Chaque semaine, c’est près d’un milliard d’animaux que le genre humain tue pour leur viande. Ce chiffre colossal inclut près de 900 millions de volailles, 17 millions de moutons et de chèvres, 24 millions de porcs et six millions de bovins.
La protection des animaux au moment de l’abattage, dans les pays de l’Union européenne et dans un certain nombre d’autres pays développés, est fonction d’une législation visant à assurer ce que l’on appelle un ‘abattage humain’. Des directives internationales sur la protection des animaux dans les abattoirs ont été établies par l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Celle-ci a défini des normes relatives à la façon de manipuler les animaux avant leur abattage, aux méthodes de contention, d’étourdissement et d’abattage.
La législation relative à la protection des animaux, dans les pays de l’Union européenne et dans les autres, comporte des exemptions pour les animaux dont la viande est destinée aux communautés juives et musulmanes. Dans le cadre de l’abattage rituel, les animaux ne sont pas nécessairement étourdis avant d’être abattus.
Le transport vers l’abattoir Avant d’arriver à l’abattoir, les animaux ont dû être chargés, transportés, puis déchargés. Chacun de ces processus peut impliquer pour les animaux des souffrances, des douleurs et du stress, les employés qui s’en occupent pouvant être brutaux ou incompétents, les sols glissants, les véhicules mal conçus, les abattoirs inadaptés ou aménagés de façon insatisfaisante. L’immobilisation des animaux afin de les étourdir (ou de les abattre lorsqu’il n’y a pas étourdissement préalable) peut aussi entraîner terreur et souffrances. Il arrive aussi que des animaux blessés soient traités de façon inhumaine, en particulier lorsque sont déchargés des animaux qui ne sont pas en état de marcher. Des investigations, notamment une enquête effectuée en 2008 par One Voice dans des abattoirs en France, ont mis en évidence des exemples de traitement très cruel des animaux.
Les principes d’un abattage humain Dans les pays de l’Union européenne, c’est la Directive du Conseil 93/119/CEE http://europa.eu/eur-lex/en/consleg/pdf/1993/en_1993L0119_do_001.pdf Qui définit les normes d’abattage des animaux. En règle générale, cette Directive oblige à éviter aux animaux “ toute excitation, douleur ou souffrance évitable pendant l’acheminement, l’hébergement, l’immobilisation, l’étourdissement, l’abattage et la mise à mort” et il est obligatoire “d’étourdir les animaux avant abattage ou de les mettre à mort instantanément”. Cette Directive fait actuellement l’objet d’une modification suite à la publication par la Commission européenne en 2008 d’une proposition en vue d’une nouvelle réglementation relative à l’abattage. La Commission européenne a alors émis un avis selon lequel la Directive de 1993 était dépassée. Selon la Commission européenne, “il existe encore trop de cas inacceptables dans lesquels les animaux de ferme ne bénéficient pas de conditions de bien-être fiables et correctes au moment de leur abattage”.
Les méthodes d’abattage Le principe fondamental d’un abattage « humain » est que la mort ne doit pas entraîner de souffrance. C’est la raison pour laquelle l’abattage comporte généralement deux phases, d’abord l’étourdissement – pour rendre l’animal inconscient – puis l’égorgement, ou dans le cas des porcs ainsi que des bovins dans un certain nombre d’abattoirs, le sectionnement des vaisseaux sanguins du poitrail pour que les animaux soient saignés à mort. Lorsque l’étourdissement est efficace et lorsque le coup est porté correctement, l’animal meurt de la perte de son sang avant d’avoir pu reprendre conscience.
Les principales méthodes d’abattage utilisées dans les abattoirs dans les pays de l’Union européenne sont les suivantes:
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Dernière édition par Admin le Ven 28 Aoû - 15:30, édité 1 fois
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Sujet: Abbatages en tous genres (2) Dim 9 Aoû - 13:29
L’étourdissement Les méthodes usuelles d’étourdissement sont les suivantes:
L’étourdissement électrique Principalement utilisé pour les moutons et pour les porcs, mais utilisé également pour les jeunes bovins et les bovins adultes. Deux électrodes sont placées de part et d’autre de la tête de l’animal, de telle manière que le cerveau se retrouve entre ces deux électrodes. Ces électrodes doivent délivrer un courant électrique suffisant pour provoquer la perte de conscience immédiate de l’animal. Cette perte de conscience est réversible et l’animal doit être égorgé immédiatement après avoir été étourdi. On utilise parfois un système d’étourdissement et d’abattage électrique qui arrête le cœur.
