Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir), Okay Gönensin, éditorialiste libéral, dénonce lui aussi cette loi mais pour d'autres raisons : "La classe politique française n'a pas compris qu'en adoptant ce texte, elle ne contribuerait pas à éclairer l'histoire mais qu'elle retarderait au contraire ce processus et nourrirait les discours de haine. Alors qu'elle essaie de dépasser ce traumatisme hérité de son histoire, la société turque va, dans ce contexte, connaître une régression. De ce point de vue, on peut dire que la classe politique française a fait du mal à la société turque et qu'en plus, en retardant le processus de rapprochement entre Turcs et Arméniens, elle a aussi fait du mal aux Arméniens".

Dans cet éditorial intitulé "Regardons-nous nous-mêmes", Gönensin estime toutefois que la société turque ne pourra se libérer du discours de haine "qu'en se regardant en face" : "Que l'on qualifie ce qui s'est passé en 1915 'd'événements malheureux liés à la déportation', de 'génocide' ou de 'grande catastrophe', avant d'affronter la classe politique française et le monde entier - que vous ne pourrez d'ailleurs plus faire changer d'avis sur cette question - regardons-nous en face et interrogeons-nous. Car si nous poursuivons sur la même voie [négationniste], la société turque actuelle s'enfoncera encore plus dans un crime dont elle n'est pas responsable et en sortir deviendra d'autant plus difficile".
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MessageSujet: L'écroulement se poursuit et désormais Scarpia acculé doit rendre des comptes !   Ecroulement du chateau des illusions après des années de mensonges et d'errements d'un régime fantoche à la solde des lobbys et des multinationales Icon_minitimeVen 27 Jan - 6:42

Nicolas Sarkozy seul face à Hollande
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C'est une drôle de campagne que celle de Nicolas Sarkozy. A peine élu, il demandait à être jugé à l'issue de son mandat. Celle-ci arrive, et le voici emballé par une fausse agitation après 18 mois d'immobilisme incroyable à l'égard des urgences du pays. Tout juste fut-il contraint de se montrer sur quelques scènes européennes face à la nouvelle crise financière européenne et française.

Il fait campagne, mais sans le dire. Il s'énerve, mais tâtonne. Il stresse ou inquiète les autres, mais ne change rien.

Jeudi 26 janvier, il avait envoyé « le-meilleur-d'entre-eux», le rigoureux Alain Juppé, débattre face à François Hollande. Le résultat fut détestable.

Sarkozy candidat hésitant
Il serait faux de considérer que l'actualité internationale l'occupe à temps plein.

Au contraire, il est même étrangement absent. La perte du Triple A chez Standard and Poor's l'a même éjecté de la scène européenne. Certes, il assistera à un micro-sommet à trois, lundi à Bruxelles, avec l'italien Mario Monti et Angela Merkel. Mais le Monarque ne fait désormais plus que de la figuration. Mercredi à Davos, on n'a entendu qu'Angela Merkel réclamer davantage de fédéralisme européen. Cette dernière position est loin de faire sourire Nicolas Sarkozy. Il grimace en silence, lui qui préfère parler de « convergence » entre Etats. La chancelière « triple A » s'offrit même le luxe d'une interview dans 6 journaux européens (Le Monde, Süddeutsche Zeitung, The Guardian, La Stampa, El Pais et Gazeta Wyborcza).

Depuis début janvier, Nicolas Sarkozy ne s'épargne aucune cérémonie de voeux un peu partout en France. A chaque fois, l'intervention est brève - les discours n'excèdent pas 40 minutes pour les plus longs -, mais le déplacement mobilise l'Elysée tout entier. A chaque fois, Nicolas Sarkozy préfère tacler l'une ou l'autre des propositions du candidat Hollande. Ses véritables annonces pour l'année sont rares, et pour cause. Son horizon politique s'arrête en mai prochain. Tant qu'il n'avoue pas sa candidature, impossible de revendiquer quoique ce soit au-delà.

Dimanche, il a mobilisé pas moins de 6 chaînes de télévision pour de « grandes annonces ». N'est-il pas déjà fatigué de ces moments à répétition qu'il nous promet « décisifs », qu'il s'agisse de sommets étrangers ou élyséens, d'interventions ou d'annonces ?

Pris à partie par quelques députés de l'opposition, le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel s'est résolu à décompter au moins partiellement le temps de parole de Nicolas Sarkozy lors de sa prestation de dimanche, dans deux cas de figure s'il cause de son bilan ou ou des « mesures d’un possible programme ».

Le candidat Sarkozy a même réactivé sa page Facebook. Il espère que les quelque 600.000 fans seront autant d'électeurs. Depuis quelques jours, il multiplie les messages, rédigés par d'autres, sur sa page « personnelle ». Il veut « reconquérir la toile », s'amuse un journaliste.

L'UMP matraque dans le vide
Certains citoyens, par un biais encore inexpliqué, ont reçu un spam dans leur boîte aux lettre, un courriel de Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP. Ce courriel, adressé à des destinataires non militants ni sympathisants de l'UMP, a été envoyé en masse, « jusqu'à 30% des Français connectés » précisait France Info, qui révélait le scoop mercredi dernier. Copé ne s'embarrassait pas: « En tant qu'électrice, vous êtes amenée à recevoir des courriers de partis politiques dont ceux de l'UMP ».

Mardi déjà, quelque 6 millions de tracts avaient été livrés et distribués pour défendre le bilan du Monarque. Les faux états d'âme de ce dernier avaient ruiné l'effet escompté.

Il a demandé à son fidèle Guéant de mobiliser les forces de l'ordre au « premier quadrimestre 2012 ». Le député socialiste Jean-Jacques Urvoas a ainsi publié sur son blog une note interne de la Direction générale de la gendarmerie datée du 19 janvier dernier qui enjoint les troupes à se montrer: « conformément aux orientations données par le ministre de l'intérieur, (...) il convient désormais, et ce jusqu'à la fin du mois d'avril 2012, de valoriser nos actions en externe en matière de lutte contre les personnes, les cambriolages, les incivilités ». La délinquance violente progresse depuis 2002. Mais les consignes, à moins de 3 mois du scrutin présidentiel, deviennent bizarrement plus orientée à l'égard des forces de l'ordre.

Cette manoeuvre est grossière et indigne.

Ses sbires racontent toujours n'importe quoi
C'est la mauvaise foi en action. Mercredi 25 janvier au matin, Laurent Wauquiez accusait François Hollande de mauvaise gestion en Corrèze, dont il préside le conseil général: « François Hollande a augmenté en Corrèze les impôts de la Corrèze cette année de 12 %! ». Le ministre de l'enseignement supérieur, toujours très discret sur l'objet même de son boulot, omettait de préciser que la Corrèze était déjà surendetté avant 2008 et le changement de majorité départementale.

Mercredi, la cellule Riposte de l'UMP faisait encore plus fort: elle publiait le « programme caché de François Hollande », un florilège de 30 propositions dont l'essentiel figuraient... dans le programme d'autres candidats ou d'autres documents sans rapport avec le programme ni les déclarations du candidat ou, pire, étaient totalement inventées. Les journalistes Guillaume Launay et Cédric Mathiot de Libération, sur leur blog Desintox, n'en revenaient toujours pas: « Les trente points listés sur ce tract trouvent leur matière dans le procès d'intention, l'amalgame ou le mensonge pur et simple. Eviter de débattre du projet de l'adversaire pour s'échiner à débiner un fantasme de projet : le degré zéro de la politique.» Ils n'avaient trouvé qu'une mesure (sur trente !) correctement énoncée.

Jeudi, la présentation par François Hollande de ses 60 propositions fut l'occasion d'une nouvelle salve de n'importe quoi. La ministre du Budget accusa: « C'est un projet qui met le modèle social en péril, la crédibilité de la France en péril et qui menace les Français ». Pourquoi ? Parce que le candidat a promis de réduire les avantages fiscaux ou sociaux des plus fortunés en période de crise ... Pourtant en charge du budget, elle refusa de commenter les hypothèses de croissance du candidat socialiste qui sont plus prudentes que celles du gouvernement. Ses deux attaques furet concentrées et sans preuve ni chiffrage contre la « réforme de la réforme » des retraites et les dépenses publiques. Elle accusa Hollande d'aggravé de 5 milliards d'euros le déficit des retraites si on autorisait ceux qui avaient commencé à bosser avant 18 ans mais cotisé 41 ans et demi à partir en retraite. Elle ajouta 15 milliards d'euros de déficit supplémentaires si la retraite à 60 ans s'ouvrait aussi à celles et ceux ayant cotisé 41 ans depuis 19 ou 20 ans... En quelques phrases et quelques bourses, Valérie Pécresse venait de confirmer la profonde injustice de la réforme Sarkozy: celles et ceux qui ont commencé à travailler et cotiser avant 20 ans supporteraient l'essentiel de la réforme Sarkozy.

Jeudi soir sur France 2, Nicolas Sarkozy avait envoyé son ministre des affaires étrangères Alain Juppé, débattre avec François Hollande. Ce satané candidat socialiste venu de nulle part a dissous l'ancien premier ministre de Jacques Chirac.

Le « meilleur d'entre eux » s'est agacé, énervé devant la précision du candidat socialiste.

Fichtre!

La prochaine fois, Nicolas Sarkozy devra y aller tout seul.

Quelle ignominie.
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MessageSujet: Un modèle social qu'il s'est attaché à détruire en petit bougeois égoïste qui ne connait rien de la vie !   Ecroulement du chateau des illusions après des années de mensonges et d'errements d'un régime fantoche à la solde des lobbys et des multinationales Icon_minitimeJeu 2 Fév - 10:37

JEUDI 2 FÉVRIER 2012

Sarkozy: le modèle social français est en péril à cause de lui.
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L'expression est de Valérie Pécresse. L'élue des Yvelines, section bourgeoisie versaillaise, et accessoirement ministre du budget, avait accusé François Hollande, à deux reprises, de « mettre en péril le modèle social français », quand ce dernier présenta son programme jeudi 26 janvier dernier. En cause, le relèvement des impôts sur les ménages plus fortunés, la suppression de quelques niches fiscales dont le rabot promis sur le quotient familial des plus riches. L'accusation était outrancière.

Mercredi 1er février, alors qu'une vague de grand froid s'abattait sur la France, la Fondation Abbé-Pierre publiait son traditionnel bilan du mal-logement, le 17ème du genre. Nous avions une confirmation de plus, si certains en manquaient, que Valérie Pécresse avait tort: le modèle social français est déjà en péril.

L'Allemagne, modèle tant vanté par notre Monarque lors de son intervention multi-chaînes de dimanche dernier, n'est pas mieux lotie, bien au contraire. Mais Nicolas Sarkozy a fait l'impasse sur le sujet dans ses comparaisons rapides.



Pauvreté de masse
Samedi dernier, l'hebdomadaire Marianne rappelait que 8,2 millions de familles vivaient en France avec moins de 1000 euros par mois, qu'un quart des salariés gagnent moins de 750 euros par mois; que les 10% les moins riches du pays gagnent moins de 659 euros par mois, consacrent 40% de leurs (maigres) revenus à leur logement (contre 35% il y a 12 ans).

D'autres indicateurs prouvent que notre modèle craque, même s'il est loué par Sarkozy lui-même car il a permis de résister mieux que d'autres pays au choc de la crise. Ainsi,
Le nombre d'enfants scolarisés en maternelle a chuté de 34% en 2000 à 14% en 2010. Alors même que la France connaît un regain de naissance depuis la fin des années 1990...
Quelque 3,9 millions de personnes bénéficient du RSA en métropole. Les deux tiers n'exercent aucune activité, et ne bénéficient donc que du RSA « socle » (soit 467 euros par mois pour une personne seule). L'autre tiers touche en moyenne 170 euros de plus par mois en raison de son activité partielle. Mais un tiers de foyers éligibles ne l'auraient pas réclamé.
Le nombre de sans-emploi frôle les les 3 millions (2,874 millions à fin décembre 2011, soit +5,6% en un an). La moitié des 5 millions d'inscrits à Pôle emploi ne touche aucune indemnité.
Il y a toujours 7 ans d'espérance de vie en moins pour un ouvrier par rapport à un cadre. La réforme des retraites de Nicolas Sarkozy a choisi d'ignorer cette inégalité, et de faire porter l'essentiel de l'effort financier sur celles et ceux qui ont commencé à travailler jeunes.
Cette semaine, la Fondation Abbé Pierre a ajouté ses propres constats à ce sombre tableau, le mal-logement s'est encore aggravé.

Sarkozy, et l'impasse du logement
Jeudi 2 février, Nicolas Sarkozy file en Essonne. La tournée des voeux, dont le coût est estimé à 6 millions d'euros pour une quinzaine de déplacements, est enfin terminée. Le candidat reprend ses visites thématiques.

