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 La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus

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MessageSujet: Une France nauséabonde   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 2 Icon_minitimeLun 5 Avr - 6:19

Voile/débat sur l'identité: Peillon dénonce une "France nauséabonde"

L'eurodéputé PS Vincent Peillon, qui s'est dit, dimanche sur Canal +, opposé à une loi sur la burqa comme à la burqa elle-même, a dénoncé, en évoquant aussi le débat sur l'identité nationale, une "France nauséabonde dans la haine et l'incompréhension".

"J'ai vu ce qui s'est passé avec Ali Soumaré (ndlr: tête de liste PS dans le Val-d'Oise aux régionales et cible d'attaques à l'UMP), j'ai vu aussi ce qui s'est passé avec cette jeune femme voilée candidate du NPA, je vois vraiment toute cette France nauséabonde dans la haine et l'incompréhension", a déclaré Vincent Peillon, lors de l'émission politique Dimanche +.

Il s'est dit hostile à une "loi sur la burqa", y voyant une "fausse interprétation de la laïcité".

"Si face aux difficultés qui sont les nôtres, à nouveau pour des raisons électoralistes et contre l'avis du conseil d'Etat, ce gouvernement pense que la réponse est un loi sur la burqa, non!", a-t-il lancé.

"La réponse est de faire en sorte que ces personnes n'aient plus besoin d'être assignées à des identités négatives parce que la France leur fait une place. C'est ça la question majeure pour ces jeunes filles comme pour la plupart de notre jeunesse", a-t-il ajouté.

Pour lui, nombre de jeunes filles qui revêtent le voile intégral "ne sont pas musulmanes, mais font des crises d'adolescence" et plutôt que la "coercition", il faut les "amener par elles-mêmes à abandonner cette burqa".

Le Conseil d'Etat a, dans un avis rendu mardi, jugé qu'une interdiction générale du voile intégral risquait d'être contestée en droit.
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MessageSujet: Déchoir les prêtres pédophiles de leur nationalité ?   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 2 Icon_minitimeDim 25 Avr - 5:12

Déchoir les prêtres pédophiles de leur nationalité
Surfant sur la Burqa et l'interpellation d'une conductrice voilée début avril, Brice Hortefeux a relancé la polémique en suggérant à son collègue Besson de déchoir de la nationalité le mari de la dite-conductrice. Une proposition absurde, évidemment.

Déchoir les prêtres pédophiles de leur nationalité
Pourrait-on déchoir les prêtres pédophiles de leur nationalité française ?

La question est enfin posée, grâce à Brice Hortefeux.

Le ministre de l’intérieur a inventé une nouvelle sanction : la déchéance de nationalité pour quiconque ne respecterait pas les règles de vie du pays. Il a demandé à Eric Besson d’étudier la possibilité de déchoir de sa nationalité française le mari supposé polygame (4 femmes, 12 enfants) de la conductrice voilée verbalisée récemment par des fonctionnaires de police aux abords de Nantes. Motif du courroux d’Hortefeux ? Il soupçonne l’homme de polygamie et de fraude aux allocations familiales.

Violer des enfants est au moins aussi grave, n’est-ce pas ?

Ne pourrait-on pas déchoir les prêtres pédophiles de leur nationalité française ?

En France, les cas révélés restent peu nombreux. Il y a trois semaines, deux prêtres dans le diocèse de Rouen étaient mis en examen…

On imagine bien que le ministre de l’intérieur, et toute l’UMP qui l’applaudit derrière, jusqu’à Nicolas Sarkozy qui a demandé à son conseiller Françk Louvrier d’alerter les journalistes, ne visaient pas ces cas-là.

La pédophilie au sein de l’Eglise catholique choquerait-elle moins qu’un musulman intégriste et polygame ?

L'outrance n'a plus de limite en Sarkofrance
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MessageSujet: « on a un gouvernement dangereux qui attise les haines, ce qui n’a jamais résolu les problèmes »   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 2 Icon_minitimeMar 27 Avr - 16:28

Daniel Cohn-Bendit s’est exprimé lundi 26 avril sur l’affaire de la fin de semaine dernière : la verbalisation d’une conductrice nantaise qui portait le niqab, suivie d’accusations de polygamie et d’arnaques aux allocations familiales pour son mari. Dans une interview donnée à France Info, le leader d’ Europe Ecologie a tenu des propos forts : « on a un gouvernement dangereux qui attise les haines, ce qui n’a jamais résolu les problèmes »




* Une contravention qui se transforme en affaire d’Etat


La contestation d’un PV s’est transformée en affaire d’Etat. Depuis vendredi, plusieurs polémiques sont relancées notamment la légiférassion sur le port de la burqua, la polygamie et la confiscation de la nationalité. Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur a demandé à son homologue de l’Immigration, Eric Besson, d'étudier une éventuelle déchéance de la nationalité française d'un homme, conjoint d'une jeune femme verbalisée début avril à Nantes pour avoir conduit en niqab. Les policiers avaient considéré que le voile pouvait gêner la visibilité de la conductrice.

D’un point de vue juridique le présumé polygame peut être puni pour le non respect de la loi sur la polygamie, instauré en France depuis 1993. Mais peut-il être déchu de sa nationalité française ?


* Daniel Cohn-Bendit en colère : « le gouvernement attise les haines »


Daniel Cohn-Bendit, l’eurodéputé a déclaré au micro de France info : « C’est inimaginable (…) ce n’est pas au ministre de l’intérieur de s’exprimer de cette manière ». Bien que Daniel Cohn-Bendit soit contre le port de la burqua, il estime que c’est une diversion du ministre de l’intérieur pour récupérer voir « grappiller des voix de l’extrême droite».


* La déchéance de la nationalité


« A la justice d'établir les faits, à la justice éventuellement de le condamner », déclare Eric besson, ministre de l’Intérieur au micro de RTL. Selon le ministre de l’intérieur « politiquement Brice Hortefeux a raison (...) Une personne, qui frauderait dans ces conditions, je crois effectivement mériterait d'être déchue de la nationalité française si elle a acquis la nationalité française par le mariage (…) c'est très controversé... j'ai rencontré hier des experts. Certains m'ont dit oui, d'autres m'ont dit non ».

Et Eric besson ajoute « En clair, il y a un certain nombre de textes, dont celui que j'ai proposé au Conseil des Ministres, qui a été adopté au Conseil des Ministres il y a quelques semaines, qui pourraient servir de véhicule pour une adaptation législative. Mais le conditionnel est de rigueur ».

La déchéance de la nationalité est soumise à un certain nombre de conditions, selon le code civil. Dans ce cas précis, les charges retenues pourraient ne pas suffire pour retirer la nationalité française à cet homme.
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MessageSujet: NON ! à l'interdiction de la burqua   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 2 Icon_minitimeJeu 20 Mai - 5:31

Amnesty demande aux parlementaires de rejeter l'interdiction du voile intégral

Amnesty International demande aux parlementaires français de "rejeter" le projet de loi sur l'interdiction du port du voile intégral qui a franchi mercredi une nouvelle étape en étant adopté par le Conseil des ministres avant un débat parlementaire.

"Une interdiction complète de la dissimulation du visage violerait les droits à la liberté d'expression et de religion de ces femmes qui portent la burqa ou le niqab en public en tant qu'expression de leur identité ou de leurs convictions", estime John Dalhuisen, expert d'Amnesty International sur les discriminations en Europe dans un communiqué de l'organisation de défense des droits de l'Homme.

Le Conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative française, "a déjà exprimé de sérieuses réserves quant à la compatibilité d'une telle interdiction générale avec la jurisprudence actuelle du Conseil constitutionnel et avec les obligations du pays au regard de la législation internationale en matière de droits humains", souligne Amnesty.

"Ne pas tenir compte de l'avis du Conseil d'Etat sur cette question serait trahir une indifférence aux droits humains en général et aux droits des femmes musulmanes qui choisissent de porter le voile intégral, en particulier", poursuit M. Dalhuisen.

"Une interdiction générale reviendrait à limiter les droits de celles qui choisissent librement de porter le voile intégral, tout en punissant celles qui le font contre leur gré", avance Amnesty.

"Amnesty International ne pense pas que des valeurs importantes comme la liberté, l'égalité et la fraternité puissent être promues au travers d'une telle restriction discriminatoire", a dit John Dalhuisen.

"Certaines personnes trouvent le port du voile intégral discutable ou contraire aux coutumes sociales établies", poursuit-il. "Toutefois, les droits humains sont très clairs sur ce point: le malaise d'une personne ne peut pas être utilisé pour justifier une restriction à la liberté d'expression d'une autre".
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MessageSujet: Le ministre de l'intérieur condamné pour racisme...   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 2 Icon_minitimeJeu 10 Juin - 4:46

...dans le silence assourdissant des repus !
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MessageSujet: Le préfet de Pau la poursuit pour outrage Valérie Martinez comparaît devant le tribunal de Pau pour avoir demandé au préfet des Pyrénées-Atlantiques de stopper les « rafles » contre les sans-papiers.   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 2 Icon_minitimeJeu 10 Juin - 15:03

Le préfet de Pau la poursuit pour outrage
Valérie Martinez comparaît devant le tribunal de Pau pour avoir demandé au préfet des Pyrénées-Atlantiques de stopper les « rafles » contre les sans-papiers.


43 réactions | Réagir
LAURENCE ALLEZY | 10.06.2010, 07h00

«Je demande que cesse le scandale des rafles »… Cette phrase écrite par mail au préfet des Pyrénées-Atlantiques en juillet 2008 a conduit Valérie Martinez tout droit devant le tribunal correctionnel de Pau. Cette femme de 45 ans, domiciliée à Herblay, comparaît ce matin avec cinq autres personnes pour « outrage envers un haut représentant de l’Etat ».
En juillet 2008, Valérie reçoit un message électronique sur son ordinateur. L’expéditeur n’est autre que Réseau éducation sans frontières (RESF) au sein duquel elle s’investit en soutenant les actions. Celui-ci s’oppose notamment à l’expulsion des enfants scolarisés en France et sans papiers. « Le mail m’alerte du placement en centre de rétention de deux enfants, Arsélio et Anisa Kuka, respectivement âgés de 5 ans et 7 ans et de leurs parents, explique Valérie. J’ai réagi immédiatement en expédiant un courriel à Philippe Rey, le préfet, dans lequel je lui demande que cesse le scandale des rafles. »

Elle encourt 7500 € d’amende et six mois de prison ferme

Cette femme n’imagine pas une seule seconde ce qui l’attend. En juin 2009, elle est convoquée au commissariat d’Herblay afin d’être entendue. Elle apprend par les policiers la raison de sa présence : le préfet des Pyrénées-Atlantiques a déposé une plainte contre elle pour outrage. Elle doit alors s’expliquer sur le terme de « rafle » employé. « Je me souviens avoir demandé au policier de pouvoir consulter un dictionnaire pour connaître l’exacte définition. D’après le Larousse, rafle veut dire : opération policière menée à l’improviste dans un endroit suspect, raconte Valérie. Pour moi le terme était approprié et n’avait aucune connotation historique. » Elle écarte tout rapport avec la rafle du Vel’d’Hiv,’ la plus grande arrestation de Juifs réalisée en France pendant la Seconde Guerre mondiale.