L’étourdissement par projectile captif Ce système est surtout utilisé pour étourdir les bovins adultes, mais il peut aussi être utilisé pour étourdir les porcs adultes, les moutons et les veaux. À l’aide d’un pistolet, on envoie une tige d’acier dans la tête de l’animal. La tige est propulsée par une cartouche à blanc ou par un système d’air comprimé et revient automatiquement à sa place après avoir frappé l’animal. Selon le système, la tige pénètre dans le crâne de l’animal et détruit une partie du cerveau, ou bien elle rend simplement l’animal inconscient. La puissance de la cartouche utilisée est fonction de la taille de l’animal et de l’espèce à étourdir. Le pistolet doit être positionné de manière appropriée et le type de cartouche utilisé varie aussi en fonction de l’espèce et de la taille de l’animal.
L’étourdissement des volailles par bain d’eau électrifié Arrivées à l’abattoir, les volailles sont retirées des caisses de transport et accrochées par les pattes, la tête en bas, à un convoyeur qui les emporte vers un bain d’eau électrifié. Le principe est d’immerger les volailles jusqu’à la base des ailes, la tête étant censée être complètement immergée. En théorie, le bain d’eau doit être parcouru par un courant électrique suffisamment fort pour que chaque volaille reçoive la quantité d’électricité minimum recommandée. Ce courant est parfois, mais pas nécessairement, assez fort pour provoquer un arrêt cardiaque. Le convoyeur emporte ensuite les volailles vers une section où leur cou sera tranché, soit par un dispositif automatique soit manuellement, par des employés de l’abattoir. Les volailles passent ensuite par un bain d’eau bouillante, ce qui permet de leur ôter les plumes avec plus de facilité.
L’étourdissement au gaz, avec ou sans asphyxie (principalement au dioxyde de carbone, CO2) Utilisé pour les porcs et pour les volailles. Les porcs sont placés dans une chambre dans laquelle une certaine concentration de dioxyde de carbone dans l’air provoque leur perte de conscience et leur mort. Retirés de cette chambre, les porcs sont suspendus et saignés. Les volailles peuvent être étourdies et tués dans leurs caisses de transport.
Préoccupations concernant les souffrances des animaux En 2004, le Groupe scientifique sur la santé et le bien-être des animaux de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a émis un avis dans lequel on pouvait lire: ‘Il n’existe pas de méthode idéale pour étourdir et mettre à mort des animaux de ferme dans le cadre de l’abattage commercial ou de la lutte contre les maladies, et il est donc nécessaire de choisir les procédures dont l’application correcte présente le plus d’avantages en termes de bien-être animal. Quelle que soit la méthode, de mauvaises habitudes en augmentent les inconvénients’.
L’étourdissement électrique Le rapport de 1996 du Comité scientifique vétérinaire (CSV) de la Commission européenne explique que dans un contexte commercial, une proportion considérable d’animaux ne sont pas étourdis de façon adéquate ou ont besoin d’être étourdis une seconde fois à cause d’un mauvais placement des électrodes, de mauvais contacts électriques ou d’un temps trop long entre l’étourdissement et le coup fatal.
Le Comité ajoute que l’intensité du courant électrique doit être assez forte pour provoquer l’étourdissement chez l’espèce concernée au bout d’une seconde d’application, car ’autrement, les animaux risquent d’endurer un choc électrique douloureux avant de perdre connaissance’. En 1997, la Commission européenne a proposé de fixer un minimum pour le courant électrique mais elle n’est pas allée plus loin, et rien n’a été fait.
En 2004, le Groupe scientifique sur la santé et le bien-être des animaux de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a émis à la fois un rapport et un avis sur les conditions d’abattage. En ce qui concerne les porcs, l’avis précise : “Un risque majeur avec l’étourdissement électrique, plus particulièrement quand les porcs ne sont pas immobilisés, est celui d’un placement manuel incorrect des électrodes, ce qui peut être la cause d’un étourdissement incomplet et de chocs électriques douloureux”. Il est aussi observé dans cet avis qu’un placement incorrect des électrodes chez les porcs peut se produire avec les systèmes électriques automatisés fonctionnant avec des dispositifs de contention en V, en raison de la taille variable de l’animal ou d’une mauvaise conception du système.