Dimanche soir, il avait reconnu une « erreur », la défiscalisation des intérêts d'emprunt immobilier de la loi TEPA d'août 2007. Cet aveu fut peu commenté. Et pourtant, l'échec de Nicolas Sarkozy fut cinglant et plus grave que cela: en subventionnant l'emprunt, il ne favorisait pas la construction de logements mais alimentait la spéculation immobilière.

Ce jeudi, il parlera logement. Il n'évoquera certainement pas les dégâts de sa loi TEPA, et préfèrera expliquer sa proposition confuse ou incomplète de dimanche dernier sur la constructibilité des terrains. En fait, le candidat Sarkozy a même ajusté le thème de son déplacement à l'actualité chaude. La Fondation Abbé Pierre venait de publier son 17ème rapport annuel et tentait d'imposer la crise du logement comme l'un des principaux thèmes de la campagne électorale.

Elle évalue à 8,23 millions le nombre de personnes concernées par la crise du logement. Les plus précaires sont évalués à 3,651 millions de personnes:
685.000 sont sans abri;
2,78 millions sont des conditions de logement très difficiles (privation de confort accentué, surpeuplement);
172.000 sont en situation d'occupation précaire;
80.000 sont des gens du voyage exclus de place dans les aires d'accueil;
Il faut aussi comptabiliser 5,15 millions de personnes en situation de logement fragile à court ou moyen terme (dont 575.000 déjà comptabilisés ci-dessus):
730.000 personnes dans des copropriété en difficulté
1,25 millions d'impayés de loyers (soit 494.000 ménages)
3,22 millions de personnes en situation de surpeuplement
244.000 personnes en hébergement « résigné »
Bref, le constat est terrifiant : « Comme la bataille de l’emploi a été perdue, celle du logement est en voie de l’être. » A l'instar de Nicolas Hulot et son Pacte Ecologique de 2007, la Fondation Abbé Pierre a fait signer un « contrat social pour le logement » par quelques candidats déclarés.

Nicolas Sarkozy n'a pas osé envoyer son secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu. Ce dernier n'avait rien de trouver de mieux à réclamer que davantage de constructions de logement. Heureusement qu'il est ministre... « La seule solution que nous avons pour faire baisser les prix, notamment en Ile-de-France, c'est de produire plus de logements, d'où la proposition du président de la République d'augmenter la constructibilité ».

Le Monarque s'était même déclaré hostile, dimanche soir, à l'une des propositions du candidat Hollande, l'encadrement des loyers: « Si on fait l'encadrement des loyers, c'est très simple, plus personne ne louera, et plus personne ne construira. C'est exactement le contraire de ce qu'il faut faire. Ca n'a marché nulle part, même à l'époque de l'Union soviétique ». Il oubliait pourtant qu'un dispositif proche existe ... en Allemagne. Il s'est aussi opposé au don des terrains publics inutilisés.

Mercredi, le Monarque était au Salon des Entrepreneurs. A la remorque des candidats de gauche, il tacla à son tour la finance. « Le rôle d'un banquier, ce n'est pas d'entretenir une salle de marchés où des jeunes ultra-diplômés derrière des ordinateurs parient sur une chose aussi intéressante que de savoir si la Bourse va franchir les 2 000 points ou les 2 100 points ». Qu'il était drôle et curieux de l'écouter parler ainsi. Quand François Hollande, au Bourget le 22 janvier, avait désigné la finance comme son principal adversaire, les perroquets de l'Elysée s'étaient empressés de fustiger la critique.
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MessageSujet: Le jour où Sarkozy fut sifflé.   Ecroulement du chateau des illusions après des années de mensonges et d'errements d'un régime fantoche à la solde des lobbys et des multinationales Icon_minitimeVen 2 Mar - 12:28

ENDREDI 2 MARS 2012

Le jour où Sarkozy fut sifflé.
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On lui avait promis que les courbes sondagières « se croiseraient » en février, qu'il dépasserait, et pour de bon, son rival Hollande. Nous étions le 1er mars, les courbes ne s'étaient pas croisées. Bien au contraire, après un léger sursaut de lancement, Sarkozy rechutait à nouveau.

Jeudi matin, premier jour de mars 2012, Nicolas Sarkozy était quand même arrivé avec sa proposition du jour. Le « sauvetage »très provisoire du fourneau P6 de Florange. Il était sur France Inter, le matin, et il voulait reprendre la main. Sa journée était tout entière consacrée à sa campagne de candidat.

Mais il fut sifflé. Et il perdit ses nerfs.

Divagations radiophoniques
Il n'était pas si tôt, 8h20, et pourtant, Sarkozy semblait mal à l'aise, déjà sur la défensive. « Ce n'est pas exact » « attendez, attendez..», «mais que voulez-vous ?» « pourquoi faudrait-il ? » furent quelques-unes de ses expressions favorites. Il inventa à François Hollande de prétendues hésitations (quotient familial, déclaration sur les riches, etc). Il n'était pas combatif, il était hargneux, presque mauvais perdant. Surtout, et c'était bien le plus grave, il n'était pas convaincant.

1. Sur l'Education, il tenta de vendre ses dernières propositions. Les Echos venaient de publier un énième baromètre selon lequel il apparaissait que Sarkozy n'avait convaincu personne, un « flop », commenta le quotidien économique. Le Monarque s'embrouilla: d'un côté, il faudrait continuer de réduire le nombre de prof, car sinon, la France serait « comme la Grèce », en faillite. Mais, dans le même temps, payer 25% de plus celles et ceux des enseignant(e)s du secondaire qui accepteraient 8 heures de présence supplémentaire par semaine ne coûteraient que 210 millions d'euros par an, un surcoût financé par la suppression de 7.000 nouveaux postes dans le même secondaire.

Comment faire des économies si tout est dépensé en heures supplémentaires ?

Autre contradiction du discours, Sarkozy évoqua 40.000 enseignants concernés ses heures sup. Comment ce faible volume d'heures supplémentaires pourrait-il changer quoique ce soit au manque d'encadrement des élèves ?

2. Contre la proposition de nouvelle tranche d'IRPP à 75% pour les revenus supérieurs à un million d'euros, le candidat sortant raconta franchement n'importe quoi. Il additionna d'abord la CSG (8%) au taux nominal marginal de 75% pour effrayer l'auditoire d'un gigantesque (sic!) 83%. Puis il s'inquiéta de la fuite des cinéastes et des comédiens. Il oubliait qu'un acteur français n'ira pas tourner à l'étranger pour de simples raisons fiscales... L'argument était bien grossier. « Quelqu'un qui a un revenu de cette nature, à 83%, vous imaginez bien qu'il ne va pas rester...» s'exclama le Monarque. Patrick Cohen précisa: « 83% au-dessus de un million d'euros ». Sarkozy s'énerva: « Ah non, parce qu'on ne comprend pas puisque la position de François Hollande a changé 3 fois en 3 jours.» De quoi parlait-il ? Il divaguait.

Pour illustrer la fuite des riches, il poursuivit: « Et M'sieur Mittal, vous savez combien il emploie d'gens en France ? 20.000 ! » Mais Patrick Cohen était perdu: « Mais il n'est pas domicilié en France... » Et Sarkozy de continuer, comme si de rien n'était... en accusant le PS de vouloir forcer Mittal à vendre Florange: « J'ai vu qu'il y a une proposition du PS pour obliger M. Mittal à vendre Arcelor. Mais à qui ? A qui va-t-on vendre ? A un financier russe ? » Nouvelle caricature! Une proposition de loi existe bien, mais elle est différente: elle vise des établissements abandonnés.

Sarkozy répéta aussi quelques mensonges, comme sur Gandrange: « Les engagements qui ont été pris sur Gandrange ont été scrupuleusement tenus ». Vraiment ? Tous les salariés n'ont pas été reclassés. Sarkozy n'a pu convaincre Mittal de poursuivre l'exploitation et l'établissement n'a pas été repris non plus. Autre fumisterie, il s'agaça qu'on le questionne sur son comportement. Candidat des riches, « c'est une formule ».

«Je me suis toujours méfié des gens qui aimaient passionnément l'argent.»

Sa grande annonce fut donc une promesse pour Florange. Le président Sarkozy semblait avoir forcé la main au sidérurgiste Arcellor-Mittal pour aider le candidat Sarkozy. Serait-ce du trafic d'influence ? «J'ai eu mercredi une longue réunion de travail avec Lakshmi Mittal (le PDG du groupe, ndlr). A la demande de l'Etat français, ArcelorMittal va investir maintenant 17 millions d'euros à Florange.» Sur cette somme, quelque 2 millions seraient débloqués pour « ».

A Florange, nulle effusion de joie. Les salariés d'Arcelor-Mittal restèrent prudents.

Lucide, Patrick Cohen lui demanda, pour conclure, quand connaîtrons-nous l'intégralité de votre programme ? Le candidat sortant grimaça... Il faudra attendre le 11 mars et son meeting à Villepinte.

Manipulation à Bayonne
Quelques instants plus tard, rue de la Convention, le président-candidat se montrait « déterminé à défendre la France des usines » s'enthousiasmait une journaliste d'iTélé. Certains confondaient à nouveau leur job avec la lecture des communiqués du QG de campagne.

Les communicants de la cellule de campagne avaient concocté cet « évènement », une intervention publique de Nicolas Sarkozy sur le trottoir de son QG de campagne juste après la tenue de son « comité stratégique » de campagne. C'était la première fois qu'on entendait réellement parlé de ce machin. Une pièce de plus dans la mise en scène du Sarkoshow.

Il n'y avait « que du lourd »: François Fillon, Laurent Wauquiez, Nathalie Kosciusko-Morizet, Brice Hortefeux, Thierry Mariani, etc. Roulez les tambours ! Les caméras des chaînes d'information étaient branchés. Les envoyés spéciaux s'impatientaient; les photographes mitraillaient de leur flash les moindres allers et venues.

Quand le Monarque déboula sur le trottoir, il répéta ses propos radiophoniques du matin sur Florange, mensonges compris: il a été décidé d'investir tout de suite 2 millions d'euros, rien que sur le haut-fourneau, pour qu'il reparte, le groupe Mittal fixant le redémarrage du haut-fourneau au deuxième semestre.

ça sentait l'embrouille, et c'en était une. Ce n'étaient plus 17 millions d'euros « immédiatement » investi (comme le claironnait à tort l'un des présentateurs de BFM en direct), mais seulement 2 millions d'euros. Et ce n'était pas de l'investissement mais de la maintenance. Pire, le groupe Arcelor-Mittal se montra tout bien moins catégorique que le candidat sortant: « Le groupe industriel a confirmé l'investissement de 17 millions mais a néanmoins conditionné cette annonce à une reprise économique », précisa le Parisien jeudi soir.

Plus tard, le Monarque fila à Bayonne. Un peu avant 16 heures, à l'arrivée de sa voiture, une foule nombreuse de plusieurs centaines de personnes était là, grondant, huant, sifflant. L'assistance était calme mais le bruit était assourdissant. Quand le candidat sortant s'engagea dans la rue, des CRS furent dépêchés pour le protéger. De petits bulletins de vote de Batera, un collectif indépendantiste furent jetés. En fin de cortège, loin derrière, des militants PS tractaient.

On nous expliqua que Sarkozy dut se réfugier dans un bar. Il y resta coincé, le temps que la police dégage la voie. «Sarkozy a attendu dans un café assiégé que les forces de l'ordre viennent le dégager» commenta l'envoyé spécial de Libération. Furibard, il dérapa gravement: « M. Hollande a annoncé l'épuration de tous les magistrats, de tous les fonctionnaires, qui ne lui conviendront pas, forcément ça échauffe la base ». Sa porte-parole NKM accusa le PS d'avoir organisé la manifestation. Blafard, le candidat sortant convoqua quelques journalistes présents pour un point presse improvisé. Il accusa Hollande: « C'est inadmissible. Ces manifestations sont le fait d'indépendantistes basques et de militants socialistes. Si c'est cela que nous propose Monsieur Hollande, on n'a pas envie de les voir venir. »

Il oublia qu'il n'était pas en visite présidentielle: « Le Président de la République française doit pouvoir se rendre partout dans la République française ».

Il oublia surtout de mentionner l'ampleur de sa propre manipulation: le bar où le Monarque s'était réfugié était le lieu choisi par l'équipe de campagne pour cette visite mal préparée. Mieux, le maire de Bayonne avait déconseillé à Sarkozy de venir sur place. La presse locale s'était fait l'écho d'une grosse mobilisation de Batera, un collectif basque qui milite pour la création d'une collectivité territoriale.

Bref, le clan Sarkozy savait qu'il venait dans une zone de tension.


Mais il fallait jouer l'affrontement. Et portraiturer François Hollande comme le candidat du désordre, faire peur à l'électeur indécis. La manoeuvre est grosse et grossière.Sarkozy a été surpris des réactions locales, il pensait que les sifflements et la mobilisation suffisamment importants pour qu'on en parle, suffisamment modestes pour qu'il conserve la main.

Pour une fois, les habituels figurants de la France fictive n'avaient pas conviés en nombre suffisant.

Le fiasco était total.

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MessageSujet: l'écroulement se poursuit   Ecroulement du chateau des illusions après des années de mensonges et d'errements d'un régime fantoche à la solde des lobbys et des multinationales Icon_minitimeJeu 8 Mar - 17:40

EUDI 8 MARS 2012

Sarkozy, l'homme blessé par lui-même
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Avec quelques heures de recul, il était temps de revenir sur cette nouvelle et longue interview de Nicolas Sarkozy sur France2 mardi soir. L'homme s'était enfin un peu livré. Un gigantesque mea-culpa, livré avec près de deux mois de retard sur la campagne de 2007.

Nicolas Sarkozy avait voulu joué l'émotion et la confession. Le livre re-corrigé par la catholique mais fonctionnaire Emmanuelle Mignon semblait donc enterré.

Sarkozy a un problème, on doute de lui. Nous raconte-t-il encore des bobards ? C'était la question que Sylvie Pierre-Brossolette du Point, peu suspecte d'antisarkozysme primaire, se posa sur iTélé dans la journée de mercredi.

Elle avait raison. La séquence fut incroyable.

Web-Figurants de l'UMP
Ils étaient 200, l'Express les a photographié. 200 jeunes et moins jeunes embauchés par le jeune Nicolas Princen, ex-conseiller Internet de l'Elysée qui anime désormais la cellule Web du candidat sortant. Les « War-Room » des équipes de campagne intéressent les médias et ces derniers nous gratifient d'une attention toute nouvelle depuis quelques mois. C'est plaisant, les mondes se croisent.

Sur Twitter, ces Web-embauchés de l'UMP avaient des arguments nord-coréens: « Les réformes phares du quinquennat de Nicolas Sarkozy plébiscitées par les Français… #ns2012 ». C'était drôle. Ces gens-là pensaient que le statut de l'auto-entrepreneur effacerait 5 ans de Présidence des Riches.

Mercredi, Guillaume Peltier, slogan-manager de la campagne de Sarkozy, se livrait à un « Chat » avec quelques dizaines d'internautes pour défendre la relance de Sarkozy. C'était amusant.

L'ancien militant du FNJ avait quelques formules drôlatiques:

1. « La première place, c'est l'enjeu clé du premier tour de l'élection présidentielle, et rien ne sera définitif avant le 22 avril. » Ou encore: « Jusqu'au 22 avril, tout est encore possible ». Concentre-toi, Guillaume.

2. « 5 à 8 millions de Français qui votent au premier tour pour Marine Le Pen ou François Bayrou refusent encore de se positionner pour le second. »

3. « je sais que Nicolas Sarkozy a les atouts pour l'emporter : l'étoffe présidentielle, la stature internationale, la capacité à décider, le courage de réformer... »

4. « L'objectif de nos compatriotes, c'est que nous "supprimions" les pauvres et non pas les riches. »

Ces gens-là sont donc ailleurs.

NKM menacée
Dans le même QG de campagne, on s'interrogeait sur Nathalie Kosciusko-Morizet. Elle déçoît. Elle n'élargit plus le spectre électoral du candidat sortant. Côté écolo, elle est aussi crédible que Claude Allègre. Que lui reste-t-il ?

Pire, la porte-parole officiel du candidat sortant n'est pas au diapason de son mentor. Ce weekend puis encore lundi, elle affichait ses états d'âmes sur les sorties anti-halal de Claude Guéant et ... Nicolas Sarkozy. A droite, on apprécie peu « l'aristo » qui s'amusait des rumeurs d'une descendance Borgia il y a quelques mois.

NKM, dans le dispositif « candidat du peuple », c'est un peu une Rolls mal cachée devant la caravane au camping. Le Point, dans son édition de la semaine, se fait l'écho d'un souhait quasi-présidentiel: Nicolas Sarkozy envisagerait de remplacer NKM par le jeune député Franck Riester.

L'information n'était pas confirmée jeudi soir. NKM est amusante dans le dispositif schizophrène de la campagne du candidat Sarkozy.

Mercredi soir, elle a dû se justifier et se défendre. « Il y a aussi les déceptions de certains dans la mise en place d'une équipe de campagne et c'est naturel. Mais mon rôle, c'est d'entraîner tout le monde pour que chacun dépasse cela et que l'on puisse se rassembler pour faire écho aux propositions de Nicolas Sarkozy. De la réunion mercredi matin au siège de l'UMP avec la «cellule riposte» à celle le soir avec les blogueuses pour la Journée de la femme, en passant par ma conférence de presse dans l'après-midi au QG de campagne pour développer les propositions du candidat ou la préparation de ses déplacements… »

La porte-parole était aux abois.

Les bourdes de Carla
Mardi soir, l'émission avait rassemblé un petit quart des téléspectateurs (5,6 millions, 23,7%). Il fallut attendre quelques heures pour apprendre quelques nouvelles croustillantes des coulisses de l'opération reconquête.

Carla était évidemment là, en coulisses, dans la loge. Il y avait Henri Guaino, tétanisé d'écouter la première Dame. Et d'autres témoins. Elle a eu deux expressions bien malheureuses. Le signe d'un décrochage évident. Le couple présidentiel du moment est donc « hors sol ». Carla parlait en écrivant des textos.

L'épouse de l'actuel chef de l'Etat a eu deux curieuses réflexions. D'abord, elle se défendit: « Nous sommes des gens modestes ». Des gens modestes ? Ensuite, elle questionna son voisin: « De temps en temps, ils donnent la parole à des journalistes de droite ? » S'interrogea-t-elle sur le troublant procès d'intention-de-droite fait aux journalistes des « grands » médias ?

Soyons respectueux. Carla Bruni-Sarkozy n'était pas cruche. Elle était tombé dans la cruche.

Mercredi, pour la défendre ou le défendre, Claude Guéant est presque sorti de ses gonds et de son poste. C'en était drôle. « Chacun a pu observer que pour lui, ce n'est pas un sujet qui est facile. Mais clairement le président regrette cette soirée du Fouquet's comme ses vacances sur le yacht de monsieur Bolloré, il l'a dit très clairement et il a eu raison de le dire »

Un peu plus tard, mercredi 7 mars, Claude Guéant arriva en renfort. Il est comme Rantanplan, il veut rendre service mais aggrave la situation: « Je connais très bien le président, depuis 2002 jusqu'il y a un an, j'ai travaillé avec lui jour et nuit. Je sais que c'est quelqu'un qui ne s'autorise comme loisirs qu'un peu de lecture, qu'un film de temps en temps, qui a une vie d'une austérité extrême ».


Le bilan de Sarkozy, ou pas.
Mercredi 7 mars, les communicants du candidat Sarkozy publièrent quelques arguments de défense de bilan. Il y eut d'abord cette incroyable salve de tweets de ces nouveaux Web-figurants, des encartés à l'UMP, relayant le même argument: « Les réformes phares du quinquennat de N.Sarkozy plébiscitées par les Français. Zoom sur le statut d'auto-entrepreneur.»

C'était bizarre. La veille, Nicolas Sarkozy s'était défendu d'être le candidat des riches. On attendait donc que ces soutiens relayent quelques arguments. Il n'y avait rien, sur le site de la France Forte qui n'invalide l'accusation de Présidence des Riches.

D'ailleurs, puisqu'ils avaient décidé de dévier sur le RSA et la maîtrise de l'immigration, les chiffres étaient faux: « Le RSA, contrairement au RMI, n'est pas attribué à tout le monde, et notamment pas au premier étranger venu » expliquait notre confrère Ménilmuche. « La loi de décembre 2008 instaurant le RSA prévoit deux grandes catégories d’étrangers: les Européens de l’UE, pour qui trois mois de résidence permanente et une autorisation de séjour sont nécessaires; les ressortissants de pays tiers, qui doivent justifier au minimum de cinq années d’autorisation de travail ».

Le moral remonte, ou pas.
Le Figaro voulait croire que Nicolas Sarkozy avait « remonté le moral des troupes ». Sans doute s'agit-il d'une secte. Mardi soir, le candidat sortant a surjoué l'affectif, le facteur personnel.

Ils avaient trouvé un sondage exclusif, un seul, bientôt publié par l'Expansion, un sondage qui donnait Sarkozy vainqueur. Un sondage sans sondé... L'enquête était une « prédiction » statistique. Nous nous régalions. On attendait Elizabeth Tessier ou je-ne-sais-quel oracle.

Tant qu'à faire, ensemble ou entre soi, tout est possible.

En coulisse, le candidat sortant était encore énervé. Le weekend dernier, il avait interdit à Claude Guéant de venir à son meeting de Bordeaux: « le ministre de l'Intérieur a bien été désinvité par Sarkozy du meeting de Bordeaux, contrairement à ce qu'il affirme, alors qu'un autre ministre, Éric Besson, était, lui, présent » écrivait Charles Jaigu du Figaro. « C'est pourquoi, encore une fois, la remarque de Claude Guéant sur le FN, qu'il avait jugé à la fois «national et socialiste», a été considérée comme totalement déplacée, au moment où il est urgent de ne pas insulter les électeurs du FN. «Ce monsieur connaît encore mal le métier de la politique», résume un ami du président. »

La journée fut triste. L'agenda du président était vide. Celui du candidat aussi.
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MessageSujet: « Cinq ans de hausse, cinq ans de bluff et de langue de bois ».   Ecroulement du chateau des illusions après des années de mensonges et d'errements d'un régime fantoche à la solde des lobbys et des multinationales Icon_minitimeJeu 29 Mar - 6:30

Le chômage en « hausse modérée »? On vient de l'apprendre, oui. Le président-candidat s'évertue à tempérer ces mauvais résultats depuis leur publication. Mais selon notre blogueur associé Romain Pigenel, Nicolas Sarkozy et le chômage, c'est toute une histoire... « Cinq ans de hausse, cinq ans de bluff et de langue de bois ».


(Nicolas Sarkozy - SAUTIER PHILIPPE/SIPA)
Lundi matin, le plan médias du candidat sortant a connu son lot d’anicroches sur France Info. S’emmêlant les pieds sur « l’apparence musulmane », il a également déployé des trésors de rhétorique pour travestir l’incontestable hausse du chômage, présentée comme une augmentation en baisse. Cette astuce langagière, qui n’a trompé personne, s’inscrit dans la longue et tortueuse relation de Nicolas Sarkozy au chômage, qui depuis 2007 tient une place toute particulière dans son discours. Retour sur 5 ans de mots pour parler du chômage, 5 ans d’échec, et autant de tons et de registres.

BLUFFEUR

Avril 2007 : le candidat Sarkozy, en pleine bourre, s’enivre de ses propres slogans : ensemble, tout devient possible. 5% de chômage au bout de 5 ans ? Rien de plus facile, d’ailleurs, si je n’y arrive pas, je demande aux électeurs de me sanctionner ! « Je veux m’engager, par exemple, sur le plein emploi : 5% de chômeurs à la fin de mon quinquennat. Et pour ce travail, on ne nous demande pas une obligation de moyens, on nous demande une obligation de résultats. [...] Si on s’engage sur 5% de chômeurs et qu’à l’arrivée il y en a 10%, c’est qu’il y a un problème ! […] [Si je n’y arrive pas] je dis aux Français ‘c’est un échec et j’ai échoué’ ! Et c’est aux Français d’en tirer les conséquences. »

SOLENNEL

Carla et Nicolas Sarkozy Sarkozy à Rungis par ZappeurLePost
Mai 2008 : depuis qu’il est arrivé à l’Élysée, Nicolas Sarkozy bénéficie de bons chiffres de l’emploi – avant même qu’il ne mette en œuvre sa propre politique, d’ailleurs – chiffres qui finissent par donner des ailes et une certaine euphorie au jeune président en visite à Rungis. « Mon objectif, c’est le plein emploi, c’est pas de gérer le chômage », qui d’ailleurs « va continuer à baisser, on est à 7,5 % ». Pas de chance : en juin, avant même le début de la crise économique qui servira ensuite d’excuse récurrente, les chômeurs de catégorie A voient à nouveau leur nombre augmenter.

COMPARATIF

2009, la crise est là, financière puis économique. Pris au piège de ses propres rodomontades, Nicolas Sarkozy inaugure ce qui va devenir une de ses grandes ficelles rhétoriques multi-usages : certes, en France, ça va mal, mais ailleurs, c’est encore pire. « L’activité en France a reculé moins qu’ailleurs et elle s’est remise à croître dès le deuxième trimestre de cette année. Nous avons moins détruit d’emplois et notre chômage a moins augmenté », prêche-t-il ainsi en septembre 2009 à La Seyne-sur-Mer. Un peu avant, Christine Lagarde a inauguré l’ancêtre de la « baisse tendancielle de la hausse » : « la dégradation de l’emploi a ralenti significativement depuis le début de l’année ».

PROPHETIQUE (ET TOC)

Quand Sarkozy promettait la baisse du chômage en... par LeNouvelObservateur
Janvier 2010, Nicolas Sarkozy tente de renouer avec la magie de 2007 en se confrontant aux « Français » pendant une une longue émission sur TF1. Du coup, il se reprend au jeu des prédictions hasardeuses, édictées du haut de son autorité présidentielle : « Vous verrez que le chômage va commencer à reculer dès cette année ». Pas de chance, François Fillon, puis les statistiques officielles (10% de chômage en mars), viennent à nouveau lui offrir un cinglant démenti.

PROPHETIQUE (LE RETOUR DE LA VENGEANCE)
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MessageSujet: Il ne séduit plus malgré ses chicots pleins de cactus !   Ecroulement du chateau des illusions après des années de mensonges et d'errements d'un régime fantoche à la solde des lobbys et des multinationales Icon_minitimeLun 2 Avr - 7:39

Porte de Versailles, Sarkozy ne séduit plus la jeunesse.
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Ils étaient jeunes, ils n'étaient pas nombreux, 10.000 à peine d'après les organisateurs, moitié moins d'après le Figaro. L'UMP avait pourtant choisi la Porte de Versailles pour rééditer le succès du meeting de janvier 2007 qui avait propulsé la campagne du candidat Sarkozy vers la victoire. A l'époque, on nous avait vendu 100.000 participants. C'est dire si l'échec, ce dernier jour de mars Porte de Versailles, était grand.

C'était surprenant.

Samedi dernier, les jeunes avaient été conviés dès 13h... Nicolas Sarkozy était annoncé pour 16h. Ce devait être le « Printemps des jeunes de la France forte ». Un printemps de droite et tout en défensive, à en croire les slogans et les discours. On cria contre la « gôche », François Hollande et l'assistanat. On oublia de prononcer le mot Chômage. Il faut attendre en moyenne attendre 28 ans pour décrocher son premier CDI en Sarkofrance.

Quel message pour cette jeunesse de France ? répéta Benjamin Lancar, le président désigné des Jeunes Pop, à chacun des quelques seniors de l'UMP présents dans la salle. Sur l'estrade, Geoffroy Didier, l'un des sbires de Brice Hortefeux, scandait à tout va « Jeunes de France! » et « Jeunesse de France! ». Olivier Vial, leader de l'UNI en rajouta sur combien la jeunesse avait déserté la « gôche » pour préférer la droite. « Nicolas! Nicolas! Nicolas! » Nom et prénom du candidat sortant furent prononcés à chaque phrase, et sur tous les tons, comme s'il était le Sauveur, le Prophète de cette maigre foule. « « Nicolas Sarkozy est là pour nous aider. (...) Il faut qu'on vous entende à l'autre bout de la terre. » Le ministre de la Culture défendit Hadopi, et attribua les succès récents des films The Artist (5 Oscars) et Intouchables (20 millions d'entrées) à la réussite de son Monarque.

Ils n'étaient pourtant pas si nombreux, ce samedi après-midi Porte de Versailles. Nulle excuse météorologique, il faisait gris et froid sur la région parisienne. «10.000 selon le parti ; la moitié moins, au jugé » rapporta, déçue, l'envoyée spéciale du Figaro, « réunis dans un vaste hall froid et sans âme de la Porte de Versailles, à Paris.»

Les slogans étaient hargneux et défensifs. Nadine Morano fit huer le nom de Julien Dray (qui venait d'être hospitalisé pour un malaise cardiaque). Jeannette Boughrab fit huer celui de Djamel Debbouze. Michèle Alliot-Marie lança « Non, Monsieur Hollande, nous ne voulons pas de votre idée de l'homme! ». Quel argument ! Frédéric Mitterrand tacla « les Bobo et la gauche caviar » (sic!). Un jeune témoin cria sur scène que le travail rendait libre. Sans doute avait-il séché quelques importants cours d'histoire. « Cette victoire, ce sera un combat de rue » lança Geoffroy Didier. Un combat de rues ? La Sarkofrance junior était-elle à ce point pleine de haine ?

Puis « Il » arriva sur l'estrade. Il était temps. Le jeunes commençaient à s'ennuyer. Les tribunes restaient clairsemées. Au premier rang, on avait sorti et placé Bernadette Chirac bien en évidence, à côté de Jean-François Copé, Carla Bruni, Jean-Louis Borloo et Nadine Morano. Derrière le Monarque, on avait laissé une vingtaine de jeunes à peine mixtes et et peu divers pour encadrer le candidat.
« Mes chers amis, vous êtes la Jeunesse de France ! Vous avez 20 ans... (...) 20 ans, est-ce le plus âge de la vie ? La réponse viendra plus tard, quand la vie aura passé, la vie avec ses joies et avec ses peines.»
Sarkozy voulait prendre de la hauteur, se cacher derrière de prestigieux héritages qu'il ne méritait pas. Il invoqua de Gaulle et la Résistance: « Cette génération, la guerre lui avait volé sa jeunesse. » Depuis des mois, le Président des Riches se prenait pour de Gaulle, d'hommages en célébrations. Le sauvetage des banques, où il put placer ses proches, était son fait d'armes. Ce samedi-là, Sarkozy fit un grand bond dans l'histoire: après de Gaulle, il n'y avait plus que lui: « Qu'est-ce qui a suivi après ? Trente ans de pensée unique, d'aveuglement, de désordre monétaire, de mondialisation ».

Il recycla quelques extraits du discours de Toulon de 2008: «On ne peut pas continuer avec un monde où l'argent serait la mesure de tout, où le capital aurait tous les droits, où l'obsession du profit à court terme aurait pour conséquence que l'avenir n'aurait plus de valeur». Sans rire, Nicolas Sarkozy assura que c'était « la jeunesse de France qui devait porter le changement du Monde ». Rien que ça. L'assistance gobait tout, la plupart n'avait pas encore connu leurs premières années de chômage ni de précarité.

Il recycla quelques arguments de 2007 contre les « voyous multirécidivistes », oubliant qu'il était président depuis 5 an, la délinquance qu'il voulait détecter dès l'école.

Il y eut aussi la séquence « confessions intimes », quand Sarkozy joua la corde de l'émotion presque puérile, comme dans une émission de TV réalité pour « djeun's». Il évoqua son « besoin d'amour ». Il ajouta: « «Je ne suis pas un robot! Ce que je vous dis va sortir de mon cœur, de mes tripes.» La ficelle était grosse. Il lança des mots, des concepts, du creux des «Dans notre vision du progrès, il y a un besoin nouveau de qualité de la vie.» Il évoqua un « besoin d'urbanité » (?), « d'humanité, de civilité, de politesse ». Au premier rang, Eric Besson, qui venait traiter un journaliste de « serpillière », applaudissait.

Derrière son pupitre, le candidat sortant avait quand même une annonce à faire. Le programme complet n'est pas prêt. Ce samedi, il promit la création d'une banque pour la jeunesse. En 2007, il promettait des prêts à taux zéro: « Je vous propose des prêts aux jeunes créateurs à taux zéro, parce que l’intérêt c’est le prix du temps, parce qu’un taux zéro c’est un acte de foi dans l’avenir » avait-il déclaré le 13 mars 2007 à Besançon. C'était il y a une éternité. Les temps ont changé. Cette fois-ci, la promesse du jour était une nouvelle banque, qu'on imaginait publique. La proposition était encore floue.
« Je dis non à un RMI jeune, non à un RSA jeune mais je dit oui à une banque de la jeunesses pour porter les projets des jeunes Français. Vous voulez créer, vous voulez vous former, vous voulez entreprendre, nous allons créer une banque de la jeunesse qui se portera caution pour tous ceux qui n'ont pas la chance d'avoir une famille qui peut les aider.»
Au passage, il fustigeait donc le RSA jeune qu'il avait tenté de créer en 2010. Il avait changé. Puisque les jeunes sont encore trop nombreux au chômage, le candidat sortant annonça vouloir aussi « doubler les effectifs du service civique, qui est une grande réussite ». Surtout, n'appelez pas cela des emplois jeunes !

En sus du traditionnel « aidez-moi, jeunes de France! », il ajouta un « Je n'ai pas peur! ». Il en devenait flippant. Avait-il si peur qu'il avait besoin de le crier à la tribune. Qui avait parlé de peur ?

Le discours dura 44 minutes.

Il se termina par une Marseillaise.

La salle se vida rapidement.
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MessageSujet: Nicolas Sarkozy en rage sourde sur France 2.   Ecroulement du chateau des illusions après des années de mensonges et d'errements d'un régime fantoche à la solde des lobbys et des multinationales Icon_minitimeDim 15 Avr - 6:48

VENDREDI 13 AVRIL 2012

Nicolas Sarkozy en rage sourde sur France 2.
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Jeudi 12 avril, le candidat sortant était dans le Val d'Oise. Puis avec Obama. Et enfin sur France2. A chaque fois, il était filmé. Il était en campagne. Les sondages s'aggravent, mais Nicolas Sarkozy veut croire en sa bonne étoile. Sans doute a-t-il raison. Tout est toujours possible, même le pire.

Le plus curieux fut sa sortie rageuse à la télévision quand il fut interrogé, pourtant calmement, sur les enquêtes en cours sur le financement de ses campagnes.

Il y eut d'abord cette longue interview avec une poignée de lectrices et lecteurs du Parisien qui faisait la une du quotidien d'Ile-de-France. «Je ne sais faire les choses qu'à 100%». Ce lancement était étrange pour un candidat qui ne cesse d'excuser de n'avoir pas appliqué son programme en entier à cause de la Grande Crise.

Les journalistes du Parisien l'avait trouvé fatigué.
« Le candidat se frotte les yeux, baille. Il paraît fatigué». Aux questions souvent concrètes, Nicolas Sarkozy n'apportait aucune réponse nouvelle. Les banlieues ? « II n'y a pas un pays au monde qui ait fait autant pour les banlieues ces dix dernières années! » Et il ressortit encore le même chiffre, 45 milliards d'euros du plan ANRU du gouvernement... Chirac. Qu'il est cocasse Sarkozy de voir se réclamer enfin du bilan de Jacques Chirac... La Rupture de 2007 est bien loin. Sur l'insécurité, il eut cette vieille formule, trop vieille pour un homme responsable du sujet sécuritaire depuis déjà 10 ans: « 50% des actes de délinquance sont le fait de 5%, toujours les mêmes.» Et d'ajouter: « la réponse, c'est 20.000 places de prisons supplémentaires ». Et pourquoi n'a-t-il rien fait depuis 5 ans, si tant est que ce soit la réponse ?

Quelques questions étaient concrètes, trop concrètes pour le Monarque.
«Une génération, garçons et filles confondus, c'est 700 000 enfants. Sur ce nombre, il y en a 100.000 pour qui la classe n'est pas un lieu d'épanouissement et qui se retrouvent avec des problèmes particuliers.» Et de citer quelques exemples: « Certains sont dyslexiques, d'autres ont des problèmes de psychologie, ou des problèmes sociaux ou comportementaux ». Une fois de plus, le président des rentiers livrait sa conception toute personnelle de l'échec scolaire: c'est la faute, ou le handicap, des élèves, pas du manque de moyens. Sur la moralisation de la vie politique, il était très satisfait de la situation actuelle. Il précisa même : « Je ne pense pas qu'on doive vous demander sur vos impôts de financer la totalité de la campagne de Marine Le Pen ou de Jean-Luc Mélenchon ».

Jeudi, dans le Val d'Oise, il en profita pour tacler son adversaire. Depuis quelques jours, sa stratégie est de décrédibiliser François Hollande. Vers l'heure du déjeuner, il était dans le «Palais des Sports» de Saint-Brice-La-Forêt.

Il n'y avait pas, à notre connaissance, de Palais des Sports à Sainte-Brice-La-Forêt.

Dans l'après-midi, il avait joué au président de la République. Un caméraman de France avait été convié pour filmer quelques images d'un Nicolas Sarkozy accompagné d'une traductrice et de deux conseillers échanger quelques mots de courtoisie avec Barack Obama en visio-conférence. Très bizarrement, on entendit le traducteur anglais /français utiliser le tutoiement. Quand il fallait parler de sujets « sérieux » tels la situation syrienne, le caméraman fut sorti de la salle par un agent. Pourquoi donc cette prise d'images ? Pourquoi donc ?

