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MessageSujet: Accueil à l'occidental   Accueil à l'occidental Icon_minitimeJeu 5 Juin - 14:24

Les ministres de l'intérieur des vingt-sept pays de l'Union européenne ont approuvé, jeudi 5 juin, un projet de loi très controversé instaurant des règles communes pour l'expulsion des sans-papiers vers leurs pays d'origine. Ce projet doit maintenant être avalisé par le Parlement européen.

Après trois années de négociations ardues sur la "directive retour", la nouvelle législation contraint les autorités nationales à choisir entre légaliser le séjour des "sans-papiers", ou les expulser. Il prévoit que le départ d'un sans-papiers, appelé pudiquement "éloignement", devra se faire sur une base volontaire. Mais en cas de résistance, il pourra être forcé et obligatoirement assorti d'un bannissement du territoire de l'UE. La détention ne doit être utilisée qu'en dernier recours.


L'UE fixe à dix-huit mois la durée maximale de détention des immigrés illégaux avant leur expulsion : un maximum de six mois, dans un premier temps, pouvant être prolongé de douze mois dans certaines circonstances, par exemple le manque de coopération du pays d'origine du migrant qui refuserait d'accepter son retour. L'UE adopte ainsi la norme en vigueur en Grande-Bretagne et en Allemagne, au grand dam des défenseurs des droits de l'homme qui protestaient contre ce projet jugé très dur, la durée maximale de la détention n'étant par exemple en France que de 32 jours.

Les pays membres seraient cependant autorisés à maintenir une durée de détention inférieure à dix-huit mois. Seuls les huit pays où la durée de détention est supérieure à ce seuil ou qui n'ont pas de règle fixe devront adapter leur législation. Mais les défenseurs des migrants craignent que la directive n'incite les Etats membres à s'aligner sur la durée maximale prévue par l'accord.

ASSISTANCE JURIDIQUE OBLIGATOIRE

Le texte fixe en outre à cinq ans l'interdiction de pénétrer à nouveau sur le territoire de l'UE et prévoit que les enfants peuvent également être détenus, mais pendant une durée aussi brève que possible. Lors des négociations qui ont précédé l'accord, les députés européens ont obtenu de rendre obligatoire une assistance juridique aux personnes expulsées, lesquelles ont un droit de recours contre la décision d'expulsion. L'Allemagne et plusieurs autres Etats membres voulaient rendre cette assistance facultative.

Les défenseurs des droits de l'homme ont appelé le Parlement à rejeter cette législation lors de la session plénière à Strasbourg du 16 au 19 juin. Les députés conservateurs la soutiennent, mais les socialistes, de même que les écologistes et les communistes, y sont opposés sous sa forme actuelle.


Cet accord est dans l'esprit de la politique qui devrait être menée par la France lorsqu'elle prendra la présidence de l'UE le 1er juillet. Nicolas Sarkozy, qui veut parvenir à un "pacte sur l'immigration", a fait de l'unification de la politique européenne en matière d'immigration une de ses priorités.

Des sépulcre blanchis vous dis-je !
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MessageSujet: Boat peaople : tout le monde s'en fout   Accueil à l'occidental Icon_minitimeVen 6 Juin - 15:49

- Douze candidats à l'immigration clandestine ont été retrouvés morts après le chavirage dans les eaux de la Méditerranée de leur embarcation, à bord de laquelle ils tentaient de gagner l'Europe, ont annoncé vendredi les autorités italiennes.

Selon Michele D'Andrea, responsable des autorités portuaires à Palerme, en Sicile, le naufrage a eu lieu jeudi près de Lampedusa, petite île italienne située entre la Sicile et les côtes de l'Afrique du Nord. Il a précisé qu'un bateau de pêche italien et les garde-côtes ont repêché 27 survivants et récupéré les corps vendredi.

dans l'indifférence repue des chrétiens occidentaux
What a Face Twisted Evil
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MessageSujet: Expulsion des malades !!   Accueil à l'occidental Icon_minitimeMer 11 Juin - 8:25

Act Up refuse que les maux de l'expulsion s'ajoutent à ceux de la maladie. Dix militants parisiens de l'association de défense des malades du sida ont répandu du faux sang devant le siège strasbourgeois de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), samedi après-midi. Leur action, qui a duré une quinzaine de minutes, a aussi pris la forme d'un die-in (les militants se sont allongés).

Ils protestaient contre un arrêt de la juridiction européenne autorisant le Royaume-Uni à renvoyer dans son pays une séropositive ougandaise âgée de 34 ans. Résidant outre-Manche depuis 2001, elle est atteinte de deux maladies liées au VIH. Problème : les traitements antiviraux étant à la charge des patients en Ouganda, la probabilité qu'elle ait accès à des soins adaptés à sa pathologie est très faible, s'inquiète l'association.

Tout en reconnaissant que « la qualité et l'espérance de vie de la requérante auraient à pâtir » de l'expulsion, la CEDH a estimé le 27 mai que celle-ci ne constitue pas « un traitement inhumain et dégradant ». Faux, répondent les membres d'Act Up. Ils réclament l'inscription dans le droit européen des « principes d'inexpulsabilité et de régularisation des étrangers malades ne pouvant se soigner dans leur pays ».
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MessageSujet: Racines chrétiennes ?   Accueil à l'occidental Icon_minitimeJeu 19 Juin - 7:29

Finallement il n'en reste pas grand chose !

Sans-papiers : l'UE adopte la "directive retour"
NOUVELOBS.COM | 18.06.2008 | 17:3
Les eurodéputés ont adopté, à une confortable majorité, le texte controversé visant à faciliter le renvoi des étrangers sans-papiers de l'UE. Tous les amendements proposés pour édulcorer ce projet de loi ont eux été rejetés.

Les eurodéputés ont adopté, mercredi 18 juin, à une confortable majorité, la "directive retour", un projet de loi controversé destiné à faciliter le renvoi des sans-papiers de l'UE.
Le texte, résultat d'un compromis conclu avec les 27 Etats membres, a été approuvé par 367 voix contre 206 et 109 abstentions.
Les amendements proposés par les opposants au texte ont été à chaque fois rejetés avec des écarts de plus de 100 voix.
Cette loi européenne vise en priorité à faciliter les départs volontaires des ressortissants étrangers en situation irrégulière dans l'UE.
Très critiquée par la gauche et de nombreuses ONG, elle prévoit néanmoins la possibilité de les expulser dans le cas contraire, avec une durée de rétention maximale de 18 mois et un bannissement de cinq ans après expulsion. La loi n'interdit pas l'expulsion des mineurs.

C'est cela l'occident des repus ! Twisted Evil Twisted Evil
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MessageSujet: Indignation de l'Amérique du Sud   Accueil à l'occidental Icon_minitimeVen 20 Juin - 15:41

La nouvelle loi de l'Union européenne sur l'expulsion des sans-papiers, aussi appelé "directive retour", a déclenché un profond sentiment d'injustice et de colère en Amérique latine, continent qui a reçu pendant des siècles des vagues d'immigrés venus du Vieux Continent. Voté mercredi 18 juin au Parlement européen, ce texte de loi a provoqué l'indignation de plusieurs chefs d'Etat qui, tour à tour, se sont exprimés pour condamner cette initiative.

"NOTRE PÉTROLE NE DEVRAIT PAS ALLER VERS CES PAYS"
Ainsi, le président du Venezuela, Hugo Chavez, chef de file de la gauche antilibérale, a menacé de ne plus exporter de pétrole vers l'UE : "Notre pétrole ne devrait pas aller vers ces pays européens", a déclaré jeudi le chef de l'Etat vénézuélien lors d'une conférence de presse. De la même façon que les pays européens décideront de renvoyer des immigrants sans papier vers leur pays d'origine, les pays d'Amérique latine pourront de leur côté décider "le retour des investissements européens", a déclaré M. Chavez. Selon les derniers chiffres disponibles de la Commission européenne, la part du pétrole vénézuélien dans la totalité des importations de pétrole de l'Union européenne ne représentait que 0,9 % en 2005.


Pour sa part, le président équatorien, Rafael Correa, n'a pas hésité a parler de "directive de la honte" appelant aussitôt à"une réponse commune avec les différents pays d'Amérique latine".


Son allié bolivien, Evo Morales, a proposé à l'Afrique de se joindre à ce combat pour obtenir le retrait d'une loi qui "porte atteinte à la vie et aux droits des personnes". "Nous allons mener une campagne internationale afin de retourner la situation. Que les députés européens qui ont approuvé cette directive retour se mettent la main sur le cœur."

"UNE VIOLATION DES DROITS DE L'HOMME"

De son côté, le gouvernement argentin a condamné la directive de l'UE, en lui faisant la leçon. "La question migratoire ne pourra être résolue de manière efficace que si elle est abordée en respect total des droits de l'homme", souligne un communiqué officiel. De nombreuses organisations des droits de l'homme ont emboîté le pas, à l'image des Mères de la place de mai, la célèbre association argentine qui tente de retrouver les enfants disparus de la dictature. "Les mesures discriminatoires que l'on veut prendre avec les immigrants de tous les pays dits du Tiers-Monde, la prison et la déportation, sont des mesures sauvages", a clamé sa présidente, Hebe de Bonafini.

En Uruguay, dont plus de la moitié de la population est d'origine européenne, le Sénat a voté une motion rejetant un texte qui "constitue une violation des droits de l'homme, notamment le droit à la libre circulation internationale".