Selon le CSV, quelle que soit l’espèce concernée, l’intervalle de temps entre l’étourdissement et le coup fatal ne doit pas dépasser 15 secondes lorsqu’un dispositif d’étourdissement électrique au niveau de la tête seule est utilisé, mais la loi n’a pas été changée.
L’étourdissement électrique de la tête au pied, destiné à étourdir l’animal et à le tuer de façon simultanée en provoquant un arrêt cardiaque, pose aussi des problèmes en termes de souffrance animale. L’animal est immobilisé dans un espace de contention et des électrodes sont placées de telle sorte que le courant électrique parcoure soit la tête et le corps en même temps, soit la tête d’abord puis la poitrine. Si les électrodes ne sont pas placées correctement et si l’étourdissement est inefficace, l’animal risque de reprendre conscience au moment où il est saigné. Avec cette dernière méthode, selon le CSV: ‘une proportion considérable d’animaux ne sont pas étourdis de façon adéquate ou ont besoin d’être étourdis une seconde fois (...) (par conséquent) l’animal risque de souffrir d’un arrêt cardiaque potentiellement douloureux.’ Selon l’avis émis par l’EFSA, les méthodes d’étourdissement et d’abattage doivent être telles que le courant atteigne le cerveau avant ou en même temps qu’il atteint le cœur, faute de quoi c’est un animal conscient qui est tué par arrêt cardiaque, une méthode inhumaine.
L’étourdissement des volailles par bain d’eau électrifié Être retiré des caisses de transport pour se retrouver pendu par les pieds, la tête en bas, est une expérience stressante pour ces oiseaux. En raison de la croissance accélérée qui leur est imposée aujourd’hui, les poulets de chair souffrent souvent de douloureuses malformations des *pattes . Par ailleurs, des études ont montré qu’un certain nombre de poulets de chair et de poules pondeuses en fin de ponte arrivaient à l’abattoir avec des ecchymoses et des fractures parfois ouvertes .
*Commission européenne, Groupe scientifique sur la santé et le bien-être des animaux, The Welfare of Chickens Kept for Meat Production (Broilers), 2000
Selon le rapport de l’EFSA, la pendaison par les pattes au moyen d’entraves métalliques “est une posture physiologiquement anormale pour les volailles et la compression des os des métatarses par les entraves métalliques est extrêmement douloureuse”. Par ailleurs, la conclusion de l’avis émis par l’EFSA est que cette façon d’accrocher les volailles est “extrêmement stressante”, que la douleur et la panique dues à cette position inversée et aux entraves sont la raison pour laquelle la majorité des volailles battent des ailes et qu’un nombre important d’entre elles risquent de subir lors de ce processus des luxations et des fractures. Si le courant électrique à travers le bain d’eau n’est pas suffisamment fort, les oiseaux n’auront pas d’arrêt cardiaque et risquent donc de reprendre conscience au moment où ils sont saignés. Au moment du passage par le bain d’eau, certaines volailles peuvent relever la tête au-dessus de la surface. Elles resteront alors tout à fait conscientes au moment où elles seront égorgées et saignées. D’après les estimations d’un spécialiste, environ 9 oiseaux sur 1 000 échappent au bain étourdissant et sont égorgés alors qu’ils sont tout à fait conscients. Les oiseaux qui battent des ailes et s’éclaboussent avant que leur tête ne soit immergée dans le bain d’eau électrifié peuvent aussi subir des chocs électriques avant d’être étourdis. D’après le rapport de l’EFSA, “la douleur que provoque un choc électrique avant l’étourdissement est sévère”. Le rapport explique que “les chocs précédant l’étourdissement peuvent provoquer des battements d’ailes, si bien que l’oiseau risque d’échapper complètement ou partiellement au bain d’eau électrifié. L’étourdissement est alors totalement inefficace et inadéquat.”
