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 Les dérives militaires du nabot

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MessageSujet: Les dérives militaires du nabot   Les dérives militaires du nabot Icon_minitimeVen 16 Mai - 8:07

Afghanistan: les renforts sur place "en juillet ou en aout", avec des chars AMX 10 RC
Le bataillon de 700 hommes que le président de la République a décidé d'envoyer en renfort sur le théâtre afghan partira "en juillet ou en août" indique l'état-major des armées. Si le lieu de son installation n'est pas encore connu avec précision, il devrait être très proche de Kaboul, "entre cinquante et cent kilomètres". Le Batfra (Bataillon français) relevera des troupes américains, dans la région située juste à l'Est de Kaboul, en continuité territorriale avec le RCC (Regional Command Centre) dont la France prendra à nouveau le commandement cet été. La mission de ce bataillon sera le "contrôle de zone".

Comme nous l'indiquions dès le 10 février dernier, ce bataillon sera essentiellement armé par le 8ème RPIMa de Castres. En revanche, des blindés AMX 10 RC du 1er REC d'Orange formeront sa composante de cavalerie. C'est la première fois que la France engage des blindés aussi lourds (15 tonnes) sur ce théâtre. Ils ont été préferés aux ERC Sagaie (8 tonnes) du 1er RHP, un temps évoqués. La composante artillerie sera fournie par le 35ème RAP de Tarbes, avec des mortiers de 120 mm.

Question Pas d'argent dans les caisses ? ...ou la diminution du nombre des fonctionnaire pour payer les rodomontades militaires ??? Question Question Question
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MessageSujet: Fronde d'officiers   Les dérives militaires du nabot Icon_minitimeJeu 19 Juin - 16:03

Deux jours après la présentation publique du Livre blanc sur la défense, qui donne les grandes lignes de la nouvelle doctrine de défense française, un groupe d'officiers et de généraux issus des trois corps de l'armée ont signé, sous le nom de plume Surcouf, une tribune, jeudi 19 juin dans Le Figaro, où ils dénoncent "l'incohérence" et "l'amateurisme" du document. "Il y a comme une imposture à présenter ces résultats comme un progrès dans l'efficacité de l'instrument militaire", écrivent-ils notamment.

Au premier rang des préoccupations des auteurs, le "véritable déclassement militaire" que la France va subir si les orientations du Livre blanc sont mises en place. "Nous baissons la garde. Nous abandonnons aux Britanniques le leadership militaire européen, alors que nous connaissons la nature particulière de leurs relations avec les Etats-Unis. La France jouera désormais dans la division de l'Italie", constatent-ils.

"GADGETS" ET "LUBIES"
La décision de supprimer 54 000 postes civils et militaires d'ici à 2015 est vue comme un aveu d'échec flagrant. "Nous en sommes, nous, [contrairement aux forces terrestres britanniques], à la diminution des effectifs de l'armée de terre et au 'report' de la décision de construire le deuxième porte-avions, qui signe une rupture capacitaire majeure", regrettent-ils.


Les "hypothétiques innovations", notamment la création d'un commandement interarmées de l'espace et la mise en avant des satellites, ne seraient que des "gadgets" et des "lubies", car elles "ne sont pas sérieusement argumentées en termes d'arbitrage, alors qu'on voit les intérêts industriels qu'elles servent".

Enfin, ils relèvent l'incohérence qu'il y a dans la volonté de M. Sarkozy de réintégrer pleinement la France dans l'OTAN, en y revendiquant des postes de commandement alors que les forces armées françaises auront "une capacité militaire affaiblie". La faute, notamment, à la "sous-représentation des militaires compétents" dans la commission qui a élaboré ce Livre blanc, selon les membres anonymes du groupe Surcouf.
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MessageSujet: Afghanistan: "une impasse militaire totale et durable"   Les dérives militaires du nabot Icon_minitimeLun 21 Juil - 6:21

La situation en Afghanistan est une "impasse militaire totale et durable". Telle est l'analyse que l'on fait désormais dans les milieux français de renseignement. Une évaluation, partagée par l'ensemble des grands services occidentaux, bien loin de l'optimisme officiel, alors que le ministre de la Défense rentre cette nuit d'une visite de deux jours auprès des troupes françaises en Afghanistan. "Il va falloir trouver d'autres portes de sorties" estime-t-on de même source, en particulier envisager de négocier avec une partie de la coalition qui combat les forces occidentales et le régime du président Karzaï.

Cette analyse française est corroborée par celle d'un officier britannique qui vient de démissionner de l'Army. S'exprimant dans le Sunday Times, le lieutenant-colonel Stuart Tootal, ancien commandant du 3ème Batallion du Parachute Regiment, qualifie de "whisful thinking" l'attitude des chefs militaires et des responsables politiques de son pays concernant l'Afghanistan. Il compare le "niveau d'opposition" rencontré par ses hommes dans la province du Helmand à celui auxquels ont été confrontés les Russes il y a vingt ans.

Quant à ceux qui parient sur le développement du pays qui apporterait la stabilité, ils doivent lire l'excellent article de Serge Michailof, ancien directeur des opérations de l'Agence française de développement et de la Banque mondiale, dans le dernier numéro de la revue Commentaire. Son titre résume son propos : "L'échec de l'aide internationale en Afghnanistan".

En visite dans le pays, le candidat démocrate Barack Obama a confirmé son intention d'y renforcer la présence militaire américaine. Le même jour, neuf policiers afghans ont été tués par une frappe aérienne, dans ce qui s'apparente à une nouvelle bavure. Un soldat de l'Otan a également été tué, ce qui porte à 137 le nombre de morts depuis le début de l'année. Enfin, on est toujours sans nouvelle des deux humanitaires français enlevés vendredi.
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MessageSujet: Re: Les dérives militaires du nabot   Les dérives militaires du nabot Icon_minitimeMar 19 Aoû - 16:40

Dix soldats français ont été tués lundi dans des combats à 50 kilomètres de Kaboul, alors que les insurgés multiplient les attaques d'envergure à travers l'Afghanistan, en dépit de la présence de 70.000 soldats étrangers.

Le président Nicolas Sarkozy, qui a affirmé la détermination de la France à "poursuivre la lutte contre le terrorisme", était attendu mardi soir en Afghanistan après cette attaque, la plus meurtrière pour des soldats français depuis l'attentat du Drakkar à Beyrouth en 1983.

Parallèlement, les insurgés ont lancé à deux reprises, lundi puis mardi, deux attaques meurtrières contre une base américaine dans l'est de l'Afghanistan.

L'arrivée cet été de renforts français dans l'est du pays, où les talibans sont de plus en plus présents, avait fait craindre des attaques meurtrières dans cette zone. Mais les insurgés ont frappé cette fois à moins d'une heure de route de la capitale, et Kaboul paraît de plus en plus menacée.

Les soldats français ont péri lors d'affrontements consécutifs à une embuscade des talibans, qui ont débuté lundi et se sont poursuivis tout au long de la nuit, faisant 10 morts et 21 blessés.

Il s'agit de la journée la plus meurtrière pour l'armée française depuis l'attentat contre l'immeuble le Drakkar, à Beyrouth en 1983, au cours duquel 58 parachutistes avaient été tués, selon des sources militaires françaises.

Quelque 176 soldats étrangers sont morts en Afghanistan depuis le début de l'année, selon un décompte de l'AFP basé sur les communiqués militaires.

Un porte-parole des talibans a affirmé que les insurgés avaient infligé "de lourdes pertes" aux forces de l'Otan.

"Ce matin, nous avons tendu une embuscade aux troupes de l'Otan dans le district de Saroubi, à l'aide de mines et de roquettes. Nous avons détruit cinq véhicules et infligé de lourdes pertes", a déclaré à l'AFP Zabihullah Mujahed, qui a reconnu la mort de cinq talibans.

Le porte-parole du ministère de la Défense, le général Mohammad Zahir Azimi, a affirmé, lui, que 13 insurgés, parmi lesquels un Pakistanais, avaient été tués dans les combats de Saroubi.

Dans le même temps, les combattants islamistes ne relâchent pas la pression dans leurs bastions du sud du pays, mais aussi dans l'est, frontalier des zones tribales pakistanaises.

Ainsi, des dizaines d'insurgés, dont certains portant des vestes bourrées d'explosifs, ont attaqué mardi matin la base militaire américaine Salerno, à proximité de la ville de Khost (est), à quelque 30 kilomètres de la frontière avec le Pakistan, déjà frappée lundi par un attentat suicide des talibans qui a tué 10 civils.

"Quelque 30 talibans ont tenté d'attaquer la base. Nous avons découvert les corps de six personnes portant des vestes bourrées d'explosifs", a déclaré à l'AFP le gouverneur de la province de Khost, Arsala Jamal.

"Deux enfants ont été tués et trois hommes blessés alors qu'ils se trouvaient dans une maison proche de la base. Nous ne savons pas dans quelles circonstances ils ont été atteints", a précisé le service de presse du gouverneur.

Pour sa part, l'Isaf a fait état de sept insurgés tués.

Les talibans ont lancé une insurrection meurtrière depuis qu'ils ont été chassés du pouvoir fin 2001 par une coalition emmenée par les Etats-Unis. Les violences ont redoublé d'intensité depuis près de deux ans malgré la présence de 70.000 soldats étrangers.

Quand on va -t-en guerre...faut pas s'étonner qu'il y ait de la chair à canon sur les murs Rolling Eyes ...tout ça pour faire la matamore ou le caniche c'est vraiment dérisoire !
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MessageSujet: Que fait l'occident ern afhanistan ?   Les dérives militaires du nabot Icon_minitimeMer 20 Aoû - 7:21

Nouvelle guerre coloniale qui ne veut pas se dire ?...malgré le Vietnam, le Cambodge, l'Algérie l'occident n'est toujours pas désireux d'appliquer ses règles de respect vis à vis de ceux qui ne sont pas à sa botte...une errance de plus du nabot qui s'e dit responsable...et lui aussi refuse de s'en aller affraid

Ecrivain, géostratège, spécialiste des "guerres irrégulières", Gérard Chaliand passe plusieurs mois par an en Afghanistan, notamment pour le Center for Conflict and Peace Studies (CAPS), un centre d'études qu'il a contribué à mettre en place, à Kaboul, avec des chercheurs afghans.