A la veille du procès, Valérie Martinez garde l’esprit combatif. « J’attends des explications sur cette affaire. Pourquoi ce sont les citoyens qui dénoncent ces faits que l’on traîne devant les tribunaux. La justice n’a-t-elle pas d’autres chats à fouetter? » s’indigne cette femme qui encourt 7500 € d’amende et six mois de prison ferme.

Hasard du calendrier, l’audience concorde avec la sortie sur les écrans du film de Romain Goupil « les Mains en l’air ». Le cinéaste s’attaque justement au problème de l’expulsion des enfants sans papiers. « J’avoue que l’on se sent moins seul », poursuit Valérie. Le collectif de soutien qui s’est créé a déjà surnommé Valérie et ses cinq coprévenus, « les 6 de Pau ». Ils seront soutenus ce matin dès leur arrivée au palais de justice par des militants d’associations, de syndicats et de partis politiques.
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MessageSujet: Racisme :la France épinglée La commission contre
le racisme du Conseil
de l’Europe a rendu public hier un rapport accablant.   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 2 Icon_minitimeJeu 17 Juin - 4:37

Racisme :la France épinglée
La commission contre
le racisme du Conseil
de l’Europe a rendu public hier un rapport accablant.

La Commission européenne contre le racisme et l’intolérance ne distribue pas que des bons points. D’après son rapport (disponible sur http://www.coe.int ) « la situation reste préoccupante » en particulier dans la perception de la police par les minorités, les contrôles au faciès, les préjugés contre les musulmans ou le ton du débat sur l’immigration. La Halde est saluée par la Commission comme jouant un rôle clé, croissant, dans la lutte contre le racisme. Les rapporteurs ne savent visiblement pas que le gouvernement entend la faire disparaître  : ils lui recommandent au contraire de la soutenir et de la consulter régulièrement, et de prendre en compte ses avis et recommandations, en annonçant réexaminer la question dans deux ans.

Le rapport dénonce aussi les « propos tenus par des responsables politiques, y compris par des élus et des membres du gouvernement » comme « encourageant l’expression du racisme et particulièrement de xénophobie ». Ils exhortent les autorités à prendre des mesures pour lutter contre tout comportement discriminatoire de la part des représentants de l’ordre, « y compris le profilage racial », en interdisant clairement celui-ci dans la loi et en assurant un suivi des activités de police. Ils mettent également en garde contre la politique du chiffre en matière d’immigration et contre les mesures obligatoires comme le contrat d’accueil et d’intégration qui peuvent s’avérer « contre-productives ».

Notant la persistance, voire l’aggravation des comportements discriminatoires à l’encontre des gens du voyage et des Roms, des attaques verbales ou physiques contre les personnes, les lieux de culte, les cimetières, tant musulmans que juifs, la Commission recommande au gouvernement d’accentuer ses efforts, d’agir en urgence sur la scolarisation des enfants des gens du voyage et des Roms, et de faire la chasse aux expressions du racisme sur Internet.

Emilie Rive
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MessageSujet: La directrice de l'école a jugé que le port d'un maillot de foot était discriminatoire   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Juin - 15:09

La directrice de l'école a jugé que le port d'un maillot de foot était discriminatoire. La maman du petit garçon a décidé de ne pas le réinscrire l'année prochaine. Lire la suite l'article

En ces temps de Coupe du monde, c'est d'une bien étonnante remontrance dont a fait l'objet Mathis. Agé de 5 ans, le garçonnet est scolarisé à l'école maternelle des Petits-Champs-Ronds à Massy dans l'Essonne. Ce mardi 21 juin au matin, il avait choisi dans sa penderie un T-shirt de l'équipe du Portugal. Une équipe qui lui tient à coeur, son papa est d'origine portugaise. Mais visiblement, la directrice de l'établissement n'a pas apprécié son choix. Le jeune garçon a été exclu de l'établissement.

Contacté par leparisien.fr, sa mère qui l'accompagnait, a d'abord cru à une blague. "Je suis arrivée comme tous les matins vers 8 h 20, et là, j'ai croisé une maman qui m'a dit qu'il était interdit aux enfants de porter un maillot de foot. Je suis donc allée voir la directrice, qui me l'a confirmé. Elle m'a expliqué que c'était discriminatoire et que cela pouvait engendrer des conflits entre les parents et les enfants. Qu'en voyant des enfants avec des maillots, ceux qui n'en avaient pas allaient en réclamer à leurs parents, qui n'avaient pas forcément les moyens de leur en acheter." Une remarque qui l'a surprise. Elle a acheté le T-shirt de son fils 5 euros seulement.

Refus de changer son fils

Néanmoins, l'interdiction de porter un maillot de foot aurait déjà été stipulé dans l'établissement. Une information que dément la mère de l'enfant. Jamais elle n'aurait été informée de cette mesure. "Nous n'avons pas été avertis de ce nouveau règlement, ni par un mot dans le carnet de correspondance ni par voie d'affichage. Deux autres mamans ont d'ailleurs eu le même problème. Une a dû changer son fils le midi, et un autre enfant a eu son maillot de foot caché par une chemise," indique-t-elle. Elle, a refusé d'enlever le maillot de son fils. Sitôt la remarque faite, elle a choisi de quitter les... Lire la suite sur LEXPRESS.fr
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MessageSujet: Dans le silence des égoïstes et des cons...   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 2 Icon_minitimeSam 10 Juil - 17:20

Quelque 14.670 immigrés en situation irrégulière ont été expulsés de la France métropolitaine et 115 filières d'immigration clandestine ont été démantelées au premier semestre de l'année en cours, selon un bilan du ministère de l'Immigration consulté vendredi par l'AFP.

Eric Besson a fixé un objectif de 28.000 reconduites à la frontière et de 200 filières démantelées à la fin de l'année. En 2009, plus de 29.000 sans-papiers ont été expulsés pour un objectif de 27.000.

Dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine, 115 filières ont été démantelées contre 77 au premier semestre 2009, soit une progression de 50%.

Dans le même temps, 2.421 trafiquants de migrants (organisateurs, passeurs, logeurs, fournisseurs) et 880 employeurs d'étranger sans titre de travail ont été interpellés .

En revanche, la France a délivré 90.838 titres de long séjour, dont 13.077 pour motif professionnel (-2,7%), 41.238 dans le cadre du regroupement familial (+3,1%), 31.744 pour les étudiants (+28,6%) et 4.779 pour les demandes d'asile.

Par ailleurs, le nombre d'étrangers ayant accédé à la nationalité française par mariage ou par décret a augmenté de 11,7%, passant de de 56.251 au premier semestre 2009 à 62.824 au premier semestre 2010.

Cette hausse "est principalement due à la mise en place de la réforme de la procédure de naturalisation, qui a conduit à diviser par deux le stock des demandes en instance dans les 21 Préfectures expérimentatrices et dans l'administration centrale", explique le ministère.

La réforme, généralisée le 1er juillet, supprime la double instruction des dossiers avec comme effet une réduction des délais d'attente et une diminution du stock des demandes.
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MessageSujet: Un bébé de huit mois, accompagné de ses parents géorgiens sans-papiers, se trouve depuis une dizaine de jours en centre de rétention administrative (CRA) à Lyon, a dénoncé aujourd'hui le Réseau éducation sans frontières (RESF), qui s'est dit "inquiet" de    La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 2 Icon_minitimeMar 20 Juil - 16:54

Un bébé de huit mois, accompagné de ses parents géorgiens sans-papiers, se trouve depuis une dizaine de jours en centre de rétention administrative (CRA) à Lyon, a dénoncé aujourd'hui le Réseau éducation sans frontières (RESF), qui s'est dit "inquiet" de la situation.

Le 7 juillet, Zinaida et David Odikadze, ainsi que leur fils Georgi, 8 mois, né en France, sont interpellés à leur domicile à Grenoble, où ils vivent depuis septembre 2009 après avoir fui la Géorgie, a expliqué une responsable de RESF dans le Rhône, Denise Bergeron.

La mère de famille, enceinte, a ensuite fait une fausse couche en rétention. "Comme elle saignait beaucoup, elle est allée en consultation à l'hôpital lundi", a précisé Denise Bergeron. Mardi, elle était de retour au CRA de Lyon Saint-Exupéry. "Le bébé est angoissé, il pleure sans arrêt car il est enfermé dans un lieu inadapté et on a diagnostiqué une bronchite", a-t-elle affirmé.

Quant au père, qui a "subi des sévices très sévères importants en Géorgie", à la suite desquels il a dû être transfusé et a contracté l'hépatite C, il aurait dû être opéré la semaine dernière. Selon RESF, le couple avait fui la Géorgie par "crainte de représailles", leurs familles respectives n'ayant pas accepté le mariage. "Nous sommes inquiets, ils sont très mal, surtout avec ces chaleurs, c'est honteux", a conclu Denise Bergeron.

Interrogée sur ce cas, la préfecture de l'Isère n'était pas en mesure de le commenter.
Leur avocat, lors de la contestation de l'OQTF (obligation de quitter le territoire français) devant le tribunal administratif, avait fait une demande de titre de séjour pour raison de santé, qui avait été refusée, selon RESF. "Ils n'ont donc plus aucun recours juridique, ils peuvent être expulsés à tout moment", déplore RESF qui, dans un communiqué, appelle "tous les citoyens que cette situation révolte à réagir auprès de la préfecture de l’Isère et du gouvernement".
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MessageSujet: Il est facile de s'attaquer à ceux qui n'ont rien...mais cela n'honnorte pas ceux qui le font ...ni ceux qui laissent faire   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 2 Icon_minitimeJeu 29 Juil - 5:36

Nicolas Sarkozy préside ce mercredi une réunion consacrée aux Roms, une communauté au statut kafkaïen. L'Express s'est rendu en Seine-Saint-Denis dans un de leurs campements. Reportage.


La petite rue, à la lisière de Pantin et d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), paraît déserte. A côté d'un entrepôt désaffecté, un lourd portail est recouvert de bâches en plastique. Derrière s'ouvre un autre monde. A l'entrée, une montagne de détritus achève d'engloutir une carcasse de bagnole. 50 mètres plus loin, 180 personnes, dont 50 enfants, s'entassent dans des cahutes faites de bric et de broc. Deux jeunes femmes en fichu discutent sur un canapé dézingué. Des gamins cul nu jouent à côté d'elles.

L'accueil est franchement réservé mais, finalement, Marius, 24 ans, accepte de parler. Rom, comme tous les autres, il est arrivé de Bucarest (Roumanie) en 2007, avec sa famille - "dix gros [adultes] et huit petits". Ils ont vécu deux ans dans un premier bidonville, à Saint-Ouen, une commune voisine, avant d'en être chassés. "Ici, il n'y pas d'eau. Il faut aller en chercher à l'école, à côté, pour la lessive, et acheter des bouteilles, pour boire", explique le jeune homme. Pas de toilettes non plus dans ce cloaque à ciel ouvert.

Une affaire nationale

Aucun des 50 enfants du bidonville n'est scolarisé. A l'image d'Albert, 7 ans, qui arbore un tee-shirt frappé du slogan "Mais moi je t'aime". Comment survit-on dans un endroit pareil? D'après Marius, les hommes récupèrent de la ferraille. Les femmes, elles, fouillent les poubelles et font la manche. De manière plus ou moins agressive, comme ces deux mendiantes croisées une heure plus tôt. A la caisse d'un fast-food, elles échangeaient des piles de pièces soigneusement triées contre des billets. Montant du butin: 50 euros. En attendant, ici, tout le monde vit dans l'angoisse de la prochaine expulsion.

Car les Roms sont dans la ligne de mire des autorités. En Seine-Saint-Denis, où ils seraient 2 600 environ, plusieurs bidonvilles et abris de fortune ont été détruits ces dernières semaines. Le 6 juillet, 150 personnes ont été chassées du Hanul, un quartier de Saint-Denis où elles habitaient, depuis dix ans, dans des baraquements.

Mais l'affaire prend désormais une dimension nationale, à la suite d'un fait divers tragique. Le 17 juillet, à Saint-Aignan (Loir-et-Cher), un jeune homme issu de la communauté du voyage a été tué par le tir d'un gendarme alors que la voiture dans laquelle il se trouvait avait, semble-t-il, forcé un contrôle routier. Le lendemain, une cinquantaine de gens du voyage, armés de haches et de barres de fer, semaient la panique dans cette commune de 3400 habitants, attaquant la gendarmerie et brûlant des voitures.

Un statut "kafkaïen"

Aussitôt, Nicolas Sarkozy annonçait la tenue à l'Elysée, ce mercredi 28 juillet, d'une réunion sur "les problèmes que posent les comportements de certains parmi les gens du voyage et les Roms". Cette réunion doit faire "le point de la situation de tous les départements et décider les expulsions de tous les campements en situation irrégulière". Une annonce qui suscite l'indignation de la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), d'Amnesty International et de la Ligue des droits de l'homme (LDH). Les associations de défense des gens du voyage dénoncent "une confusion entre gens du voyage et Roms, renforçant l'inutile et dangereuse ethnicisation du débat".
Les Roms, immigrés de la misère

AFP / PAUL SZAJNER

Le statut des Roms est un casse-tête juridique.

Concrètement, qui sera visé par ces expulsions? Cela concerne-t-il les gens du voyage français qui, à l'occasion, occupent illégalement un terrain avec leurs caravanes? "Dix ans après la loi qui oblige les communes de plus de 5 000 habitants à offrir une aire d'accueil, moins de 30% des installations prévues sont disponibles", rétorquent les associations. Ces mesures cibleront-elles plus particulièrement les quelque 15 000 Roms roumains et bulgares vivant dans des bidonvilles? "Leur statut juridique est kafkaïen, souligne Henri Braun, avocat des associations roms. Depuis 2007, ils sont ressortissants européens et peuvent venir librement en France. Mais, une fois sur place, ils doivent obtenir une autorisation spéciale de la préfecture pour travailler, et l'employeur potentiel doit payer une taxe." Plutôt dissuasif. Faute de revenus suffisants, les personnes en situation irrégulière sont renvoyées dans leur pays d'origine. Sur les 29 000 étrangers expulsés en 2009, 8 000 étaient roms... Une manière à peine déguisée de remplir les quotas d'expulsion, quand ces "volontaires" se voient remettre 300 euros par adulte et 100 euros par enfant au titre de l'aide au retour humanitaire. Avant de revenir tranquillement en France... "Certains font deux à trois allers-retours par an", soupire un travailleur social.

Cette immigration de la misère est-elle condamnée à rester un puits sans fond? Pas forcément. Depuis 2006, cinq communes de la Seine-Saint-Denis ont ouvert un village d'insertion pour des familles roms. Dans celui d'Aubervilliers, une quinzaine de mobile-homes ocre se nichent derrière une enceinte. Les visites sont filtrées, pour éviter l'installation de squatteurs. Les familles versent 50 euros pour être logées. En contrepartie, elles s'engagent à scolariser leurs enfants, à renoncer à la mendicité et à chercher un emploi. En France depuis 2001, Robert Berbecar, 30 ans, a connu "les bidonvilles, le travail au noir à 20 euros la journée dans un abattoir". Il reçoit dans son F 5 propret, décoré de voilages et de fleurs artificielles, où il vit avec sa femme, ses quatre enfants et sa soeur, handicapée. Robert se lève tous les jours à 5h30: il jardine dans les espaces verts des environs. "Je gagne dix fois ce qu'on me donnerait en Roumanie", dit-il fièrement. M. Berbecar est-il un Rom heureux? "Mon frère vit tout près d'ici, dans un squat, avec 15 enfants. Ils vont être expulsés..." Où échoueront-ils ? En Roumanie ? Ou bien quelques centaines de mètres plus loin?

Et tous ces "chrétiens" vous les avez entendu protester ?

Sépulcres blanchis...allez faire vos cuisines ailleurs !
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MessageSujet: "On est face à un festival de clichés les plus éculés"   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 2 Icon_minitimeJeu 29 Juil - 11:29

Les mesures très fermes annoncées par le gouvernement, mercredi 28 juillet, à l'issue de la réunion à l'Elysée consacrée aux gens du voyage et aux Roms suscitent l'indignation de l'opposition et de nombreuses associations, tandis que l'UMP a salué un dispositif "juste" et qui "doit s'avérer efficace".


"On est face à un festival de clichés les plus éculés", a réagi le président de SOS-Racisme, Dominique Sopo, fustigeant "une vision de stigmatisation et racialisée de la société". Il juge, en outre, "assez étonnant" que l'on parle de camps illégaux qui, selon lui, "procèdent d'un délit constitué des autorités de la République qui n'appliquent pas la loi" obligeant les mairies de plus de 5 000 habitants à viabiliser des sites pour les gens du voyage.

"Il n'y a rien de nouveau : cela fait huit ans que ces démantèlements existent, avec parfois des destructions de caravanes, et que les expulsions se font", a déclaré de son côté le directeur général de France terre d'asile, Pierre Henry. "En réalité, il y a un problème de gouvernance de l'Union européenne", qui, selon lui, "serait bien avisée de rappeler à un certain nombre de pays, comme la Roumanie, qu'il y a des discriminations contre les Roms", a-t-il ajouté.

De son côté, le Parti socialiste a dénoncé "la dérive sécuritaire et xénophobe du gouvernement" et appelé à un "travail de fond" avec les collectivités locales et les associations. "L'existence même de la réunion du 28 juillet sur les Roms était indigne d'un gouvernement qui se réclame de la République, les annonces faites par Brice Hortefeux sont dans la continuité", a déploré Pouria Amirshahi, secrétaire national du PS aux droits de l'homme. Selon le PS, "les incidents du Loir-et-Cher auraient dû rester ce qu'ils sont, une affaire de vandalisme à traiter par la justice comme telle. Au lieu de cela, Nicolas Sarkozy a retrouvé ses accents les plus populistes et démagogiques pour faire un amalgame scandaleux entre gens du voyage, Roms, immigration clandestine et violences de tous types".

PLUSIEURS ASSOCIATIONS SE RÉUNIRONT EN SEPTEMBRE

L'Union des étudiants juifs de France a affirmé dans un communiqué avoir appris "avec consternation que le gouvernement entend reconduire en Roumanie et en Bulgarie les Roms ayant commis des atteintes à l'ordre public". L'UEJF "rappelle que la majorité des Roms sont français : ces conclusions instaurent une loi d'exception et bafouent le principe d'égalité républicaine".

L'UEJF, SOS-Racisme et la Fnasat (Fédération nationale des associations solidaires d'action avec les Tsiganes et les gens du voyage) organiseront d'ailleurs une réunion début septembre sur ces décisions qui "donnent du crédit aux préjugés les plus primaires et éculés", a précisé à la présidente de l'UEJF, Arielle Schwab.

Mercredi matin, des représentants de l'Union française des associations tsiganes avaient demandé à être reçus à l'Elysée, pour instaurer un dialogue, tout en dénonçant une "déclaration de guerre" du gouvernement.

Face à ces critiques, le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, a estimé que le PS et les Verts "préfèrent nier la réalité" concernant "les problèmes que pose le comportement de certains" chez les gens du voyage, comme ils le font "pour les questions d'immigration".
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MessageSujet: Des ONG roumaines indignées !   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 2 Icon_minitimeJeu 29 Juil - 14:56

Des ONG roumaines condamnent les mesures visant les Roms en France

(AFP) – il y a 1 heure

BUCAREST — Des organisations non-gouvernementales roumaines de défense des Roms ont dénoncé jeudi la décision de la France de durcir sa politique à l'égard de cette minorité, estimant qu'il s'agissait d'une "violation des droits de l'homme".

"La décision de la France d'expulser des communautés entières de Roms sans traiter les personnes au cas par cas représente une violation des droits de l'homme", a déclaré à l'AFP Magda Matache, directrice de l'ONG Romani Criss.

"Chaque cas doit être traité individuellement", a-t-elle insisté, dénonçant le "manque de coopération entre la France et la Roumanie pour la mise en place de politiques communes qui contribuent à l'intégration des Roms".

Selon Mme Matache, la Roumanie a jusqu'à présent tenté de faire du "problème des Roumains d'ethnie rom qui vivent en France une question européenne", alors que Paris a essayé de faire endosser l'entière responsabilité du problème à Bucarest.

Mercredi, avant l'annonce par Paris de sa décision de démanteler les camps illégaux de Roms et d'expulser ceux ayant commis de délits, le Premier ministre roumain, Emil Boc, avait déclaré que "la Roumanie et les autres pays européens avaient une obligation commune face au problème des Roms".

Le chef de la diplomatie, Teodor Baconschi, a pour sa part souligné que les neuf millions de Roms vivant dans l'Union européenne étaient des "citoyens européens", leur liberté de mouvement ne pouvant être entravée.

"Dire que l'on expulsera les Roms ayant commis des délits représente une violation flagrante de la liberté de mouvement. La notion de +délit+ est sujette à interprétation et peut conduire à des abus", a de son côté déclaré à l'AFP Gelu Duminica, président de l'association Impreuna (Ensemble).

Selon lui, toutefois, "la position de la France est en partie justifiée, puisque Bucarest ne fait que rejeter sur les pays de l'UE la responsabilité en ce qui concerne la situation des Roms" originaires de Roumanie.

"Tant que les autorités roumaines ne font rien pour améliorer le sort de cette minorité --frappée par un fort taux de pauvreté et dont l'accès à l'éducation et au marché du travail est très limité--, elles ne peuvent pas demander à l'Europe de résoudre à elle seule ce problème", a-t-il ajouté.

Pour sa part, Radu Motoc, coordonnateur de programmes de la Fondation Soros, appelle à "une politique européenne cohérente", regrettant la "tentative absurde" des gouvernements de se soustraire à toute responsabilité.

"Ce n'est pas la première fois qu'on entend parler d'expulsions. Si nous continuons à prendre de telles mesures, nous aurons les mêmes résultats: les gens vont revenir", a-t-il souligné, appelant à "changer d'approche".

La Roumanie abrite l'une des plus importantes communautés de Roms d'Europe, qui compte 530.000 personnes, selon le recensement de 2002, et 2,5 millions, selon les ONG, qui soulignent que nombre de personnes ne se déclarent pas "rom" pour échapper à la discrimination.
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MessageSujet: L'Eglise se bouge   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 2 Icon_minitimeJeu 29 Juil - 15:10

Roms: deux évêques contre une "surenchère sécuritaire"

Le remède à l'insécurité "ne se trouve pas dans une surenchère sécuritaire", ont affirmé les évêques de Vannes et Belfort, en charge des migrants et des gens du voyage, en déplorant "vivement" "des généralisations hâtives" envers ces communautés.

"Nous sommes convaincus que le remède à la peur et à l'insécurité ne se trouve pas dans une surenchère sécuritaire mais passe par une action de longue haleine nourrie de respect et de connaissance réciproques", écrivent, dans un communiqué commun les évêques de Vannes et Belfort-Montbéliard.

Selon eux, "de tristes évènements" dans la vallée du Cher "ont servi de prétextes à des généralisations hâtives et à une recrudescence de la stigmatisation dont sont victimes" les gens du voyage et les Roms.

"Nous le déplorons vivement", écrivent Monseigneur Raymond Centène, évêque de Vannes, en responsabilité pour la pastorale des gens du voyage, et Monseigneur Claude Schockert, évêque de Belfort-Montbéliard, en charge du Service nationale de la pastorale des migrants et des personnes itinérantes (SNPMPI).

Dans ces communautés "victimes de préjudice et d'amalgames, boucs-émissaires désignés des difficultés de notre société", on voit au quotidien "de grandes difficultés à faire valoir leurs droits au stationnement, au voyage, à la scolarisation, au travail, à la santé, à la citoyenneté", poursuit le communiqué.

L'exécutif a pris mercredi une série de mesures sévères visant "certains" Roms et gens du voyage, dont l'annonce de l'évacuation de 300 camps illégaux et de reconduites à la frontière "quasi-immédiates" pour les Roms qui auraient commis des fraudes ou des atteintes à l'ordre public.
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MessageSujet: e 26 juillet, Paris a appelé ses partenaires européens à veiller à la bonne intégration de leurs ressortissants roms. Première visée : la Roumanie. Le quotidien de Bucarest Adevarul dénonce le caractère discriminatoire de la politique proposée par la Fran   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 2 Icon_minitimeVen 30 Juil - 5:08

Le 26 juillet, Paris a appelé ses partenaires européens à veiller à la bonne intégration de leurs ressortissants roms. Première visée : la Roumanie. Le quotidien de Bucarest Adevarul dénonce le caractère discriminatoire de la politique proposée par la France.


Une famille rom dans un campement à Lyon, juillet 2010.

Sur fond de question tsigane, une fois de plus, l'Union européenne (UE) pointe un doigt accusateur sur la Roumanie. Mais le politiquement correct est un concept qui ne s'applique que lorsque la table et les poches sont pleines. C'est en tout cas ce que semble démontrer ces jours-ci la France par la voix de Pierre Lellouche, son secrétaire d'Etat aux Affaires Européennes. "Nous ne pouvons pas utiliser la notion de non discrimination pour laisser se dérouler des choses inacceptables en matière de délinquance", alors que s'accroît le flux de "gens qui ne cherchent pas à s'intégrer", a affirmé l'officiel français le 26 juillet. Aha ! Intéressant! Si la notion "ne peut être utilisée", cela suppose donc que ce thème de la discrimination pourrait avoir sa place dans le langage communautaire, non ?

Si un officiel roumain avait fait de telles allégations, il aurait été immédiatement mis dos au mur par ses collègues européens et accusé de racisme. Mais, venant d'un Français, elles ont été immédiatement adoptées par les autres capitales européennes. L'Europe commence-t-elle à être perturbée par ces "réseaux de trafic d'enfants, de prostitution et de mendicité" mentionnés par Pierre Lellouche ? Apparemment, oui. Seulement, malheureusement pour elle, il est un peu tard pour essayer d'en porter toute la responsabilité sur la seule Roumanie. Dénonçant les conditions "proprement scandaleuses" dans lesquelles vivent les Roms en Roumanie, le secrétaire d'Etat français menace la Roumanie de ne pas pouvoir rentrer "dans ces conditions" dans l'espace Schenghen, en mars 2011 comme prévu [cela permettrait aux Roms de s'installer légalement partout en Europe]. Mais il faudrait rappeler à monsieur Lellouche que le problème des Roms en Europe est un tantinet plus ancien, et qu'il a commencé à se manifester bien avant l'adhésion de la Roumanie à l'Union Européenne, le 1er janvier 2007. A savoir dans les années 1990 ! Car qui accueillait à bras ouverts les milliers et milliers de tsiganes roumains qui prétendaient alors être soit victimes de discriminations dans leur pays d'origine, soit politiquement opprimés ? N'était-ce pas cette même Europe qui fait aujourd'hui la moue? Ensuite, dans les années qui ont suivi, des dizaines de milliers de familles de tsiganes ont continué de passer la frontière comme du beurre dans la poêle, avec le large concours de la police des frontières roumaine. Pour de vrai ! Mais il est tout aussi vrai que ces mêmes individus ont passé les frontières de l'Europe occidentale avec la même facilité, munis de papiers approximatifs, voire même sans papiers. Certes, après le 1er janvier 2007, il y a encore eu moins d'obstacle à la circulation des Roms, mais le gros de ceux qui gênent aujourd'hui les Français avaient déjà quitté la Roumanie.

Lellouche a encore clamé que les Etats européens étaient responsables des actes de leurs ressortissants, et que la Roumanie était donc la première responsable des actes des Roms de Roumanie, chargée de veiller à leur bonne intégration. Bon. Et maintenant, que voudrait ce monsieur ? Rapatrier de force ceux qui sont partis ? En vertu de quelle loi ? Retenir de force en Roumanie ceux qui voudraient partir ? En vertu de quelles réglementations ? Les tsiganes roumains sont aussi européens que monsieur Lellouche, et ils jouissent du même droit à circuler librement au sein de l'Union. Ou alors, serait-il possible que, en quelque sorte, Pierre Lellouche nous exhorte à mener une politique de discrimination raciale ?

Si ces messieurs européens ne sont pas contents, ils auraient dû réfléchir à la question avant de nous intégrer dans l'Union européenne sans que nous y soyons vraiment préparés. Mais cela, c'est une autre histoire...
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MessageSujet: Un régime de plus en plus raciste... dans le silence des repus !   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 2 Icon_minitimeVen 30 Juil - 14:50

Nicolas Sarkozy mêle lutte contre l'insécurité et immigration
Nicolas Sarkozy a imputé vendredi une partie des problèmes d'insécurité de la France à une immigration "insuffisamment régulée", ce qu'il n'avait jamais fait jusqu'ici, du moins aussi nettement.
Nicolas Sarkozy mêle lutte contre l'insécurité et immigration

Nicolas Sarkozy à Grenoble en compagnie du ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux (au centre) à l'occasion de l'installation du nouveau préfet de l'Isère, l'ex-policier Eric Le Douaron (à droite). Le chef de l'Etat a imputé vendredi une partie des problèmes d'insécurité de la France à une immigration "insuffisamment régulée", ce qu'il n'avait jamais fait jusqu'ici, du moins aussi nettement. (Reuters/Philippe Wojazer)

Lors d'un déplacement à Grenoble, il a menacé de déchoir de la nationalité française toute personne d'origine étrangère qui porterait atteinte à la vie d'un policier, d'un gendarme ou de tout autre représentant de l'autorité publique.
Dans un discours à la préfecture de l'Isère, à l'occasion de l'installation du nouveau préfet, l'ex-policier Eric Le Douaron, le président de la République a mis en cause un échec du modèle français d'intégration de la population d'origine immigrée.
"Nous subissons les conséquences de cinquante années d'immigration insuffisamment régulée, qui ont abouti à un échec de l'intégration", a-t-il déclaré. "Nous sommes si fiers de notre système d'intégration! Peut-être faut-il se réveiller pour voir ce qu'il a produit", a-t-il ajouté.
En mêlant insécurité et immigration, Nicolas Sarkozy, au plus bas dans les sondages de popularité et en quête d'un nouveau souffle à 21 mois de l'élection présidentielle de 2012, a empiété sur un terrain qui est traditionnellement, en France, celui du Front national et de l'extrême droite.
"Je ne me suis jamais laissé intimider par la pensée unique", a souligné le chef de l'Etat.
Il a ainsi jugé "invraisemblable" que des jeunes de la deuxième ou troisième génération se sentent moins français que leurs parents ou que leurs grands-parents immigrés.

DES DROITS RÉÉVALUÉS
Nicolas Sarkozy a déploré que le taux de chômage des "étrangers non communautaires", c'est-à-dire ne venant pas de pays de l'Union européenne, ait atteint 24% en 2009 contre un peu plus de 9% pour l'ensemble de la population française.
"Nous n'avons pas le droit à la complaisance en la matière. Pour réussir ce processus d'intégration, il faut impérativement maîtriser le flux migratoire", a poursuivi le chef de l'Etat.
Tout clandestin doit être reconduit dans son pays, a-t-il réaffirmé, annonçant que le gouvernement allait évaluer les droits et les prestations auxquels ont aujourd'hui accès les étrangers en situation irrégulière en France.
"Une situation irrégulière ne peut conférer plus de droits qu'une situation régulière et légale", a valoir Nicolas Sarkozy, qui a également annoncé une "importante réforme" pour améliorer la lutte contre l'immigration irrégulière.
Le gouvernement va d'autre part "réévaluer" les motifs pouvant donner lieu à la déchéance de la nationalité française, a-t-il dit sans préciser jusqu'à quelle génération et pour quels pays d'origine cela pourrait s'appliquer.
"La nationalité française doit pouvoir être retirée à toute personne d'origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte à la vie d'un policier, d'un militaire de la gendarmerie ou de toute autre personne dépositaire de l'autorité publique", a-t-il expliqué. "La nationalité française se mérite et il faut pouvoir s'en montrer digne."
Le chef de l'Etat a également souhaité que l'acquisition de la nationalité française pour un mineur délinquant ne soit plus automatique au moment de sa majorité.

DES PEINES PLANCHER ÉTENDUES
L'ex-préfet de l'Isère, Albert Dupuy, a été limogé après de violents incidents dans le quartier populaire de La Villeneuve, à Grenoble, au cours du week-end du 17 juillet, lors desquels des policiers ont été la cible de tirs à balles réelles que Nicolas Sarkozy a qualifiés de "tentatives de meurtre".
Ces incidents ont éclaté à la suite de la mort d'un délinquant, abattu après s'être attaqué à un casino. Nicolas Sarkozy a estimé que les policiers n'avaient alors fait "que leur devoir" en tentant de l'arrêter et en se protégeant.
Ces policiers sont depuis lors menacés de mort et font l'objet d'une protection, ainsi que leurs familles.
Parmi d'autres mesures, Nicolas Sarkozy a annoncé que les peines plancher, jusqu'ici réservées aux multirécidivistes, seraient étendues à partir du 7 septembre à toutes les formes de violences aggravées, notamment contre les personnes dépositaires de l'autorité publique.
Il a souhaité le développement du champ d'application du bracelet électronique pour mieux contrôler et surveiller les délinquants quand ils ne sont pas en prison.
Il a rappelé qu'il avait demandé à la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, de préparer "sans tabou" une "réforme profonde" du droit pénal applicable aux mineurs.
Le gouvernement prépare déjà un texte qui permettra de mettre la responsabilité des parents en cause.
"Les parents manifestement négligents pourront voir leur responsabilité engagée sur le plan pénal", a précisé le président de la République.
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MessageSujet: Pour Sarkozy, tous les chemins mènent aux Roms   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 2 Icon_minitimeVen 30 Juil - 14:53



Philippe Baumel - Tribune | Vendredi 30 Juillet 2010 à 16:01 | Lu 774 fois
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Les événements de Saint-Aignan servent de prétexte au gouvernement pour sortir de son chapeau une série d'annonces qui ramèneront vers Sarko l'électorat de droite. Et peu importe que toute la communauté des gens du voyage soit sanctionnée à cause d'une poignée de délinquants. Tout est bon à prendre pour gagner des voix.




Les événements de Saint-Aignan n’ont rien de commun ni d’acceptable. Mais un barrage de police forcé et des événements sur lesquels la justice doit faire le jour ne peuvent pas servir de prétexte à une campagne propagandiste de la part du pouvoir. En la matière, la République se définit ainsi : c’est l’ordre républicain qui allie droit à la sécurité publique et droit de chaque citoyen à la sûreté. La République ce n’est pas la démagogie ni la stigmatisation. Souvenons nous des campagnes haineuses en Italie à l’égard des « Roms » : ont-elles réglé quoi que ce soit ? Elles ont réglé l’issue des élections au bénéfice de la droite : cela n’a pas échappé à l’Elysée.

En fanfare, une réunion consacrée aux « gens du voyages » a donc été organisée à l’Elysée.
Que nous annonce donc le gouvernement ? Que l’Administration fiscale va contrôler les déclarations de citoyens français ? On s’étonne que cela n’ait pas été le cas depuis toujours… L’étonnement passé, on ne peut reprocher à dix inspecteurs des impôts de regarder quelques déclarations fiscales. Pour le reste, on nous annonce le démantèlement de camps illicites. Certes mais c’est bien le moins que l’on fasse respecter la loi à condition que l’Etat lui-même la respecte et offre des possibilités de relogement, nous y reviendrons. Glorieusement, on va reconduire à la frontière les « roms » roumains ou bulgares, qui n’ont rien à voir ni de près ni de loin avec les événements de Saint-Aignan mais qu’importe ! Ils paieront pour d’autres… Les échanges de policiers instruiront certainement la Police nationale française sur la considération dont jouissent certains citoyens roumains dans leur pays, considération qui explique une bonne part de l’immigration illégale « rom »… Quant aux aires d’accueil, le département des Hauts-de-Seine ne servira pas d’exemple puisqu’il fuit ses obligations légales depuis des années.

Comme à son habitude, le pouvoir entretient la confusion : entre les « roms » et les « gens du voyages ». « Gitans », « manouches », « roms » sont pêle-mêle utilisés dans un esprit cynique qui consiste à tout mélanger pour être plus sûr que plus personne ne comprendra les tenants et les aboutissants de la question. Parmi les clichés utilisés par le pouvoir, on a échappé à une loi protégeant les hérissons du barbecue…

La Gauche ne doit cependant succomber ni à la démagogie ni à l’angélisme. Et la Gauche française ne peut, dans le même temps, être absente de ce débat. Elle se doit d’abord d’affirmer l’égalité des citoyens français quels qu’ils soient. Egalité en droits et en devoirs. Mais elle se doit de pointer les devoirs de la République, au premier rang desquels, il y a la question de l’éducation. Voilà un domaine où l’effort en matière de prévention peut être considérablement développé, voilà un domaine où la réaffirmation de la scolarité obligatoire est plus que jamais nécessaire. L’absence de cette thématique dans le discours de Monsieur Hortefeux est non seulement symptomatique mais ajoutons qu’elle est scandaleuse et qu’elle révèle la véritable motivation de cette théâtralisation de la question des « gens du voyage ». Il ne s’agit pas de brandir quelques cas de « caravanes écoles » pour camoufler qu’en matière éducative, l’Etat a failli devant toutes ses responsabilités à l’égard des enfants de gens du voyage. La scolarité obligatoire est une fiction, tous les élus le savent.

L’Etat demande, à juste titre, aux maires d’implanter des aires d’accueil, obligation devant laquelle reculent les collectivités amies de Monsieur Sarkozy dans son département d’origine. Dans le même temps, ce même Etat renonce à imposer la scolarisation d’enfants qui se retrouveront plus tard dans une société dont ils ne maîtriseront ni les savoirs fondamentaux liés à l’alphabétisation ni les règles les plus élémentaires.

A un niveau européen, puisqu’il est question des « roms », peut-on tolérer que, par le jeu cynique de gouvernements d’Etats situés à l’Est de l’Union européenne, on refuse une action collective, généreuse et décidée, en faveur d’une population victime d’analphabétisme, d’un taux de mortalité infantile insoutenable sur un continent développé et de quelques autres caractéristiques dont les gouvernements locaux ont la responsabilité depuis plusieurs décennies.

Le fantasme sécuritaire des voleurs de poules camoufle mal l’appétit démagogique de Nicolas Sarkozy. La roulotte des « gens du voyage » ou des « roms » sert à cacher la roulotte d’une droite prête à tout pour nous vendre sa camelote en 2012…
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MessageSujet: utile rappel !   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 2 Icon_minitimeLun 2 Aoû - 9:23

Badinter rappelle que tous les Français sont égaux devant la loi

(AFP) – il y a 1 heure

PARIS — Tous les Français sont constitutionnellement égaux devant la loi "sans distinction d'origine", a rappelé l'ancien Garde des Sceaux, Robert Badinter, dénonçant sur France Inter le discours sécuritaire du chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy.

"Tous les Français sont égaux devant la loi quelle que soit leur origine", qu'ils soient français de souche ou d'origine étrangère, a-t-il fait valoir.

"L'article premier de la Constitution dit que (...) la France assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine", a martelé M. Badinter.

Concernant d'éventuelles mesures de déchéance de la naturalisation française envisagées par l'exécutif, il a estimé qu'"on veut faire des discriminations contre les Français au regard de mêmes crimes, de même infractions, selon l'origine de la personne, selon les modalités d'acquisition de la nationalité française".

"C'est contraire à l'esprit républicain ... et c'est une faute politique parce que le coeur du problème c'est le sentiment de certains de ces Français, que M. Sarkozy appelle d'origine étrangère, de demeurer malgré leur carte d'identité des étrangers de la Nation", a-t-il dit.

Le chef de l'Etat a lancé une "véritable guerre nationale" contre la criminalité en pointant du doigt "certains" Roms et gens du voyage et en liant immigration et insécurité.

A Grenoble, il a réclamé que les auteurs de crimes contre les personnes dépositaires de l'autorité publique puissent être déchus de la nationalité française. Pour ce genre d'infractions, Nicolas Sarkozy a aussi demandé l'application de peines plancher.

Brice Hortefeux, le ministre de l'Intérieur, a même proposé d'aller plus loin en étendant les possibilités de déchéance de nationalité à l'excision, la traite d'êtres humains et la "délinquance grave".
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MessageSujet: Roms, immigrés, pauvres : Les surenchères crasseuses de Sarkozy   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 2 Icon_minitimeJeu 5 Aoû - 15:39

Roms, immigrés, pauvres : Les surenchères crasseuses de Sarkozy

Depuis la déclaration de Sarkozy contre « le comportement des gens du voyage et des Roms », les annonces se succèdent, aussi débiles que nauséabondes. Sarkozy, encore lui, amalgamant immigration et criminalité, propose de retirer la nationalité française aux délinquants d'origine étrangère ; Hortefeux, le ministre de l'Intérieur, en rajoute avec des critères supplémentaires de déchéance de nationalité. Le député UMP déjà à l'origine d'une loi en cours d'adoption préconisant la suspension des allocations familiales en cas d'absentéisme scolaire se sent pousser des ailes : le voilà qui propose deux ans de prison ferme pour les parents de mineurs délinquants.

Le Pen et son gang n'ont qu'à bien se tenir, Sarkozy et les siens n'ont rien à lui envier. Le but visé est évident : Sarkozy, qui sombre dans les sondages, revient au langage sécuritaire et xénophobe qui lui a permis d'attirer la clientèle électorale de Le Pen pour être élu en 2007.

Et puis il y a une préoccupation plus immédiate. L'affaire Bettencourt-Woerth a dévoilé un peu trop les petits et les grands secrets de leur monde et montre les liens étroits, fusionnels entre les riches et ceux qui nous gouvernent.

Il fallait un contre-feu : pour cacher les délits et les turpitudes de ceux d'en haut, on s'en prend à ceux d'en bas. Pour faire oublier les enveloppes distribuées aux ministres par la milliardaire Bettencourt en récompense de services rendus, passés ou futurs, on se propose de mettre en prison les parents de milieux pauvres qui n'ont pas su empêcher leurs enfants de sombrer dans la délinquance. Derrière les attaques contre les étrangers, en y englobant les citoyens de la deuxième, troisième génération, voire, s'agissant des Gitans, de gens qui vivent en France depuis le Moyen Âge, il y a l'attaque contre les pauvres.

Il y a la haine viscérale de ceux qui ont de l'argent et de leurs larbins politiques contre tous ceux qui ont du mal à s'en sortir dans cette société sans pitié pour ceux qui ne possèdent pas de capitaux.

Simple démagogie électorale de la part de Sarkozy et de ses sous-fifres ? Peut-être. Mais ce faisant, tous ces gens-là remuent les mêmes ordures que Le Pen. Des ordures qui peuvent, si la crise s'aggrave, engloutir la société.

Car, bien au-delà de la petite personne de l'actuel président de la République et des membres de son clan personnel, ce qui n'est pour eux qu'une ficelle électorale a pu devenir, dans certaines circonstances historiques, un poison virulent.

Désigner des boucs émissaires pour les accuser des maux qui résultent de la crise de l'économie capitaliste elle-même, on a déjà vu ça dans l'Allemagne nazie. À l'époque, les étrangers à pourchasser étaient juifs et, déjà, tsiganes. Aujourd'hui les boucs émissaires sont maghrébins, africains et tsiganes, toujours. Mais le mécanisme est le même.

Oh ! Les ministres et les députés d'aujourd'hui qui propagent ces crapuleries seraient indignés de toute comparaison avec les nazis en Allemagne ou avec leurs émules ici en France sous l'Occupation. Ils sont propres sur eux, et le jour où des brutes fanatiques reprendront leurs discours, ils diront, peut-être, qu'ils n'y sont pour rien. Mais en attendant, ce sont eux qui distillent le poison.

Alors s'il y a une conclusion à tirer pour nous les travailleurs, c'est de ne pas marcher dans toute cette démagogie, de la rejeter dans le détail comme dans sa totalité. Toute la haine que ces gens-là distillent, si elle aboutit à nous diviser en fonction de notre nationalité, de notre ascendance, au mieux nous rendra incapables de nous défendre avec efficacité et, au pire, servira de prétexte pour faire émerger un régime assez dur pour nous imposer la loi de la bourgeoisie à coups de matraque, de prison ou de camp de concentration. Lorsque la bourgeoisie se sent menacée, elle est capable de faire appel à la lie de la société.

Les Sarkozy et compagnie sont nos ennemis car ils sont au service des riches. Mais ils sont aussi nos ennemis de par les idées qu'ils véhiculent et qui, sachons nous en rappeler, sont toujours destinées à nous diviser, à nous dresser les uns contre les autres, alors que les seuls responsables des maux qui découlent de la crise, du chômage, de la pauvreté et de l'insécurité sont les responsables de la crise elle-même : la grande bourgeoisie et son système économique, le capitalisme.

Éditorial des bulletins d'entreprises du lundi 2 août

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MessageSujet: Bernard-Henri Lévy   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 2 Icon_minitimeJeu 5 Aoû - 15:41

Bernard-Henri Lévy contre Nicolas Sarkozy : déchéance de la nationalité, Roms et compagnie
Bernard-Henri Lévy

Nicolas SarkozyLe Président de la République vient, à la faveur de la trêve estivale et de la torpeur qui va avec, de commettre, en huit jours, trois erreurs.

La première fut de convoquer, à L’Elysée, le 28 juillet dernier, au lendemain des actes de délinquance gravissimes dont Saint-Aignan fut le théâtre, un « sommet » supposé « faire le point » sur « la situation des Roms et des gens du voyage ». Il n’est pas sûr, d’abord, que le Palais de l’Elysée soit le bon endroit pour débattre de questions de délinquance. Il est sûr, en revanche, qu’il y avait dans le principe même de ce sommet une façon de faire l’amalgame entre des étrangers en situation irrégulière (certains Roms) et des citoyens de plein droit, Français depuis plusieurs générations et astreints donc, à ce titre, au droit commun à tous les Français (les hommes et les femmes entrant, à leur corps plus ou moins défendant, dans la catégorie statistique et administrative de « gens du voyage »). Mais il est évident surtout qu’il y avait, dans le fait même de convoquer cette réunion, dans le fait de dire les Roms ou les gens du voyage quand tels Roms ou tels gens du voyage s’étaient rendus coupables de délits ou de crimes, bref dans le fait de tenir une communauté pour comptable des agissements de certains de ses membres, un risque de stigmatisation collective contraire aux usages républicains. L’Opinion ne s’y est pas trompée qui a vu ressurgir, du plus haut des ministères jusqu’au caniveau des populismes, les clichés que l’on croyait éculés tant ils ont pu être, dans un passé récent, atrocement meurtriers sur le gitan « voleur de poules » ou propriétaire de « Mercedes grosse cylindrée ». Et quant aux intéressés, quant aux honnêtes gens (puisque c’est, semble-t-il, le mot du jour) qui vivent dans une précarité honnête ou une opulence fiscalisée leur culture nomadisée, quant à ces Français de longue date ou d’adoption qui, communauté pour communauté, et dès lors qu’on les traitait comme une ou, plutôt, deux communautés, ont eu la surprise supplémentaire de découvrir qu’on n’avait même pas songé à convier à la réunion un représentant, un porte parole, un témoin, des dites communautés, ils sont, aujourd’hui, en état de choc. Pour aucun autre groupe, on n’aurait osé agir de la sorte. De n’importe quelle catégorie sociale, on aurait, et c’est heureux, eu l’élémentaire courtoisie (ou précaution ?) de solliciter l’avis. En l’occurence, on ne l’a pas fait – et qu’il se trouve si peu de responsables pour s’en émouvoir, que ce lapsus, cet oubli, ce mépris, soient passés dans l’évidence et l’innocence, que la gauche elle-même ait semblé juger la cause peu digne de ses indignations programmées, ne fait qu’ajouter à la colère le chagrin et, hélas, la pitié.

La deuxième erreur fut, dans le désormais fameux discours de Grenoble, la proposition de déchoir de la nationalité française toute personne « d’origine étrangère » qui aurait « volontairement porté atteinte à la vie d’un policier, d’un gendarme ou de tout autre dépositaire de l’autorité publique ». Je passe sur le caractère ubuesque de cette notion d’origine étrangère. Car où commence l’origine étrangère ? A partir de combien de générations serait-on, dans l’esprit de la mesure envisagée, à l’abri de la possible déchéance ? Le Président a-t-il un critère en tête ? Un test (peut-être ADN) ? Et, quand bien même cela serait, dans l’hypothèse où les Sages du Conseil Constitutionnel, du Conseil d’Etat ou, tout simplement, du Parlement valideraient cette proposition insensée, qu’adviendrait-il des déchus ? N’ayant, comme tout un chacun, pas de nationalité de rechange, dans quel vide juridique tomberaient-ils ? Ex-Français ? Apatrides ? Allons-nous, sous prétexte que, comme dit le chef de l’Etat, la machine à fabriquer des citoyens « a marché » mais « ne marche plus », la remplacer par une machine à fabriquer des sans patrie ? Le pire, cela dit, le pire et le fond de l’affaire, c’est que la proposition, si elle est sérieuse, si elle n’est pas juste une façon de gesticuler pour tenter de prendre à Marine Le Pen un peu de son fonds de commerce électoral, contreviendrait de manière frontale à un axiome trois fois sacré car inscrit dans le triple marbre des trois textes fondateurs de notre vivre ensemble républicain : le programme du Conseil National de la Résistance du 15 mars 1944, la Déclaration des droits de l’homme de 1948, la Constitution de 1958. Il postule, cet axiome, l’«égalité devant la loi » (quelle que soit, précisément, leur « origine ») de tous les citoyens. Il dit qu’on est Français ou qu’on ne l’est pas – mais qu’à partir du moment où on l’est, on l’est tous de la même manière. Il insiste : on devient Français ou on ne le devient pas – mais, dès lors qu’on l’est devenu, il est interdit de distinguer entre Français plus ou moins français. On peut discuter, en d’autres termes, des conditions qui permettent d’accéder à l’être-Français; on peut les multiplier, les affiner, les durcir, les solenniser : mais que l’on laisse s’insinuer l’ombre de l’idée qu’il y aurait deux classes de Français selon qu’ils sont nés Français ou qu’ils le sont seulement devenus, que l’on se laisse aller à imaginer un ordre des choses où il y aurait les Français à l’essai et les Français pour toujours, les Français en sursis et les Français sans débat, les Français qui restent Français même s’ils commettent des actes de délinquance et ceux qui cessent de l’être parce qu’ils ne l’étaient, au fond, qu’à demi, voilà qui, si la France est la France, n’est tout simplement pas concevable. Question de principe. On ne touche pas, fût-ce par ruse ou tactique, à cette sorte de principe. Car, que l’on s’y risque, que l’on joue avec ce postulat fondateur, et c’est le socle de la république, ce bien commun des Français, qui se met à vaciller. On part, fleur au fusil, à la chasse aux casseurs de gendarmeries. On se retrouve, à l’arrivée, dans la peau d’un casseur de ce dont les gendarmeries sont censées être, aussi, les gardiennes : l’esprit des lois, le génie du droit, la lettre d’une Loi Fondamentale dont tout le sens est de nous dire ce qu’être Français veut dire… Et je ne parle même pas des suiveurs qui, l’imagination des imbéciles n’ayant pas plus de limites que l’autre, se sont engouffrés dans la brèche d’une politique dont on leur serine, en haut lieu, à tout bout de champ, qu’elle doit être « sans tabou » et brisent, en effet, les derniers tabous de l’honneur et du bon sens en lançant, par exemple, cette proposition ahurissante, presque démente : coller en prison les parents de mineurs délinquants n’ayant pas respecté, notamment, leurs « obligations en termes de résultats scolaires » !

Et puis la troisième faute, enfin, tient à l’usage même du mot de « guerre » dans la « guerre nationale » déclarée par le Président, toujours à Grenoble, aux nouveaux voyous. Le mot était déjà problématique quand il servait à George W. Bush à déclarer, aux Etats-Unis, la guerre à un terrorisme dont son prédécesseur, Bill Clinton, fit opportunément observer qu’il ne se serait pas mieux sorti d’une classique mais implacable traque policière. Il l’était, en France, au moment des émeutes de 2005 dans les banlieues, quand le Premier Ministre du moment, Dominique de Villepin, exhuma un arrêté datant de la guerre d’Algérie pour imposer le couvre feu à des quartiers dont il devint clair, en un instant, que les plus hautes autorités de l’Etat, celles qui avaient pour mission de calmer le jeu, d’apaiser les esprits, de refuser l’escalade et la surenchère, bref de doser répression et discours pour isoler les délinquants et, à terme, les punir, les tenaient pour des zones ennemies. Eh bien il est tout aussi choquant quand c’est le Président Sarkozy qui le reprend et qui, ce faisant, chaussant ces bottes de va-t-en guerre, entérinant l’idée que la France serait engagée dans une véritable guerre intérieure, bref, répondant à l’outrance par l’outrance, à l’escalade par une autre forme d’escalade, prend un double et même un triple risque : celui, en dramatisant ainsi les choses, de distiller dans le pays une autre sorte de tension, de fièvre, peut-être de peur et, au fond, d’insécurité ; celui de venir sur le terrain des voyous, d’accepter le défi qu’ils lui lancent et de consentir, par conséquent, à cette montée aux extrêmes qui est leur imaginaire en même temps que leur projet secret ; et puis celui, enfin, de s’engager dans une bataille dont les démocraties, ces royaumes du droit et du scrupule, ont toujours su qu’elles ne sont pas équipées pour la mener et dont il n’est pas du tout certain, du coup, qu’elles sachent la gagner. Quand les voyous parlent de guerre, c’est une provocation. Quand les Etats disent « chiche, la guerre ! », cela s’appelle la guerre civile. Et c’est précisément parce que la guerre civile menace, c’est précisément parce que le lien social, partout, commence de craquer, qu’il faut tout faire pour éviter ce que les mafia-terreurs nous présentent comme inévitable – et, inlassablement, répéter : les délinquants ne sont pas des ennemis, ce sont des criminels ; les gens chargés de les neutraliser ne sont pas des soldats, ce sont des policiers ; et si cette neutralisation est difficile, si les systèmes d’incivilité contemporains ont gagné en sophistication et contraignent ceux qui s’y opposent à plus d’habileté mais aussi de fermeté, la pire des solutions serait d’en revenir à la langue martiale, rustique et, encore une fois, hautement risquée de la militarisation de l’action policière : parler de « guerre aux voyous », c’est déjà l’avoir perdue.