L’étourdissement par projectile captif D’après les estimations du CSV, pour l’abattage des bovins, le dispositif d’étourdissement n’est pas positionné correctement dans 5 à 10% des cas. La principale cause de ce problème est que les ‘installations [sont] inadéquates pour la présentation de la tête de l’animal à l’opérateur’. Ces animaux endurent la douleur que provoque un tir dans la tête, et soit ils devront être étourdis à nouveau (une procédure difficile), soit ils seront conscients au moment où ils seront égorgés et saignés.
L’étourdissement par gaz Plusieurs études ont montré que les porcs souffraient d’asphyxie et d’hyperventilation avant de perdre conscience. D’après une étude publiée en 1996 par Raj & Gregory, le gazage au C02 entraîne “un stress respiratoire sévère” et une concentration élevée de dioxyde de carbone suscite chez les porcs une profonde aversion. Selon l’avis émis par l’EFSA, à des concentrations supérieures à 30%, le dioxyde de carbone est connu pour provoquer la répulsion et l’hyperventilation ainsi qu’une irritation des muqueuses pouvant être douloureuse, et l’hyperventilation et l’étouffement précèdent la perte de conscience. L’avis de l’EFSA indique que “Le gaz utilisé pour provoquer la perte de conscience devrait être non répulsif”. Il est évident que des concentrations élevées de dioxyde de carbone ne satisfont pas à une telle exigence. Pour étourdir les poulets et les dindes, on utilise un mélange de CO2 et d’argon. Les volatiles reprennent rapidement conscience lorsqu’ils ont seulement été étourdis. Sachant qu’il faut un certain temps pour retirer les oiseaux des caisses et les accrocher au système de convoyage, ils risquent d’être conscients au moment où on leur coupe la gorge.. p.ex. Knowles et Wilkins, 1998; Gregory et Wilkins, 1990
Autres méthodes d’abattage La mise à mort des poussins mâles
Les poulets de chair et les poules pondeuses appartiennent à des lignées différentes, si bien que les poussins mâles issus des élevages des poules pondeuses sont considérés par cette industrie comme indésirables. Ils sont donc tués peu de temps après leur éclosion, par divers moyens, notamment par gazage (souvent au CO2) ou par ‘destruction mécanique instantanée’, ce qui signifie qu’ils sont hachés.
L’abattage des poissons d’élevage Dans certains cas, les poissons sont étourdis avant d’être mis à mort. Divers moyens peuvent être utilisés: la concussion (étourdissement percussif entraînant ou non la mort), gazage (souvent au CO2) ou étourdissement électrique. On tue aussi les poissons en les laissant suffoquer à l’air libre, par décapitation ou en les découpant (en les saignant) sans étourdissement préalable.
L’abattage d’urgence dans les élevages Dans les élevages, les animaux peuvent être abattus d’urgence par des méthodes qui n’incluent pas d’étourdissement. Ils peuvent par exemple être abattus par balles. Les volailles peuvent être tuées par dislocation du cou, sans étourdissement. Dans certains pays, la loi permet de tuer les volailles dans leurs hangars, lorsqu’il s’agit d’enrayer la propagation d’une maladie, en fermant la ventilation de telle sorte que les oiseaux meurent de suffocation ou de chaleur.
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Sujet: Chez Charral Ven 28 Aoû - 15:29
L'abattoir Charal de Metz a été infiltré par un enquêteur de l'association de protection animale L214. Les images tournées en caméra cachée sont sans appel. Que ce soit en abattage rituel ou non, le non respect de la réglementation en vigueur entraîne des morts insoutenables : des bovins (vaches, boeufs) suspendus par une patte à la chaîne d'abattage s'agitent désespérément pendant de longues minutes avant de rendre leur dernier souffle. L214 porte plainte contre Charal pour cruauté envers les animaux et dénonce la tromperie de l'entreprise envers les consommateurs. Une réglementation sans effet, des souffrances évitables
Pour l'abattage standard, les bovins sont étourdis puis suspendus à la chaîne d'abattage, mais au lieu d'être immédiatement égorgés comme l'exige la réglementation (1), l'employé chargé des mises à mort accumule du retard ce qui entraîne une reprise de conscience des animaux avant leur égorgement.