Au vu des revers enregistrés en Afghanistan, Barack Obama et John McCain, les deux candidats à la Maison Blanche, sont d'accord pour faire de ce pays le centre de la "guerre contre le terrorisme" et y envoyer des renforts en 2009. Vous qui rentrez de Kandahar, pensez-vous que huit ou dix mille soldats supplémentaires changeront la situation ?


Non. La victoire est impossible en Afghanistan. Avec les renforts annoncés, il y aura environ 80 000 soldats de l'OTAN sur place. Cela ne permet pas de contrôler le terrain. Nous sommes dans une impasse militaire. Dans ce pays, grand comme une fois et quart la France avec un relief incomparablement plus difficile, il aurait fallu envoyer davantage d'hommes et surtout contribuer activement à améliorer les conditions économiques dans les campagnes. Aujourd'hui, il faut essayer de négocier. Il n'y a pas d'autre issue. Les talibans ne peuvent pas gagner la guerre contre l'OTAN, qui est tout aussi incapable de les éradiquer.

Hors de Kaboul et de quelques grandes villes, ce sont les talibans qui contrôlent les pouvoirs locaux, et non les soldats étrangers, le plus souvent barricadés dans leurs fortins. Dans le sud et l'est du pays, les talibans ont réussi, avec le soutien d'une grosse partie des populations locales, à instaurer une infrastructure politique, des hiérarchies parallèles qui sont le pouvoir réel. Or l'expérience montre que lorsque c'est l'adversaire qui l'exerce, la guerre est perdue.

Comment en est-on arrivé là ?


Les talibans ont rempli le vide laissé entre 2002 et 2004, lorsque les 15 000 GI qui étaient là s'occupaient essentiellement de traquer Ben Laden, que les autres forces internationales restaient concentrées à Kaboul et que rien n'était fait pour les populations paysannes, notamment au sud et à l'est (régions pachtounes) qui sont pourtant les clés du pays.

L'aide internationale au développement, dirigée essentiellement sur Kaboul, représente moins de 10 % des dons versés. Les équipes de reconstruction dans les provinces représentent moins de dix mille hommes pour une population de 20millions de ruraux !


Contrairement à une idée reçue, les talibans ont une meilleure compréhension de ce qui est stratégiquement important. Ils ont compris que le centre de gravité du conflit est la sensibilité de l'opinion occidentale qu'il faut frapper en tuant des soldats de l'OTAN, de préférence américains. Notre refus d'encaisser les pertes est notoire.

Mais l'OTAN forme aussi une police et une armée afghanes non ?


Elle compte à peine 58 000 hommes encore mal équipés. Au total, il est prévu d'en former 80 000. Il en faudrait le double. Quant à la police, comme le reste de l'administration, elle est corrompue. Comment ne le serait-elle pas ? Ils sont payés 75 dollars par mois alors qu'il faut le double pour nourrir une famille moyenne. Alors ils rançonnent la population.


Il faudrait commencer par punir la corruption à haut niveau. Or elle ne l'est pas. A l'abri du pouvoir, certains s'enrichissent de façon considérable. Tout cela fait le jeu des talibans. Leur discours nationaliste, anti-occupants et anti-corruption leur gagne des adeptes.


Si vous ajoutez à cela la multiplication des bavures militaires qui tuent beaucoup de civils parce que faute de soldats suffisants et par souci compréhensible de ménager leurs hommes, les Américains préfèrent bombarder quitte à provoquer des dommages collatéraux…


Le Pentagone fait savoir que le nombre de djihadistes étrangers pour renforcer Al-Qaida constitue un problème grandissant.


Ce n'est pas Al-Qaida ni les combattants étrangers qui mènent l'insurrection. C'est une affaire pachtoune [majoritaire en Afghanistan, la tribu compte aussi plus de quinze millions de membres au Pakistan]. Même s'ils reçoivent sans doute une aide logistique pakistanaise parce que l'intérêt du Pakistan est que le pays ne tombe pas sous l'influence de l'Inde, les Pachtouns se battent d'abord pour eux-mêmes.

Mais si tout est perdu, pourquoi l'OTAN reste-t-elle engagée en Afghanistan ?


Tout n'est pas perdu puisque les talibans ne peuvent l'emporter militairement. Mais tout reste à faire politiquement, administrativement et économiquement. Au début, il fallait "nettoyer" le sanctuaire d'Al-Qaida qui est maintenant extrêmement affaibli et existe surtout sous forme d'instrument de propagande. A présent, nous y restons parce que nous y sommes…


Il y a aussi des raisons stratégiques. Le Pakistan voisin avec 150 millions d'habitants et l'arme nucléaire, même si celle-ci est et sera de plus en plus sécurisée, est l'épicentre de la crise. L'OTAN est en Afghanistan parce que cela permet d'être présents à l'est et à l'ouest de l'Iran, et aux portes de l'Asie centrale. Ce qui est probable c'est que d'ici trois ou quatre ans, le prochain président des États-Unis se fatigue d'un conflit qui piétine.
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MessageSujet: Non à la sale guerre !   Les dérives militaires du nabot Icon_minitimeJeu 21 Aoû - 15:53

Pas question, pour Nicolas Sarkozy, de paraître céder à une quelconque injonction ou de sembler devoir se justifier sur l'envoi de renfort de troupes en Afghanistan. "Pour l'heure, nous sommes dans le temps du recueillement", fait valoir l'Elysée. Le chef de l'Etat devait présider, jeudi 21 août aux Invalides, une cérémonie d'hommage national aux dix soldats français tués, lundi, en Afghanistan, puis s'entretenir avec les familles des victimes. Viendra, cependant, le temps des explications.

Le chagrin des proches des soldats tombés en Afghanistan se nourrit également des interrogations sur les conditions de leur mission. "Il faut que le gouvernement arrête d'envoyer des enfants se faire tuer, se faire trucider dans un stand de tir dans une première mission", a déclaré à la presse le père de Julien Le Pahun, tué à la veille de son 20e anniversaire. "Protégeons les autres enfants pour que ça ne se reproduise plus jamais", a-t-il insisté. De son côté, l'oncle d'un autre soldat du 8e RPIMa, Nicolas Grégoire, a estimé qu'"il ne fallait pas envoyer ces jeunes au casse-pipe".

A Kaboul, où il s'était rendu dès mardi, le président de la République a assumé son choix d'envoyer des renforts militaires français en Afghanistan cet été. "Je n'ai pas de doute, a déclaré M. Sarkozy. Si c'était à refaire, je le referais." Le débat ne cesse toutefois de s'amplifier sur la décision prise par le chef de l'Etat et, à droite comme à gauche, les exigences d'explication se doublent, pour certains, du souhait d'un changement de stratégie. Les parlementaires veulent à la fois disposer des informations nécessaires et pouvoir réellement exercer leur mission de contrôle.

"Jusqu'à présent, on a fait semblant", relève Pierre Lellouche (UMP), faisant référence au débat sans vote qui avait eu lieu à l'Assemblée nationale en avril. Le député de Paris estime que la stratégie de l'OTAN est un échec. "Ça ne marche pas. Lorsque Sarkozy a pris la décision d'envoyer plus de troupes, je l'ai soutenu, pour des raisons de solidarité avec nos alliés, explique-t-il. Cela étant, je savais, et je pense que le président le savait aussi, qu'il y aurait des pertes. Et j'ai demandé à ce que ce soit l'occasion d'une remise à plat de la stratégie en France et dans le cadre de l'Alliance." Et d'ajouter : "J'aurais souhaité que Sarkozy porte ce débat, que ce soit une démarche de donnant-donnant : nous augmentons notre contribution à l'effort de guerre, nous sommes impliqués dans les choix stratégiques."

M. Lellouche devrait conduire, avec François Lamy, député (PS) de l'Essonne, une mission d'évaluation sur la situation en Afghanistan. Les commissions de la défense et des affaires étrangères de l'Assemblée nationale et du Sénat devraient se réunir dans les prochains jours et commencer à procéder à des auditions. "Les ministres concernés se tiendront évidemment à la disposition des commissions compétentes", indique le secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement, Roger Karoutchi.

En revanche, le gouvernement, qui pour l'heure conserve la maîtrise de l'ordre du jour du Parlement tant que les lois organiques en application de la révision constitutionnelle sur les institutions n'auront pas été adoptées, n'envisage pas un nouveau débat au Parlement sur la présence militaire française en Afghanistan. Tout au plus, selon M. Karoutchi, "conformément à l'engagement que nous avions pris, il devrait y avoir une communication du gouvernement sur l'ensemble des opérations extérieures en cours".

Quant à la possibilité de soumettre à l'autorisation du Parlement la prolongation de l'intervention militaire au-delà d'une durée de quatre mois, le secrétaire d'Etat l'écarte catégoriquement, les opérations en Afghanistan ayant été engagées avant le vote de la révision constitutionnelle. "Il ne peut y avoir de rétroactivité", indique M. Karoutchi.

L'opposition réclame, au-delà du travail en commissions, un débat au Parlement afin de "redéfinir la mission" des troupes françaises en Afghanistan. "La stratégie doit changer", affirme Pierre Moscovici dans un entretien à Libération. Le secrétaire national du PS chargé des questions internationales, qui critique l'"alignement sur l'OTAN", estime que "l'inscription dans une logique de guerre fait courir des dangers sans qu'une victoire se dessine".

