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 Pesticides

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MessageSujet: Pesticides   Pesticides Icon_minitimeVen 17 Juil - 18:06

45 % des produits agricoles européens présentent des résidus de pesticides

Europe – L’Union européenne a publié les résultats de son étude visant à déterminer quels pesticides sont présents, et en quelle quantité, dans les fruits, légumes et céréales issus de l’agriculture européenne.

Cette étude menée par l’Agence européenne de sécurité alimentaire a permis d’évaluer la présence de pesticides dans les produits de l’agriculture, mais aussi leur limite maximale résiduelle (LMR).

Ainsi, on sait désormais que 45 % des produits issus de l’agriculture européenne (céréales, fruits et légumes confondus) présentent des traces de pesticides. Toutefois, 96 % de ces produits ne dépassent pas la limite tolérée. L’étude a été menée dans les 27 pays de l’Union européenne, sur 74 305 échantillons de plus de 350 produits différents, dont 72 variétés de céréales.

Un quart de ces marchandises présente plusieurs molécules issues des produits phytosanitaires, alors qu’en 1999, on ne détectait la présence de différents pesticides que sur 15 % des denrées analysées. Rien qu’en France, plus de la moitié des échantillons étudiés présentent des traces de pesticides et 8,54 % d’entre eux dépassent la LMR. C’est un résultat peu surprenant pour le premier pays consommateur de pesticides en Europe, avec 100 000 tonnes utilisées rien que pour l’agriculture.

Depuis 1995, l’utilisation de pesticides par les pays européens est sous haute surveillance. Déjà en 2007, un rapport publié par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, avait alerté de la présence de pesticides dans la moitié des fruits et légumes.

A l’époque, 7,6 % de ces produits dépassaient la LMR, et plus particulièrement les tomates, poivrons, poireaux, laitues, fraises, raisins et mandarines. S’il est impossible d’empêcher tout résidu de pesticides dans les produits agricoles, les LMR sont établies en tenant compte des bonnes pratiques, fixées lors de la mise en circulation des pesticides. Il ne tient donc qu’aux agriculteurs de respecter les doses indiquées.

L’étude menée par l’Union européenne a également visé les produits transformés et les marchandises issues de l’agriculture biologique. Même si ce type de culture bannit tous les produits phytosanitaires, 1,24 % des fruits, légumes et céréales étudiés dépassent les LMR.

D’un point de vue humain, la consommation d’aliments présentant des résidus de produits chimiques a des conséquences sur les muqueuses, les systèmes digestif et respiratoire, mais aussi sur d’autres fonctions de l’organisme. Un lien a même été établi entre l’utilisation de pesticides par les agriculteurs et le développement de la maladie de Parkinson.

Le Grenelle de l’environnement a ainsi prévu de diviser par deux la consommation de pesticides pour les agriculteurs européens d’ici à 2017.


Dernière édition par Admin le Dim 16 Aoû - 15:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Les victimes des pesticides s'organisent pour faire reconnaître leurs maladies   Pesticides Icon_minitimeSam 25 Juil - 7:54

Les victimes des pesticides s'organisent pour faire reconnaître leurs maladies


Le Mouvement pour le Droit et le Respect des Générations Futures vient de
lancer un Réseau des victimes des pesticides. Cette association, qui milite
depuis quinze ans pour une agriculture sans pesticides, est sollicitée par
« de nombreux particuliers qui constatent qu'ils n'ont aucun moyen de se
défendre contre les pulvérisations, la législation étant quasiment
inexistante », explique François Veillerette, président du Mouvement.

Bertrand Pouchin est l'un d'entre eux. Lorsqu'il achète sa maison au milieu
des champs de blé de la Beauce, en juillet 2004, il pense avoir gagné un
"petit coin de paradis". Il déchante vite. Un week-end, un énorme tracteur
vient pulvériser des pesticides à l'odeur nauséabonde jusqu'à la haie qui
sépare les champs de son jardin, où joue son petit garçon. Première
confrontation, violente, avec le fermier. M. Pouchin fait appel au maire
qui, dans un premier temps, temporise. "Le conseil municipal, composé de
huit céréaliers sur onze élus, a fini par m'envoyer promener, raconte-t-il.
Chez les gendarmes, même chose ! On m'a répondu que les agriculteurs étaient
là avant moi, et qu'ils doivent travailler." Il ne trouve donc personne pour
constater l'infraction qui consiste à pulvériser ces produits même par vent
de force 3, soit 19 km/h. "C'est pourtant fréquent dans la Beauce, premier
parc éolien de France !", observe M. Pouchin. "De mars à octobre, on vit un
enfer !, poursuit-il. Les céréaliers déversent des herbicides, des
insecticides, des fongicides, des hormones de croissance, des hormones de
contrôle..."

En octobre 2008, Damien, son deuxième petit garçon, alors âgé de 3 ans, perd
du poids, et les médecins diagnostiquent une hyperthyroïdie que M. Pouchin
impute aux pesticides, considérés comme des perturbateurs endocriniens. "En
guerre" contre cette pollution chimique, il lance des accusations dans la
presse locale et reçoit des menaces de mort. Il s'estime pourtant légitimé
dans son combat lorsque des "repentis" de l'agriculture intensive lui font
part de leurs maladies et de leurs soupçons.

Agriculteur installé en Alsace, Patrick fait partie de ces "repentis". Il a
toujours utilisé les pesticides parce qu'on lui a "appris à le faire à l'école",
mais le regrette depuis qu'il a développé la maladie de Parkinson, à l'âge
de 35 ans. "On nous disait que les pesticides n'étaient pas nocifs, alors on
les pulvérisait en short et en chemise... Un jour, un tuyau a éclaté et j'ai
été douché aux désherbants à l'intérieur de la cabine de mon tracteur. J'ai
dû être hospitalisé après une forte fièvre. Huit ans plus tard, les
tremblements ont commencé. J'estime que j'ai été empoisonné, mais la
Mutualité sociale agricole refuse d'établir un lien entre les deux
événements et de reconnaître qu'il s'agit d'une maladie professionnelle",
explique-t-il. Patrick et Bertrand se sont retrouvés au sein du nouveau
Réseau des victimes des pesticides.

Le Mouvement pour le Droit et le Respect des Générations Futures réclame l'interdiction
des pesticides en ville, dans les parcs, jardins et aires de jeux, "pour
éviter que les enfants dont le ballon tombe sur la pelouse les touchent et
les avalent". Il demande aussi l'instauration de zones tampons (cultures bio
ou pâturages), entre les habitations et les lieux de pulvérisation. Et,
"pour que la législation soit respectée, il faut qu'elle soit assortie de
sanctions pénales dissuasives", insiste Mr. Veillerette. Il souhaite que le
gouvernement saisisse l'opportunité de la transposition d'une directive
européenne encadrant l'usage des produits phytosanitaires pour introduire
ces dispositions.

Le Mouvement espère aussi venir en aide aux victimes professionnelles, en
les aidant à faire reconnaître leurs maladies, "ce qui n'a été le cas que d'un
ou deux agriculteurs pour l'instant", selon Mr. Veillerette. "De nombreuses
études épidémiologiques montrent que l'exposition aux pesticides augmente
les risques de cancers, de troubles de la reproduction et de maladies
neuro-dégénératives", rappelle-t-il.

L'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm) vient
ainsi de confirmer, le 16 juin, qu'elle double le risque de survenue de la
maladie de Parkinson chez les agriculteurs. "Nos adversaires répondent qu'on
ne peut rien prouver, qu'on n'a jamais établi de lien de causalité entre l'exposition
et la maladie, s'indigne Mr. Veillerette. Le fait de briser la loi du
silence devrait les faire reculer." Comme cela a été le cas pour l'amiante.