Alors ce sont des mots, dira-t-on. Ce ne sont que des mots, probablement dictés par des considérations politiciennes. Sauf que, dans la bouche d’un Président de la République, les mots sont toujours plus que des mots et donnent à une société son souffle, son rythme, ses réflexes. Face à la montée de l’insécurité et de la haine, face à la nécessité, comme disait Michel Foucault, de défendre la société contre des hommes dont tout le programme est le nihilisme, face à l’ardente obligation, n’en déplaise à l’angélisme ambiant, de lutter contre les voyous publics et leur violence sans limite, il y a, en vérité, deux solutions. Ou bien monter aux extrêmes donc, tenir le langage de la déchéance, de l’œil pour œil dent pour dent et de la guerre : ce ne sera jamais que la version sophistiquée du tristement fameux « casse toi pauv’ con » – et, l’exemple venant d’en haut, les comportements des citoyens s’indexant mystérieusement mais constamment sur ceux des princes, c’est la garantie d’une société fiévreuse, inapaisée, où chacun se dresse contre chacun et où le ressentiment et la haine seront très vite les derniers ciments du contrat social. Ou bien éviter le piège, cesser de faire assaut de déclarations fracassantes, prétendument viriles et qui ne font, je le répète, que souligner l’impuissance des Etats, sortir, en un mot, du rang des matamores et de leur bouillante passion pour la rivalité mimétique et l’esprit de revanche – et s’en aller fouiller dans l’autre corps, celui qui, selon le grand Kantorowicz, est fait, non de passion, mais de distance, pour y puiser audace, fermeté, mais aussi sagesse, finesse, mesure et, surtout, sang-froid. Ce sont, en la circonstance, les seules vertus qui vaillent. Mais ce sont celles dont Nicolas Sarkozy paraît, hélas, ces jours-ci, le plus tragiquement dépourvu.
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MessageSujet: «Ça sert à quoi de nous renvoyer en Bulgarie»?   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 2 Icon_minitimeJeu 5 Aoû - 16:20

«Ça sert à quoi de nous renvoyer en Bulgarie»?


Le passage ne dépasse pas les trois mètres de large. Murs de béton, enchevêtrement de matelas au sol, quelques bougies, des valises fatiguées en guise de placards. Le vacarme du train qui passe sur le pont au dessus et des rats qui musardent devant la grille à l'entrée. Là, à quelques centaines de mètres à peine du Palais de Justice et de la préfecture de Bobigny (Seine-Saint-Denis), s'entassent depuis deux ans trois familles, roms de Bulgarie.

Ces derniers temps, la trentaine d'hommes, femmes et enfants préfèrent dormir dans le parc attenant : trop chaud et surtout trop peur d'être embarqués. Mardi, trois policiers sont venus leur intimer l'ordre de partir. «Ils nous ont dit qu'on avait trois jours pour retourner en Bulgarie et qu'ils tamponneraient nos passeports pour qu'on ne puisse pas revenir», raconte Kristova, l'une des occupantes. C'est son fils Stevan, 9 ans et vif comme tout, qui traduit du turc au français, secondé par son copain de classe Tinito, lui aussi issu de la minorité turcophone de Bulgarie. L'un comme l'autre n'étaient jamais ou presque allés à l'école dans leur pays d'origine, par manque d'argent ou discrimination de la part de l'administration locale, expliquent les parents.

Kristova s'attend à voir débarquer de nouveau la police à l'aube. Elle a eu vent de l'expulsion menée à Montreuil vendredi dernier, sur fond de tour de vis sécuritaire à l'encontre des Roms. Dans la foulée de la sortie de Nicolas Sarkozy sur «les problèmes que pose le comportement de certains parmi les gens du voyage et les Roms», le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a annoncé le démantèlement de la moitié de 300 camps illicites d'ici à trois mois et la reconduction quasi-immédiate des Roms vers la Roumanie ou la Bulgarie «en cas d'atteintes aux biens ou de fraudes».
15.000 en France

A Bobigny, sur ce terrain qui appartiendrait à Réseau ferré de France, les familles s'interrogent. «Ça sert à quoi de nous renvoyer en Bulgarie? Là-bas, il n'y a rien pour nous. Si on est partis c'est bien parce qu'on n'avait ni travail, ni école, et qu'on avait été expulsé de notre maison», répète Angelov, le père. «On veut vivre et travailler en France, on reviendra. De toute façon, tous ceux qui partent reviennent un jour ou l'autre, même s'ils ont eu l'aide au retour (300 euros et un billet d'avion, ndlr)», fait remarquer son fils de 17 ans.

Après le passage de la police, mardi, Stevan a alerté sa directrice d'école, Véronique Decker, qui lui avait laissé son numéro «pour le rassurer» pendant les vacances. «Tout près d'ici, une famille en est à son troisième déménagement. A chaque fois la police a tout cassé. Qu'a fait la famille? Elle s'est réinstallée, bien sûr», rapporte la directrice indignée. «On nous demande d'accueillir ces enfants, on nous demande de les scolariser, de leur apprendre le français et de créer un parcours scolaire cohérent. De l'autre côté de l'Etat, des fonctionnaires comme nous les expulsent de leur logement, détruisent les cabanes. Ça rime à quoi?»

Le scénario est connu de l'équipe municipale (PCF) et des associatifs. «Le plus souvent, les familles se réinstallent pas très loin. Et il faut reprendre à zéro toute l'action sociale interrompue : suivi médical, scolarisation...», soupire-t-on à la mairie, où l'on estime à 300 le nombre de Roms (bulgares et roumains pour l'essentiel) installés à Bobigny. Ils seraient en tout autour de 15.000 en France.
«Bâtons dans les roues»

Citoyens européens, les Roms de Bulgarie et de Roumanie disposent en principe de la liberté de circulation depuis l'intégration de leur pays en 2007. Mais pas de celle de travailler: les dispositions transitoires les obligent à obtenir un titre de séjour puis une autorisation pour pouvoir exercer une activité professionnelle. A supposer qu'ils l'obtiennent, ils sont cantonnés à 150 métiers (liste ici). «En pratique, on leur met tellement de bâtons dans les roues qu'il leur est presque impossible de travailler. Et après on leur reproche de vivre dans le dénuement... Tout est organisé pour qu'ils ne puissent pas s'intégrer», dénonce Bernard Moriau, chargé de mission à Médecins du monde dans les camps roms d'Ile-de-France.

De fait, les familles installées sous le pont à Bobigny disent ne pas travailler tout en assurant «ne demander que ça». En attendant, elles vivent de récup et de dons des associations.

Hier, mercredi, plusieurs organisations (la Cimade, le Cran, le Gisti, ATTAC) ont diffusé un communiqué pour faire part de leur «inquiétude» d'une stigmatisation par Nicolas Sarkozy «de groupes sociaux entiers» au nom de la lutte contre la délinquance: «les Roms, les Gens du voyage, les étrangers, les Français qui ne sont pas "de souche", les parents d'enfants délinquants, etc.» Elles appellent à participer à un rassemblement le samedi 4 septembre Place de la République à Paris, et partout en France, «pour dire ensemble notre attachement à la liberté, à l'égalité et à la fraternité qui sont et qui resteront notre bien commun».
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MessageSujet: Racisme: Lefebvre, "grand vainqueur" (PCF)   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 2 Icon_minitimeJeu 5 Aoû - 16:26

Racisme: Lefebvre, "grand vainqueur" (PCF)

La Parti communiste a réagi jeudi aux propos tenus dans la matinée par Frédéric Lefebvre, selon lequel "chacun sait qu'il y a des liens entre immigration et délinquance". Dans un communiqué, les communistes qualifient le porte-parole de l'UMP de "grand vainqueur" des "propos racistes". "Depuis des mois, la majorité présidentielle se lâche: nous assistons à une véritable course à celui qui déclarera le propos le plus odieux. Et le grand gagnant de l'été n'est autre que le porte-parole de l'UMP", ironise le PCF. "Entre un ministre de l'intérieur condamné pour propos racistes, un Président de la République qui remet clairement en cause le principe d'égalité et un porte-parole de l'UMP qui affirme que les 'étrangers' sont des délinquants, le choix n'a pas été simple", poursuit le parti.
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MessageSujet: Invité d'Europe1, Roland Dumas a largement nuancé le sondage Ifop publié par Le Figaro ce matin. Selon l'ancien président du Conseil constitutionnel, « il ne faut pas s'emballer ». 70 % de Français pour la déchéance de nationalité, c'est aussi 30 % contre   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 2 Icon_minitimeVen 6 Aoû - 15:25

Invité d'Europe1, Roland Dumas a largement nuancé le sondage Ifop publié par Le Figaro ce matin. Selon l'ancien président du Conseil constitutionnel, « il ne faut pas s'emballer ». 70 % de Français pour la déchéance de nationalité, c'est aussi 30 % contre ou au moins sans opinion.





« Sécurité : les annonces de la majorité pébiscitées » titre fièrement Le Figaro. Raison de cette jubilation débordante, un sondage Ifop réalisé pour le quotidien. 1003 Français ont été invités à répondre à diverses questions portant sur les mesures sécuritaires annoncées par Sarkozy. Qu'en ressort-il ? Que 70% d'entre eux seraient favorables à la déchéance de la nationalité en cas d’atteinte à la vie d’un policier ou d’un gendarme, 79% pour le démantèlement des camps illégaux de Roms. Conclusion qui doit satisfaire le quotidien : les déçus de la politique sarkozyste seraient minoritaires. Parmi ces 70 % de Français, il y a évidemment des électeurs de gauche, ce qui permet au Figaro de sous titrer, dans la joie et l'allégresse : « De gauche comme de droite, ils approuvent largement les mesures annoncées ». Repris en choeur par les médias, le sondage semble tenir lieu de vérité générale, ni discutable, ni nuançable.
Invité d'Europe 1 ce matin, l'ancien président du Conseil constitutionnel et ex-ministre des Affaires étrangères Roland Dumas, a tenu quant à lui à faire entendre sa petite musique, singulière et détonnante dans ce paysage médiatique souvent assujetti aux sondages.