"Non à la sale guerre", proclame pour sa part, le porte-parole de la LCR, Olivier Besancenot, qui exige "le retrait immédiat des troupes françaises et l'arrêt de toute participation à cette aventure militaire".
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MessageSujet: Soit il démissionne, soit il change de politique   Les dérives militaires du nabot Icon_minitimeVen 22 Aoû - 7:21

Plus de la moitié des Français (55%) souhaitent un retrait des forces françaises stationnées en Afghanistan, selon un sondage CSA paraissant dans Le Parisien/Aujourd'hui en France de vendredi.

Face à ceux qui veulent ce retrait "car la France s'enlise dans un conflit sur lequel elle n'a pas prise", ils sont 36% à préférer le maintien des troupes "car elles participent à la lutte contre le terrorisme international". Neuf pour cent ne se prononcent pas.

Sur ce dossier afghan, 46% des sondés disent ne pas faire confiance faire confiance à Nicolas Sarkozy.

Le sondage a été réalisé par téléphone le 20 août auprès d'un échantillon de 1003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, et sélectionné selon la méthode des quotas.

Alors soit il démissionne, soit il change sa politque absurde !
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MessageSujet: Scarpia se gausse   Les dérives militaires du nabot Icon_minitimeVen 22 Aoû - 16:14

Scarpia pouffe devant les cercueils des militaires !!!
«Si c'était à refaire, je le referais. Pas la patrouille ! Pas le même enchaînement des événements !», dit le Président avec un petit rire. A Kaboul mercredi, militaires français et officiels étaient réunis pour rendre hommage aux soldats tués dans une embuscade talibane lundi. Le Président assume peut-être, mais ce petit gloussement était du plus mauvais effet, comme l'explique notamment @rrêt sur images, qui a relevé ce nouvel écart du Président.

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MessageSujet: Afghanistan : Avant que d’autres cercueils ne nous reviennent...   Les dérives militaires du nabot Icon_minitimeLun 22 Sep - 15:20

Mis en ligne : 22 septembre
Certaines fautes restent dans l’histoire. Quant à leurs auteurs, ils hantent pour la nuit des temps tels des spectres le grand livre des semeurs de mort. Puisqu’il est coupable, Sarkozy sera peut-être de ceux là. Et coupable et fier de l’être en plus, jusqu’au mépris de la parole donnée devant les électeurs qui ne savaient pas, il y a un ans et demi, qu’ils allaient, aussi, élire un va-t-en guerre atlantiste.
Seulement voilà, l’hôte de l’Élysée la voulait, « sa » guerre. Non seulement pour singer le croisé Bush et se donner ainsi l’illusion de la puissance retrouvée via le retour à l’Otan mais bien, et c’est plus grave, pour réorienter radicalement la politique étrangère de la France, rompant avec son prédécesseur.

Ainsi au printemps dernier, sommé par Bush de rejoindre la cohorte des caniches du monde, Sarkozy a insulté sa propre mémoire en contredisant ses promesses : « La présence à long terme de la France en Afghanistan ne me semble pas décisive » déclarait il en avril 2007.

Et il ajoutait à l’époque : « Aucune armée étrangère n’a réussi dans un pays qui n’est pas le sien. Aucune ! » Cette lucidité ( que l’on sait désormais de façade) n’a pas franchi les portes du Palais. Et pour cause. C’est donc seul, absolument seul, sans que le peuple soit consulté d’une manière ou d’une autre, que le chef de l’État et des armées a pris la décision invraisemblable d’augmenter la présence militaire française et, signe d’escalade, de déployer nos troupes au-delà de Kaboul, directement « au contact » des forces talibanes.

Pour se justifier, il lui suffisait alors d’emprunter à Bush et aux néoconservateurs la rhétorique inventée au lendemain du 11 septembre 2001 : « La guerre contre le terrorisme ». Cette propagande absurde a assez duré. Comme a assez duré cette stratégie de guerre, humainement insupportable et politiquement mortifère. Non, le terrorisme ne se combat pas par la guerre et l’aveuglement.

Car depuis l’intervention illégale en Irak, depuis qu’un nouveau bourbier s’installe en Afghanistan, le monde est plus instable, plus incertain, dans un contexte de récession et de crise financière qui met à mal l’hyperpuissance et attise sa quête de nouveaux espaces de domination. Les derniers attentats au Pakistan devraient d’ailleurs nous inviter à la raison : le problème principal de notre temps, c’est l’état de guerre permanent, pas le sur-fantasme des menaces qui ne nourrit que la haine.

Tandis que les parlementaires sont invités à se prononcer sur la nature de l’engagement français en Afghanistan, des milliers de manifestants un peu partout en France ont interpellé nos élus en les exhortant : « Ne votez pas la guerre ! ». Depuis la mort de dix de nos soldats, l’indignation est telle que l’omerta se brise. Des parents osent réclamer le retour des militaires, comme le fait cette mère de famille dans nos colonnes. Autant le dire : tous nos parlementaires feraient bien de lire cette lettre adressée à Sarkozy : « Rendez nous nos enfants, cessez de mentir » écrit courageusement une mère.

Avant que d’autres cercueils ne nous reviennent, il n’est pas trop tard pour éviter que dans quelques semaines nous nous remémorions le souvenir de ces simples mots sortis de la douleur, arrachés à la nuit et qui, dans la folie de l’actualité, contiennent tout ce que l’humanité d’une mère peut laisser imaginer.

(in l'humanité)
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MessageSujet: Pas d'argent...sauf pour la guerre !   Les dérives militaires du nabot Icon_minitimeLun 22 Sep - 15:35

Fillon annonce des moyens supplémentaires en Afghanistan
22/09/2008 13:43

François Fillon à l'Assemblée nationale à Paris, le 1er avril 2008
© AFP
François Fillon a annoncé lundi aux députés l'envoi de moyens supplémentaires pour les militaires français en Afghanistan, à savoir des hélicoptères, des drones, des moyens d'écoute et des mortiers.
"Nous avons décidé de renforcer nos moyens militaires dans les domaines de l'aéromobilité, du renseignement et de l'appui", a annoncé le Premier ministre, dans un discours introduisant le débat et le vote de l'Assemblée sur la présence militaire française en Afghanistan.
"Ces moyens seront sur place dans quelques semaines", a-t-il poursuivi. "Concrètement, des hélicoptères Caracal et Gazelle, des drones, des moyens d'écoute, des mortiers supplémentaires seront envoyés, avec les effectifs correspondants, soit une centaine d'hommes".
Selon M. Fillon, l'exécutif tire ainsi "les enseignements de l'embuscade meurtrière" qui avait fait dix morts parmi les soldats français le 18 août près de Kaboul.
Le ministre de la Défense, Hervé Morin, avait déjà indiqué trois jours après l'embuscade que la France devait accroître sa "capacité de reconnaissance et renseignement" en Afghanistan, évoquant notamment les drones (avions sans pilote), des hélicoptères ou un retour des forces spéciales.
Alors que le groupe PS s'apprêtait à voter contre le maintien des troupes demandé par le gouvernement, M. Fillon a redit lundi croire "à la nécessité d'un consensus national" sur le sujet.
Il en a appelé à la "responsabilité" des députés, soulignant que la France n'était "pas à l'abri du terrorisme", et développant l'ambition de Paris d'une "réconciliation" politique des Afghans.
Il a également invoqué la nécessité pour la France de respecter "l'engagement" pris en 2001 devant l'ONU par Jacques Chirac et Lionel Jospin, respectivement chef de l'Etat et Premier ministre à l'époque, évoquant par ailleurs "une exigence morale" vis-à-vis des Afghans.
Le Premier ministre est convenu que ce choix n'ira pas "sans probables pertes".
Il a enfin répondu en détail aux critiques de l'opposition, et rejeté l'idée d'un calendrier de retrait.
"Ce calendrier ferait le jeu de nos adversaires", a dit le chef du gouvernement, "car dès lors que vous fixez des dates à votre départ, vous leur ouvrez des perspectives".
"Ce calendrier dépend des avancées de la stratégie globale" et "deux objectifs majeurs", a-t-il souligné: "permettre aux Afghans d'assurer leur propre sécurité et garantir la stabilité des institutions afghanes".
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MessageSujet: L'opinion de Mélenchon   Les dérives militaires du nabot Icon_minitimeLun 22 Sep - 17:18

Samedi je participais à la manifestation contre la guerre d’Afghanistan avec Marc Dolez député socialiste du nord. Mes amis de PRS ont formé une petite délégation groupée autour de leurs drapeaux. Au moment où je les rejoins, il fait beau et chaud si bien que la manifestation est aussi un moment où l’on peut lever le nez pour jauger les façades du Paris populaire. J’en ai besoin. L’ambiance stressante de la préparation du congrès socialiste m’a asphyxié. Chemin faisant, vers Barbés, je bavarde avec les représentants du Mouvement pour la paix. On convient de se revoir pour approfondir la conversation tout en prenant rendez vous pour les conférences de presse qui vont précéder le débat et le vote à l’assemblée et au Sénat cette semaine. L’actualité sera sur ce sujet. Les figures de la paix et de la guerre reviennent dans le débat public. Elles ne vont pas en sortir de si tôt. Dans ce registre plus que dans tout autre, l’examen soigneux des arguments, leur comparaison et leur vérification est un devoir de précaution constant pour qui veut agir en connaissance de cause. Car très traditionnellement, la guerre nécessite une consommation considérable de mensonges et de zone de silence pour son entretien. Leur mise à nu fournit souvent un éclairage précieux vers la vérité. De cette violence crue du mensonge asséné avec l’aplomb tranquille de l’évidence, nul meilleur exemple que la volte face du président de la République sans autre argumentation que la force de l’affirmation. Le 26 avril 2007, entre les deux tours de la présidentielle, sur France 2, il déclare : « La présence à long terme des troupes françaises à cet endroit du monde ne me semble pas décisive. Si je suis élu, les troupes françaises quitteront l’Afghanistan ». Puis en novembre 2007, au cours de sa visite à Washington, il affirme: « la France restera engagée en Afghanistan aussi longtemps qu’il le faudra, car ce qui est en cause dans ce pays, c’est l’avenir de nos valeurs et celui de l’Alliance Atlantique ». Du retrait au renfort, la France a pris un virage sur l’aile sans autre explication que la décision de son chef des armées. Tout est donc bien possible dès qu’il s’agit de propagande. Ma conviction contre cette guerre est connue. je n’y reviens pas ici. Je veux seulement poser les questions qui peuvent éclairer le moment, si elles trouvaient réponse.

