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 La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus

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MessageSujet: Avec et grâce à la lutte : chaque jours des résultats contre l'IGNOMINIE   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 33 Icon_minitimeSam 3 Mar - 7:02

Ils ne seront pas expulsés

03/03/2012 05:27
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Vienne

Le tribunal administratif vient d'annuler cinq décisions prises dernièrement par la préfecture de la Vienne visant à expulser du territoire national des personnes dont la situation était jugée irrégulière. Au terme de l'examen effectué par les magistrats administratifs, ce sont les méthodes et/ou les arguments employés par la préfecture qui ont été jugés illégaux.

> Médical. – Isoken bénéficie d'un titre de séjour pour étranger malade. La préfecture voudrait la voir rentrer au Nigeria. Dans un premier temps, l'inspecteur général de la santé venu examiner son cas a rendu deux décisions contradictoires à un mois d'intervalle. La deuxième était défavorable à la malade. Elle s'est vu refuser un titre de séjour et délivrer une obligation de quitter la France (OQTF). Les juges ont estimé que la préfecture n'a pas émis son propre avis et s'est seulement rangée à celui du médecin. La préfecture dispose d'un mois pour réexaminer son cas.
> Familial. – Charly s'est vu refuser un titre de séjour vie privée familiale. Célibataire sans enfant, la préfecture estimait qu'il ne devait donc pas en bénéficier. Lui relève que toute sa famille vit en France. Il veut y rester. La préfecture a refusé et délivré une OQTF. Le tribunal administratif juge que c'est « une atteinte excessive au droit au respect de sa vie privée et familiale ». Il enjoint la préfecture de lui délivrer une autorisation de séjour temporaire expirant en décembre prochain.
> Professionnel. – Mamadou était sacrificateur dans un abattoir quand la préfecture s'est intéressée à son cas. Elle lui a signifié un refus de titre de séjour en lui délivrant une obligation de quitter le territoire. Le tribunal estime que la préfecture ne pouvait pas se contenter de se référer à la liste des métiers en tension édictée par le ministère de l'Intérieur mais aurait dû examiner la situation de l'emploi dans la profession et dans la zone géographique concernées. Elle enjoint donc le préfet de réexaminer la situation de Mamadou dans un délai de deux mois.
> Fichier. – Alain s'est retrouvé dans un gigantesque fichier fourre-tout de la police, le STIC. La préfecture de Niort le soulève pour mettre en doute son intégration. Lui oppose un casier judiciaire vierge. Le tribunal note que le fait que le nom d'Alain apparaisse dans le fichier traitant les informations constatées « ne suffit pas à établir qu'il ne remplissait pas les conditions ». La préfecture doit réexaminer sa situation d'ici à un mois.
> Éducatif. – Un couple arménien était menacé d'expulsion après un refus de titre de séjour et la délivrance d'une OQTF. Leur fille, scolarisée en Première au Lycée pilote innovant, se retrouverait seule alors qu'elle attend de connaître le sort réservé à sa demande de droit d'asile. La préfecture dispose d'un mois pour réexaminer la situation du couple et doit leur délivrer une autorisation provisoire.

à chaud

Il refuse deux fois d'embarquer

Pour la deuxième fois, jeudi, un Guinéen de Poitiers a refusé d'embarquer à Roissy dans l'avion qui devait le ramener chez lui en application d'une procédure lancée par la préfecture. Il se trouve toujours en rétention administration, prolongée jusqu'au 16 mars. A tout moment, la préfecture peut demander que des poursuites soient engagées contre lui pour ce double refus d'embarquer.
Sa femme, qui se trouve à Poitiers en situation régulière, est sur le point d'accoucher de leur nouvel enfant. La préfecture avait refusé à son compagnon un titre de séjour, estimant que les conditions de la vie de couple n'étaient pas réunies. Ce qu'il contestait.
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MessageSujet: Minés par l'attente   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 33 Icon_minitimeMer 7 Mar - 5:57

Aujourd’hui, ils sauront. Vont-ils rester? Reprendre une vie d’errance en Ile-de-France? Ou être renvoyés en Roumanie? Depuis quatre jours, le tribunal administratif de Melun (Seine-et-Marne) doit rendre sa décision concernant les 150 Roms, originaires de Roumanie qui vivent depuis un an dans des petits baraquements faits de bric et de broc sur un terrain frontalier de l’hôpital Charles-Foix à Ivry.