Interrogé d'emblée sur sa position concernant la déchéance de nationalité, Dumas a répondu avec gravité : « Je poserai la question avec beaucoup de sérieux parce que c'est important de déchoir quelqu'un de la nationalité française ». Appelant le gouvernement à davantage de prudence, l'ancien ministre a osé sa comparaison préférée qu'il exhume à chaque débat sociétal : « Je rappellerais que ça a été érigé en principe par le gouvernement de Vichy, ce qui est quand même une référence un peu troublante ». Quand le débat sur le voile intégral défrayait la chronique, Dumas avait, déjà, couru les plateaux de télé pour hurler au vichysme effréné et défendre le port de la burqa. A force de crier au loup… Quant aux accusations d'angélisme, reprises par un nombre croissant de militants de gauche, Dumas n'a pas dû les entendre puisqu'il entonne la vieille ritournelle du « ghetto dans lequel on va enfermer des gens », et « la vexation ressentie par les Français d'origine africaine ». Visiblement convaincu que sondage rime avec miroir de l'opinion, l'interviewer Thierry Guerrier sort donc son arme fatale : le fameux sondage du Figaro. Comment aller contre la volonté de 70 % des Français ? Loin de se troubler, Dumas se lance dans un réquisitoire anti-sondage : « Cette attente de l'opinion moi ça ne m'effraie pas, j'ai connu une époque où la France votait à 80% pour l'Algérie française et quelques années après avec le général de Gaulle quand il a proposé l'indépendance, ils votaient à 80 % pour l'indépendance de l'Algérie. 70%, il en reste au moins 30 %, il ne faut pas s'emballer sur les sondages, ça reflète l'opinion du public à un moment donné ». Pour la forme, l'ex-fidèle de Mitterrand ajoute : « Il faut en tenir compte c'est évident ». Pour une fois que Dumas s'écarte de la pensée unique, il faut bien nuancer.



"L'attente de l’opinion ne m’effraie pas"
envoyé par Europe1fr. - L'actualité du moment en vidéo.

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MessageSujet: Rocard sur le tout sécuritaire: «On n’avait pas vu ça depuis les nazis»   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 2 Icon_minitimeVen 6 Aoû - 15:33

Rocard sur le tout sécuritaire: «On n’avait pas vu ça depuis les nazis»

Dans Marianne, l’ancien Premier ministre socialiste torpille dans les grandes largeurs les dernières mesures annoncées par Nicolas Sarkozy.





L’ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard dénonce avec virulence dans Marianne (à paraître demain samedi) les dernières mesures annoncées par Nicolas Sarkozy sur la sécurité.

«Quand on va chercher l’électorat au Front national, voilà sur quels scandales on débouche. La loi sur les mineurs délinquants passe de la responsabilité pénale individuelle à la responsabilité collective. On n’avait pas vu ça depuis Vichy, on n’avait pas vu ça depuis les nazis», affirme-t-il. «Mettre la priorité sur la répression, c’est une politique de guerre civile.»

L’ancien chef du gouvernement (1988-1991) s’indigne aussi avec force contre la volonté de Nicolas Sarkozy de retirer la nationalité aux Français d’origine étrangère condamnés pour atteintes à la vie d’un policier ou d’un gendarme.

«Je condamne la substance et le procédé (…) Je sais bien que le Président recherche d’abord les effets d’annonce (…) Les intentions sont scandaleuses», ajoute-t-il, persuadé que le Conseil d’Etat et le Conseil constitutionnel ne laisseront pas passer ce texte qui sera discuté à la rentrée à l’Assemblée nationale.
«Exécrable»

«Je dis qu’il le paiera et qu’il l’aura mérité», dit l’ancien Premier ministre, «indigné» à propos du chef de l’Etat. Selon lui, «la répression, c’est l’échec de la prévention. Avoir supprimé la police de proximité, c’est dramatique. Et on le paie».

«La politique du "tout répression" favorise les tensions, accroît la délinquance. Et pourquoi? Parce qu’on donne priorité à l’électoral. C’est exécrable, scandaleux», renchérit-il.

Après avoir dirigé la commission sur le grand emprunt que lui avait confié Nicolas Sarkozy au côté d’Alain Juppé, Rocard a été nommé ambassadeur chargé des pôles (Arctique et Antarctique) par le chef de l’Etat. S’il refuse une «opposition systématique» au Président, «quand il y a désaccord (…) je ne l’étouffe pas», revendique-t-il.
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MessageSujet: Lettre ouverte à Simone Veil   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 2 Icon_minitimeVen 6 Aoû - 15:38


Lettre ouverte à Simone Veil
Maurice Szafran - Marianne | Vendredi 6 Août 2010 à 16:01 | Lu 3862 fois
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«Le Voyou de la République» : c'est ainsi que, en une de Marianne cette semaine, Nicolas Sarkozy est qualifié. Parce qu'en annonçant qu'il voulait instituer une nationalité française à deux vitesses, le président de la République a trahi sa fonction. En jouant avec des concepts dangereux par simple calcul politique, il se comporte en voyou. C'est ce qu'explique Maurice Szafran dans son édito, qu'il a voulu adresser à Simone Veil, comme une supplique.


Lettre ouverte à Simone Veil

Chère Simone,

Si je me permets de vous interpeller d’un ton (presque) familier, c’est que nous nous connaissons depuis fort longtemps. Depuis ce jour de 1978, trente-deux ans déjà, où, les larmes aux yeux, vibrante d’émotion et de douleur, vous vous faisiez un devoir de répondre aux questions que le journaliste débutant que j’étais osait à peine formuler après cette interview dans l’Express de Louis Darquier de Pellepoix, ex-commissaire aux Affaire juives sous Vichy, ânonnant qu’« à Auschwitz, on n’avait gazé que des poux ». Le négationnisme cherchait à pénétrer la société française et, en quelques rappels, précédant l’historien Pierre Vidal-Naquet, vous aviez mis le holà. Comme vous avez toujours su le faire quand l’exigent l’histoire et la morale.

Jeune magistrate, contre votre milieu professionnel et social, vous aviez pris la défense des militantes du FLN, humiliées, martyrisées dans nos prisons aux pires heures de la guerre d’Algérie. Pour ce courage, pour cette bravoure, elles vous admirent et vous aiment jusqu’à ce jour. Ministre du président Giscard d’Estaing, vous aviez su résister à la horde haineuse des députés conservateurs qui n’avaient pas hésité à vous nazifier parce que vous défendiez la loi sur l’interruption volontaire de grossesse, donc la cause des femmes. Il serait aisé de multiplier les exemples quand, au moment crucial, à l’instant où votre voix portait l’espoir, les idéaux des républicains et des démocrates, vous avez su dire non. Dans ces circonstances, vous n’étiez ni de droite ni de gauche, ni déportée, ni ministre, ni juive, ni femme ; vous étiez Simone Veil, l’honneur de notre Europe de l’après-Shoah. Cette Europe de nos espérances, et des vôtres, vous qui, dès la Libération, à peine sortie d’Auschwitz, estimiez essentielle la réconciliation franco-allemande. Vous étiez indomptable et d’une éclatante lucidité.

Or, depuis le récent discours de Nicolas Sarkozy exigeant une remise en cause de notre droit de la nationalité pour instaurer deux catégories de Français, pour ruiner le principe d’égalité devant la loi, pour élaborer un monstre juridique et éthique (la nationalité conditionnelle de Français d’origine étrangère), vous demeurez silencieuse alors que des millions de Français – et nous en sommes – guettent un mot de vous, une parole qui, nous le savons tous, interdirait sans doute au chef de l’Etat d’aller plus avant dans son projet, non pas seulement démagogique, mais crapuleux au sens littéral du mot.

Nous savons l’amitié personnelle que vous portez à Nicolas Sarkozy. Nous avons compris qu’en raison de ce lien vous répugnez à le mettre en difficulté, et nous pouvons l’entendre. Mais dans le contexte présent ? Quand vos convictions les plus précieuses sont à l’évidence bafouées ? Quand le président de la République manie avec cynisme les arguties de l’extrême droite des années 30 ? Comment persister dans ce mutisme si troublant ?

Vous avez parfois reproché à Marianne ce que vous appeliez notre « antisarkozysme primaire ». Je me permettais alors de vous faire remarquer que jamais nous ne nous étions prêtés au jeu détestable de la « fascisation », que nous ne doutions pas des penchants démocratiques de Nicolas Sarkozy, que nous lui reconnaissions un talent rare, que nous pouvions approuver certains aspects de sa démarche sécuritaire. Je me souviens aussi vous avoir téléphoné pour vous faire part de mon désarroi quand le candidat avait annoncé la création d’un ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale. Ce « couplage » me semblait indigne, déjà, car le message délivré aux citoyens « de souche » ne laissait pas place au moindre doute : si notre identité nationale est défaillante, mal en point, c’est, d’abord et avant tout, la faute aux immigrés. J’avais compris ce jour-là que, pour conquérir le pouvoir et, demain, pour s’y maintenir, Nicolas Sarkozy était capable de bassesses politiques et morales. J’avais toutefois l’espoir qu’une intervention ferme de votre part le ferait renoncer à cette ignominie. Je savais, bien sûr, que cette « nouveauté » vous retournait l’âme et l’esprit. Et je puis confirmer à nos lecteurs que le président a su votre réprobation. Il n’en a pas tenu compte, mais au moins avez-vous défendu, comme à l’accoutumée, les principes cardinaux de notre vivre ensemble.

Voilà quelques-unes des raisons, chère Simone, pour lesquelles vous ne pouvez pas, dans un moment politique aussi essentiel, nous abandonner. Nous éprouvons le besoin pressant d’entendre, de votre voix, une censure sans détour : oui, Nicolas Sarkozy renie nos engagements les plus élémentaires. Il vous est interdit de vous résigner à ce que le président de la République, votre ami, s’égare à ce point, qu’il joue, par calcul électoral, avec des idées, des concepts, des méthodes mortifères qui auraient provoqué la rage de tant de vos camarades disparus.

Si nous avons osé ce titre, « Le voyou de la République », c’est que nous sommes convaincus que Nicolas Sarkozy ne croit pas à ses récentes propositions. Il s’y est résolu, persuadé que c’est un passage obligé pour remporter l’élection présidentielle de 2012. La victoire à tout prix, qu’elles qu’en soient les conséquences.

C’est ainsi, chère Simone, que raisonnent les caïds des cités.


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