D’un bobard à l’autre
Les Etats-Unis et la France sont allés « en Afghanistan pour défendre la liberté du monde » ? C’est ce que proclame Nicolas Sarkozy,le 20 août à Kaboul et le 21 août en Conseil des ministres. Personne n’a pourtant jamais démontré de lien positif entre les actes de guerre de la coalition en Afghanistan et la « liberté du monde ». Sans excès de mauvais esprit, on pourrait même aisément démontrer l’inverse, à savoir que c’est l’intensification des actes de guerre de la coalition qui nourrit le terrorisme et fait reculer la liberté. Sarkozy n’en est pas à sa première affirmation péremptoire. Dès son discours devant la conférence des ambassadeurs le 27 août 2007, il avait affirmé que pour « prévenir une confrontation entre l’Islam et l’Occident », « notre devoir est d’accentuer nos efforts en Afghanistan ». On ne voyait pourtant pas non plus très bien le lien logique entre les deux, ni d’ailleurs quelle pouvait bien être la réalité d’une confrontation globale entre des entités aussi floues que l’ « Islam » et l’ « Occident ». Le ronflement des phrases creuses de cet acabit n’a jamais cessé pour justifier une présence militaire française dont en réalité plus personne n’énonce clairement les objectifs. Du coup l’emphase éclate comme une bulle de savon a la première question même la plus banale. Ainsi quand le président de la Commission de la défense de l’Assemblée nationale proclame que « la présence militaire française en Afghanistan est l’opération extérieure la plus décisive pour la sécurité de la France » (le 26 août à l’assemblée nationale). Faudrait-il donc en conclure que si la France ne combattait pas en Afghanistan, sa sécurité aurait gravement été compromise ? Par qui ? Comment ? Pourquoi ? Un argument massue de Bernard Kouchner tente de balayer la question : «le terrorisme qui frappe aujourd’hui à Kaboul pourrait frapper demain plus prés de chez nous ». C’est le même argumentaire qui avait été utilisé par les Américains pour justifier leur invasion de l’Afghanistan en 2001 au nom de la légitime défense suite aux attentats du 11 septembre.Nous sommes en danger ? Pourquoi ?

UN PASSE OBSCUR
Une bonne preuve de l’effet d’opportunité qui a été à l’origine de l’invasion militaire de l’Afghanistan est qu’elle a été préparée par les Américains et les Britanniques plusieurs mois avant le 11 septembre. Dès l’été 2001, les Américains avaient commencé à envoyer des commandos en Afghanistan et avaient pré positionné d’importantes forces en Egypte tout en déployant avec les Britanniques leurs flottes en mer d’Oman pour préparer l’invasion du pays. Les vrais motifs de l’invasion étaient donc ailleurs que dans la réplique à Oussama Ben Laden, qui n’avait d’ailleurs d’autres lien avec l’Afghanistan que de s’y être réfugié dans les montagnes. Mais qui se souviens que le régime taliban qui gouvernait à l’époque à Kaboul avait déclaré accepter au lendemain du 11 septembre de livrer Ben Laden pour qu’il soit jugé. Peu importait alors aux Américains. Colin Powell affirme alors au monde entier que les Etats-Unis détiennent des preuves de l’implication afghane dans les attentats du 11 septembre et qu’elles seront fournies au Conseil de sécurité. Personne ne les a pourtant jamais vues. Personne ne les réclame depuis. Ce tableau est donc couvert d’une ombre inquiétante depuis l’origine. En effet, les Américains sont très actifs en Afghanistan et au Pakistan depuis la fin des années 1970. Ils se sont fortement appuyés sur les islamistes pour contrer l’influence soviétique dans la région. C’est eux qui ont constitué « Al-Qaïda » à l’époque pour combattre les russes. A ce titre, ils avaient directement armé les Talibans. La prise de pouvoir de ceux-ci à Kaboul en 1996 avait été soutenue par deux alliés de poids des Etats-Unis : l’Arabie Saoudite et le Pakistan. Tout ce passé semble s’être évanoui des souvenirs officiels et des « argumentations » du présent. Pourquoi ?

LE PETROLE BIEN SÛR
Dans cette région du monde, la succession des événements montrent que souvent les motifs d’action sentent très fortement le pétrole. Depuis la chute de l’URSS en 1991, les Etats-Unis font tout pour contrer l’influence russe et iranienne en Asie centrale. En particulier pour désenclaver sous leur contrôle les importantes réserves de pétrole et de gaz du Kazakhstan, de l’Ouzbékistan et du Turkménistan. Les Etats-Unis conçoivent alors un projet de pipe line géant allant de la mer Caspienne jusqu’à la mer d’Oman via l’Afghanistan et le Pakistan. Pour cela ils négocient via la compagnie pétrolière californienne Unocal avec tous les pouvoirs locaux en place. A partir de janvier 2001, le vice-président Dick Cheney suit personnellement le déroulement de ces tractations qui butent sur le refus du régime taliban. On notera que le régime taliban à peine renversé, le 27 décembre 2001, le Turkménistan, l’Afghanistan et le Pakistan signaient un accord relançant le projet de pipeline. Bush a aussitôt comme émissaire spécial à Kaboul un ancien collaborateur du groupe Unocal, le diplomate Zalmay Khalizay et le président Hamid Karzaï a lui aussi été consultant du groupe pétrolier, tout comme le futur ministre afghan des Mines et de l’Industrie Mir Sediq. Cette caricature à peine croyable de main mise est une toile de fond avérée. Mais elle est toujours absente du débat sur les objectifs de guerre en Afghanistan et le bilan de la présence "occidentale". Pourquoi ?

UN BILAN ?
Officiellement, la coalition internationale (37 pays aujourd’hui) qui est intervenue derrière les Etats-Unis, d’abord sous mandat de l’ONU en 2001, puis par délégation à l’OTAN depuis 2003, ne mène pas de guerre. Elle est censée assurer la « stabilisation » et la « pacification » du pays. Avec pour la France, une prédilection théorique pour la formation de l’armée afghane et la reconstruction. Une rhétorique qui continue d’être servie par Bernard Kouchner. « Ca n’est pas une guerre, c’est une mission de paix » tonne-t-il lors de son audition à l’assemblée nationale le 26 août 2008. Pourtant la réalité militaire en Afghanistan n’a plus rien à voir avec les objectifs de départ au nom desquels des troupes françaises ont été engagées en 2001. Le chef d’état major des armées lui-même a reconnu le 25 août que « la France conduit des actions de guerre en Afghanistan » Tout cela dans un immense gâchis technologique : les avions Mirage et Rafale stationnés à Kandahar tirent par exemple chaque mois une vingtaine de bombes à guidage laser dont le prix unitaire se situe autour de 130 000 euros, sur des cibles aussi dérisoires qu’une grotte ou une charrette supposées abrités quelques talibans. La dégradation rapide du bilan de la présence militaire de la coalition fournit une autre preuve du gouffre qui se creuse entre les objectifs affichés et la réalité. Alors que le nombre de soldats occidentaux a cru de 40 000 à plus de 60 000 le nombre de soldats tués a explosé passant de 58 en 2004 à 230 en 2007. La situation militaire ne cesse de se dégrader avec la recrudescence des attaques suicides à raison de 3 à 4 par semaine alors qu’elles étaient quasi inexistantes en 2004. Les affrontements qui ont coûté la vie à 10 soldats français le 18 août sont très révélateurs de cette dégradation : ils ont démontré une puissance tactique et opérationnelle inédite de ce que les généraux français appellent désormais les « forces insurgées » plutôt que les « Talibans ». Ces forces ont en effet soutenu les combats pendant plusieurs heures contre les soldats français, y compris une fois des renforts parvenus sur place. Le lieu est aussi révélateur : à moins de 50 kilomètres de Kaboul, c’est-à-dire dans une zone qui n’est pas du tout réputée comme "talibane". Tout cela indique que l’opposition armée à la coalition est manifestement en train de s’élargir dans une dynamique nationaliste que nourrit l’occupation. Est-ce étonnant ? Car afin de minimiser ces pertes au sol, la coalition intensifie les frappes aériennes dites « chirurgicales » et les vols incessants d’intimidation au dessus des villages afghans dont la population est plongée dans la terreur. La polémique enfle aussi sur les armes « sales » qu’utiliseraient les américains: munitions à uranium appauvri pour percer d’éventuels bunkers ou parois montagneuses et bombes incendiaires au phosphore qui transforment en fournaise les zones où elles sont lâchées. Ces exactions déclenchent des rejets de masse dans la population que les Occidentaux sont censés aider. Il est frappant de voir que le vocabulaire pour nommer l’ennemi suit cette évolution. D’abord il s’agissait de terroristes, à présent il s’agit tantôt de « rebelles » et d’autre fois « d’insurgés »…. Cela n’a pas empêché le ministre français de la défense de continuer à affirmer aux députés : « Allez dans les vallées afghanes, où vous verrez les populations qui sont heureuses que les troupes occidentales soient là » A coup sûr pas les familles des 8 000 afghans tués en 2007. Ni celles des civils tués par erreur par une frappe américaine le 22 août : un dommage collatéral que les portes parole de la coalition ont chiffré à « 5 civils tués » là où le représentant de l’ONU en a dénombré 90. Ce bilan des actions de la coalition et de la situation militaire nous ne pouvons l’établir qu’en recoupant les informations disponibles dans la presse spécialisée et sur les sites internet qui s’intéressent à la situation. Aucun gouvernement n’en produit devant ses assemblées. Pourquoi ?