Concernant l'abattage rituel (sans étourdissement préalable à l'égorgement), la vitesse de la chaîne d’abattage est inchangée par rapport à l'abattage standard (entre 50 et 60 bovins à l’heure). Cette cadence ne permet pas d’attendre le temps nécessaire à une saignée complète dans le tonneau à contention (entre 20 et 30 bovins à l'heure). Pourtant la réglementation exige que « l’immobilisation [soit] maintenue pendant la saignée. » (2)
Comme le montre clairement les images, ces deux principales violations entraînent une mort des bovins en toute conscience, suspendus par une patte à la chaîne d'abattage.
L'enquêteur a pu constater que ces infractions étaient répétées et quotidiennes. Les mensonges de Charal
Abattage rituel de bovin chez Charal « Notre groupe a fait de la protection animale un volet central et spécifique de sa politique "Qualité", qui va au-delà des exigences actuelles et préfigure les évolutions réglementaires. » C'est ainsi que se présentait Charal dans une lettre à L214 motivant un refus de visite (3). L'enquêteur a également pu constater le changement momentané des pratiques de l'abattoir à l'occasion d'un audit mené par McKey, le fournisseur des steaks chez McDonald's. Services vétérinaires inefficaces
Les Services vétérinaires pourtant présents en permanence dans l'abattoir ont montré leur incapacité à faire respecter la réglementation de protection des animaux. Ces constatations corroborent celles de l'Office alimentaire et vétérinaire (OAV) de la Commission européenne qui relève des défaillances récurrentes des Services vétérinaires français. Au cours de sa dernière mission (4), l'OAV a notamment pointé explicitement l'insuffisance de formation des agents officiels concernant le bien-être des animaux. La preuve par l'image
Attention : le visionnage de cette vidéo peut être difficilement soutenable
En savoir plus Notes
(1) Article R214-71 du Code Rural.
(2) Article R214-74 du Code Rural.
(3) Télécharger la lettre de Charal du 15 juin 2009.
(4) « Rapport d'une mission effectuée en France en vue d'évaluer les systèmes de contrôle en place régissant la production et la mise sur le marché de viandes de volaille et produits à base de viande de volaille », OAV, du 17 au 26 novembre 2008. Liens
Suite à l'infiltration de l'abattoir Charal de Metz par un enquêteur de l'association de protection animale L214, des images difficilement soutenables ont été dévoilées au grand public. Selon L214, ces images attestent d'une violation flagrante de la réglementation en vigueur : "des bovins (vaches, boeufs) suspendus par une patte à la chaîne d'abattage s'agitent désespérément pendant de longues minutes avant de rendre leur dernier souffle". Par conséquent, L214 a porté plainte contre Charal pour cruauté envers les animaux et dénonce la tromperie de l'entreprise envers les consommateurs. Charal n'a pas tardé à réagir... en vain ? La réponse de Charal
Dans un communiqué, Charal a rapidement réagi aux images de l'association L214.Soulignant dans un premier temps que cette vidéo a été filmée sans son autorisation, Charal demande qu'elle soit retirée des sites Internet pour ne pas "choquer un public non averti et notamment des enfants (...) le travail en abattoir est difficile et dur. Charal a conscience que les images tournées sont bouleversantes pour de nombreuses personnes et comprend tout à fait le choc que celles-ci peuvent provoquer pour quiconque n'est pas habitué à voir les pratiques de ce métier." En effet, peu de consommateurs ont connaissance des pratiques courantes en abattoir. Cependant, montrer et assumer la réalité de son activité apparaît comme une condition minimale pour un groupe qui se targue de "transparence"... Les enfants ont bon dos dans l'histoire...
Charal précise également que "la vidéo diffusée mélange des scènes d'abattage « standard » ainsi que des scènes d'abattage « rituel » pour la viande destinée aux communautés musulmane et juive selon les règles Hallal et Cacher. Les règles et procédures pour ces deux abattages sont distinctes (...) L'abattage dit « standard » consiste à immobiliser l'animal, l'étourdir - il est alors inconscient - puis à le suspendre afin de pratiquer la saignée et le vider de son sang. Lors de l'abattage « rituel » les animaux doivent être conscients lors de la saignée." Il est bon de rappeler que ces préceptes religieux d'un autre temps restent bien souvent inconnus de la population non musulmane et non juive non pratiquante.