Rien n'était trop beau pour sa campagne. Instrumentaliser sa fonction, il connaît.

France2, et la rage
Vers 21h49, il arriva enfin sur le plateau de Des Paroles et Des Actes, sur France2, après François Bayrou et Jacques Cheminade, mais juste avant Nathalie Arthaud. Il avait l'air crispé, l'émission était un exercice difficile, avec une quinzaine de minutes à peine. La première question fut sur ces déclarations alarmistes de catastrophe boursière en cas de victoire de François Hollande. Depuis le weekend, Sarkozy et ses sbires nous promettaient la fin du monde et de la civilisation occidentale. Pourquoi appeler à la spéculation ? Ce soir-là, Sarkozy esquiva la question. Il prit son air de petit garçon fâché qu'on l'ait pris les doigts dans le pot de confiture.

« Est ce que je dramatise la situation ? A l'évidence non. Il y a eu 4 années de crise. (...) Deuxièmement, l'Europe est encore convalescente. » Nicolas Sarkozy ne voulait pas reconnaître que ses caricatures, au beau moment où les bourses européennes dévissaient à nouveau par crainte d'une spirale d'austérité contre-productive, ne pouvait qu'aggraver la situation. «Ce n'est pas la question de François Hollande, mais de la politique qu'il veut mettre en oeuvre ». Pire, quelques minutes plus tard, Nicolas Sarkozy faillit sortir de ses gonds quand l'expert ès économie de l'émission, le journaliste François Lenglet, lui exhiba un article critique du Financial Times contre la politique économique du couple « Merkozy ».

La réalité était, comme souvent, le pire ennemi de Nicolas Sarkozy. Mais « J'ai une expérience de la gestion des crises » s'exclama-t-il... avant de parler de lui à la troisième personne dans une salve de répliques brouillonnes. La réalité était trop injuste... Il se lança dans une violente diatribe contre le quotidien de la finance britannique. « Le FT, comme on dit dans les milieux informés, a toujours défendu le modèle anglo-saxon considérant que les Français étaient incorrigibles et que nous ferions bien mieux de nous aligner sur le modèle anglo-saxon ». La formule était drolatique de la part du président des rentiers.

Puis la journaliste Nathalie Saint-Cricq le lança sur une bien vieille intervention publique, en 2003... Le candidat sortant sentit le piège, il ne voulait pas répondre. Ministre de l'intérieur, il était allé au congrès de l'UOIF, acceptant que les femmes et les hommes soient sur 2 rangs séparés. Il ne voulait pas y voir un affront à la laïcité.

Puis, on lui opposa sa déclaration triomphante, trop rapide, le weekend dernier, sur cette « vague » qu'il sentait monter en sa faveur. Depuis dimanche, les sondages s'étaient aggravés. « Les sondages, tout le monde s'en moque » répliqua le Monarque qui avait commandé quelque 150 sondages politiques pour la seule année 2008.

Le pire fut atteint quand le candidat sortant fut confronté aux déclarations d'Eva Joly, tenues la veille, sur les enquêtes en cours sur le financement de sa campagne de 2007. L'ancienne juge avait été directe et grave, sommant les journalistes d'interroger l'actuel Monarque sur les zones d'ombre soulevées par les juges. « Madame Joly, c'est qui ? C'est l'alliée de M. Hollande, c'est bien ça ? » bafouilla-t-il de rage. Il répéta, comme si on l'avait pas entendu: « Madame Joly, c'est qui ? C'est l'alliée de M. Hollande, c'est bien ça ? » Il ne voulait pas répondre sur le fond. Les enquêtes, nombreuses, progressaient avec difficulté. Karachi, Bettencourt, Woerth, Kadhafi... allions-nous tout découvrir trop tard ? Ce soir-là, Sarkozy était en rage. « Sur les ragots, sur la médisance, sur la méchanceté, sur la volonté de détruire et de démolir, permettez-moi de vous opposer le mépris le plus cinglant ».

Il nous manqua une question sur la République irréprochable.

Nicolas Sarkozy conclut son intervention sur un appel visiblement désespéré à participer à son meeting improvisé à la Concorde de dimanche, fustigeant les « médias » et « la pensée unique ».

Vers 22h12, BFM TV publiait un sondage CSA donnant un autre croisement de courbes, le mauvais, celui qui replaçait François Hollande devant Nicolas Sarkozy. Et Les Echos commentaient sobrement: « Alors que sa dynamique de premier tour semble marquer le pas dans les sondages et qu'il est toujours donné largement battu au second, le président sortant est apparu particulièrement tendu.»
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MessageSujet: Il perd ses nerfs !   Ecroulement du chateau des illusions après des années de mensonges et d'errements d'un régime fantoche à la solde des lobbys et des multinationales Icon_minitimeLun 16 Avr - 14:14

Des mauvais sondages en cascade, et voici Nicolas Sarkozy entre rage et doute. Lui qui se plaisait à louer son sang-froid et la France forte, le voici qui peine à masquer sa perte de contrôle. Ce vendredi 13 avril - un vendredi 13 - sa rage se détectait dans chacune de ses interventions.

Ce vendredi, Nicolas Sarkozy était donc sur iTélé, très tôt le matin, pour être interrogé par Christophe Barbier. L'ineffable directeur de la publication de l'Express, omniprésent dans les médias écrits, radio ou télévisuels, était heureux d'accueillir le mari de sa copine Carla.

« Merci de m'accueillir, comme ça je vis un peu de votre vie en commençant si tôt à l'antenne ». Sarkozy avait le sourire trop forcé. « Est-ce que vous excitez la spéculation pour pimenter la campagne ? » demanda Barbier. Pourquoi n'osait-il pas les vraies questions: pourquoi agitez-vous les peurs ? Pourquoi ne pas reconnaître l'échec des politiques austères ?

Sarkozy fronça quand même les sourcils: « Je n'ai pas besoin de l'exciter... D'abord la spéculation, les marchés, les agences... tout ça n'a pas d'intérêt. La seule chose, c'est quand un pays a des dettes, il doit les rembourser. » En un quinquennat de Nicolas Sarkozy, l'endettement public avait progressé de 500 milliards d'euros, pour frôler les 87% du PIB pour 2012. Et sans la crise depuis 2008, il aurait tout de même progressé de ... 320 milliards d'euros!

« A ma connaissance, je ne dirigeais pas l'Espagne, qui a été dirigée pendant 7 ans par ses amis socialistes. (...) A ma connaissance, je ne dirigeais pas la Grèce.» Imputer la faillite grecque à l'ancien gouvernement Papandreou était de la basse politique quand on sait les comptes publics du pays furent truqués par les conservateurs locaux.

Il était nerveux, au point de ne plus maîtriser sa parole.

Il en eut assez de l'insistance de Christophe Barbier, qui s'évertuait à s'interroger sur ses chances de second tour. « Ce ne sont pas les journalistes, ce ne sont pas les sondages qui font l'élection, ce sont les Français.» 5 minutes après le début de son intervention, il luisait déjà. Et regardait peu son interlocuteur dans les yeux.

Contre Anne Lauvergeon, qui publiait un livre accusateur sur quelques pratiques et erreurs de Nicolas Sarkozy, le candidat sortant perdit aussi tout self-contrôle. «Elle est par ailleurs aujourd'hui la présidente de Libération, dont on connaît l'engagement à gauche. Tout ça, c'est de la politicaille» L'ancienne patronne d'Areva avait donc touché juste. «Ce qui rend moins crédible ce que dit Anne Lauvergeon, c'est qu'elle a attendu d'être mise dehors pour contester un système dont elle voulait continuer à participer au premier rang comme présidente d'Areva».

Mais de quoi parlait-il ? Imaginez que la présidente d'une entreprise publique fustige le président de la République pendant son mandat... Il était assez normal qu'Anne Lauvergeon préfère attendre près de 9 mois après la fin de ses fonctions pour commencer à s'exprimer.

Rien ne fut épargné à Nicolas Sarkozy, pas même sa santé. Il voulait rester stoïque mais il semblait comme incroyablement agacé, comme intérieurement tétanisé de découvrir à quel point sa situation était dégradée.

Deux journalistes l'accusaient de prendre de la DHEA, un stéroïde de jouvence: « Je ne sais même pas ce que c'est, et en plus je déteste les médicaments ».

Un peu plus tard, en Corse, autre énervement. On ne savait plus si le candidat faisait sa tournée, ou si le président était en visite officielle. Sarkozy était accompagné de Claude Guéant (Intérieur) et de Michel Mercier (Justice) pour une conférence de presse à la Préfecture d'Ajaccio, avant de participer à un meeting: « Il y a un sujet qu'il va falloir qu'on traite, c'est la présence d'armes dans trop de familles en Corse. Il y a un travail indispensable de désintoxication des armes et de la violence à faire, c'est aussi un travail de la société. » Qu'avait-il fait depuis 10 ans ? A tout le moins, pouvait-il éviter de faire le bravache ! Il perdait pied, jugez plutôt: « Ne croyez pas que d'un côté il y a des malfrats n'ayant soif que d'argent et de l'autre les assassins n'ayant soif que de convictions (...) il y a une interpénétration totale ».

Mais de quoi parlait-il ?

En Corse, Nicolas Sarkozy a pourtant de solides amitiés. Bernard Squarcini, son fidèle patron de la DCRI, y a des relations qui dépassent les frontières de sa mission et parfois interrogent l'éthique, comme dans cette affaire du cercle Wagram, à Paris.

Bref, ce vendredi, comme la veille sur France 2, Nicolas Sarkozy voulait croire qu'une majorité silencieuse viendrait sauver sa cause place de la Concorde ce dimanche. Il avait décidé son meeting un peu trop tardivement. Il se croyait en 1968. A l'époque, quelques semaines après les « évènements » du mois de mai, une « majorité silencieuse » s'était rendu sur les Champs Elysées, avant de propulser une majorité de députés gaullistes dans les rangs de l'Assemblée aux élections de juin.

Nous étions en 2012 et Sarkozy avait vieilli. Il cherchait, comme souvent, quelques parallèles historiques bien lointains pour se rassurer sur son avenir.

Triste constat.
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MessageSujet: C'est pas beau de mentir   Ecroulement du chateau des illusions après des années de mensonges et d'errements d'un régime fantoche à la solde des lobbys et des multinationales Icon_minitimeMer 18 Avr - 7:11

ERCREDI 18 AVRIL 2012

Sarkozy tout en négation sur France Inter
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Le candidat sortant était l'invité de la tranche matinale de France Inter, mardi 17 avril. Il passa l'essentiel de ses trois quarts d'heure de présence à se justifier et à se défendre. Décidément, son propre agenda n'imprime pas le débat électoral.

Débutant avec Pascale Clark vers 7h49, il déclara préférer sa manifestation à la Concorde du dimanche précédent à celle du 6 mai 2007 grâce à la « qualité d'écoute » de la foule qu'il chiffra imprudemment à 120.000 personnes.
Pascale Clark: Pourquoi la France silencieuse, celle à laquelle vous vous adressez, est-elle silencieuse, qu'est-ce qui l'empêche de parler ?
Nicolas Sarkozy: Oh vous savez, parce qu'il y a beaucoup de Français qui sont trop fiers pour se plaindre quand ils souffrent, ou de protester...
Pascale Clark: De quoi souffrent-ils ?
Sarkozy poursuivit, sans répondre. L'échange dura encore près de 7 minutes, sans fond politique. Nicolas Sarkozy évoqua ses « sentiments » (plus forts, plus « profonds » que « l'affect »), son « besoin d'amour » ( « avant, le président était toujours momifié »), sa Rolex à 55.000 euros cadeau de son épouse, etc.

Puis vint le moment des questions dites sérieuses, émanant de Patrick Cohen ou des auditeurs. On ne fut pas déçu. Sarkozy s'agita, le café pris dans l'intervalle pendant le journal de 8h produisait sans doute son effet. Il levait souvent les mains, les sourcils et épaules.

Sans droit de suite ou si peu, le candidat sortant enquilla les contre-vérités avec un aplomb qui ne sied qu'aux grands professionnels:

1. « Il n’a jamais été question de vendre une centrale à M. Kadhafi ! [...] c’est un mensonge éhonté ». Sarkozy répondait à l'une des accusations d'Anne Lauvergeon, ex-présidente d'Areva, qui expliquait dans son récent ouvrage-confessions que l'Elysée avait cherché à vendre de la technologie nucléaire aux autorités libyennes jusqu'à l'été 2010. Sarkozy voulait-il jouer sur les mots (« centrale » plutôt que « technologie ») ? La conclusion d'un contrat d'équipement nucléaire de la Libye était officiel ... dès juillet 2007. Mediapart a régulièrement produit nombre de preuves. Rue89, ce mardi, a répertorié toutes les sources documentées d'accord nucléaire entre la Sarkofrance et la Libye de Kadhafi.

2. Proche de Kadhafi ? Jamais ! « S'il y a bien un chef d'Etat qui n'a pas frayé avec Kadhafi, c'est bien moi ! » Quelques auditeurs de France inter, comme votre serviteur, s'étranglèrent en écoutant pareil mensonge. On se souvenait tous des poignées de main, accords commerciaux (juillet 2007, juillet 2008, octobre 2010), avec le spectacle grandiose des réceptions du 10 au 13 décembre 2007, Kadhafi avec sa tente à l'hôtel de Marigny. Et que dire des contrats des premières relations commerciales nouées par Sarkozy ministre de l'intérieur dès 2005 ?

3. Quand il fut question de l'affaire Bettencourt et de l'espionnage de journalistes, prouvé et reconnu, le Monarque manqua de s'étrangler à son tour: « Il n'y a aucun journaliste qui a été espionné ». Il jouait encore sur les mots. Comment appeler la surveillance minutieuse des deux journalistes du Monde en juillet puis à l'automne 2010 par la DCRI ?

4. Toujours sur la même affaire, il s'étonna qu'on l'interroge encore sur ses comptes de campagne de 2007: « Sur mes comptes de 2007, il n'y a rien, absolument rien. Et personne ne les conteste ». Un juge, sur la base de son instruction, avait trouvé la preuve de larges retraits d'espèces en février et mars 2007 pour Liliane Bettencourt. Il avait aussi des témoignages que des versements avaient été réalisés pour le compte de la campagne de Sarkozy. Certes, l'instruction n'était pas terminée... mais comment déclamer que les comptes de campagne ne sont pas contestés alors que justement ils font désormais l'objet d'une instruction ?

Plus tard dans la journée, le candidat partit à Morlaix. On se souvient de son expression désastreuse, sur cette ville bretonne, lors de son intervention à Capital (M6) il y a 4 semaines: « Vous iriez voir un médecin qu'on a forcé à aller à Morlaix?».

A Morlaix, voulait-il se faire pardonner ? Il se promena rapidement, il faisait froid. Même la météo avait visiblement décidé de jouer contre lui. Il devait perdre dans la grisaille, dans un temps de Toussaint.

« Vous aurez dans quelques jours à faire un choix absolument historique ».

Nous n'en doutions pas.
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MessageSujet: Quand la droite tartuffe tombe le masque   Ecroulement du chateau des illusions après des années de mensonges et d'errements d'un régime fantoche à la solde des lobbys et des multinationales Icon_minitimeVen 27 Avr - 8:59

L’immigration à diviser, l’assistanat à éradiquer, les médias à dépecer... A chaque meeting, le ton du président-candidat se fait plus menaçant, le discours se durcit. A chaque meeting, Nicolas Sarkozy brandit une nouvelle proposition piochée dans le programme de la patronne frontiste. Qu’en dit la droite centriste et modérée ? Elle se mure. Dans un silence assourdissant.


(Sarkozy, au Raincy, le 26 avril 2012 - WITT/SIPA)
Du même auteur
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Il y a d’abord cet hymne à la patrie, entonné dès dimanche soir par un Sarkozy conscient que les électeurs marinistes représentent un réservoir électoral inespéré. Puis, le lendemain, à Saint-Cyr-sur-Loire, le président-candidat, une main sur le cœur, vante les mérites du « vrai travail », renvoyant chômeurs et fonctionnaires au rang d’assistés et de faux travailleurs. Le mardi, à Longjumeau, il propose de réserver RSA et minimum vieillesse aux immigrés résidant depuis plus de 10 ans sur le territoire national et ayant cotisé pendant 5 années. Bruno Le Maire, qui jurait le matin même sur Europe1 qu’il y avait « des lignes rouges à ne pas franchir » et que la préférence nationale en faisait partie, ne trouvera rien à redire. Mercredi, à Cernay, Sarkozy poursuit son ode à la frontière et évoque « l’espace vital » à protéger. Ce jeudi, au Raincy, il piétine allègrement les plates-bandes de la patronne frontiste en demandant une présomption de légitime défense pour les policiers.

Pas de doute, le bolide Sarkozy se lance à toute berzingue sur la route de la droitisation, déterminé à affronter tous les virages pour ne pas manquer le rendez-vous du second tour avec les électeurs marinistes. Pourtant, le terme « estomaque » Guillaume Peltier, secrétaire national chargé des sondages à l’UMP : « On a mis les problèmes et les angoisses des Français sous le tapis, si on n’est pas capables de les prendre en compte aujourd’hui, on est irresponsables, l’immigration les préoccupe, il ne faut pas se le cacher. » A cette affirmation, seule la sénatrice de Paris, Chantal Jouanno, ose rétorquer sur lepoint.fr que « les questions d'immigration, de laïcité, de sécurité sont importantes, mais il ne s'agit pas des seuls fondamentaux de la droite traditionnelle », mettant en garde contre le « mirage douloureux de la droitisation ». Même l’humaniste Raffarin, interviewé dans Le Monde, reste prudent arguant que « le temps de l'analyse viendra après le 6 mai ».

Quant aux cadors de l’UMP, ils se taisent. Consciencieusement. François Baroin, Xavier Bertrand, François Fillon, tous sont montés au créneau pour fustiger la « naïveté sans nom » de leur collègue Jouanno coupable, en prime, d’avoir annoncé son souhait de voter socialiste en cas de duel PS/FN aux législatives. Mais pas un n’a osé condamner le coup de barre à droite du président-candidat. Ni même émettre la moindre réserve. La droite modérée attendrait-elle le 7 mai pour donner son avis ? Courageux.

Et Jean-Louis Borloo, où donc est-il passé ? Le patron du Parti radical qui a fait voter à ses cadres et à ses militants une motion de soutien « attentif et vigilant » à Nicolas Sarkozy n’a donc rien à redire ? Lui qui se targuait de garantir « une France juste », à côté de la France forte défendue par le monarque, a subitement disparu de la surface médiatique. Pas un communiqué, pas une ligne, pas un mot, le candidat choisi par les radicaux penche à droite dans l'indifférence valoisienne la plus totale. Même Rama Yade, d'habitude si prompte à se cabrer quand les figures imposées l'indisposent, fait, pour une fois, preuve d'une retenue oppressante. Importune. L’ex-chouchoute du président qui a tant hésité, louvoyé, rencontrant même les équipes de François Bayrou avant de rejoindre son ancien mentor, se satisferait-elle d’entendre Sarkozy évoquer « une immigration qui ne serait motivée que par l’attraction de prestations sociales parmi les plus généreuses d’Europe » ? « Tant qu’elle ne franchit pas la ligne rouge d’une alliance avec le FN, l’UMP restera un parti républicain », rétorque l’ex-chouchoute quand certains l’interrogent. Sarkozy a donc encore de la marge.

En aventurier solitaire, Dominique Paillé, membre du PR, admet : « Cette campagne de second tour est assez loin de mes convictions centristes, humanistes et radicales. Les thèses qui rejoignent celles du FN, je ne peux pas me les approprier. » S’il est le seul à oser, micro ouvert, ce commentaire acerbe, d’autres place de Valois éprouvent pourtant un malaise identique. Réunis en comité exécutif, ce mardi 24 avril, le Parti radical a décidé, à l’abri des regards et des caméras, d’envoyer des émissaires à la rencontre de François Bayrou avant même le second tour de la présidentielle. « La constitution de ce pôle central devient de plus en plus urgente et nécessaire… », souffle un radical, atterré en triple off par la tournure de la campagne sarkozyste.

Et les autres, les centristes de l'UMP, les alliés du Nouveau centre, que pensent-ils de ces discours où il n'est plus question que d'immigration à diviser par deux, d'assistanat à éradiquer ? Sagement installés au premier rang du meeting du président-candidat à Saint-Cyr-sur-Loire, Marc Laffineur, co-fondateur du courant des « Humanistes », et Maurice Leroy, membre du Nouveau centre, ont applaudi sans sourciller les élans droitiers de leur favori. De l'art de contrebalancer les mots par l'image… Après tout, si les tenants de la fibre démocrate-sociale du parti ne trouvent rien à redire, y a-t-il à redire ? Le doute s'installe. Parmi les militants, il y en a bien qui trouvent que « Sarko y va un peu fort », mais de là à le condamner de but en blanc… « Il fait ce qu’il peut pour qu’on gagne, on ne peut pas lui reprocher », scande une Jeune pop. Sauf que la stratégie politique n’excuse pas tout. « Tout cela ne mérite pas tous les hauts le cœur dont vous faites tous état, s'insurge Hervé Morin, le patron du Nouveau centre. J’ai fait un an de campagne, j’ai du entendre 200 fois dans la bouche des salariés le « ras-le-bol des assistés ! », il faut bien employer les mots que les gens utilisent sinon on ne s’adresse plus qu’au monde médiatique. » Finalement, ceux qui attendaient ou espéraient un sursaut de la droite « modérée » en ont pour leurs frais et se retrouvent tel Drago, dans Le désert des tartares, à contempler l'immensité du désert idéologique dans lequel évolue le centre-droit.
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MessageSujet: Les rats fuient le navire   Ecroulement du chateau des illusions après des années de mensonges et d'errements d'un régime fantoche à la solde des lobbys et des multinationales Icon_minitimeDim 29 Avr - 9:07

Depuis 8 jours, il leur tournait la tête. Les tentatives pitoyables de Nicolas Sarkozy de briser les digues politiques, voire morales, qui séparaient la droite parlementaire de l'extrême droite choquaient jusqu'à certains à droite, de plus en plus nombreux.

Mais qui réagirait ? Qui oserait franchir le Rubicon ?

Depuis le milieu de la semaine, on sentait l'hésitation. Depuis jeudi, c'était tendu. Vendredi, cela craqua.

Fidèles ou collaborateurs ?
Certains faisaient toujours mine de ne pas s'étonner de la dérive droitière de leur futur ex-mentor.

D'autres se planquaient comme Alain Juppé ou Jean-Louis Borloo. Ce dernier avait disparu des écrans, alors qu'il n'hésitait pas à se montrer à chaque meeting avant le premier tour. Quelques soutiens ou blogueurs justifiaient que la fin excusait les moyens: « c'est purement tactique » écrivait notre confrère (de droite) Authueil. Ce « rut électoral » ne semblait pas les gêner. Vendredi soir, Valérie Rosso-Debord s'était ainsi lâchée contre Najat Vallaud-Belkacem.

Pourtant, Nicolas Sarkozy était « en rut » électoral depuis bien longtemps, et pour quel résultat ? 6,4 millions d'électeurs pour Marine Le Pen au second tour, et une France républicaine désemparée de voir la droite parlementaire idéologiquement et électoralement absorbée par le Front national.

D'autres restaient encore fidèles. Laurent Wauquiez, évidemment. Nathalie Kosciusko-Morizet, par nécessité. François Fillon, à distance.

On observait François Sauvadet, centriste du gouvernement et encore ministre « Je suis bien dans mes baskets ». Il avait signé un appel à voter Nicolas Sarkozy. Son Nouveau Centre avait de facto été embarqué bien à droite. On observait aussi Jean Arthuis, l'animateur de l'Alliance centriste au sénat, pourtant soutien de Bayrou au premier tour, qui attendit mercredi pour déclarer son soutien à Nicolas Sarkozy.

Se préparaient-ils à la constitution d'un bloc néoconservateur FNUMP ?

Résistants ?
Chantal Jouanno, ex-ministre UMP et ex-conseillère de Nicolas Sarkozy, s'alarma de ce « mirage douloureux », mais elle resta sage. Patrick Devedjian, rescapé d'une chasse sarkozyste dans les Hauts-de-Seine, ne voulait pas de cette droitisation de la campagne. Mais il restait sage. Alain Lambert, candidat Modem aux législatives, et ancien ministre UMP sous Chirac, avoua sa prochaine et probable abstention.

Jean-Pierre Raffarin avait presque franchi le pas, mercredi. Mais il n'avait aucune issue politique en cas de franchissement de Rubicon: « Si j'exprimais aujourd'hui des réserves, j'affaiblirais mon camp ». Il n'osait pas. L'un de ses proches, le sénateur UMP Jean-René Lecerf, eut moins de précautions. Il dénonça cette « course à l'échalote avec le FN ». Jeudi, Renaud Donnedieu de Vabres s'inquiéta: « le malaise est évident ».

Puis, vendredi, voici Dominique de Villepin qui rompt avec ce bal des hypocrites. Ce vendredi, dans une éclairante tribune dans le Monde, l'ancien premier ministre, éconduit pour cette présidentielle à quelques signatures près, confia son désarroi pour son pays.