( suite sur le post suivant)
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MessageSujet: l'opinion de Mélenchon ( 2)   Les dérives militaires du nabot Icon_minitimeLun 22 Sep - 17:19

( suite de l'article précédent)

LA LOI ISLAMIQUE EST TOUJOURS LA
Dans le registre des arguments de propagande, on trouve celui selon lequel « sous le régime des Talibans les droits de l’homme étaient bafoués » (Hervé Morin le 26 août 2008 à l’assemblée nationale). On pourrait lui objecter que c’est le cas de beaucoup de régimes, y compris auxquels la France vend des armes comme l’Arabie saoudite. Mais la situation depuis la chute des Talibans s’est elle améliorée ? Plus de la moitié de la population vit dans l’extrême pauvreté : 53 % des habitants ont moins de 1 dollar par jour. L’Afghanistan est classé depuis 2004 à la 174ème place mondiale sur 178 pays pour l’indice de développement humain. Une situation a rapprocher des sommes englouties par la guerre sur place…La coalition consomme 100 millions de dollars de dépenses militaires par jour et 10 fois moins pour les dépenses civiles de reconstruction. La condition des femmes ? Elle est officiellement meilleure en vertu d’une constitution qui garantit théoriquement l’égalité hommes-femmes. Pour autant, les femmes ne sont considérées par la même constitution que comme une minorité politique, au même titre que des groupes ethniques ou tribaux, auxquels sont réservés des quotas (25 % de femmes à l’assemblée nationale et 16 % au sénat). La même constitution écrite sous l’égide américaine confirme le pays comme république islamique, dans laquelle la base fondamentale du droit reste la charia. A tel point que la cour suprême est chargée de contrôler la conformité des lois à la loi musulmane. Ou encore que l’abandon de la religion musulmane ou la conversion à une autre religion sont toujours punis de la peine de mort. Autant de points qui avaient été salués par l’Iran au moment de l’adoption de cette constitution par la Loya Djirga, assemblée coutumière. Car telle avait été la « Constituante » afghane ! Cette domination du religieux sur les institutions, confortée et défendue les armes à la main par nos soldats en même temps que le régime qui les assume n’est jamais évoquée ni discutée d’aucune façon. Pourquoi ?

Le retour de l’Opium
Depuis 2001, à intervalles réguliers, des conférences internationales pour l’Afghanistan permettent aux occidentaux d’afficher de gigantesques promesses de dons pour la reconstruction. Mais sur les 25 milliards de dollars de promesses cumulées, 10 milliards n’ont jamais été versés, les Etats-Unis détenant le record de promesse non tenue (seule 45 % de l’aide américaine promise a été versée). Et encore, quand l’aide est versée, 40 % est engloutie dans sa gestion et revient donc aux pays donateurs, sous la forme de contrats de sécurité ou de services. Le déséquilibre entre l’effort militaire et l’aide civile est donc béant : depuis 2001 140 milliards de dollars ont déjà été dépensés sur le plan militaire et seulement 7 milliards versés pour l’aide civile ! Cela décrédibilise largement la présence « occidentale » aux yeux de la population. Ce n’est pas tout. 7 ans d’occupation ont progressivement polarisé l’économie afghane autour des besoins des occidentaux présents qui concentrent l’essentiel des investissements, au détriment du développement économique du pays. Celui-ci ne produit plus rien d’autre que de l’opium. Alors que la production de pavot avait commencé à décliner à l’époque des Talibans, l’Afghanistan est redevenu depuis 2004 le premier producteur mondial d’opium avec 95 % de la production mondiale représentant plus de la moitié du PIB du pays. Un record historique a été atteint en 2006 avec la plus grande production d’opium jamais réalisée, encore dépassée en 2007 où l’ONU parle de « nouveau record effrayant » avec une hausse de production de 34 %. Il faut dire que les Américains ont directement utilisé les chefs de guerre, barons de la drogue, pour reprendre les territoires contre les talibans. Ce sont ainsi dans les zones « sécurisées » par les occidentaux et les forces afghanes que la culture de drogue a explosé. Dans son rapport officiel d’étape à l’administration Bush, l’émissaire spécial américain James Dobbins affirmait ainsi en 2005 : « Les drogues sont la principale source d’argent pour financer la reconstruction, dépassant largement les aides internationales cumulées ». Alors même qu’il s’agit du principal motif d’ingérence des USA en Amérique latine, le bilan de la reprise incroyable de la culture du pavot sous les yeux des troupes américaines et de l’absence totale d’action pour l’en empêcher n’est jamais évoqué. Pourquoi ?

La vassalisation des coalisés
L’Europe fournit, à travers ses 25 états membres sur 27 qui sont engagés dans la coalition américaine, plus de la moitié des soldats étrangers présents en Afghanistan. Elle représente 30 % de l’aide publique mondiale versée à l’Afghanistan qui se retrouve 4ème bénéficiaire mondial de l’aide extérieure européenne derrière Turquie, l’ex Yougoslavie et le Maroc. Pourtant l’Europe n’a pris aucune initiative pour changer le cap de la présence occidentale en Afghanistan, alors même que les Etats-Unis sont entièrement dépendants des soldats européens dont le retrait rendrait le maintien américain intenable. Alors que les Talibans avaient quasiment disparu du territoire en 2004, c’est donc la décision américaine de maintenir durablement l’occupation militaire du pays en y installant d’immenses bases qui leur a donné progressivement l’occasion de reprendre pied dans la population à partir de 2005. Les alliés des Etats-Unis l’ont bien vu. Et la coalition elle-même a commencé à battre de l’aile fin 2007 : les Canadiens ont menacé de quitter le sud afghan, l’Italie et l’Allemagne ne maintiennent leur présence que provisoirement et au prix de débats nationaux houleux et enfin la Corée du sud se retire carrément. De la sorte on peut dire que ceux qui font du zèle aujourd’hui sont ceux qui acceptent une véritable vassalisation a l’égard des Etats-Unis d’Amérique dans la conduite de la guerre. Ils paient, combattent et se taisent devant les décisions de leurs chefs. La demande américaine de renforts français était donc vitale pour la coalition elle-même. La réponse positive de Sarkozy a ainsi été saluée par Bush comme une « initiative majeure » et par le très conservateur premier ministre canadien Harper comme « un virage, une rupture historiques ». Tout dans la décision française a d’ailleurs été fait pour envoyer un signal très fort d’alignement atlantiste. Dans la forme avec une première annonce par Sarkozy devant le parlement britannique. Et sur le fond puisque le nouveau bataillon français de 800 homme va soulager les Américains dans l’est afghan, qui pourront se redéployer sur le sud. Avec ce renfort, la France passe de la place de 7ème contributeur à la 4ème , quasi ex-aequo avec l’Allemagne en 3ème position. La décision de Sarkozy conforte aussi au passage la légitimité de l’extension des missions de l’OTAN voulue par les Etats-Unis au-delà de sa vocation purement défensive, comme son intervention hors de la zone européenne. Avec désormais plus de 3 000 soldats français mobilisés sur place ou dans les pays voisins, l’Afghanistan devient la plus importante intervention française à l’étranger, devant les contingents présents au Liban, en Côte d’Ivoire ou en Ex-Yougoslavie. Le tout pour une dépense supplémentaire d’environ 150 millions d’euros par an, alors que l’enlisement du conflit afghan a déjà contribué à l’envolée des surcoûts budgétaires liés aux opérations extérieures, qui sont passés de 100 millions d’euros en 2005 à 360 millions d’euros en 2007, avec un surcoût 2008 qui devrait dépasser les 400 millions. . Et dans ce contexte, de tout côtés va l’antienne : « cette guerre est perdue, cette guerre ne peut pas être gagnée ». A tout le moins, en réponse, devrait-il être expliquée comment elle pourrait être gagnée, en effet. Cela n’est jamais dit. Pourquoi ?

Une impasse reconnue
Les perspectives actuelles de fin du conflit sont si incertaines que le chef d’état major des armées le général Georgelin le qualifiait encore à la mi-mars de « merdier ingérable où nous n’avons aucun intérêt à nous impliquer davantage » (cité par le canard enchaîné). Tous les états-majors ont en effet à l’esprit le précédent de l’occupation soviétique de l’Afghanistan qui s’était soldée par un désastre et plus de 10 000 russes tués en dépit d’une présence de 130 000 hommes pendant 10 ans. Interrogé le 26 août à l’assemblée nationale sur les échéances de l’engagement des forces françaises, Kouchner a carrément avoué : « pour combien de temps ? Personne ne le sait » Pour rassurer l’opinion, le gouvernement insiste aussi sur « l’afghanisation du conflit » qui serait à portée de main. Ainsi, d’après Kouchner, « l’armée afghane c’est l’avenir » ! La réalité est très éloignée. Un évènement récent a fourni la preuve de la déliquescence de l’ « armée nationale afghane » : en mars 2008, le gouvernement afghan a dû lancer un mandat d’arrêt contre le chef d’état major de l’armée afghane, le général Dostom, après que celui-ci a commis diverses exactions. Loin de se soumettre au gouvernement, celui-ci s’est enfui et a rejoint son armée privée, qui était d’ailleurs une des composantes de la fameuse « armée nationale afghane ». Ancien seigneur de la guerre, ce général avait d’ailleurs été imposé par les Américains en 2003 comme vice ministre de la défense puis comme chef d’état major afghan en 2005 ! Le bilan de l’afganisation de la guerre n’est donc jamais fait. Mais on comprend cette fois ci clairement pourquoi. Cette guerre ne se fait pas « avec » les afghans mais contre eux.

consultez le blog du Sénateur Mélenchon

http://www.jean-luc-melenchon.fr/
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MessageSujet: Les soldats des forces françaises de l'OTAN en Afghanistan auraient ouvert le feu, à Kaboul sur un minibus transportant des civils.   Les dérives militaires du nabot Icon_minitimeJeu 2 Oct - 15:13

Les soldats des forces françaises de l'OTAN en Afghanistan auraient ouvert le feu, jeudi 2 octobre, à Kaboul sur un minibus transportant des civils. D'après l'agence Associated Press, le convoi militaire français était dans l'est de la capitale afghane quand un minibus est passé entre deux véhicules de l'OTAN. Pensant à une attaque terroriste de talibans, les forces françaises ont ouvert le feu, blessant quatre civils. D'après le chef de la police de Kaboul, les blessés ont ensuite été transporté à la base médicale militaire française. Ils seraient désormais hors de danger. Le service de presse de l'OTAN a indiqué être au courant de l'incident, sans pour autant être en mesure de livrer plus de détails.