Charal poursuit et fait le point sur les accusations qui lui sont portées. Sur le principal reproche qui lui est adressé, Charal voit dans les "mouvements gesticulatoires" des animaux lorsqu'ils sont suspendus un simple réflexe nerveux post-mortem.
Charal insiste sur son engagement "en faveur du respect des animaux" en étalant les certifications, les contrôles, les audits et les bons résultats d'inspection de son abattoir à Metz.
Finalement tout va bien pour le groupe Charal qui affiche un milliard d'euros de chiffre d'affaire... Tout ou presque car les pratiques filmées à son insu dans son abattoir n'auraient jamais dû être connues du grand public... Rappelons que l'association L214 s'était vu refusée sa demande de visite des abattoirs de Charal... Etonnant pour une entreprise qui "par son écoute, sa proximité, sa recherche, sa maîtrise et sa volonté de dialogue (...) s'inscrit dans une démarche d'entreprise responsable."... (1) Pour L214, l'abattoir Charal ne respecte pas la réglementation de protection des animaux
L214 ne se satisfait pas de cette réponse, comme il le souligne dans un nouveau communiqué : "nous reprochons à l'abattoir Charal de ne pas respecter la réglementation de protection des animaux. En abattage standard, le comportement des bovins indique que certains reprennent conscience avant la saignée : « des bovins (vaches, boeufs) suspendus par une patte à la chaîne d'abattage s'agitent désespérément pendant de longues minutes avant de rendre leur dernier souffle. » En abattage rituel, le temps d'immobilisation pendant la saignée n'est pas respecté, entraînant « une mort des bovins en toute conscience, suspendus par une patte à la chaîne d'abattage ».
Notre communiqué du 28 août met également en cause les Services vétérinaires, dénonçant « leur incapacité à faire respecter la réglementation de protection des animaux. » D'après l'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments, les signes de rétablissement de la conscience sont les suivants : - respiration rythmique - réflexe cornéen - pupilles resserrées - réflexe de redressement - tentatives de soulèvement de la tête - retour de rigidité dans les oreilles Sur les images, on peut clairement constater les tentatives de redressement et de soulèvement de tête. Il est possible de comparer avec d'autres abattoirs."
Par conséquent, L214 maintient le constat que les animaux reprennent conscience sur la chaîne d'abattage. De plus, pour L214 les services vétérinaires sont "juge et partie" et demandent "l'expertise de l'Office Alimentaire et Vétérinaire de l'Union européenne (OAV) habilité à évaluer le fonctionnement des abattoirs et l'efficacité des Services vétérinaires à faire respecter la réglementation." Retour sur les infractions flagrantes
L214 rappelle les infractions constatées : Abattage standard : la réglementation impose la saignée immédiate après étourdissement
R214-71 du Code Rural : « La saignée doit commencer le plus tôt possible après l'étourdissement et en tout état de cause avant que l'animal ne reprenne conscience. » Chez Charal, en abattage standard, les animaux sont assommés puis suspendus. Ils attendent de longues minutes avant d'être égorgés, ce qui constitue donc une Infraction à l'article R214-71. Abattage rituel : la réglementation impose le maintien de l'immobilisation pendant la saignée
R214-74 du Code Rural : « L'immobilisation doit être maintenue pendant la saignée. » Charal affirme : « Nos experts ont regardé les images et le temps d'immobilisation est suffisant, de l'ordre de 40-50 secondes à une minute. Cela correspond à la réglementation. » Le chronomètre des experts de Charal est visiblement endommagé puisque la vidéo de l'association montre clairement que le bovin a été maintenu moins de 10 secondes. "Les images montrent que la mentonnière se dégage sitôt le coup de couteau terminé : l'immobilisation est relâchée immédiatement après égorgement," ce qui constitue donc une infraction à l'article R214-74.