Au Pérou, le chef de la diplomatie, José Garcia Belaunde, a dénoncé une loi "discriminatoire" qui ne "cadre pas avec la tradition européenne". Le ministre des affaires étrangères brésilien a réagi dans un communiqué indiquant que "le Brésil, pays qui a reçu des millions d'immigrants et de descendants, aujourd'hui intégrés de manière harmonieuse, déplore une décision qui contribue à créer une perception négative de l'immigration".
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MessageSujet: La politique du chiffre sur les expulsions" est "incompatible avec un traitement humain"   Accueil à l'occidental Icon_minitimeVen 20 Juin - 15:48

Emmaüs dénonce la "politique du chiffre" d'Hortefeux

"La politique du chiffre sur les expulsions" est "incompatible avec un traitement humain" du dossier des sans-papiers et "crée un climat épouvantable", souligne le président d'Emmaüs, alors que Brice Hortefeux a annoncé une hausse de 80% du nombre de retours des immigrés illégaux dans leur pays d'origine sur les cinq premiers mois de 2008.



Le nombre de retour d'étrangers dans leur pays d'origine a augmenté de 31% pour atteindre 29.729 sur un an (entre juin 2007 et mai 2008) (Reuters)


Le président d'Emmaüs France, Christophe Deltombe, indique que"la politique du chiffre sur les expulsions" est "incompatible avec un traitement humain" du dossier des sans-papiers et "crée un climat épouvantable", dans un entretien publié vendredi 20 juin au quotidien La Croix.
"Je ne critique pas la méthode de la régularisation au cas par cas. Nous-même, à Emmaüs, nous défendons en préfecture des dossiers de compagnons qui ont fait la preuve de leur volonté et de leur capacité à s'intégrer en France. On obtient ainsi, dans la discrétion, des régularisations", explique-t-il.

"Climat épouvantable"

Mais "j'estime que la politique du chiffre sur les expulsions crée un climat épouvantable. Beaucoup de sans-papiers qui ne sont pas des délinquants vivent au quotidien avec la peur au ventre. Cette politique du chiffre est incompatible avec un traitement humain de ce dossier", ajoute Christophe Deltombe.
La directive européenne sur l'immigration adoptée mercredi par le Parlement européen "nous choque", a-t-il par ailleurs souligné. "Elle autorise les États à expulser des mineurs isolés, à interdire de territoire pendant cinq ans les étrangers renvoyés chez eux. Ces mesures auront des conséquences humaines insupportables et vont bafouer le droit à vivre en famille", a-t-il dit.
Christophe Deltombe s'exprime à l'occasion du neuvième Salon Emmaüs en faveur de la solidarité internationale à Paris et alors que Brice Hortefeux a présenté jeudi le bilan de sa première année à la tête du ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale.
"Nous parvenons à mieux maîtriser les flux", a lancé le ministre lors d'une conférence de presse. Selon ses chiffres, les reconduites à la frontière d'étrangers en situation irrégulière ont enregistré une hausse de 80% avec 14.660 expulsions et départs volontaires pour les cinq premiers mois de 2008, alors que l'objectif de l'année est de 26.000 reconduites. L'an dernier, la France avait expulsé moins de 24.000 personnes. (avec AP)
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MessageSujet: Les boat people continuent à déferler   Accueil à l'occidental Icon_minitimeJeu 10 Juil - 6:17

dans le mépris des grassouillets oisifs et somnolents Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil

La police espagnole a intercepté cette nuit un bateau transportant des migrants originaires d'Afrique sub-saharienne vers le sud de l'Espagne. Selon les 35 survivants, 14 personnes, dont neuf enfants, seraient morts pendant la traversée.


Les migrants qui faisaient la traversée (AP)
Selon le témoignage des survivants retrouvés par la police espagnole à bord d'un bateau qui transportait des migrants originaires d'Afrique sub-saharienne vers le sud de l'Espagne, quatorze personnes, dont neuf jeunes enfants âgés de 12 mois à quatre ans, sont morts pendant la traversée, a annoncé jeudi 10 juillet la radio espagnole.
Lorsqu'une patrouille de la police maritime espagnole a intercepté le bateau pendant la nuit de mercredi à jeudi au large de la province d'Almeria (sud), elle a trouvé 35 survivants à bord, dont trois femmes enceintes.
Selon l'agence Europa Press, une quinzième personne est morte : le corps d'une femme aurait été retrouvé sur le bateau.
Pour savoir ce qui est arrivé aux 14 autres personnes, la police interroge les survivants. Elle pense que leurs corps pourraient avoir été jetés par dessus bord, a précisé l'agence Europa Press, qui précise que les survivants étaient physiquement affaiblis à leur arrivée sur la côte.

921 immigrants illégaux morts en 2007

Au total, 921 immigrants illégaux sont morts en 2007 en essayant d'atteindre les côtes espagnoles, selon APDH-A, une organisation des droits de l'Homme andalouse.
Parmi eux, 732 ont péri au début de leur voyage près de la côte ouest de l'Afrique du Nord et 189 près des côtes espagnoles, selon l'organisation.
La plupart d'entre eux, 629, étaient originaires d'Afrique sub-saharienne, 287 venaient du Maghreb et cinq étaient asiatiques.
Les immigrants voulant se rendre en Europe passent le plus souvent par l'Espagne, essentiellement via les îles Canaries, au large des côtes africaines du nord-ouest.
Cependant, des patrouilles aériennes et maritimes plus nombreuses et des accords de rapatriement signés entre l'Espagne et plusieurs pays africains ont fait décliner le nombre de candidats à l'immigration.
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MessageSujet: Minutemen de San Diego- Californie   Accueil à l'occidental Icon_minitimeLun 21 Juil - 6:33

San Diego, une enclave républicaine en terre démocrate. Une ville à la frontière entre les États-Unis et le Mexique que certains protègent, envers et surtout contre tout. Leur nom : les Minutemen.
Parmi eux, Jim Gilchrist, 59 ans, se sent investi d'une mission. Ce vétéran de la guerre du Vietnam, ex-journaliste local et self-made-man à la retraite, a créé il y a aura quatre ans en octobre le Minutemen Project. Un nom hérité des premières milices coloniales qui défendaient âprement leur bout de terre pendant la guerre d'Indépendance américaine. Cette terre là, Jim y tient comme à la prunelle de ses yeux. Derrière ses jumelles qui scrutent la frontière américano-mexicaine, ce républicain convaincu croit au rêve américain. Précisément celui que les immigrants illégaux voudraient lui voler.
Si vous lui parlez de peur de l'étranger, il vous répond patriotisme. «Le patriotisme, c'est une chose culturelle ici. C'est la façon dont nous avons créé les États-Unis. Le premier amendement de la Constitution américaine défend notre droit à nous réunir de façon pacifique et à faire part de nos inquiétudes au gouvernement. C'est exactement ce que nous faisons avec le Minutemen Project. Pourquoi? Parce que nous sentons cette menace contre notre souveraineté, contre nos classes moyennes qui travaillent durement, contre nos enfants.»
La menace contre laquelle Jim a armé son groupe de patrouilleurs des frontières, c'est l'immigration illégale. «Les Minutemen ne sont pas personnellement contre l'immigration. Mais nous croyons à une immigration régulée, avec un nombre limité d'étrangers qui ont un talent ou une profession spécifique à apporter à l'Amérique. (...) Nous voulons pouvoir accueillir des gens civilisés qui contribueront à l'épanouissement de ce pays pour les 232 prochaines années à venir. Alors oui, ça veut dire que des millions de personnes ne pourront pas venir ici. Trois milliards de pauvres gens sur cette terre adoreraient venir aux Etats-Unis et profiter de notre système de santé et de nos écoles. Je leur dit non, vous ne pouvez pas venir chez nous.»


Minutemen un jour, Minutemen toujours
Aujourd'hui, le gouvernement américain estime que 12 millions d'immigrés sans papiers vivent sur son territoire. Un chiffre que les Minutemen contestent, mais qui est en fait impossible à évaluer. «Environ 37 millions d'étrangers illégaux occupent ce pays. L'histoire des 12 millions, c'est un mantra gouvernemental. (...) Si nous laissons ces illégaux s'installer, ce ne sera plus le melting pot, mais un sac de marbre avec chaque pierre tapant sur l'autre pour imposer sa propre langue et sa propre culture. Et dans 100 ans nous ne serons plus les Etats-Unis d'Amérique mais les «États-Divisés» d'Amérique. Ici, dans le sud, nous serions «les Etats-Unis du Nouveau Mexique», le Midwest serait «les États-Unis des Pays Arabes» à cause de la concentration de musulmans vivant là, en Floride ce serait «le Nouveau Cuba».» Un nouvelle carte de géographie qu'ils comptent bien ne jamais devoir apprendre à leurs petits-enfants.
Alors, pour toutes ces raisons, Jim et ses Minutemen patrouillent chaque jour ou presque le long de la frontière. Pas à San Diego près de Tijuana, mais plus loin, dans le désert. Quelque part entre Campo et Patriot Point, le bien nommé. Leur travail : ouvrir l'œil et le bon, pour seconder les policiers fédéraux. Bret, un autre vétéran qui a perdu son œil gauche au Vietnam, passe quatre jours sur sept à sillonner ce causse, arme à la ceinture (pour sa propre protection insiste-t-il), seul avec son chien Buddy dans une camionnette aménagée en bunker. «Le Border Patrol ne peut pas être partout. Nous, nous savons où les étrangers passent, nous pouvons les observer, voir les mouvements de l'autre côté de la frontière. Quand j'en vois un, je donne immédiatement son signalement au Border Patrol. Leur check point est plus loin, dans les terres. Je les laisse aller jusque là-bas, comme ça, les officiers peuvent les attraper en territoire américain, et ont le droit de les renvoyer directement de l'autre côté. En 3 ans de patrouille, j'ai du aider à en renvoyer près de 1000. Et ça, j'en suis fier.»