Plusieurs incidents de ce type se sont produits récemment dans la région, des forces de l'OTAN ouvrant le feu sur des véhicules civiles approchant leurs convois. De nombreux civils ont été tués ou blessés. Ces incidents ont grandement détériorés les relations entre les populations, le gouvernement afghan et la présence militaire internationale. Depuis plusieurs années, le président, Hamid Karzaï, met en garde les Etats-Unis et l'OTAN contre ce type d'incident qui sapent la légitimité de son gouvernement et l'action de la mission internationale.
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MessageSujet: En pure perte !   Les dérives militaires du nabot Icon_minitimeJeu 9 Oct - 6:58

Rapport alarmant du renseignement américain sur l'Afghanistan






WASHINGTON (Reuters) - L'Afghanistan est plongé dans une spirale négative et il est peu probable que son gouvernement soit en mesure de contrer la résurgence des taliban, selon un projet de synthèse des agences américaines du renseignement cité par le New York Times.

Cette fuite intervient alors que les ministres de la Défense de l'Otan doivent se réunir jeudi à Budapest, où la question afghane occupera une place de choix. Washington devrait appeler une nouvelle fois les membres de l'Alliance atlantique à s'impliquer davantage dans le conflit en Afghanistan.

Ce rapport classé confidentiel évoque un effondrement du pouvoir central accéléré par la corruption au sein du gouvernement du président Hamid Karzaï et l'augmentation des attaques menées par les insurgés depuis leurs bases arrière au Pakistan.

Le New York Times, qui cite des sources américaines autorisées ayant eu accès à ce document, précise qu'il s'agit de la version quasi définitive d'un National Intelligence Estimate (NIE, ou document de synthèse du renseignement US) sur l'Afghanistan attendu pour le mois de novembre, après l'élection présidentielle.

Il s'agira, ajoute le quotidien, de l'évaluation la plus complète de la situation en Afghanistan remise depuis des années à l'administration américaine.

Au delà des attaques et attentats commis par des activistes opérant depuis le Pakistan, ce rapport affirme que nombre des problèmes les plus lourds de l'Afghanistan trouvent leur origine dans l'administration même du pays.

Les National Intelligence Estimates sont des documents formels établissant une synthèse des recherches menées par les 16 agences américaines de renseignement.

Bureau de Washington, version française Henri-Pierre André
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MessageSujet: Deux victimes de plus pour rien   Les dérives militaires du nabot Icon_minitimeSam 22 Nov - 16:16

PARIS (Reuters) - Un soldat français a été tué samedi matin en Afghanistan dans la région de Kaboul, annoncent les autorités françaises.

Le sous-officier, un adjudant, a été mortellement touché par un engin explosif déclenché au passage de sa patrouille. Un autre militaire français a été "très grièvement blessé" mais ses jours ne sont pas en danger, selon le ministère de la Défense
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MessageSujet: Retour de la France dans l’Otan: la polémique monte   Les dérives militaires du nabot Icon_minitimeMer 11 Fév - 16:46

Alors que Sarkozy a fait de nouvelles déclarations sur le retour de la France dans le commandement militaire intégré de l’Otan, plusieurs voix – le PS, Bayrou, Chevènement – dénoncent cette (r)évolution de la politique étrangère française.

Alors que Nicolas Sarkozy s’est rendu à Bagdad et qu’un nouveau soldat français vient d’être tué en Afghanistan, le retour de la France dans le commandement militaire intégré de l’Otan passe mal.

Samedi, Nicolas Sarkozy a fait un nouveau pas vers ce retour complet de Paris dans l’Alliance atlantique. Pour préparer les esprits à une réintégration de plus en plus probable de la France dans la structure militaire intégrée, dont de Gaulle avait claqué la porte en 1966, Sarkozy a affirmé, que «le moment approche» d’expliquer aux Français l’importance du lien avec les Etats-Unis. Les 3 et 4 avril prochains, la France et l’Allemagne s’apprêtent à accueillir le sommet du 60e anniversaire de l’Alliance atlantique...

En réaction, le PS a demandé hier soir l’organisation un débat parlementaire suivi d’un vote avant avril. «Devant la gravité de cette décision pour notre pays qui remet en cause la position défendue depuis 1966», le PS demande à Sarkozy de «revenir sur sa décision unilatérale», a affirmé le parti a l’issue d’un bureau national.

Pour les socialistes, «aucune explication recevable n’est apportée sur l’intérêt pour la France de ce retour» et les «conditions et contreparties de cette réintégration ne sont pas plus connues». Cette décision, «ne s’accompagne d’aucune avancée de l’Europe de la Défense, pourtant annoncée comme priorité de la présidence française de l’Union européenne», selon le PS. En 2007, après son arrivée au pouvoir, Nicolas Sarkozy avait annoncé un retour de la France dans la structure militaire de l’OTAN à condition d’avancées sur l’Europe de la Défense.

«Quelques officiers vont faire joujou avec des concepts»
L’ancien ministre de la Défense socialiste Paul Quilès a jugé pour sa part «dangereuse» la décision de Sarkozy, dans une tribune publiée ce matin par Le Figaro. Selon lui, «l’appartenance au commandement intégré introduit une présomption de disponibilité des forces françaises "assignées" à l’OTAN. Pour une mission militaire donnée, la participation française sera supposée», écrit-il.

Rejet également d’un autre ancien ministre de la défense socialiste, aujourd’hui président du Mouvement républicain et citoyen (MRC): Jean-Pierre Chevènement. «On va renter dans une mécanique qui réduira obligatoirement notre marge d’indépendance», a-t-il affirmé hier dans le «18 heures» de Public Sénat, qualifiant de «strapontin» le commandement suprême allié en charge de la transformation des forces de l’Otan que la France devrait récupérer, à Norfolk aux Etats-Unis. «Il y aura quelques officiers qui vont faire joujou avec des concepts !», juge-t-il.

«C’est très dangereux pour la sécurité de la France, parce que tout cela fait partie d’une conception du monde occidentaliste (…). C’est nous mettre à la merci de ceux qui tireront partie de ces assimilations abusives pour nous frapper, y compris sur notre sol», avertit l’ancien ministre, aujourd’hui sénateur, qui souligne aussi que «nous ne devons pas nous laisser entraîner dans des guerres qui ne sont pas les nôtres.»

«Ne pas brader» le choix de de Gaulle
Dimanche, c’est François Bayrou, lors du lancement de la campagne des européennes du Modem, qui avait qualifié de «défaite» pour la France et pour l’Europe le projet de réintégration dans le commandement de l’Otan. Il a demandé que le choix qui avait été fait en 1966 par de Gaulle de quitter la structure militaire intégrée de l’Alliance atlantique, «ne soit pas bradé, pas jeté aux orties».

Une réintégration serait «un aller sans retour», a-t-il prévenu. «Parce qu’il n’est pas imaginable qu’un grand pays comme le nôtre, à chaque alternance, entre et sorte du commandement intégré». «Ce choix ne peut se faire que par un référendum du peuple français», a demandé Bayrou.

La décision de Nicolas Sarkozy mécontente jusqu’au CNI (Centre national des indépendants et paysans, droite). Il s’en est inquiété hier, estimant que l’indépendance de la France était «en jeu».
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MessageSujet: Afghanistan : la liste morbide s'allonge   Les dérives militaires du nabot Icon_minitimeMer 11 Fév - 16:49

Afghanistan : un officier français tué et un soldat très grièvement blessé dans une embuscade
Un capitaine français, appartenant au 35ème régiment d'artillerie parachutiste (35ème RAP), a été tué ce matin en Afghanistan, au cours d'une embuscade tendue par les insurgés. Son interpète afghan a également été tué et un brigadier-chef du 35ème RAP est "très grièvement blessé".

L'embuscade a eu lieu dans la province du Logar sur la route qui mène de Kaboul à Gardez, au sud de la capitale, au cours d'une patrouille motorisée. Les militaires français appartiennent à une Operationnal Mentoring Liaison Team (OMLT), qui encadre l'armée nationale afghane.

L'embuscade s'est produite vers 8h30 heure française (12h30 heure locale). Le convoi a d'bord été stoppé par l'explosion d'un engin explosif improvisé (IED) posé sur la route, puis un engagement, avec des armes d'infanterie, a eu lieu. L'état-major ignore encore les causes exactes de la mort et des blessures des soldats touchés.

Des forces américaines et afghanes ont été appelés en renfort. Les Américains ont notamment engagés deux avions d'attaque au sol A-10. Les combats avaient cessé en milieu de journée.

Cette nouvelle embuscade porte à 26 le nombre de militaires français tués en Afghanistan.

Par ailleurs, trois attaques lancées en deux minutes dans la capitale par des kamikazes talibans contre des bâtiments officiels, dont deux ministères, ont fait au moins 26 morts, des civils pour l'essentiel, et 55 blessés.
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MessageSujet: Expansionnisme militaire   Les dérives militaires du nabot Icon_minitimeLun 25 Mai - 6:35

On en parle pas, le sujet est presque tabou...à l'heure des économies le capitalisme français en crise cherche comme d'hab un exutoire militaire ...un aventurisme dangereux et couteux...dans le silence des repus ! pirat clown Suspect What a Face pirat

Abou Dhabi, première base militaire française dans le Golfe

Abou - La base militaire que le président Nicolas Sarkozy inaugurera mardi à Abou Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis, sera le point d'appui privilégié des navires de la Marine française dans la région stratégique du Golfe.