Enfin, "Charal et les Services vétérinaires se gardent bien de revenir sur l'emplacement du box rotatif qui fait subir un stress supplémentaire aux bovins qui sont face à leurs congénères égorgés" et qui constitue une infraction à l'article R214-67 du Code Rural : « Les locaux, les installations et les équipements des abattoirs doivent être conçus, construits, entretenus et utilisés de manière à épargner aux animaux toute excitation, douleur ou souffrance évitables. » Des révélations qui rappellent une triste réalité
Au delà de la plainte contre Charal, cette affaire est l'occasion de rappeler au consommateur que la production agro-alimentaire industrielle n'est pas compatible avec le respect de l'environnement et du bien-être animal. Le morceau de viande que l'on trouve dans notre assiette n'est pas anodin : rarement très tendre et donc souvent délaissé (notamment dans les restaurants collectifs), il est le résultat d'une croissance animale trop souvent forcée et une vie de souffrance dans une logique destructrice de l'environnement.
Enfin, cette dénonciation témoigne de nouveau du fossé qui existe entre la communication rassurante des grandes entreprises et la réalité de leurs activités. A grands renforts de matraquage publicitaire, ces grands groupes façonnent leur image : un bon moyen de camoufler des pratiques peu recommandables... La tromperie, lorsqu'elle éclate au grand jour, est alors jugée insupportable par les consommateurs, trop souvent considérés avec mépris.
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Sujet: Poussins hachés vivants Ven 4 Sep - 6:04
ne association américaine de défense des droits des animaux a dénoncé dans une vidéo le traitement réservé aux poussins mâles dans la plus vaste usine de poules pondeuses du pays, où les petits poulets improductifs sont hachés vivants au rythme de 150.000 par jour.
Sur le site de l'organisation "Mercy for Animals", une vidéo filmée avec une caméra cachée dans l'usine d'élevage de volailles Hy-Line de Spencer dans l'Iowa (centre) montre des centaines de poussins mâles, âgés d'un jour, jetés en vrac sur des tapis roulants qui les conduisent piaillant, directement dans un immense hachoir rotatif. Il en ressort de la chair hachée.
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Sujet: Inyolérables barbaries Jeu 15 Oct - 4:46
La barbarie continue avec les méthodes d’abattage : les chats sont en général tués par pendaison dans leur cage afin d’éviter d’abîmer leur fourrure. L’agonie est fort longue et les chats sont fréquemment dépecés alors que le cœur bat encore...Le dépeçage s’effectue par l’éventration de l’animal au niveau de l’estomac, arrachage de la fourrure, en terminant par la tête. Des ouvriers pratiquant ces opérations ont précisé que certains chats étaient encore vivants une fois la fourrure arrachée !
Des chiens terrifiés, torturés, méprisés! Des chiens qui tremblent de tout leur corps! Ils sentent la mort. Non loin, les hurlements de leurs congénères qui agonisent ! Qui sera le suivant dans les minutes qui vont suivrent? ?
"J'attends mon tour, mon sang coulera comme ceux de mes congénères dans ces flaques d'eau. Chaque petite goutte de sang qui coulera sera un cri de désespoir !
Qui entend nos souffrances? - Qui de VOUS, pourra nous aider" ?
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Sujet: Espagne: 400.000 poules abattues, 2.000 victimes d'un virus de grippe aviaire Jeu 15 Oct - 4:49
Espagne: 400.000 poules abattues, 2.000 victimes d'un virus de grippe aviaire
MADRID - Quelque 400.000 poules d'un élevage du centre de l'Espagne ont été abattues après que 2.000 d'entre elles eurent été tuées par un virus de la grippe aviaire non transmissible à l'homme, a annoncé lundi le ministère de l'Environnement, cité par la presse espagnole.
Quelques 2.000 gallinacés ont été trouvés sans vie dimanche pour des raisons inconnues. Le dispositif de prévention d'une éventuelle contamination par la grippe aviaire a été déclenché et les 400.000 poules de l'élevage ont été sacrifiées à Almoguera, dans la province de Guadalajara, a indiqué à l'AFP un responsable du gouvernement régional de Castille-La Manche.
"Les résultats des premières analyses" effectuées "sont négatives du point de vue de la grippe aviaire". Par conséquent "des tests continueront à être réalisés dans les prochains jours", avait ajouté la même source.
Peu après le ministère de l'Environnement a cependant précisé que les gallinacés avaient été victimes du virus H7 de la grippe aviaire, qui n'est pas transmissible à l'homme, selon les médias espagnols.
Depuis 2003, le virus H5N1 de la grippe aviaire a quant à lui provoqué la mort de plus de 250 personnes à travers le monde, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS