À LA RECHERCHE D’UN «MIRACLE» POUR SAUVER LA BALTIQUE
02.10.10 Enviar esta nota
Igor Gedilaghine
Les hauts responsables politiques des pays riverains de la Baltique se sont engagés mercredi à Helsinki à travailler à la réalisation d'un «miracle»: sauver l'une des mers les plus polluées de la planète.
HELSINKI, Finland; 10 février 2010.- «Nous n'attendons pas de miracle mais un travail sérieux de notre part à tous peut peut-être faire un miracle», a déclaré la présidente finlandaise Tarja Halonen en ouvrant la séance plénière du sommet d'action pour la Baltique. «Il est clair qu'il est temps d'agir, et vite».
Les neufs pays riverains déjà réunis au sein du groupe Helcom (Russie, Finlande, Suède, Danemark, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Allemagne) ainsi que la Norvège et le Bélarus dont les cours d'eau se jettent dans cette mer saumâtre, peu profonde et quasiment fermée, ont réitéré leurs engagements passés.
La mer Baltique. Photo: AFPIl s'agit de préserver la biosphère, réduire les émissions de déchets et de gaz, recycler les eaux usées qui étouffent la Baltique car, selon Greenpeace, cette mer met 30 ans à se régénérer, ainsi que sécuriser le trafic maritime, en réduire les émissions sonores et la pollution.
«Il y a 40 000 tonnes d'armes chimiques dans la Baltique (…) et nous nous attendons à trouver également des armes conventionnelles», a affirmé la présidente lituanienne Dalia Grybauskaite. «135 mines ont déjà été neutralisées».
Elle a appelé la communauté internationale via l'ONU, l'UE, l'OTAN et l'OSCE à fournir une assistance pour nettoyer la Baltique de ses armes, et annoncé que son pays soumettrait une résolution en ce sens à l'ONU avant la fin de l'année.
Mais, selon des observateurs, la principale menace pour la Baltique est l'eutrophisation, cet étouffement par les algues.
«Chaque été, nous voyons la floraison d'algues qui nous rappellent à quel point l'équilibre de l'écosystème de la mer est perturbé», a relevé le roi de Suède Carl XVI Gustaf.
Ces algues se multiplient en raison du phosphore et de l'azote issus des excréments déversés dans la mer et provenant surtou des exploitations agricoles.
Sur ce point, le vice-premier ministre polonais Waldemar Pawlak a annoncé un investissement de 8 milliards d'euros de son pays dans un programme visant notamment à «réduire de 75% les excrétions (déversées dans la mer) d'ici à 2015» grâce, entre autres, à la construction de 30.000 km de canalisation.