Il s'agira non seulement de la première base militaire française dans le Golfe, mais aussi de la seule à l'étranger en dehors de l'Afrique.




"Elle fait face au détroit d'Ormuz, par où transite 40% du pétrole mondial, d'où son intérêt stratégique", avait expliqué la présidence française au moment du lancement du projet.



"La base navale et de soutien d'Abou Dhabi sera le point d'appui privilégié des navires de la Marine nationale dans la région", a déclaré à l'AFP une source officielle française dans la capitale émiratie.




L'"Implantation militaire française aux Emirats Arabes Unis" (IMFEAU), nom officiel de la base, avait fait l'objet d'un accord signé en janvier 2008 lors d'une précédente visite de M. Sarkozy à Abou Dhabi.



Outre la base navale, qui sera installée dans la zone de Mina Zayed, l'installation comprend aussi un détachement aérien sur la base aérienne d'Al-Dhafra et un groupement terrestre à Zayed Military City.
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MessageSujet: Souvenez vous clients !   Les dérives militaires du nabot Icon_minitimeSam 8 Aoû - 15:06

Souvenez vous !


Alors candidat à l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy avait promis... un désengagement de l'Afghanistan : « Il était certainement utile qu'on les envoie dans la mesure où il y avait un combat contre le terrorisme. Mais la présence à long terme des troupes françaises à cet endroit du monde ne me semble pas décisive ». Un an plus tard, parvenu à l'Elysée, le monarque nous expliqua le contraire : en février 2008, il fallait renforcer le contingent français aux côtés des forces de l'Otan, pour lutter « pour la paix » et combattre « les barbares ». Un petit millier d'hommes rejoint alors les troupes sur place. Le 19 août 2008, dix soldats français périssaient dans une embuscade. Nicolas Sarkozy célébrait la mémoire des « combattants de la paix ».

Samedi dernier, on apprenait qu'un soldat du Régiment d’infanterie de Marine de Vannes, âgé de 22 ans, avait été tué dans une embuscade qui coûta la vie à 5 autres militaires étrangers. Le communiqué de la présidence française prit des accents bushistes : « Le chef de l’État a une nouvelle fois condamné avec force les pratiques lâches et barbares des ennemis de la paix en Afghanistan et a réaffirmé la détermination de la France à lutter, aux côtés du peuple afghan, contre l’obscurantisme et le terrorisme ». Trois autres militaires français ont été blessés le 21 juillet. Il n'y a eu que 29 morts français depuis 2011, dont près de la moitié depuis 2 ans...

Strapontin à l'OTAN
Il y a quelques mois, la France a rejoint le commandement militaire intégré de l'Otan, après l'avoir quitté en 1966. Le débat sur cette réintégration a été occulté. Sarkozy l'ayant officiellement annoncée sept jours avant le débat parlementaire. Depuis, la Sarkofrance tente de convaincre une opinion française dubitative que ce renforcement signifie rééquilibrage en faveur de l'Europe au sein de l'alliance atlantique. Le 30 juillet dernier, un officier français s'est ainsi trouvé nommé au poste de Commandant suprême allié de la Transformation à Norfolk, l'un des deux strapontins promis aux Français pour leur ralliement. L'Elysée a le communiqué triomphant : « Cette nomination, après celle du général Philippe Stolz au poste de Commandant de l’état-major des forces interarmées le 20 juillet dernier, confirme le renforcement du rôle de l'Europe au sein de l'Alliance, qui était au cœur de la décision de la France de reprendre toute sa place dans la structure de commandement de l'OTAN ».



Mardi 4 août, le numéro 2 d'Al-Qaida a nommément visé la France. La Sarkofrance est la cible. Ayman Al-Zawahiri s'en est pris aux polémiques françaises sur le port du voile et la burqa : « La France prétend être un pays laïque alors que son coeur est plein de haine pour les musulmans ». D'après un récent rapport, la police française n'a recensé que 367 burqa. Pas de quoi fouetter un chat. Pourtant, le sujet, utilement symbolique, est pris en exemple par les fondamentalistes.

Nicolas Sarkozy avait tenté de solidifier nos relations au Moyen-Orient. Mais l'Union Méditerranéenne s'est brisée sur la guerre à Gaza. Retour au point de départ ?

Au Royaume Uni, un rapport critique de la commission des affaires étrangères de la chambre des Communes est sorti ces derniers jours. La stratégie britannique, mise en oeuvre par Tony Blair depuis les attentats du 11 septembre, est sévèrement tâclée. Nos voisins s'aperçoivent de l'enlisement afghan.

La Sarkofrance reste anachronique.
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MessageSujet: La France a perdu la mémoire   Les dérives militaires du nabot Icon_minitimeJeu 13 Aoû - 15:30

La France aurait-elle perdu tout esprit critique? L'Afghanistan n'est pas sa première guerre hors de ses frontières. L'Algérie et l'Indochine sont des expériences tragiques dont le pays semblait avoir tiré des leçons. Mais la France, malgré tout, s'est engagée dans ce conflit. Un conflit, si l'on en croit Roland Hureaux, qui porte pourtant tous les signes d'une guerre illégitime.


Au moment où est rapatrié le corps d’un nouveau soldat français mort en Afghanistan, on ne sait de quoi il faut s’étonner le plus : de la passivité de l’opinion publique ou du silence de la classe politique sur cette guerre. Un silence qui contraste avec les critiques de plus en plus vives qu’elle suscite au Royaume-Uni et en Allemagne.

Et pourtant, s’il y a un pays qui devrait être critique sur cet engagement, c’est bien la France. La France marquée par sa double et tragique expérience de l’Indochine et de l’Algérie, la France dont la figure emblématique du dernier siècle, Charles de Gaulle fonda l’essentiel de son action politique sur le pari que les solidarités nationales l’emportaient toujours en dernière instance. Un pari qu’il n’a jamais perdu : l’occupant allemand a été vaincu, les peuples colonisés se sont émancipés, l’Amérique a perdu au Vietnam, « la Russie a bu le communisme comme le buvard boit l’encre ».

Or, comme si ces expériences n’avaient jamais eu lieu, comme si de Gaulle n’avait jamais existé, une presse de plus en plus paresseuse évoque la nécessité de protéger les populations d’Afghanistan des talibans, dont au fond elle ne voudrait pas, l’espoir de consolider le régime du président Karzaï, le juste combat des soldats de l’OTAN pour la civilisation contre la barbarie etc. Ne se croirait-on pas revenu au conformisme du milieu des années cinquante sur le problème algérien : nos soldats se battant pour protéger les indigènes des « fellaghas », appelés aussi terroristes, l’action psychologique auprès des populations etc. N’avons-nous pas entendu que l’état-major américain avait voulu s’informer des méthodes françaises de « pacification » utilisées à cette époque ?

Tout cela, comme s’il y avait lieu de douter un instant des sentiments de cette population quand elle voit d’un côté des maquisards issus de ses rangs, de son sang, de l’autre des étrangers dont elle ignore la langue et exècre les mœurs, venus de pays lointains avec un état d’esprit complètement différent, des moyens techniques démesurés et sans doute la délicatesse d’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Comme si on pouvait espérer la moindre sympathie de villageois qui ont appris qu’à quelque distance de chez eux, l’aviation américaine avait fait des centaines de morts en bombardant par erreur une noce, comme si le problème du président Karzaï se réduisait à sa corruption. Corrompu, certes, il l’est ; mais quel gouvernement ne l’est pas sous ces latitudes ? La question n’est pas là ; elle est la profonde illégitimité d’un régime venu « dans les fourgons de l’étranger » comme la monarchie restaurée de 1815, un vice irrémédiable pour une population montagnarde, où le sentiment national - ou tribal qu’importe - est à vif.
Moins encore qu’en Algérie où une communauté d’un million de Français devait être défendue, au Vietnam, où les Américains avaient l’alibi d’endiguer le communisme, cette guerre n’a la moindre légitimité, une fois acquis que les grandes opérations terroristes ne se sont jamais préparées là et que savoir si les femmes d’Afghanistan porteront ou non la burqa ne nous regarde pas – nous qui ne sommes même pas capable de décider si elle sera autorisée ou non sur notre sol !

Parmi les conditions de la guerre juste énumérées par saint Thomas d’Aquin, outre celles qui sont bien connues – légitime défense, épuisement des autres moyens de régler le conflit, proportionnalité des moyens aux fins, etc. il en est une moins connue : avoir des chances raisonnables de l’emporter.
En l’espèce, ces chances se réduisent à près de zéro. Ce n’est pas quelque tiers-mondiste attardé ou un vieux gaulliste du canal historique, c’est le premier ministre du Canada, Stephen Harper, faucon repenti, qui avoue publiquement son scepticisme sur les chances de jamais gagner cette guerre.

Le premier ministre du Canada, pas de la France. Combien faudra t-il encore rapatrier de cercueils pour que notre opinion se réveille de sa léthargie et que notre classe politique ose dire l’absurdité d’un engagement militaire français dans les lointaines montagnes de l’Hindou Koush ?
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MessageSujet: Deux Français sur trois opposés à l'intervention en Afghanistan   Les dérives militaires du nabot Icon_minitimeMer 19 Aoû - 15:05

Selon un sondage Ifop pour le Figaro, dont on peut lire les détails ici, 64% des Français sont opposés à l'intervention militaire française en Afghanistan. Ils ne sont que 36% à y être favorables.

Le soutien des Français se réduit au fil du temps : en octobre 2001, 58 % ( contre 32 %) étaient favorables, puis 45% (contre 55%) en avril 2008.