Risques accrus de Parkinson et de lymphomes

L'exposition aux pesticides double le risque de survenue de la maladie de
Parkinson chez les agriculteurs, selon les travaux menés par une équipe de
chercheurs de l'Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale
(Inserm) et de l'université Pierre-et-Marie-Curie. Le risque augmente avec
le nombre d'années d'exposition et il est principalement lié à l'usage d'insecticides,
notamment de type organochloré. Une autre étude récente de l'Inserm montre
que les agriculteurs exposés aux pesticides présentent des anomalies
chromosomiques pouvant favoriser le développement d'un lymphome ou d'un
cancer du système immunitaire. Dans le cas du lymphome, le processus de
cancérisation débute par un échange de matériel génétique, ou translocation,
entre les chromosomes 14 et 18. Or, le sang de 128 agriculteurs suivis par l'Inserm
présentait une fréquence de cellules transloquées pouvant être jusqu'à 1 000
fois supérieure à la normale.


Rafaële Rivais


Source : http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article11198
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MessageSujet: Pesticides= Parkinson   Pesticides Icon_minitimeDim 16 Aoû - 15:44

Hier, nous vous informions de la présence de traces de pesticides dans les urines de femmes enceintes. Aujourd’hui, nous vous révélons la mise en cause de ces mêmes pesticides dans la survenue de la maladie de Parkinson dans le monde agricole professionnel. Alors que le lien était établi depuis quelques années, on connaît désormais le type de pesticides mis en cause…

A priori, la nouvelle n’est pas récente. De nombreuses études ont déjà été menées sur le sujet et elles aboutissaient toutes à la même conclusion. Un lien existe bien entre l’exposition aux pesticides et la survenue de la maladie de Parkinson. « Elle trouve le plus souvent son origine dans une combinaison de facteurs de risque génétiques et environnementaux ». Mais rien de plus précis, ni la durée d’exposition, ni le type de pesticides incriminés.

Deux fois plus de risques de contracter Parkinson

L’étude dont il est question apporte sa pierre à l’édifice sanitaire ! Non seulement le lien est établi, mais pire encore, il est quantifiable. L’exposition aux pesticides DOUBLE le risque de survenue de la maladie de Parkinson chez les agriculteurs. S’agit-il donc d’une profession en voie de disparition ? L’étude menée tend à confirmer la précarité des agriculteurs et le problème posé par les techniques agricoles.

Conduite par la Mutualité sociale agricole (MSA), l’enquête a consisté en la reconstitution du parcours de 224 agriculteurs atteints par la maladie de Parkinson : surface des exploitations, type de cultures, pesticides utilisés, durée et fréquence d’exposition, méthode d’épandage… Les résultats ont été comparés avec ceux de 557 autres professionnels du secteur, eux indemnes. Ils parlent d’eux-mêmes : les malades qui ont utilisé plus de pesticides et plus fréquemment que les autres ont deux fois plus de risques de contracter la maladie.

Jusque là, point de nouveautés. Ce que les chercheurs de l’Inserm et de l’Université Pierre et Marie Curie ont mis en évidence concerne le type de pesticides incriminés. Les vrais coupables sont les insecticides de type organochloré, comme le lindane ou le DDT. Les agriculteurs les ayant manipulés ont 2,4 fois plus de risques de contracter la maladie. Largement utilisés dans nos champs de 1950 à 1990, leur utilisation est désormais interdite. Polluants organiques persistants, ils se caractérisent, comme leur nom l’indique, par une persistance sévère dans l’environnement et dans l’organisme des années après leur utilisation. Plusieurs études sur le sujet ont déjà démontré la présence de traces de dizaines de pesticides dans l’organisme humain plusieurs années après l’interdiction de leur utilisation.

Et le reste de la population ?

La nouvelle met en exergue le problème posé par l’agriculture intensive et productiviste qui met en danger nombre d’organismes. Et on sait pertinemment que les agriculteurs ne sont pas les seuls menacés, la population entière est infectée. Nous avons tous dans l’organisme des résidus de composés chimiques persistants. Et on ne sait prédire si la seule famille des insecticides de type organochloré est mise en cause, d’autres pesticides moins utilisés pourraient également causer des effets irréversibles aux organismes.
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