« Ne vous affolez pas! Continuez d’accompagner tous les matins tranquillement vos enfants à l’école », rassure Me Henri Braun, l’avocat des familles présent hier sur le terrain. L’Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) qui revendique la propriété du terrain a intenté une deuxième action en justice — après une première tentative ratée en avril 2011 — pour demander l’évacuation des familles, soutenues par la mairie et un collectif.

Une quarantaine d’enfants scolarisés en maternelle

La situation de ces familles est « préoccupante en termes de santé publique et de sécurité des personnes », estime l’AP-HP. « Si le tribunal demande l’expulsion, cette décision va ruiner tout le travail entrepris depuis des mois avec les familles! plaidait hier Elodie Bortoli, un membre du collectif. Une quarantaine d’enfants sont scolarisés en maternelle et en élémentaire sur la ville et se débrouillent très bien », insiste-t-elle. D’autres membres du collectif font état « de personnes très âgées ou handicapées » qui vivent ici, sur ce terrain vague coincé entre la cité Truillot-Gagarine et l’hôpital. « L’année dernière, une épidémie de tuberculose, puis de rougeole a touché les familles. Ils ont été soignés par les services de la ville, c’était la première bataille. » En décembre, un incendie d’origine accidentelle avait aussi détruit plusieurs cabanes. Sans faire de blessés.

La mairie PC d’Ivry s’oppose fermement à toute évacuation. « C’est un choix politique et l’hôpital Charles-Foix n’a pas de projet pour l’instant sur ce terrain, affirme Bozena Wojciechowski, adjointe au maire PC chargée des actions contre les discriminations. Nous interpellons l’Etat pour qu’il nous donne des moyens. Une petite ville ne peut pas à elle seule régler les problèmes de ces familles. » Depuis des jours, des rondes de police sont effectuées sur le terrain. « De l’intimidation! De l’acharnement! L’Etat renforce la pression avant les élections », tonne Yves Loriette, président du Mrap 94 (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples).

.Selon Romeurope, 1000 Roms vivent actuellement dans le Val-de-Marne. « Ivry n’est pas un cas isolé dans le département ; 70% des Roms vivent sur des terrains provisoires et 40% sont sous le coup d’une procédure d’expulsion », déplore Yves Loriette, qui cite notamment le cas des bidonvilles d’Orly ou de Sucy.

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MessageSujet: ouf !   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 33 Icon_minitimeMer 7 Mar - 5:58

L'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a été déboutée pour la deuxième fois, mardi, de sa demande d'évacuation d'un campement de Roms situé à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), à côté de l'hôpital Charles-Foix.
SUR LE MÊME SUJET
Les Roms minés par l’attente de l’expulsion
La décision a été prise par le tribunal administratif de Melun, saisi en référé par l'AP-HP après que celle-ci a été déboutée au civil une première fois l'an dernier. Le tribunal de grande instance de Créteil avait, à l'époque, estimé que le droit de propriété des Hôpitaux de Paris sur ce terrain n'avait pas été suffisamment établi.

Dans son argumentaire présenté au tribunal administratif, l'AP-HP expliquait que cette occupation faisait naître « un risque grave et imminent en terme de salubrité (...) et de sécurité publique », rappelant que plusieurs cabanes avaient été détruites par un incendie en décembre. « Ces conditions d'hygiène ne sont évidemment pas compatibles avec la proximité des installations hospitalières », soutenait l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris.