Globalement, les sympathisants de gauche sont plus hostiles à l'intervention que ceux de droite. C'est aussi le cas des femmes (71%) que des hommes (56%), des catégories populaires (ouvriers-employés) que des cadres. Seuls sont favorables à plus de 50%, les cadres (53%) ainsi que les sympathisants de l'UMP (57%) et électeurs de Nicolas Sarkozy au 1er tour (55%).

92% des Français estiment que " la situation sur place est très difficile et nos militaires y sont très exposés", 86% qu'il y a "un vrai risque d'enlisement des troupes occidentales", 50% que "la présence militaire est nécessaire pour lutter contre le terrorisme international" et 42% que "la présence militaire a permis de faire progresser le pays vers la démocratie".

Commentaire : les résultats de ce sondage confirment le peu de soutien de l'opinion publique à la guerre en Afghanistan. Pour l'armée française, ce fait est lourd d'inquiétude. Les soldats, lorsqu'ils risquent leur vie à l'étranger, doivent avoir le soutien du pays : là se trouve la légitimité de leur action et non dans quelques résolutions internationales. Si ce soutien fait défaut, de manière trop importante et pendant trop longtemps, le risque est une coupure entre la nation et l'armée, comme on l'a vu, par exemple, lors de la guerre d'Indochine. Nous n'en sommes pas là, mais les signaux ne sont pas bons.
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MessageSujet: Quand le nabot s'enlise les morts pleuvent et la boucherie continue   Les dérives militaires du nabot Icon_minitimeVen 4 Sep - 14:51

Un soldat français a été tué et neuf autres blessés lors d'une attaque contre une patrouille dans l'est du pays. Cette attaque intervient quelques heures après un bombardement de l'Otan qui aurait fait 90 morts dans le nord.

Un soldat français a été tué et neuf autres blessés ce vendredi en Afghanistan, lors d'une attaque à l'engin explosif contre une patrouille, dans la région de Showkhi, dans l'est du pays, selon un communiqué de Nicolas Sarkozy.

"Le Président de la République a appris avec une grande émotion l'attaque meurtrière par engin explosif, ce (vendredi) matin, contre des militaires français qui patrouillaient en véhicule dans la région de Showkhi, entre les bases de Nijrab et Bagram", a déclaré l'Elysée.
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MessageSujet: Trois militaires français sont morts "accidentellement" en Afghanistan, dans la vallée d'Afghanya (nord est de Kaboul), au cours d'une opération de nui   Les dérives militaires du nabot Icon_minitimeDim 27 Sep - 8:49

Trois militaires français sont morts "accidentellement" en Afghanistan, dans la vallée d'Afghanya (nord est de Kaboul), au cours d'une opération de nuit, a annoncé dimanche l'Elysée dans un communiqué.

Il s'agit, selon la présidence française d'un adjudant et un brigadier du 13ème Régiment de Dragons Parachutistes de Dieuze (Moselle), et d'un soldat de 1ère classe du 3ème Régiment d'infanterie de Marine de Vannes (Morbihan).

Ils sont "sont décédés accidentellement au cours d'une opération qui se déroulait de nuit", selon la même source.

"Le Président de la République s'associe à la douleur des familles et de leurs proches. Il leur exprime ses condoléances attristées", ajoute le texte.
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MessageSujet: Les ventes d'armes françaises font un bond de 13% en 2008   Les dérives militaires du nabot Icon_minitimeLun 28 Sep - 14:11

Les ventes d'armes françaises font un bond de 13% en 2008

par Elizabeth Pineau

PARIS (Reuters) - Les commandes d'armement par le Brésil, le Maroc et l'Arabie saoudite ont permis aux exportations françaises d'atteindre l'an dernier leur meilleur niveau depuis 2000, annonce le ministère de la Défense.

Les commandes se sont élevées à 6,58 milliards d'euros, soit une hausse de 13% par rapport à 2007, selon le rapport annuel sur le sujet remis au Parlement.

"Le niveau des prises de commandes n'avait jamais été aussi élevé depuis l'année 2000", durant laquelle elles avaient atteint 8,2 milliards, souligne le ministre de la Défense, Hervé Morin, dans une note d'accompagnement.

"Nous devons rester mobilisés. Le ralentissement économique est brutal et la concurrence étrangère reste vive", prévient-il.

Depuis le début de la décennie, "la France a peiné à maintenir ses positions", relèvent de leur côté les auteurs du rapport, remis la semaine dernière aux parlementaires et présenté lundi à la presse.

Selon le ministère, le secteur de la défense en France représente 165.000 emplois directs, dont 50.000 concernés par les exportations de défense.

Avec environ 7,2% de parts de marché en 2007, la France a conservé sa place de quatrième vendeur d'armes de la planète derrière les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la Russie.

L'an dernier, 84 pays ont commandé des armes à la France.

Le Brésil arrive en première position avec 1,4 milliard d'euros de prises de commandes, devant le Maroc (874,3 millions) et l'Arabie saoudite (744,5 millions).

DIVERSIFICATION

La part du matériel aéronautique a été de 57% selon ce bilan, qui ne comprend pas les récents accords notamment passés avec le Brésil en vue de l'achat, qui reste à confirmer, de 36 avions de combat Rafale construits par Dassault Aviation.

Le ministère de la Défense a mis en exergue la diversification de la clientèle de la France ces dernières années.

"Nous sortons de l'idée classique de la France qui n'exporte qu'au Moyen-Orient. Elle répond désormais aux besoins de pays de l'Union européenne, asiatiques et sud-américains notamment", a souligné Laurent Teisseire, porte-parole du ministère, lors d'un point de presse.

Le Brésil et la France ont signé en décembre 2008 un accord de 8,6 milliards d'euros prévoyant notamment l'achat de 50 hélicoptères Super Cougar EC725 construits par Eurocopter EADS.

Le Maroc a été en 2008 le deuxième client de la France, à qui il a notamment acheté des frégates Fremm fabriquées par une société contrôlée par l'Etat dont 25% appartiennent à Thales.

L'Arabie saoudite, elle, a notamment acheté l'an dernier à la France des avions ravitailleurs multirôles A330 MRTT, assemblés par Airbus.
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MessageSujet: Pour les frégates il y a du fric   Les dérives militaires du nabot Icon_minitimeMar 27 Oct - 16:18

Exclusif : les futures frégates seront 32% plus chères que prévu, admet le ministère de la Défense

Fremm Le "coût de réalisation final" des futures frégates multimissions (Fremm, classe Aquitaine) sera bien plus élevé que cela avait été annoncé publiquement lors du lancement du programme en 2005. Par frégate, la hausse sera de 32 %, soit un tiers de plus, vient de reconnaitre la Direction générale de l'Armement, à la suite de la parution, le 12 octobre dernier, d'un post sur ce blog.

J'affirmais alors, sur la base de chiffres publics, que cette augmentation serait de 66%. La publicartion de cet article a poussé Guy Teissier (UMP, Bouches-du-Rhône), président de la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, à interroger le chef d'état-major de la Marine, l'amiral Pierre-François Forissier, puis le Délégué général pour l'Armement Laurent Collet-Billon. L'intégralité de leurs réponses sont ici et là.

L'amiral assurait d'abord "ne pas pouvoir répondre précisément à la question" puis que "le chiffre de 66% ne correspond pas à la réalité". Plus précis, le DGA notait que "selon les calculs que je tiens à votre disposition, un surcoût de 20 à 22 % et non de 66 % comme cela a pu être évoqué. Le coût moyen est donc beaucoup moins élevé que ce qu’a pu dire la presse." Il ajoutait: "Nous avons établi un diagnostic précis et nous sommes prêts à apporter toutes les précisions nécessaires sur ce dossier".

Nous venons d'obtenir, grâce à la DGA, ces "précisions nécessaires". Voici ce qu'il en est :

En 2005, lors du lancement du programme Fremm, le coût annoncé au Parlement était de 6,5 milliards d'euros pour 17 frégates. Il est aujourd'hui de 7,07 milliards pour 11 bateaux. Un rapide calcul établit que le cout unitaire de chaque frégate augmente de 66 %. Et provoque les cris d'orfraie des intéressés !

On nous apprend aujourd'hui que le coût annoncé en 2005 était... hors taxes (HT) et que celui de 2009 est toutes taxes comprises (TTC). Les 6,5 millliards HT deviennent ainsi 7,774 TTC. On nous annonce également, qu'à ce contrat initial, il fallait rajouter un contrat complémentaire de 510 millions TTC, couvrant divers frais et provisions ! Contrat complémentaire sur lequel une certaine discretion avait été observée jusqu'à présent... Soit, au final, une somme de 8,285 milliards d'euros TTC pour 17 frégates. Et donc un coût moyen de 487 millions par bateau. C'est ce qui était prévu.

Aucune contestation ne porte sur le coût actuel des bateaux . 7,07 milliards TTC pour 11 frégates, soit 642 millions par frégate. La hausse est donc de 32 %. C'est (heureusement) moins que 66%, mais cela reste considérable.

Le chiffre avancé par le DGA devant les députés était plus faible, puisqu'il parlait d' "un surcoût de 20 à 22%". Ce chiffre, un peu étonnant, est une sorte de moyenne, entre la hausse du coût de réalisation et celle du coût de production par unité (+ 11%) qui s'entend sans les frais de développement et autres coûts non-récurrents. Que le contribuable doit pourtant bien payer !

La DGA explique cette augmentation du coût de réalisation finale par trois raisons principales : l'étalement de la production dans le temps, la réduction du nombre de commandes et des changements de spécifications concernant les bateaux, avec l'abandon des frégates d'action vers le terre (AVT) et développement de frégates antiaériennes plus couteuses, (Freda).

Il n'en reste pas moins qu'en 2005, les Français de bonne foi avaient compris qu'ils auraient 17 frégates pour 6,5 milliards et qu'au final, il n'en auront que 11 pour 7 milliards... Comme on dit dans la Marine, c'est balot.
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