L'organisation écologiste continue son combat contre les OGM en utilisant cette fois des études scientifiques qui démontrent que les OGM n'évitent pas l'utilisation de pesticides, bien au contraire.
Les OGM ont notamment la particularité d'être des plantes qui luttent elles-mêmes contre les insectes nuisibles et les virus qui peuvent les attaquer.
Elles ont été génétiquement modifiées pour épargner aux agriculteurs de devoir les asperger de pesticides, ce qui au final donne des rendements plus importants et plus sûrs pour les agriculteurs.
Pourtant, il semblerait que cela ne soit pas le cas d'après l'étude menée aux États-Unis (où les OGM sont cultivés à une large échelle) par le DrCharles Benbrook.
Celui-ci soutient en effet que depuis la mise en place des cultures OGM, l'utilisation de pesticides a largement augmenté.
Selon cette étude, la quantité de pesticides utilisée a augmenté de 144000 tonnes durant les 13 premières années de mise en culture des OGM (maïs, soja et coton).
«Une des conséquences directes de la culture des plantes OGM est la croissance dramatique de l'utilisation de pesticides essentiellement liée à l'émergence rapide de mauvaises herbes résistantes au glyphosate, la matière active du Roundup de Monsanto.
À cause de ces mauvaises herbes résistantes qui se propagent dans les champs, les agriculteurs doivent utiliser des pesticides en plus grande quantité et/ou nouveaux», déclare Maurice Losch, chargé de campagne OGM chez Greenpeace.
Une munition de plus pour les adversaires des OGM qui s'opposent depuis le début à la firme Monsanto, géant du secteur agroalimentaire et fer de lance de l'industrie OGM.
Cette résistance aux pesticides des cultures OGM représente un réel problème de santé publique avec l'apparition de mauvaises herbes qui sont devenues résistantes aux pesticides par transmission génétique.
Les agriculteurs s'adaptent donc et utilisent de plus en plus de pesticides de plus en plus puissants pour venir à bout des mauvaises herbes.
Un bon calcul pour des firmes comme Monsanto qui vendent également ces pesticides!
L'arrivée de super mauvaises herbes
Pour Maurice Losch, «si la Commission européenne continue de mener sa politique pro-OGM, elle expose les agriculteurs européens, qui devront faire face, eux aussi, aux "super mauvaises herbes", à de très graves problèmes», une bonne raison donc pour les écologistes de demander l'interdiction des cultures OGM et de leur importation en Europe.
Le collectif «Luxembourg sans OGM» fera venir jeudi un professeur français, président du conseil scientifique du CRII-GEN (Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique), qui viendra présenter aux ministres de l'Agriculture et de la Santé ses récentes études relatives aux effets négatifs sur la santé du Roundup et du maïs OGM MON863 de Monsanto.
Une façon pour les écologistes d'étayer leur discours avec des preuves scientifiques, pour convaincre les ministres luxembourgeois de rester sur leur position, à savoir l'interdiction des cultures OGM sur le sol luxembourgeois.
Conférence par le professeur Gilles-Éric Séralini, de l'université de Caen et président du conseil scientifique du CRII-GEN.