« La campagne du premier tour a été indigente. Celle du second devient indigne. L'instrumentalisation de faits divers, l'improvisation de bien des propositions, le débauchage sans vergogne de voix extrémistes, tiennent aujourd'hui lieu de débat. Les lignes rouges républicaines sont franchies une à une. Je veux le dire aujourd'hui avec gravité. C'est une route sans retour. (...)Je ne peux cautionner cette dérive. » Dominique de Villepin pensait la France abimée, elle l'était, et depuis 5 ans.

Et Sarkozy ?
Ne comparez pas Nicolas Sarkozy à Philippe Pétain, même si les arguments ou les symboles utilisés paraissent les mêmes. Depuis 2007, quelques citoyens furent condamnés pour avoir comparé la politique du gouvernement Sarkozy à celle de celui de Vichy entre 1940 et 1944. Le site Rue89 a rappelé tous ces cas.

Vendredi à Dijon, Nicolas Sarkozy fit mine de s'étonner: « Depuis lundi, j'aurais durci ma position, extrémisé mes propositions. C'est un véritable procès stalinien : on prend un mot, et on le sort de son contexte ». Bravache, il déclara « On est a fond aujourd'hui et chaque jour on accélère jusqu'au 6 mai! ».

D'après l'accrédité du Figaro, il « comptait sur les électeurs de Bayrou ». Le candidat sortant avait fait déposer sa réponse écrite aux questions du leader du Modem. Il paraît que le courrier avait été « calibré » par sa fidèle Emmanuelle Mignon.

La démarche, sur le fond, restait ignoble. La fin justifiait donc les moyens.Tous les grands écarts étaient permis.

A droite, on espérait enfin quelques claquages.

L'honneur se gagne ou se conserve au bon moment. La France avait besoin d'une droite républicaine. Etait-elle en train de disparaître ?
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MessageSujet: NKM... la...du régime   Ecroulement du chateau des illusions après des années de mensonges et d'errements d'un régime fantoche à la solde des lobbys et des multinationales Icon_minitimeLun 30 Avr - 14:33

La porte-parole de Nicolas Sarkozy s'est coulée dans le moule d'une campagne en roue libre sur les terres du Front National. Celle qui écrivait toute sa méfiance et son désaccord à l'encontre du FN il y a à peine 6 mois dans un ouvrage fort opportuniste abuse désormais de tous les excès de langage, approximations et amalgames pour fustiger François Hollande.

La République méritait mieux.

Appel aux indécis
Officiellement, il est confiant. Officieusement, il urge son équipe de campagne de tout faire pour mobiliser et convaincre cette France silencieuse qu'il cherche encore. Les sondages le donnent perdant, mais les sondages ne veulent rien dire dans ce contexte mouvant et incertain.

Lundi 30 avril après-midi, Nathalie Kosciusko-Morizet invitait ses militants à organiser un dîner des indécis » à l'occasion du débat Hollande/Sarkozy, et à le faire savoir.
Chers amis,

Vous rencontrez tous les jours des indécis et souvent, quand vous abordez avec eux la campagne, le contact est trop bref, pas le temps de discuter.
Nous connaissons tous autour de nous des indécis : amis de la famille, collègues de bureau, voisins. Il faut profiter de notre proximité avec eux pour les convaincre de voter pour Nicolas Sarkozy. »

Je vous propose donc de réunir tous vos amis indécis dans un lieu sympathique et ouvert (brasserie par exemple) et de conjuguer vos forces de conviction pour les convaincre tous à l’occasion du débat d’entre deux tours mercredi soir.

Elle avait raison. Il y avait des indécis. Et la succession de mensonges, grossièretés et amalgames que l'ancienne égérie de la droite écologiste (sic!) se permettait de livrer ces derniers jours ne lasse de surprendre.


Six mensonges et un amalgame
Dans une interview au Monde le même jour, la directrice de la communication de la campagne du président sortant en a remis une couche. Six mensonges, rien que cela, en une seule interview. Il ne manquait plus que les grossièretés.

1. « La régularisation massive des sans-papiers » : cette mesure n'existe que dans son fantasme.
2. « La suppression du quotient familial »: idem.
3. « des retraites qui baissent »:
4. « le droit de vote des immigrés » (sans préciser, aux élections locales uniquement)
5. « les salaires des fonctionnaires amputés »
6. « Hollande n'est là que parce que M. Strauss-Kahn est là où il est, mis en examen pour proxénétisme aggravé.»

NKM se croyait offensive. Elle caricaturait comme son chef. C'était la stratégie de la peur. Il y a 38 ans, Michel Poniatowski promettait, dans l'entre-deux tours du scrutin de 1974, les chars russes à Paris si François Mitterrand gagnait contre VGE. En 2012, l'URSS n'est plus, mais on use toujours des mêmes ficelles.

Aidée par la publication, fort opportune, des procès-verbaux d'audition de DSK dans l'affaire du Carlton de Lille, l'ancienne égérie de la droite écolo usait des mêmes ficelles que son mentor: mélanger Hollande et DSK, sans preuve ni rapport, sans réalité ni dignité, était l'une des dernières manoeuvres du clan Sarkozy.

Dimanche dernier déjà, elle accusait Hollande de collusion avec DSK, après la venue inopinée de ce dernier, la veille à Paris. Ce dernier avait pourtant tenu des propos d'une extrême clarté (et sévérité) à l'encontre de l'ancien patron du FMI.

NKM était-elle perdue ?

NKM s'était-elle perdue ?



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MessageSujet: Désastreux débat   Ecroulement du chateau des illusions après des années de mensonges et d'errements d'un régime fantoche à la solde des lobbys et des multinationales Icon_minitimeVen 4 Mai - 7:46

Il a donc eu lieu, le Grand Débat. Nicolas Sarkozy en voulait trois. Il fut KO en un seul, un unique, un mercredi pluvieux de l'entre-deux tours. C'en fut surprenant. Il semblait dans sa bulle, comme hors sol. Il s'imaginer « éclater » son rival Hollande jugé trop mou, il se heurta à un roc.

Le plus curieux fut qu'il s'enferma lui-même dans une nasse dès les premières minutes du débat. Le Superman de 2007 était devenu un Caliméro sans proposition.

Incroyable suspense
On nous avait promis « un débat sous très haute tension » (Les Echos), «l'heure du face-à-face‎ » (Le Point), « Hollande et Sarkozy prêts à monter sur le ring » (L'Express).

Vingt millions de téléspectateurs rivés devant leur poste seraient là pour voir les deux impétrants, François Hollande et Nicolas Sarkozy, se livrer l'ultime bataille verbale.

Comme souvent pour ces occasions, les détails les plus futiles des préparatifs avaient été répétés et rabâchés. Toute la journée durant, chaînes et radio d'information rediffusèrent des extraits du précédent débat opposant Ségolène Royal à Nicolas Sarkozy. A l'époque déjà, le 2 mai 2007, les sondages donnaient Sarkozy victorieux à 53% contre 47%. Cette fois-ci, l'électorat était jugé plus volatile. Sur iTélé ou BFM TV, on pouvait même voir des images sans grand intérêt de la salle de débat en cours de préparation, des hommes de ménage s'affairant pour nettoyer un plateau d'aspect si sobre qu'il en était sinistre.

Nicolas Sarkozy s'était reposé, paraît-il. Dans la journée, Jean-Louis Borloo, qui avait finalement boudé le meeting sarkozyen du 1er mai dans le XVIème arrondissement de Paris, publia une lettre ouverte à François Bayrou où il enjoignait le leader centriste de rejoindre Nicolas Sarkozy. C'était drôle. Le contre-feu était trop gros. Depuis le matin même, Gérard Longuet faisait l'actualité. Dans un entretien au magazine de sa jeunesse, Minute, il qualifia Marine Le Pen d'interlocutrice valable. L'homme se prit le feu jusque dans son propre camp. Même François Fillon prit ses distances.

Dès le début...
A 21 heures pétantes, nous y étions. Evidemment, la première question fut sur leur « état d'esprit ». Une question sans intérêt, mais il fallait se chauffer. Dès la première minute de son intervention, Sarkozy sauta contre son rival. Plutôt que de profiter de son introduction, il était à l'attaque. Il dénonça les critiques qu'il subissait, et les ralliements, trop nombreux, à François Hollande. Paradoxalement, il voulait se poser en rassembleur, mais fustigeait en des termes violents ses contradicteurs.

Surtout, Nicolas Sarkozy récitait ses éléments de langage. On reconnaissait, dès les premières minutes, ces formules déjà entendues de multiples fois au cours des meetings de campagne.

Quand François Hollande l'attaqua sur la division du pays, les clivages, il répliqua que la preuve de sa capacité de rassemblement était ... l'absence de violences pendant 5 ans. On se pinçait. L'absence d'émeutes valait-il approbation et référendum populaire ? Piqué au vif, Sarkozy se mit à énumérer toute la France rassemblée... contre lui.

Il était Calimero, il était en défense, en grande défense. « Monsieur Sarkozy, vous aurez du mal à passer pour une victime » lui rétorqua Hollande. Confronté à son bilan, le Monarque s'excusa de la Grande Crise, s'exonéra des grandes difficultés, plaida l'apprentissage, dénonça les cas de la Grèce et de l'Espagne (que personne ne prenait en exemple!). Il tenta de contester les chiffres, puis céda.

Pire, il lisait ses fiches. Hollande eut une première formule qui fâcha: « Avec vous, c'est très simple. ce n'est jamais de votre faute.» Sarkozy bredouilla quand son contradicteur lui demanda un peu moins d'invectives. « Mais j'ai toujours assumé mes responsabilités ». Il accusa encore Hollande de mensonge, mais se piégea:
Sarkozy: C'est un mensonge
Hollande: Lequel ?
Sarkozy: C'est un mensonge
Hollande: Lequel ?Sarkozy: Quand vous dites que quoiqu'il arrive, je suis content
Hollande: Ah bon, parfois, vous n'êtes pas content de vous ?
Sur son bilan, il fut avare de détails. 180 millions d'heures supplémentaires malgré la crise ! « 9 millions de salariés ont touché des heures sup' malgré la crise l'an dernier ». Que lui restait-il ? Hollande rappela que le relèvement de la TVA promis pour octobre pèsera pour 320 euros par an et par ménage. Les deux s'échangeaient

Sarko se croyait en meeting
Au bout de 45 minutes, l'exercice devint incroyable et imprévu. Nicolas Sarkozy répétait, quasiment mot pour mot, les caricatures qu'il ressassait sans contradicteur depuis des semaines. Mais c'est fois-ci le contradicteur était devant lui. François Hollande lui répondit, rapidement, clairement, justement. Sarkozy conservait un regard effaré, presque perdu. C'était tristement décevant.
« La meilleure économie d'énergie, c'est l'économie d'énergie ! »
Il cria encore « Vous Mentez ! C'est une calomnie ! ». « Vous n'êtes pas capable de tenir un raisonnement sans terminer par une invective » lui rétorqua Hollande.

Quand ce dernier pointa le bouclier fiscal, « dont vous connaissez les bénéficiaires, ce sont vos proches », Nicolas Sarkozy s'empourpra. « Lesquels, M'sieur Hollande ?!? Lesquels ?!? » Hollande cita Liliane Bettencourt. Sarkozy enchaîna sur Mathieu Pigasse. Trahissait-il un secret fiscal? Il bâtit en retraite: « Euh... non, non... »

« Monsieur Hollande, je n'ai pas à répondre à votre question » s'agaça-t-il quand Hollande lui demanda de combien les prélèvements obligatoire avaient augmenté en 5 ans. Ces derniers avaient cru de près de 2 points en un quinquennat. Sarkozy lisait ses fiches. Il ré-attaqua sur les 60.000 postes dans l'Education que son rival projetait de créer en 5 ans. Mais il trébucha sur le taux d'encadrement dans le primaire qui, contrairement à ses dires, restait le plus bas dans l'OCDE. « Vous avez vous-même supprimé la formation des enseignants » Sarkozy toussait.

Et son programme ?
Ce fut la seconde surprise de la soirée. Non seulement Nicolas Sarkozy maitrisait mal ses nerfs, mais il défendit très peu son programme. Le débat s'installa sur les idées et les réponses de François Hollande. Sarkozy n'avait pas perdu la main, il ne l'avait jamais eu.

« Connaissez-vous beaucoup de travailleurs qui sont prêts à travailler 50% de plus pour être payé 25% de plus ? » demanda Hollande. Sarkozy répondit qu'il pensait que ces heures sup, dédiées à l'encadrement d'un élève, valaient moins de salaires car l'enseignement était personnalisé et non collectif. Les enseignants apprécieront.

Sur les déficits et la dette, Sarkozy s'abrita derrière les contre-exemples de la Grèce et de l'Espagne: « Nous empruntons à moins de 3%. L'Espagne à plus du double ». La France, expliqua-t-il, ne serait pas dégradée. Puis il s'aventura à justifier qu'il avait déjà tout fait en matière de politique européenne, taxe sur les transactions internationales, etc...

« Vous avez supprimé l'impôt de Bourse, et vous l'avez rétabli, c'est tout » corrigea Hollande.

Sarkozy eut quelques formules quasiment magiques: « nous avons sauvé la Grèce de la disparition ». Les Grecs apprécieront. Quand il fut questionné sur ses compromis avec l'Allemagne, il s'énerva. Hollande dut rappeler que l'ancien premier ministre Papandreou héritait de la gestion d'un gouvernement conservateur.

Plus d'une heure et demi avaient été consacrée à l'économie. C'en était trop pour les deux journalistes-animateurs et Nicolas Sarkozy, exténué.

Sarkozy finit confus
Immigration, il était 22h36 quand le sujet était enfin abordé. David Pujadas n'attendait visiblement que cela. Combien fallait-il d'immigrés ? « Aujourd'hui, quelqu'un qui arrive en France, on le met en rétention pour voir s'il correspond à un critère de régularisation ».Quelle formule incroyable! Sarkozy entretenait la confusion sur l'immigration légale et illégale. Hollande lui fit remarquer. Il garda pour la fin qu'il souhaitait rester à 180.000 immigrés légaux par an. Il précisa combien Sarkozy avait été incapable de tenir ses propres objectifs d'immigration économique.

Quand Hollande l'interrogea sur une éventuelle phobie anti-Islam, Sarkozy s'énerva encore. Bien sûr qu'il visait les Musulmans ! Mais comment faire le tri entre les étra,gers ? Sarkozy ne répondit pas.

Sur l'énergie, Sarkozy mentit en expliquant qu'autant d'investissement avait été consacré aux énergies renouvelables qu'au nucléaire. C'était faux. Fessenheim, la centrale la plus vieille de France, située sur une zone sismique, près d'un canal, restait « sans danger » selon le Monarque. Tant qu'il n'y avait pas d'accident, tout allait bien. Il refusait d'entendre les arguments de son contradicteur. Fessenheim est la plus vieille centrale, et les travaux de prolongation sont hors de prix. Sarkozy resta sur le terrain de la caricature: si le nucléaire c'est dangereux, il faut tout fermer. Pourquoi refuser d'écouter ?

« Le nucléaire ne pose aucun problème de sécurité en France » asséna-t-il. Fukushima, « c'est un problème de tsunami ».

Le coup de grâce
Il était 23h18 quand François Hollande énuméra sa vision de la présidence de la République. Il énonça, en quelques et nombreux exemples, ce qu'allait être une République irréprochable, une vraie. Attaqué sur les réunions de donateurs UMP, Sarkozy nia être allé à l'hôtel Bristol rencontrer des militants UMP du Premier Cercle. C'était ballot, nous avions les photos. Attaqué sur ses réunions UMP à l'Elysée, il se défendit maladroitement. « Pas que mon parti, y avait les centristes! » s'excusa-t-il. Attaqué sur sa présidence partisane, il énuméra les quelques nominations qu'il considérait irréprochables. Il renvoyait surtout, sans cesse et sans limite, François Hollande à François Mitterrand.

Sarkozy avait des références du passé pour cacher son passif.

Hollande le mitrailla d'exemples. Sarkozy bafouilla: « Vous êtes un petit calomniateur en disant cela ! » Il dérapait et perdait contrôle. « Monsieur Hollande, je n'accepte pas de leçon d'un parti qui a voulu se rassembler derrière Dominique Strauss-Kahn » lâcha-t-il, à bout de nerfs. « Je me doutais que vous y viendriez » répondit Hollande.

Sur Twitter, quelques journalistes politiques confiaient leur désarroi devant un tel naufrage. Sur Europe1, quelques minutes plus tard, Catherine Nay avoua « j'ai été déçu par sa prestation. »

La séquence internationale qui suivit fut à peine plus calme. Sarkozy tenta d'accuser Hollande de sacrifier la sécurité des soldats français. Son rival lui répondit que cette accusation était infondée.

Sarkozy, KO assis.
Au final, que retenir?

Primo, Nicolas Sarkozy commit une grosse erreur, si grossière qu'elle ne lui ressemblait pas: il avait cru que répéter ses caricatures de meetings feraient l'affaire dans un tel débat. Il fut défoncé. Il n'avait pas anticipé que François Hollande avait des arguments étayés, des propositions réfléchies. Ce mercredi soir, l'outrance du clan sarkozyen contre Hollande depuis des mois a fait pschitt. C'était la preuve d'une erreur d'appréciation majeure sur son rival. Et pourtant, Hollande était en campagne depuis un an. Que n'avait-il eu le temps de l'étudier !

Secundo, Nicolas Sarkozy s'est montré incroyablement hargneux, de plus en plus hargneux. Ce soir, il multiplia les invectives. le moindre argument contre son rival en fut pollué, quand Hollande restait zen et calme: « calomnies », « mensonges », « vendu », « misérable », « petit calomniateur ». Le point Godwin fut atteint quand, acculé sur la République irréprochable, NS sortit le nom de DSK.

Tertio, Nicolas Sarkozy n'a jamais réussi à placer le débat sur son terrain. Son propre programme, déjà maigre, fut complètement occulté. Son propre bilan, quoique lourd, fut épinglé, échec après échec. Et jamais Sarkozy ne réussit à s'en sortir. Il pensait affaiblir son adversaire, il n'y parvint pas.

Il avait perdu toute stature présidentielle.

Il était minuit passé d'une minute quand le débat s'arrêta. Quinze minutes plus tard, Nicolas filait en voiture avec Carla dormir Villa Montmorency.
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MessageSujet: Ecroulement des illusions : on ne tire pas sur une ambulance   Ecroulement du chateau des illusions après des années de mensonges et d'errements d'un régime fantoche à la solde des lobbys et des multinationales Icon_minitimeVen 4 Mai - 7:47

C'était un coup dur, et symbolique.

Nicolas Sarkozy était à Toulon pour son dernier meeting de campagne et dénoncer les « tribus » et le droit de vote des immigrés. François Bayrou était à Paris, à la même heure, pour dénoncer cette « course vers l'extrême droite » et la chute des valeurs.

Il ne s'agissait plus de gauche ou de droite, du Parti socialiste ou d'ailleurs.

Il s'agissait de virer Nicolas Sarkozy.

Pour tous et pour chacun.

Après, nous pourrions reprendre une activité normale.

Bayrou avait choisi.
Le leader centriste expliqua pourquoi il fallait voter contre Nicolas Sarkozy. Contre Sarkozy, son appel était républicain, sincère, personnellement risqué. Il ne donna aucune consigne générale à ses 3 millions d'électeurs du premier tour. Mais il énonça un réquisitoire sans appel sur les outrances extrémistes et hors sol de Nicolas Sarkozy. Il fallait l'écouter ou le relire, pour comprendre combien Sarkozy avait rompu avec la conception européenne et républicaine que ce faisait François Bayrou de notre avenir collectif.
« Nicolas Sarkozy, après un bon score de premier tour, s’est livré à une course-poursuite à l’extrême droite dans laquelle nous ne retrouvons pas nos valeurs, dans laquelle ce que nous croyons de plus profond et de plus précieux est bousculé et nié dans son principe. L’obsession de l’immigration dans un pays comme la France, au point de présenter dans son clip de campagne un panneau « Douane » écrit en Français et en Arabe, qui ne voit à quels affrontements, à quels affrontements entre Français, cela mènera ? L’obsession des « frontières » à rétablir, comme si elles avaient totalement disparu et que nous y avions perdu notre âme, qui ne voit que cela conduit à la négation du projet européen auquel le centre et la droite, autant que la gauche modérée, ont donné des décennies d’action et de conviction ? Et quant à l’idée que l’école, ce devait être l’apprentissage des frontières, qui ne voit que c’est une déviation même de l’idée d’école, qui est faite au contraire pour que s’effacent les frontières entre les esprits, entre les consciences, entre les époques ? »
Même Jean-Luc Mélenchon, lucide mais vigilant, fut satisfait.

Le référendum anti-Sarkozy pouvait-il enfin avoir lieu ?

Sarkozy avait subi
La journée du Monarque avait mal commencé, ce jeudi 3 mai. Le matin, la presse, même de droite, s'interrogeait sur son ... échec de la veille, face à François Hollande. Il avait tant promis, pour ce débat, qu'il avait déçu. Pour les plus lucides, même dans son camp, il avait été fébrile, hargneux, fatigué, désarçonné.

Puis vint l'autre coup, son ancien conseiller de Neuilly-sur-Seine, Thierry Gaubert. Accusé de détournement de fonds du 1% patronal quand il oeuvrait à la tête d'un Comité interprofessionnel du logement (CIL) dans les Hauts-de-Seine, quand Nicolas Sarkozy était encore maire, Gaubert a été jugé coupable d'abus de biens sociaux et condamné à 10 mois de prison avec sursis.

Il y eut aussi cette autre mauvaise nouvelle. Le fâcheux journal Mediapart, qu'il avait qualifié d'officine en début de semaine, avait ajouté un autre témoignage à charge contre Nicolas Sarkozy. Mediapart avait publié une lettre d'un dignitaire libyen promettant 50 millions d'euros de donation au candidat Sarkozy pour sa campagne de 2007. L'auteur, incarcéré au Royaume Uni, et le destinataire, protégé d'Interpol par les autorités françaises, avaient nié avoir écrit/reçu ce courrier. « Le gouvernement libyen a indiqué que c'était un faux, le traducteur de M. Kadhafi a indiqué que c'était un faux, le destinataire du fameux virement a indiqué que c'était un faux. Qui croit à de pareilles fadaises? » déclara Sarkozy jeudi. Mais l'avocat de l'ex-Premier ministre libyen, jeudi, avait contredit la thèse officielle le jour même: « le marché a été conclu par Moussa Koussa sur instruction de Kadhafi et assuré que des documents attestant de la transaction existent ». Patatras ! L'avocat donna une conférence de presse pour confirmer la chose.

Le soir, il était sur CANAL+. L'émission avait été enregistrée, pour lui permettre d'aller à Toulon. Il ne put réagir à la déclaration, vers 19h20, de François Bayrou. Quelle malchance ! Comment avait-il trouvé le débat ? « C'est trop chaud » répondit-il à Michel Denisot. « La vie, elle est faite pour des combattants, des lutteurs ». Vraiment ? Quelle vision darwiniste...


Sarkozy caricature
Plus tard, à 18 heures, Nicolas Sarkozy retrouvait une scène qu'il appréciait. Un meeting dans une ancienne ville frontiste, devant des militants survitaminés. Quelques-uns de ces derniers avaient été motivés par la succession d'attaques de leur mentor contre les médias qu'ils se retournèrent contre l'équipe de BFM-TV présente sur place. La station d'information d'Alain Weil avait pourtant choisi de couvrir ce dernier meeting sur place, dans la salle. Et dans la salle, en fin de meeting, une grosse vingtaine de supporteurs s'arrêtèrent devant la scène pour invectiver et cracher sur Ruth Elkrief et Thierry Arnaud, les deux journalistes.

Mais qui pouvait croire que BFM-TV était une « radio rouge » ?

Plus tôt, le spectacle était dans la salle, sur l'estrade. « Vous êtes le peuple de France qui veut rester debout ! »

Nicolas Sarkozy sombrait encore dans la caricature. Il dénonça la France des « tribus » et pire encore: « Dans les années 1980, il a fallu deux ans pour que la situation devienne intenable, aujourd'hui il faudrait deux jours. Deux jours d'illusion pour des années de souffrance». «Deux jours de mensonges, et des années pour régler la facture, voilà le projet socialiste. (...) Depuis quatre ans, le monde est au bord d'un gouffre, la moindre erreur peut nous faire basculer.» Nous l'avions vu. Nicolas Sarkozy parlait-il de lui, de son paquet fiscal désastreux pour les finances publiques, contreproductif pour l'emploi.

Il pensait encore qu'il était le seul légitime. L'homme aux 500 milliards d'euros de dettes n'avait pas d'autre argument que la peur: « Ce n'est pas le moment de tenter des expériences folles, c'est le moment d'être responsable, sérieux. C'est le moment de regarder la réalité en face ».

Il pensait encore que la France silencieuse allait démentir les sondages. Il avait peut-être raison. Il fallait rester lucide. L'électorat était volatile. « Au moment d'aller voter, elle se déplace en masse. voici le temps du sursaut national ! »

« C'est avec ces mots innocents que nous allons construire cette immense vague qui va submerger ceux qui ne comprennent rien à la France »

Sarkozy nous ressortait l'argument de la « vraie » France contre la « fausse ». C'était triste, presque indigne pour le débat démocratique.
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