L'immigration illégale, un casus belli pour l'élection 2008
Le candidat des Minutemen n'est certainement pas John McCain. Pas plus que George W. Bush ne l'était en 2000 ou 2004. «John McCain est un traître. Je ne sais pas comment les gens en Arizona peuvent encore voter pour lui. Quant à George W. Bush, c'est l'ami des Mexicains. Vous saviez que son petit frère, Jeb, est marié à une cousine du président mexicain Vincente Fox ?»
Non. Leur candidat serait un savant mix entre le pasteur d'Arkansas Mike Huckabee, l'anti-musulmans, anti-immigrés, anti-tout Tom Tancredo, qui avait remis l'immigration au centre du débat au début des primaires républicaines, et Ducan Hunter, le régional de l'étape.
A leurs yeux, John McCain symbolise une sorte de grand Satan pro illégaux. Bien qu'ils le respectent pour son passé militaire, parce qu'il est vétéran du Vietnam comme eux, ils voient en lui celui par qui l'immigration illégale pourrait être régularisée. McCain a pourtant durci sa position sur le sujet, en prônant une sécurisation des frontières avant toute application de sa fameuse réforme bipartisane de l'immigration, défendue aux côtés de Ted Kennedy en 2005. Pas assez à pour eux. Quant à Obama, il n'a bien entendu pas plus de chance d'attirer leurs votes. Peut-être parce qu'ils pensent que l'élection est déjà jouée. «Je pense que Barack Obama sera à la Maison Blanche en novembre. Ce n'est pas une bonne nouvelle pour nous, mais s'en est une pour les illégaux. Obama veut dissoudre les Minutemen. Qu'il essaye.» Alors, pour qui voteront-ils ? Probablement pour un Parti indépendant, comme celui de Bob Barr ou de Chuck Baldwin. Ou alors ils ne feront pas le déplacement jusqu'aux bureaux de vote. Une abstention qui pourrait faire du tort au Parti républicain. Et diviser un peu plus l'Amérique.
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MessageSujet: la morano   Accueil à l'occidental Icon_minitimeVen 1 Aoû - 6:19

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MessageSujet: Manifestations interdites en France sur les centres de rétention !   Accueil à l'occidental Icon_minitimeMar 5 Aoû - 15:59

Les incidents, samedi 2 août, au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) n'ont pas fini de faire parler d'eux. Le ministre de l'immigration, Brice Hortefeux, a demandé mardi 5 août au préfet de Seine-et-Marne d'interdire la manifestation prévue samedi devant ce centre, jugeant qu'il y a "un risque important de trouble à l'ordre public". "L'Etat ne cédera pas, il y a eu des destructions partielles au CRA qui auraient pu mettre en cause des vies humaines", a-t-il ajouté. A M. Hortefeux, au sortir d'une réunion avec des responsables policiers, a indiqué les avoir appelés à "être extrêmement vigilants sur les agissements des groupuscules" devant les centres de rétention.

Il a confirmé avoir saisi le garde des sceaux "des agissements d'une association dont le mot d'ordre est de brûler les centres de rétention". Le ministre a expliqué s'appuyer, pour cette plainte, sur la "provocation inacceptable" des déclarations de Rodolphe Nettier, membre du groupe d'extrême gauche SOS Soutien aux sans-papiers, publiées lundi matin dans un quotidien. M. Nettier a pour sa part formellement contesté avoir déclaré que son "mot d'ordre" était "de brûler les centres", ou de les détruire. L'association à laquelle il appartient appelle seulement à la "fermeture immédiate" des centres, a-t-il ajouté.

DEUX SANS-PAPIERS RELAXÉS

Samedi, deux incendies, vite maîtrisés, se sont déclarés au centre de rétention du Mesnil-Amelot, des retenus ayant "tenté de mettre le feu à des éléments de literie", selon la préfecture de Seine-et-Marne. Elle a estimé que ce "mouvement a été incité de l'extérieur par une vingtaine de manifestants d'un collectif de soutien aux sans-papiers". Des militants de SOS Soutien aux sans-papiers manifestaient alors devant le centre, réclamant la fermeture des CRA, la libération ainsi que la régularisation des retenus et des sans-papiers. Sur une banderole, on pouvait lire "destruction des CRA". Rodolphe Nettier a indiqué lundi que "la banderole appartient à des camarades qui nous accompagnent mais ne font pas partie de l'association. En tout état de cause, elle n'était pas adressée aux sans-papiers, et ceux-ci n'ont pu la voir".


Sur le plan judiciaire, les deux sans-papiers accusés d'avoir mis le feu à leur matelas samedi ont été relaxés, lundi, "au bénéfice du doute", du chef de dégradation par un moyen dangereux, selon le parquet de Meaux. Ils ont en revanche été reconnus coupables de séjour irrégulier et condamnés à un an d'interdiction du territoire. La ministre de la justice, Rachida Dati, a annoncé dans la foulée qu'elle avait "donné pour instruction au parquet général de Paris de faire appel de cette décision".


La polémique avait atteint le terrain politique lundi. Dominique Paillé, porte-parole de l'UMP, a "exhorté" le Parti socialiste à "clarifier sa position" après que le secrétaire national du PS, Faouzi Lamdaoui, a dénoncé dimanche une "chasse institutionnalisée aux étrangers". M. Lamdaoui a immédiatement répliqué en accusant M. Paillé et un autre des porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, qui avait jugé dimanche le PS "irresponsable" sur ce dossier, de "pratiquer une véritable rhétorique lepéniste" afin de "tenter de museler toute opposition à la politique ahurissante du gouvernement en matière d'immigration".
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MessageSujet: Le régime de Scarpîa se durcit contre les sans papiers   Accueil à l'occidental Icon_minitimeMer 6 Aoû - 9:51

Les associations de soutien aux sans-papiers se sentent désormais dans la ligne de mire du gouvernement et de la majorité parlementaire. Avec l'annonce du dépôt d'une plainte contre SOS soutien aux sans-papiers, accusée d'avoir incité à la révolte des immigrés placés au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), le gouvernement a franchi une étape dans le durcissement de ses rapports avec les collectifs mobilisés contre la politique gouvernementale.


Le ministre de l'immigration et de l'identité nationale, Brice Hortefeux, a interrompu ses vacances, mardi 5août, et présidé une courte réunion avec des hauts responsables des ministères de l'intérieur et de l'immigration pour faire le point sur les incidents du Mesnil-Amelot, samedi 2 août, au cours desquels trois matelas avaient été incendiés par des retenus en attente d'expulsion alors que se déroulait, à l'extérieur, une manifestation de SOS soutien aux sans-papiers.

Devant les journalistes, le ministre a dénoncé les "agissements" de l'association, proche du mouvement autonome, qu'il a qualifiée de "groupuscule" et dont les membres sont, à ses yeux, des "agitateurs" et des "provocateurs". Le ministre a confirmé le dépôt d'une plainte contre le collectif et demandé l'interdiction de manifester, samedi 9août, devant le CRA du Mesnil-Amelot.

Pour justifier ces décisions, M. Hortefeux s'appuie sur les déclarations du président de l'association, Rodolphe Nettier, au Parisien du 4 août. Celui-ci appelait à "brûler les centres" – propos qu'il a depuis démenti avoir tenus. Le cabinet du ministre précise que d'"autres éléments" figurent dans la plainte – notamment la présence, lors du rassemblement du 2 août, d'une banderole appelant à la "destruction" des centres. M. Nettier rétorque que la banderole n'avait pas été apportée par l'association mais par des "anarchistes".

Au-delà du cas particulier de SOS soutien aux sans-papiers, acteur secondaire dans le paysage militant, cet épisode intervient dans un contexte de rapports tendus avec les associations historiques. Le ministère de l'immigration tente discrètement de réduire les capacités critiques de la Cimade, association d'origine protestante chargée d'assurer la défense et l'information des retenus au sein des centres. M.Hortefeux, qui ne dissimule pas son agacement vis-à-vis de la Cimade, préconise de faire appel à des associations caritatives, comme la Croix-Rouge ou l'Ordre de Malte (Le Monde du 26 juillet) pour assurer une plus grande "diversité" dans l'aide aux sans-papiers. "La Cimade est trop indépendante à ses yeux. Le ministère veut éclater ses missions en les confiant à plusieurs associations dans l'idée de réduire son poids", explique un proche du dossier. L'UMP a multiplié, ces derniers mois, les accusations et les critiques à l'encontre des "collectifs" de soutien aux sans-papiers. A plusieurs reprises, son porte-parole, Frédéric Lefebvre, a mis en cause les associations dans les incidents. Après l'incendie, le 22 juin, du CRA de Vincennes, il s'en était pris très durement au Réseau Éducation sans frontières (RESF), lui attribuant une "responsabilité morale" dans les troubles.

Les associations, qui décrivent une atmosphère tendue dans les centres de rétention, estiment que le ministère tente d'allumer des "contrefeux" pour prévenir les critiques au cas où surviendrait un drame. "Les gestes de désespoir se multiplient dans les centres. La stratégie de M.Hortefeux vise à cacher cette réalité qui est le produit de sa politique", souligne Richard Moyon, porte-parole de RESF. "Le gouvernement détourne l'attention sur des groupuscules d'extrême gauche , j'emploie des guillemets, pour éviter qu'on se préoccupe de sa politique et de ce qui se passe dans les centres de rétention", ajoute Stéphane Maugendre, président du Gisti. Les associations réfléchissent à une action commune pour dénoncer l'attitude du gouvernement.
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MessageSujet: Edo, 6 ans, et Hasan, 3 ans, sont en prison   Accueil à l'occidental Icon_minitimeMar 19 Aoû - 6:21

mercredi 13 août 2008
18h50 : Nariné nous raconte par téléphone
Il est 18h50. Nariné attend le retour de son mari Vrej, emmené ce jour à Paris au consulat d'Arménie. Le rendez-vous était fixé à 15h. Pour quoi faire ? Nariné ne sait pas, elle s'en doute, comme nous tous.... Toute seule aujourd'hui, la journée a été encore plus longue avec ses enfants.

Jointe au téléphone elle revient sur ce qui s'est passé. Elle parle, car c'est le seul moyen d'évacuer, de faire sortir toute cette angoisse qui la submerge.
C'est à 7h du matin que Edo et Hasan, 6 ans et 3 ans, ont été réveillés par les coups tambourinés sur la porte de l'appartement qu'ils occupaient avec leur parents à Tournon-sur-Rhône. Une petite ville tranquille de l'Ardèche, où le déploiement de gendarmes armés, avec gilets pare-balles, avait laissé croire aux commerçants qui ouvraient leur magasin qu'ils assistaient à l'arrestation de grands bandits.

Pas de drogue, pas d'armes, juste deux enfants et leurs parents, arrivés d'Arménie trois ans plus tôt, pour fuir les persécutions dont ils étaient victimes à causes de leurs origines yésides (minorité opprimée aussi bien en Géorgie qu’en Arménie). Pas de certificat de naissance pour ces deux enfants nés l’un en Arménie, l’autre en Russie mais que Nariné (âgée de 25 ans aujourd’hui) avait préféré mettre au monde chez elle et ne pas déclarer par peur.

«On est là pour vous aider...», ce sont les premiers propos des gendarmes, après leur irruption dans l'appartement. C'est de cette phrase, que se souvient Nariné. Cette phrase qui, au-delà de la facilité avec laquelle elle s'exprime en français, a pendant quelques secondes laissé un doute dans son esprit.....
C'est entouré de trois gendarmes qu'elle a pu rassembler à la hâte quelques affaires pour les enfants, pendant que Vrej le papa, prenait une serviette pour cacher aux enfants les menottes qu'on lui avait passées. Bien sûr, il avait tenté un acte désespéré, monter sur le toit, pour fuir leur appartement situé sous les combles d'un vieil immeuble de trois étages en face du marché de Tournon-Sur-Rhône.

Puis ils sont partis, vers le Pouzin où, Vrej est resté enfermé plus de trois heures comme un voleur dans une cellule, séparé de sa femme et ses enfants qui, dans une pièce avec quatre gendarmes, attendaient sans savoir ce qu'ils allaient devenir. Plus de trois heures passées à occuper les enfants, pour qu'ils ne pleurent plus, pour qu'ils ne posent pas de questions auxquelles Nariné n'avait aucune réponse.

Dans l'après-midi, c'est vers le CRA (Centre de Rétention Administrative) de Nîmes qu'ils ont été dirigés. Nîmes, loin de leur avocat. Cet avocat qui avait déposé la semaine précédente le dossier en second recours à la CNDA (Commission Nationale des Demandeurs d'Asile) à Paris. Dossier qui leur donne droit à la révision de leur demande de titre de séjour, refusé par l'OFPRA.

C'est à Nîmes que depuis plus de six jours Narine et Vrej attendent que M. Valleix, Préfet de l'Ardèche, accepte de leur donner ce titre de séjour si précieux qui permettrait à Vrej de pouvoir intégrer le poste qui lui a été promis au sein d'une grande entreprise, et pour lequel il suffirait d'avoir papier tant attendu.
Hasan, 3 ans, a perdu 2 kilos et Edo, 6 ans, a perdu 3 kilos, ils pleurent tous les jours, mangent très peu.
Nariné m'a dit que Edo ne dessine que des voitures de gendarmes et des gendarmeries.......
Des gâteaux, des bonbons ont été apportés aux enfants, par des amis, mais ils n'y ont pas droit... le nounours non plus....

Qu'ont fait ces enfants pour être ainsi punis ? Privés du respect fondamental, de leur intimité, de la bienveillance....
Nariné, qui est enceinte de 5 semaines, a perdu 4 kilos, elle pèse 48 kg. 48 kg d'amour à donner à ces enfants qui ne savent plus ce que c'est l'inconscience, les jeux, les cris, et qui ignorent encore qu'un petit frère ou une petite soeur est à naitre bientôt.
19h. Nariné me dit qu'elle va raccrocher car Vrej est enfin de retour…

• RESF Tournon (Ardèche) •

Visite à la famille Djendoyan au centre de rétention de Nimes le 12 août 2008.
Nous étions trois, chacun dans sa tête imaginait qu’il allait pouvoir passer un grand moment avec la famille et lui apporter, outre bien sûr toute la chaleur humaine de ceux qui pensent à eux et les soutiennent, tous les objets de chaque jour qui lui fait défaut depuis leur arrestation et leur mise en rétention.
Oui nous avons rencontré Vrej, Nariné, Edo et Hassan, après avoir dûment remis nos cartes d’identité et déposé toutes les petites affaires personnelles nous appartenant, être passés au détecteur de métaux, nous avons eu l’autorisation d’une visite de 20 minutes dans un parloir fermé, surveillés par un policier de la PAF. Quant aux nombreux sacs contenant tous les vêtements, jeux des enfants, photos, vivement souhaités par toute la famille nous avons cru un instant que nous allions devoir repartir avec.

Interdiction de rentrer dans l’enceinte du centre avec le véhicule pour le décharger, grande réticence quant aux contenants : s’il s’agit de cartons c’est non, de sacs qui ferment à la rigueur, «il faut prévoir le départ et si les affaires sont dans des valises c’est mieux…» Non pour la nourriture que l’on nous a gentiment demandé de reprendre. Non aussi pour les ours en peluche qu’on remporte.
Tout a été fouillé, sera remis dans la bagagerie et Nariné ou Vrej pourra demander au fur et à mesure de ses besoins d’aller chercher ce qui lui manque.

En 20 minutes nous avons essayé de démêler ce qui se passe : demain Vrej doit aller en avion à Paris au consulat arménien et revenir le soir même, pourquoi ? Vérifier s’il «existe» réellement dans ce pays ? Forcer l’obtention d’un visa ? Nous nous trouvons dans la première période de quinze jours pendant laquelle la préfecture «organise» le retour vers le pays d’origine. Seul le Préfet de l’Ardèche peut revenir sur cette décision de les renvoyer vers le pays qui n’a pas su leur garantir la sécurité et le désir d’y vivre. La CIMADE cherche tous les moyens qui permettraient d’infléchir cette décision : protection de l’enfance…? C’est une course contre la montre. Tous ceux que notre réseau RESF —maire de Tournon, députés, conseiller général— a pu convaincre d’intervenir l’ont fait, les anonymes sensibles à ce drame l’ont fait également, lettres au Préfet, pétitions… A ce jour c’est le silence total du côté de Monsieur le Préfet.

Que dire alors à cette famille moralement et physiquement complètement épuisée ? Comment les convaincre que nous faisons tout ce qui est en notre maigre pouvoir.
Nous avons bavardé pourtant, nous avons même essayé de faire sourire les deux enfants, d’une pâleur impressionnante : ils ne veulent pas manger, ils dorment très mal et puis nous sommes partis.
Difficile de retenir nos larmes devant eux, difficile de se parler lorsque nous sommes remontés en voiture. Alors oui un centre de rétention est une prison, alors oui c’est une honte d’enfermer des enfants dans une prison, alors oui c’est une honte de bafouer ainsi les droits de l’homme et ceux des enfants alors oui nous ne sommes plus en France une terre d’asile pour ceux qui n’ont plus chez eux la sécurité.

• RESF Tournon (Ardèche) •
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MessageSujet: Plus de 500 immigrés clandestins interceptés à proximité des côtes italiennes   Accueil à l'occidental Icon_minitimeVen 22 Aoû - 16:05

Plus de 500 immigrés clandestins interceptés à proximité des côtes italiennes
Ils sont arrivés ou sont attendus sur l'île italienne de Lampedusa. (Reuters)
C'est la deuxième arrivée de clandestins en deux jours. Jeudi, 355 personnes étaient arrivées entassées sur une embarcation. Le centre d'accueil craint de ne pas pouvoir tous les accueillir.
afp
LIBERATION.FR : vendredi 22 août 2008

Plus de 500 immigrés clandestins sont déjà arrivés ou sont attendus dans les prochaines heures sur l'île italienne de Lampedusa dont le centre de premier accueil risque de ne pas pouvoir faire face à tous ces débarquements.
Dans un premier temps, quelque 350 clandestins ont été secourus, vendredi matin, à quelques kilomètres au large de l'île au sud de la Sicile par deux embarcation des gardes-côtes, ont indiqué ces derniers à l'AFP.

"Il y avait 349 personnes, dont 42 femmes parmi lesquelles une était enceinte, sur une vieille embarcation de bois que l'on a interceptée près de la côte" a déclaré un porte-parole des gardes-côtes, sans être en mesure de préciser la nationalité des clandestins.

C'est la deuxième fois en deux jours qu'un groupe aussi important d'immigrés clandestins arrivent sur une seule barque à Lampedusa. Jeudi, 355 personnes, dont 57 femmes et 18 enfants, originaires d'Erythrée, sont arrivés entassés sur une embarcation.

Plus tard dans la journée, un second groupe de 88 candidats à l'immigration, dont 15 femmes, a été secouru au large de Lampedusa, tandis qu'un groupe de 42 autres clandestins est arrivé directement sur l'île.

Le nombre d'immigrés clandestins débarqués par la mer sur les côtes italiennes a quasiment doublé au cours des sept premiers mois de l'année par rapport à la même période en 2007, dépassant les 15.000, selon le ministre de l'Intérieur Roberto Maroni.

Le centre de premier accueil de Lampedusa, prévu pour 850 personnes, en héberge 1.200 actuellement, selon l'agence Ansa.

"La situation est dramatique, nous risquons d'arriver à 2.100 immigrés dans le centre d'accueil", a estimé le maire de Lampedusa, Bernardino De Rubeis, cité par l'agence.
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MessageSujet: Sans papiers en belgique   Accueil à l'occidental Icon_minitimeMar 26 Aoû - 7:32

Emeute dans un centre fermé pour sans-papiers en Belgique
La police est intervenue pour la désamorcer

Une violente émeute a éclaté samedi soir au centre de rétention "127 bis", où les sans-papiers internés ont brûlé des matelas, des appareils et d’autres objets, provoquant un incendie qui n’a pu être éteint que dans la journée de dimanche.

Dépéchés sur les lieux, les policiers n’ont également réussi à maîtriser l’émeute que dimanche, à l’aube, a fait savoir lundi la directrice du centre. Alors que les forces de l’ordre s’activaient, des sans-papiers ont tenté, sans succès, de s’évader du centre fermé, situé à proximité de l’aéroport de Zaventem, où sont détenus les déboutés du droit d’asile avant leur expulsion du territoire belge.

Un jeune équatorien de 19 ans, ayant vécu 6 ans en Belgique où il suit une scolarité normale, y a été placé avant son expulsion prévue pour mercredi. Ses deux avocats, d’origine congolaise, ont introduit recours sur recours pour faire annuler l’expulsion du jeune équatorien. Ils n’y ont pas réussi. L’affaire a soulevé une vive indignation au sein de la population qui ne comprend pas que l’on puisse séparer les membres d’une même famille. La mère et les autres frères et sœurs du jeune équatorien vivent avec lui en Belgique et ne sont pas menacés.

Le parti social chrétien (CDH) et le Parti socialiste (PS) ont dénoncé la politique inhumaine pratiquée pour les sans-papiers.

Il y a quelques mois, de violentes émeutes avaient éclaté dans un centre fermé, suite à la mort non encore élucidée d’un sans- papier camerounais, sur le point d’être expulsés.

Selon des chiffres officiels, 16 sans-papiers sont expulsés chaque jour de Belgique. Et chaque année, ce sont 8.700 illégaux qui sont reconduits à la frontière. Chaque opération d’expulsion d’un étranger en séjour illégal coûte 15.000 euros à l’Etat belge, ce qui a représenté, au total, 7,37 millions d’euros pour l’année 2007, selon des sources officielles.
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MessageSujet: Le pape brise le silence   Accueil à l'occidental Icon_minitimeLun 1 Sep - 15:45

Le quotidien La Repubblica commente le discours tenu hier par le pape Benoît XVI dans le cadre de la traditionnelle prière de l'Angélus et dans lequel il a évoqué l'immigration illégale en Europe : " [Ce discours] brise le silence et met un terme à la politique douce et conventionnelle. Le pape demande aux pays européens d'accueillir les immigrants irréguliers. ? En peu de mots, le pape a déchiré le voile du mutisme et de la surdité". Le pape n'a cependant pas abordé directement la politique d'immigration italienne très critiquée, car "ce que le pape Ratzinger a dépeint était le phénomène d'immigration en général, un processus historique auquel il faut s'atteler avec une politique efficace dans l'esprit de la foi chrétienne. L'Eglise ne se laisse cependant pas amadouer par la politique, ni d'ailleurs par la dureté néoconservatrice. La faiblesse des tentatives du parti au gouvernement de gagner à soi les plus hauts dirigeants de l'Eglise, devient évidente."
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MessageSujet: La lettre de Calais   Accueil à l'occidental Icon_minitimeVen 26 Sep - 15:34

Migrants: la lettre de Calais
«L'auteur de ce méfait doit d’être retrouvé et jugé, mais aussi les responsables qui font de ce coin de France une annexe de l’enfer.» Révolté et désespéré par l’agression subie par une journaliste près de Calais, Temesghen, un jeune érythréen vivant dans les environs, s’est confié au réalisateur Sylvain George.



Temesghen B. «Je vous écris d’un coin de l’enfer, battu par les vents et les mers, et les cris des mouettes qui se déchirent à travers les gouttes de pluie - à moins qu’ils ne s’agissent d’oiseaux de nuit, volant toujours plus haut, aux brumes et lisières, et qui pourtant ne cessent de se perdre. Je vous écris d’une ville de fuites, où j’erre et me terre, car devant toujours partir, toujours là, dans une course éperdue, jusqu’à bout de souffle.

Je vous écris d’une ville du nord, Calais, point de passage obligé de centaines de personnes, venues des coins du monde, les “migrants” comme vous dites. Je vous écris car à aucun moment il ne nous a été donné de prendre la parole. Pas une seule fois, à aucun moment, les journalistes ne sont venus nous voir, nous ont demandé ce que nous pensions, ce que nous ressentions, ce que nous savions des faits survenus. Ici, il y a quelques semaines en effet, une jeune journaliste en reportage a été violée par une personne d’origine Afghane, dans ce que tout le monde appelle “la jungle”. De nombreux articles ont été écrits sur cette affaire. Mais personne n’est venu nous voir.

D’ici, je vous écris pour prendre la parole et vous dire que je ne connaissais pas cette personne. Que je l’avais vu de loin, à plusieurs reprises. Il s’agissait pour moi, pour nous, d’une journaliste de plus qui, comme il peut y en avoir des dizaines chaque année, venait faire les sempiternelles images des “migrants” en train de prendre des camions, de dormir dans la rue, dans la jungle, de manger aux soupes populaires… Calais, c’est le cinéma, les sunlights, les tournages permanents, les photographes et journaliste souvent à l’affût, en planque… Elle est venue une fois dans la “maison des Africains” (Ce fameux “squat” où une journaliste a déclarée dans un article du journal Libération qu’elle avait renoncé à y aller car trop “dangereux”. Il faut dire avec force qu’il n’y a jamais eu aucune agression à l’encontre d’une femme ou d’un homme, sinon à notre propre endroit. Il me faudrait ici parler des multiples ratonnades qui ont eu lieu ces derniers mois, et qui ont notamment coûté un œil à un de mes amis !). Elle est venue pour prendre des photos, et nous lui avons dit non, nous lui avons demandé de partir. On n’en pouvait plus. C’est tout. Après je ne sais pas.

D’ici, je vous écris pour vous dire qu’il s’agit d’un drame horrible, affreux, et qui a touché toutes les personnes présentes : femmes, jeunes et moins jeunes. Hommes, jeunes et moins jeunes. Croyez-vous que nous ne puissions comprendre et être saisi par la douleur de cette jeune femme ? Que nous ne savons pas ce que c’est que de subir ? D’ici, je vous écris pour prendre la parole et vous dire que nous sommes effrayés. Oui, nous sommes effrayés. Nous courons. J’ai peur. Je le dis. Je l’écris. Mais vous le savez déjà. Que va-t-on encore penser de nous ? On nous prend déjà pour des criminels, des terroristes. Le doute, la suspicion planent sur nous, des regards accusateurs se fixent sur nous. Pourquoi devrions-nous, nous les “migrants”, être meilleurs ou plus dangereux que le peuple de France ? Comme partout dans le monde, comme partout en France, il existe des gens merveilleux et des gens moins bien. Comme partout dans le monde, comme partout en France, il existe, malheureusement, injustement, des lieux, des situations, où une femme risque d’être plus exposée, où un femme ne doit pas se rendre seule.

Oui, d’ici, je vous écris pour prendre la parole et vous dire que les responsables se doivent d’être retrouvés et jugés. L’auteur du méfait bien sûr, mais aussi les responsables qui font de ce coin de France une annexe de l’enfer. Oui, doivent être jugés la France et aussi l’Europe, dont les politiques font que nous vivons pire que des chiens. Dog life. Not an European dog. An African dog ! D’ici je vous écris pour vous dire ce que vous savez déjà: nous sommes jours après jours pourchassés, gazés, arrêtés, blessés, relâchés, harcelés, arrêtés de nouveaux, nos “rooms” sont détruites, nous les reconstruisons pour quelles soient de nouveau détruites. Nous sommes chaque jour de plus en plus malades, et jusqu’à ces maladies que vous ne connaissiez plus : 10 cas de tuberculose. Dog Life. Dire, Dire que l’association Salam vient d’installer pour un mois, trois toilettes sur le lieu de distribution des repas, pour montrer au nouveau Maire que cela ne créera pas un “appel d’air”. De l’air ? Il n’y en aura jamais assez. L’atmosphère est emplit de souffre.

Et puis, et puis… Louam. Louam, mon amie Louam, décédée en juin de l’année dernière, fauchée par une voiture sur l’autoroute alors qu’effrayée, elle fuyait la police qui la chassait… Louam qui aurait aujourd’hui 21 ans. Pas une seule fois les journalistes ne sont venus nous voir. Pas une seule fois ils nous ont demandé ce qui s’était passé, ce que nous savions, ce que nous ressentions. Oui, je vous écris d’un coin de l’enfer, pour prendre enfin la parole. J’ai 26 ans. Je viens d’Erythrée. Je dors dans une vieille bâtisse désaffectée et pourrie, qui jouxte un chantier de construction. Des résidences sortent actuellement de terre. Elles vont s’appeler le “Clos Saint-Pierre”. Je m’appelle Temesghen. Cela signifie en Erythréen : Loué soit le Seigneur.»

Réalisé par SYLVAIN GEORGE
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MessageSujet: Plaidoyer d'Eva Joly   Accueil à l'occidental Icon_minitimeMar 7 Oct - 15:56

S'adressant au pape, Nicolas Sarkozy affirmait que "c'est en pensant à la dignité de l'homme que nous affrontons la si délicate question de l'immigration, sujet immense qui demande générosité, respect de la dignité et en même temps prise de responsabilités". Il est temps de lever le voile sur la triste réalité que cachent ces belles paroles.

Depuis vingt-cinq ans, la Cimade porte le regard de la société civile au coeur des centres de rétention français. Cette association avait été approchée par le gouvernement dès la création en 1984 de l'enfermement administratif des étrangers, car son histoire était liée, plus que toute autre, à cette problématique. Au fil des ans, la Cimade s'est adaptée à une législation sans cesse modifiée par les gouvernements successifs, pour exercer tant bien que mal sa mission : la mise en oeuvre de l'exercice effectif du droit des étrangers enfermés.

Depuis 2003 avec l'instauration d'une politique chiffrée des expulsions, la Cimade a dû réagir. Le plus souvent dans l'indifférence générale, elle a tenté d'alerter l'opinion publique sur ce dont elle seule pouvait témoigner : la dégradation considérable de la situation des étrangers "retenus".

Mais aujourd'hui le rôle de cet organisme indépendant est menacé. En effet, cette mission répond à un marché public, qu'à l'occasion de son renouvellement, le gouvernement s'apprête à transformer en profondeur. Désormais, il n'y aura plus sur le territoire français un seul observateur à même de publier des rapports couvrant l'ensemble des sites de rétention, mais une multiplicité d'intervenants locaux.

Plus personne ne sera en mesure de relever les disparités de pratique administrative et judiciaire de la rétention sur le territoire ; et ce d'autant plus que les titulaires de ces marchés seront tenus par une clause de neutralité et de confidentialité. N'importe quelle "personne morale" pourra répondre, de l'organisme parapublic - à l'indépendance très relative à l'égard du gouvernement - à l'entreprise privée.

La rédaction de l'appel d'offres suscite le doute sur la nature de la nouvelle mission : alors que la Cimade aide activement les "retenus", les assiste pour rédiger des recours administratifs, le nouveau marché semble ne prévoir que la distribution d'un fascicule d'information "en vue de l'exercice de leurs droits". Soit un double feuillet en guise d'introduction au code des étrangers, voilà une touchante attention qui ne risque pas de rendre les retenus trop procéduriers.

Je ne veux pas prendre la défense de cette association à laquelle je ne suis liée en aucune manière, mais je veux témoigner de ce que la mission qu'elle occupait jusqu'à présent est d'une importance fondamentale. A ceux qui m'objectent qu'aucun pays européen n'est doté d'une telle structure, je réponds que la Chine et les Etats-Unis non plus ; et qu'il n'est en cette matière aucune norme supérieure à celle que nous dictent nos principes, dont le fondement doit demeurer la Déclaration universelle des droits de l'homme.

Cette réforme mineure en apparence est emblématique de la perte de repères de notre pays et de sa dérive vers des pratiques toujours plus éloignées des idéaux qui l'ont fondé. Les étrangers sans papiers sont vulnérables et c'est l'honneur de notre pays que de leur garantir de pouvoir exercer réellement ce peu de droits que notre législation leur concède.

Chacun sait que la lutte contre l'immigration clandestine est un arbitrage permanent entre le respect des droits humains et la volonté de réduire le flux migratoire. Cette équation n'a pas varié depuis que le pays a fermé ses frontières en 1974. Ce que chacun doit comprendre, c'est que cet arbitrage ne peut pas être indéfiniment en défaveur des droits de l'homme. Il arrive un moment où le dispositif ne peut plus être durci sans trahir ce que nous sommes.

Cette limite atteinte, il faut savoir admettre - publiquement - que malgré tous les efforts de la force publique, le dispositif laisse du jeu. Même la Corée du Nord ne parvient pas à rendre totalement étanche ses frontières. Je m'étonne de ce que la question de cette limite ne soit pas publiquement posée. Il faut dire qu'elle comporte certains aspects peu reluisants.

La politique du chiffre est en effet une course en avant. Des résultats tangibles en valeur absolue étant hors de portée (la diminution du nombre de clandestins sur le territoire par les reconduites demeure dérisoire), le gouvernement focalise sa communication sur l'augmentation du chiffre de reconduites d'une année sur l'autre. La mise en oeuvre de cette augmentation statistiquement marginale a un coût moral tout à fait exorbitant.

Mais le spectacle du volontarisme politique ne s'encombre pas de ce genre de détails. Ainsi, si la France ratifie la directive retour votée récemment au Parlement européen, autorisera-t-on l'enfermement des étrangers pendant dix-huit mois consécutifs ? Cette mesure est aussi cruelle qu'inutile puisque l'on sait qu'une reconduite matériellement réalisable intervient presque toujours dans les premières semaines de la rétention. De même, doit-on redouter qu'en vertu de ses objectifs chiffrés, la France n'entérine le principe des reconduites de mineurs isolés vers des pays de transit où ils n'ont aucune attache.

Cette politique recèle d'autres dangers : la pression grandissante exercée sur les préfectures, les services de police, de gendarmerie et sur la justice est une incitation permanente à franchir la ligne rouge de la légalité républicaine. Des traquenards autour des écoles aux guets-apens devant les guichets de préfecture en passant par les rafles aux sorties de métro, la réalité d'aujourd'hui menace d'ores et déjà notre identité nationale. Ne louvoyons pas avec l'Etat de droit, nous avons tout à perdre et rien à gagner.

Alors que dans les services publics, l'heure est à la modernisation, les administrations concernées par l'immigration clandestine s'enfoncent tous les jours, un peu plus, dans des méandres kafkaïens.

Je sais que dans le pays de Voltaire et de Rousseau, il est devenu chic de mépriser le "droit-de-l'hommisme", je sais que le terrain est idéologiquement quadrillé et que quelques formules lapidaires ont chauffé à blanc les opinions : "angélisme", "régularisation massive", "appel d'air", "immigration choisie"...

Je sais aussi que la gauche est pétrifiée par ce sujet, mais je veux prendre ici à témoin ceux qui ont l'espoir de refonder une démocratie sociale sur des idées claires : nous ne gagnerons jamais en reniant nos principes.



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Eva Joly, ancienne magistrate, est candidate de l'union des écologistes aux élections européennes.
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MessageSujet: La sale politique de la France   Accueil à l'occidental Icon_minitimeVen 10 Oct - 15:40

Les drames humains causés par la politique d’“accueil” du président Sarkozy, mise en oeuvre par Brice Hortefeux (photo… ci-dessous), son ministre de “l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire” -on croit rêver par l’emploi de certains termes : identité nationale… développement solidaire…- ne sont hélas plus à démontrer. Familles déchirées, suicides, climat d’insécurité, de tension, de peur pour les parents et enfants qui ont choisi la France, souvent ancienne puissance coloniale de leurs anciens, face à la guerre, aux atteintes aux droits de l’être humain, à la pauvreté et à la faim, ou “simplement” par dissolution de tout espoir à vivre décemment sur la terre de leurs aîné(e)s.
Fait nouveau : cette politique coûterait de plus en plus cher. Selon le site Mediapart, 70,8 millions d’euros seront alloués en 2009 dans le projet de loi de finances, contre 67,2 millions en 2008. En détail, l’enfermement en centre de rétention administrative s’élève à 28,8 millions d’euros (dix jours en moyenne par personne “retenue”). Les expulsions représentent 42 millions d’euros (plus de 2000 euros par expulsé(e) ) : billets d’avion, de bateau, de train et location de charters.

A noter que les salaires des policiers, gendarmes, militaires… effectuant ces missions ne sont pas comptés dans cette ligne budgétaire, ni leurs billets de transport (souvent des vols réguliers d’Air France) et leurs hébergements (chambres d’hôtel). Travaillant généralement à trois par expulsion, l’addition est loin d’être négligeable… Sans oublier le coût de fonctionnement d’une zone d’attente pour personnes en instance comme celle de Roissy-Charles-de-Gaulle, les investissements pour de nouveaux centres de rétention administrative… et l’objectif des reconduites à la frontière depuis la métropole qui devrait être dépassé cette année : de 28000 à 30000, contre 26000 annoncées en début d’année (10000 en 2002, 23000 en 2007).

Enfin, le Réseau éducation sans frontières, la Ligue des droits de l’Homme, Amnesty International France, la Cimade, Médecins sans frontières, le Secours catholique, le MRAP, Emmaüs France, le Syndicat de la magistrature, le Syndicat des avocats de France… et bien d’autres associations “expriment leurs vives préoccupations concernant le contenu du décret du 22 août 2008 et de l’appel d’offres consécutif qui modifient les conditions d’intervention dans les centres de rétention administrative quant à l’information et l’exercice des droits des étrangers”.

Une pétition peut être signée sur le Net, que vous soyez citoyens de la “patrie des droits de l’Homme” ou du monde…
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MessageSujet: les nouveaux esclaves de l'occident   Accueil à l'occidental Icon_minitimeVen 10 Oct - 15:46

Selon la CGT construction, 200 000 à 300 000 travailleurs sans-papiers travaillent actuellement dans le bâtiment et les travaux publics en France. Et, assure, Eric Aubin, secrétaire général de la fédération, ces estimations n'ont jamais été démenties.

Pour rendre le bâtiment attractif, «les employeurs doivent financer un droit à la retraite adapté.

Le travail est dur, les salaires bas, on y vient plus tard et on y meurt en moyenne à 62 ans», a expliqué à l'AFP Philippe Christman, secrétaire fédéral de la CGT construction.

Selon M. Christman, en cas de crise du BTP, «le risque est que les employeurs achètent le départ des salariés précaires, avec ou sans-papiers», en «faisant porter, de fait, une part du financement aux Assedic» et sans progrès de l'attractivité de la profession.

La CGT est engagée depuis la mi-avril dans une vaste campagne en faveur de la régularisation des salariés sans-papiers en France, dans des secteurs clés comme la restauration, le nettoyage, l'intérim et le BTP.

leparisien.fr
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MessageSujet: Des ponts ...pas des murs !   Accueil à l'occidental Icon_minitimeMer 15 Oct - 15:59

Plus de soixante-dix organisations non gouvernementales d’Afrique et d’Europe s’inquiètent des mesures qui vont être adoptées avec le "pacte européen sur la migration et l'asile". Le collectif appelle à la mobilisation pour une autre conception de l’immigration.

A l’heure où le Conseil de l’Europe s’apprête à adopter le « pacte européen sur l’immigration et l’asile » (13 et 14 octobre) et avant la deuxième conférence interministérielle euro-africaine sur la migration et le développement (20 et 21 octobre), plus de soixante-dix organisations non gouvernementales d’Afrique et d’Europe s’inquiètent des mesures qui vont être adoptées. Le collectif appelle à la mobilisation pour une autre conception de l’immigration. « Nous voulons une autre Europe que celle qui se transforme en forteresse : des ponts pas des murs », affirme le collectif, pointant du doigt la promotion d’une « immigration "choisie" qui visent à contraindre les pays du Sud à réadmettre leurs ressortissants expulsés. » Le 17 et 18 octobre, les ONG réuniront, à Paris, un sommet citoyen sur les migrations pour exiger un dialogue équitable qui assure le respect des droits des migrants. Le 17 octobre, une conférence non gouvernementale euro-africaine interpellera les citoyens et responsables politiques sur des thématiques comme les mineurs en migration, la liberté de circulation, la politique d’immigration "choisie" ou encore le droit d’asile. Le lendemain, une marche festive autour du slogan "des ponts, pas des murs" se déroulera dans Paris pour se terminer par un concert gratuit, avec à l’affiche des artistes mobilisés comme les Têtes raides. Une mobilisation pour une autre Europe de l’immigration.

Pour plus d’informations :

http:// www.despontspasdesmurs.org
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MessageSujet: CONTRE L’EUROPE DES PEURS ET DES BARBELES   Accueil à l'occidental Icon_minitimeJeu 16 Oct - 9:43

CONTRE L’EUROPE DES PEURS ET DES BARBELES

POUR UNE EUROPE DES LIBERTES ET DE LA DEMOCRATIE

Les 3 et 4 novembre 2008 le Ministre de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire Brice Hortefeux organise à Vichy une conférence européenne des 27 ministres de l’Union en charge des questions d’immigration, autour du thème affiché de « l’intégration ». Ce mot ne doit abuser personne ! Loin de permettre aux migrants d’organiser leur vie dans le « pays d’accueil » la politique française et européenne ne vise qu’à entraver tout effort d’intégration. Elle fabrique des sans papiers avec des lois toujours plus restrictives, fait la chasse aux étrangers, elle les enferme, les expulse en masse. Et lorsqu’elle leur accorde le droit à titre précaire, de résider en France, elle leur rend la vie impossible.

Refusons ces politiques xénophobes, refusons l’Europe forteresse !
Exigeons l’abrogation de la « Directive de la Honte » et toute rétention administrative.
Dénonçons la conférence européenne de Vichy et l’hypocrisie des discours officiels.

v LE 24 OCTOBRE 20H SALLE DES FETES DE VICHY
REUNION PUBLIQUE organisée par le Forum social du Bassin de VICHY: Droit d’asile, Centres de rétention, droits individuels et collectifs à la dignité pout les adultes et les enfants. Avec des représentants nationaux de la CIMADE, AMNESTY INTERNATIONAL, LIGUE DES DROITS DE L’HOMME, RESF.

v LE 2 NOVEMBRE A CUSSET et A VICHY
- de 14 à 22h CONTRE-SOMMET au Chambon à Cusset:
témoignages, débats, projections de films, groupes musicaux
- de 16 à 18h distribution de tracts aux quatre chemins à Vichy

v LE 3 NOVEMBRE NON A L’EUROPE FORTERESSE,
OUI A UNE EUROPE DES DROITS DE LA DIGNITE HUMAINE
(Voir appel au verso)

Avec la présence de responsables associatifs et politiques nationaux et régionaux: Malek Boutih, Catherine Guy-Quint (PS), Annick Coupé (Union Syndicale Solidaires), Cécile DUFLOT, Noël MAMERE (Les Verts), Anne Leclerc (LCR/NPA), Gilles LEMAIRE (ATTAC), Francis WURTZ(PCF), de la CGT, de RESF, de la FSU

18h manifestation à VICHY
Rassemblement et point de presse à 17h devant le lycée Albert Londres

20h meeting à l’espace CHAMBON à CUSSET

COLLECTIF des 2 et 3 NOVEMBRE 2008
FORUM SOCIAL DU BASSIN DE VICHY (Artisans du Monde, Attac, FCPE, Horizon, Secours populaire, Coordination Nationale contre les élevages industriels, Confédération paysanne, Ligue des Droits de l’Homme, Union régionale Auvergne des Mutuelles solidaires, Union départementale de la Fédération des Mutuelles de France, Mutuelle Centre Auvergne, CGT, Intermittents du spectacle CGT, Réseau d’Education sans Frontières 03, FSU, G10 Solidaires Sud, APIC, LCR, PCF, PRG, PS, VERTS ALLIER).
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MessageSujet: Frilosité européenne   Accueil à l'occidental Icon_minitimeVen 17 Oct - 16:10

"L'Europe n'apporte qu'une réponse frileuse aux réalités migratoires"
LE MONDE | 15.10.08 |
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Le Pacte marque-t-il une inflexion de la politique migratoire européenne ?


En matière d'asile, les Etats de l'Union ont pris conscience que plus d'Europe signifie plus d'efficacité et que, s'ils veulent éviter les effets pervers, comme à Sangatte, il leur faut davantage se coordonner. Cela suppose cependant que les pays aient une politique étrangère commune. Or, pour l'instant, celle-ci n'existe pas. Pour le reste, ce pacte, de forte inspiration sécuritaire, s'inscrit dans la continuité des politiques actuelles, renforçant avant tout la solidarité dans le contrôle des frontières. La réponse aux besoins de main-d'oeuvre est secondaire. Certes, ce texte inscrit la migration dans des projets d'aide au développement. Mais ce volet est pensé comme une réponse à l'immigration d'il y a trente ans, que l'on considérait comme un phénomène provisoire. On ne prend pas en compte les enjeux migratoires du XXIe siècle.




Quels sont ces enjeux ?


Aujourd'hui, on assiste à une mutation démographique considérable. Avec le développement de la Chine, de l'Inde, de l'Afrique, dont les populations sont de plus en plus mobiles et aspirent, pour une part d'entre elles, à faire des allers-retours, la répartition de la population mondiale se transforme ; les profils des migrants se diversifient. Le pacte ne répond pas à cette circulation croissante, pas plus qu'il ne répond aux besoins importants de main-d'oeuvre, qui ne portent pas sur la seule main-d'oeuvre qualifiée.

L'Europe n'est plus un continent exclusivement d'immigration de travail temporaire, elle est devenue un continent d'installation. Ce qui n'est pas contradictoire avec l'idée de mobilité. Aujourd'hui, de nombreuses personnes, du monde entier, migrent pour des raisons économiques mais viennent aussi combler un vide démographique. Or ces mêmes personnes aspirent de plus en plus à vivre sur plusieurs territoires. L'Europe n'apporte encore qu'une réponse frileuse à ces réalités. En l'état, elle continuera à voir arriver des sans-papiers, car l'évolution de la démographie, couplée avec l'urbanisation rapide des pays de départ, ne cessera de produire de la mobilité.


Comment répondre à ces nouveaux défis ?


Pour permettre ces mobilités, il faut repenser la politique des visas. Ce pacte était l'occasion d'assouplir la politique de visas, avec notamment le Maghreb, l'Ukraine, la Biélorussie, la Moldavie et la Turquie. Le développement de visas à entrées multiples permettrait de répondre aux aspirations à la mobilité dans ces pays riverains.

L'Europe pourrait aussi donner la possibilité aux non-Européens résidents de travailler dans un autre pays que celui où ils sont installés. De même, elle pourrait supprimer le principe de "l'opposabilité de la situation de l'emploi", qui implique une priorité aux Européens sur le marché du travail. On maintient une règle de préférence européenne, pour éviter que les non- Européens ne fassent concurrence aux Européens. En réalité, il n'y a pas de concurrence : combien d'Européens occupent les emplois que viennent remplir les migrants ? C'est du malthusianisme pur et simple. La priorité reste la lutte contre l'immigration clandestine. Le pacte interdit les régularisations générales, mais les Etats auraient davantage dû définir, en la matière, des normes communes, des critères communs de régularisation en termes de qualification, d'emploi... Les régularisations ont toujours été une soupape des politiques migratoires.


Le Pacte renforce-t-il les prérogatives de l'Union en matière migratoire ?


Les Etats membres restant très souverainistes, on est plus dans l'intergouvernemental que dans la communautarisation. Les Etats de l'Union ont plus confiance en eux-mêmes qu'en l'Europe.
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MessageSujet: Brice Hortefeux, le bon élève de la classe européenneImmigration   Accueil à l'occidental Icon_minitimeSam 18 Oct - 16:24

Le Conseil européen qui se réunit aujourd’hui à Bruxelles, devrait adopter à l’unanimité le pacte européen de l’immigration. A la manoeuvre, Brice Hortefeux, à nouveau chouchou du Président.

« Brice Hortefeux a déminé les sujets qui touchent l’immigration ». Voici ce que disent les conseillers de Matignon et de l’Elysée du bilan du ministre de l’immigration, Brice Hortefeux. Ce dernier a été reçu récemment par François Fillon, qui l’a félicité personnellement. L’ami Brice est en effet particulièrement bien noté par la discrète société privée qui aide Matignon à évaluer le travail des ministres. Et oui, c’est ainsi que travaille désormais notre premier ministre !

Là où l’élève dépasse le maître
Plus sérieusement, deux dossiers sont mis au crédit de Brice Hortefeux : les reconduites à la frontière et le pacte européen, qui est adopté, aujourd’hui mercredi 15 octobre, par le conseil européen de Bruxelles. L’ex ministre de l’Intérieur et mentor d’Hortefeux, Nicolas Sarkozy, avait fait du nombre de reconduites un des objectifs de sa politique. mais il n’avait jamais dépassé le chiffre de 25 000 expulsions par an, un seuil qui n’était toujours pas atteint l’année dernière. Et bien, ce que Sarko n’a pas fait, Brice l’a accompli : cette année, on devrait atteindre 26 000 ou 27 000 reconduites.

Et cette palme d’or de l’expulsion, le minsitre l’a obtenue avec des médecines douces. Un tiers de ces reconduites est dû, en effet, aux retours volontaires. Le coup de pouce de quelques milliers d’euros donné aux étrangers qui regagnent leur pays, a convaincu un bon nombre d’entre eux de quitter la France, notamment parmi les Roms venus de Roumanie. Si ceux-ci, soulignent les adversaires d’Hortefeux, repartent chez eux, c’est pour prendre l’oseille et mieux revenir ensuite. Possible, sauf que « toute politique de l’immigration dans le monde d’aujourd’hui, souligne un conseiller du ministre, consiste à écoper dans une chaloupe qui prend l’eau ». Et dieu sait s’il a écopé, le ministre ! Autre innovation qui a permis d’inciter certains au retour, des conventions ont été adoptées avec certains pays, comme le Gabon, pour attribuer des permis multi entrées qui permettent des allers-retours entre les pays d’origine et la France. Disons que ce système profite plus aux amis de Bongo et autres roitelets africains qu’aux plus défavorisés des migrants.

Un goût prononcé pour les voyages
Le principal dossier d’Hortefeux, ces derniers mois, reste le dossier européen. On a vu le ministre, accompagné du secrétaire général du ministère, Patrick Stefanini, un ancien collaborateur de Juppé, parcourir l’Europe de long en large. Et le résultat est là : les vingt sept pays de l’Union ont approuvé le pacte concocté par Hortefeux. Un « bureau d’appui commun » a été ouvert. Bruxelles afin, explique un eurocrate, « de donner des billes à chaque Etat pour rester dans les clous de ce que pourrait être une politique européenne ». Et le patron de Forum réfugiés, Olivier Brachet, consulté depuis un quart de siècle par les ministres successifs, explique : « Hortefeux a mis le dossier européen en haut de la pile, il est resté dans une logique répressive mais il s’est montré particulièrement actif pour faire avancer les convergences possibles ».

Et actif aussi, pour décrocher son téléphone et appeler le patron de l’AFP, Pierre Louette – un ancien du cabinet Balladur de 1993 à 1995 – pour lui passer un savon quand un journaliste de l’Agence s’est permis, dans une dépêche, d’égratigner la politique française, en soulignant les difficultés temporaires qu’Hortefeux a connues avec le gouvernement espagnol, plus souple en matière de régularisation. C’est cela la méthode Hortefeux, de l’énergie, une solide connaissance des dossiers, la main tendue aux opposants d’hier quand il appelle cet été à ses côtés un ancien collaborateur de Chevènement, Michel Bart, et une bonne dose d’agressivité. Cela vous rappelle quelqu’un ?
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MessageSujet: l'extrême-droite italienne invente la classe de ségrégation   Accueil à l'occidental Icon_minitimeSam 18 Oct - 16:26

Immigration : l'extrême-droite italienne invente la classe de ségrégation
À droite... toujours plus à droite...
En Italie, la Ligue du Nord, parti partageant des convictions politiques proches de celles du Front national, a proposé dernièrement à la Chambre des députés un projet de loi pour le mois insolite. Ou discriminatoire, c'est selon.

En effet, pour s'assurer que les enfants d'immigrés ne maîtrisant pas encore la langue italienne ne viennent pas perturber la scolarité des bons Italiens, la Ligue a envisagé des classes dédiées, où ces élèves seraient confinés. Et comble, à 265 voix pour, face au 246 contre, l'idée est acceptée.

Un moyen clair et net de pratiquer la ségrégation positive, sous couvert de faire rattraper leur retard aux élèves encore incultes.

Lueur d'espoir et de prise de conscience cependant, le Conseil des ministres n'a pas validé, et le Sénat doit encore examiner le projet. Et du reste, plusieurs personnalités politiques se sont élevées contre une telle idée. Alessandra Mussolini, petite-fille de Benito considère d'ailleurs que loin de permettre de combler quoi que ce soit, il s'agit là d'une idée qui va accentuer les fossés.

Un récent sondage a montré que 80 % des 3,5 millions d'immigrés en Italie s'estiment correctement intégrés...
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MessageSujet: Enième drame d’une expulsion en France : Une politique du chiffre assassine   Accueil à l'occidental Icon_minitimeLun 20 Oct - 15:28

19/10/2008 - Lu 199 fois
L’immigration ressemble de plus en plus à une catastrophe humaine, disputant l’actualité, dans le comptage des morts, aux accidents et aux guerres. Venant s’ajouter au drame régulier des harraga, de nombreuses scènes de désespoir éclatent au grand jour, témoignant des incidences tragiques dues au durcissement de la politique d’immigration des pays développés. Hier, c’est en France qu’une femme s’est immolée après qu’on eut incarcéré son compagnon dans le cadre d’une procédure d’expulsion.
Cette fois ce n’est pas une histoire de gamins inconscients venus d’un pays sous-développé, embarqués par des passeurs sur une barque de fortune pour finir par naufrager. Mais c’est aussi un drame, une triste destinée pour une femme âgée de 60 ans, citoyenne française, qui n’a pu supporter la folle intolérance de son pays vis-à-vis des immigrés sans papiers, au point de briser son foyer, au point de la pousser au suicide. Josiane Nardi s’est immolée publiquement pour exprimer son désarroi face à la procédure d’expulsion qui frappe son compagnon. Le plus cynique dans cette forme extrême de protestation c’est que la victime de ces flammes du désespoir avait averti au préalable les médias de son intention de «communiquer» devant la prison située au Mans, dans la Sarthe.

La suite se résume à ce geste suicidaire d’une personne d’âge mûr qui n’a pas accepté que son ami arménien soit reconduit vers la frontière.

L’AFP rapporte donc qu’elle s’est aspergée d’essence et a allumé le feu qui l’a brûlée au troisième degré; son évacuation urgente vers l’hôpital de Tours n’a pas suffi à la sauver puisqu’elle est décédée suite à ses graves blessures.

Un fait divers aux forts relents politiques qui relance déjà le débat sur cette orientation européenne consistant à fermer les portes aux immigrés, en maltraitant ceux qui se retrouvent en situation irrégulière. Au Parti socialiste, parti d’opposition face à l’UMP (majorité présidentielle), les réactions ne sont pas fait attendre. «L’inhumanité commence à se banaliser, après l’immolation, samedi, d’une femme devant la maison d’arrêt du Mans où son compagnon immigré sans papiers était incarcéré.

Avec la politique actuellement menée par le gouvernement à ce sujet, les drames n’empêchent pas que d’autres drames se produisent», a déclaré Julien Dray son porte-parole. Rejoignant ce réquisitoire contre une certaine conception de l’immigration, Mouloud Aounit, le président du Mouvement contre le racisme et l’amitié entre les peuples, le MRAP, a évoqué la nécessité d’«un sursaut des consciences», expliquant que «ce geste de désespoir absolu qui, malheureusement, en appellera d’autres, est un insoutenable révélateur des ravages de cette brutale, cruelle et inefficace politique du chiffre» en matière d’immigration, faisant allusion aux bilans réguliers des expulsions dont tire une certaine satisfaction propagandiste
M. Hortefeux, le ministre du très controversé ministère français de l’Immigration. Aounit aura ces mots sans ambiguïté qui font porter une lourde responsabilité morale au gouvernement dans ces nombreuses séquences du film tragique de l’immigration en France ou en Europe de façon générale : «Cette politique de criminalisation de l’immigration rend coupable et comptable l’ensemble du gouvernement des dégâts qui en découlent.» Julien Dray, député du Parti socialiste, a terminé sa réaction par un «Cela suffit : on ne peut plus continuer comme ça.»

Dans un contexte très tendu où les suicides se multiplient à l’intérieur des prisons de France et de Navarre, cet énième épisode de désespoir qui coûte la vie à une citoyenne tranquille, atteinte par des décisions politiques dans sa chair, risque de soulever un tollé dans un pays dont la population issue de l’immigration n’est pas négligeable et qui ne saurait tolérer plus de cruauté dans le traitement d’un problème avant tout économique que la France et les autres puissances ont renoncé à traiter en amont.

Dans une société où une canicule estivale particulièrement meurtrière, il y a quelques années, a révélé la solitude des personnes âgées, priver Josiane Nardi, à 60 ans, de son compagnon peut être assimilé à une barbarie préfectorale. Les Français risquent un jour de le rappeler à leurs gouvernants.
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