Pas de «caractères d'utilité et d'urgence» selon le tribunal

Le juge des référés lui a opposé une fin de non-recevoir en relevant que l'évacuation du terrain ne présentait pas de «caractères d'utilité et d'urgence» et que les familles Roms bénéficiaient, grâce aux associations et à la ville, d'un accès à l'eau et d'équipements «tendant à améliorer la salubrité des lieux». Le tribunal a également souligné que de «nombreux enfants» sur le site étaient scolarisés. «L'AP-HP n'allègue même pas qu'elle a besoin de ce terrain pour remplir sa mission de service public ou développer un projet à très court terme sur cet emplacement», a également souligné le juge.

« Nous sommes satisfaits que la justice ait reconnu qu'il n'y avait pas d'urgence à évacuer ce campement et qu'elle ait mis un frein à la chasse aux Roms », a commenté ce mardi l'avocat des familles, Me Henri Braun. Depuis février 2011, environ 2000 personnes, dont 80 enfants, originaires de Roumanie, vivent dans ces baraquements de fortune.
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MessageSujet: Méthodes indignes   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 33 Icon_minitimeVen 9 Mar - 15:59

Questions autour de l'expulsion d'un couple de Roms à La Madeleine
vendredi 09.03.2012, 05:23 - La Voix du Nord

| SOCIÉTÉ |

Des zones d'ombre entourent l'expulsion d'un couple de Roms et de leur enfant de dix-huit mois, ...

vendredi, d'une maison inhabitée , rue du Ballon, à La Madeleine.


Une chose est sûre : ce jour-là, vers midi, cette famille récemment arrivée de Roumanie a été sortie par la police nationale d'une maison qu'elle squattait.

Depuis quand ? La question n'a rien d'anecdotique. « Quand il y a un squat de plus de 48 heures, il faut un référé nominatif émis par le tribunal d'instance pour expulser les gens », indique Patrick Vigneau.

Le directeur de l'AREAS, association oeuvrant en faveur des Roms migrants et des gens du voyage, connaît bien cette disposition pour y être confronté dans le cadre de son travail. Or, le militant l'assure, un salarié de l'association a constaté la présence du couple dans cette habitation dès mardi. Cet élément rendrait de fait l'expulsion illégale. Mais encore faut-il pouvoir le prouver. Patrick Vigneau ira-t-il jusqu'à demander à un travailleur social de témoigner ? Pas sûr. Ce qui est certain, en revanche, c'est que le directeur de l'AERAS est en colère. C'est d'ailleurs la raison qui l'a poussé, dit-il, à contacter La Voix : « Ce n'est pas parce qu'on a affaire à des étrangers qui ne savent pas se défendre que l'on peut faire n'importe quoi. Je demande qu'on respecte le droit des gens » Un droit qui comprend aussi le droit de propriété...

« C'est super compliqué »

Patrick Vigneau soupire : « Je sais que c'est super compliqué. Si des gens venaient chez moi, je ne serais pas content, mais encore une fois, on ne peut pas faire n'importe quoi. Il ne faut pas oublier que ce sont des familles qui n'ont rien. » Contacté par La Voix, le commissariat de police de La Madeleine n'a pas souhaité communiquer, mais confirme l'« évincement »...

Sébastien Leprêtre, dont les arrêtés anti-mendicité pris l'été dernier et traduits en roumain, avaient suscité la polémique, et l'indignation de l'AREAS, n'est pas plus bavard. « Je trouve que c'est beaucoup de bruit pour rien. La logique de ces gens-là (l'AREAS) est que l'on parle d'eux. Je ne veux pas y participer. » Après un week-end passé à l'hôtel, pris en charge par l'AREAS, le couple et leur enfant auraient rejoint, au moins pour un temps, la maison de la rue du Ballon... •
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MessageSujet: Dans le silence des repus   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 33 Icon_minitimeMar 13 Mar - 6:44

Installés début 2011 derrière la Tour Mercure suite à une décision de la communauté urbaine, les Roms de l'Union pourraient être expulsés bientôt. Certes, leur campement avait été annoncé comme étant provisoire. Mais le Collectif Roms craint un nouveau déracinement.


JEAN-FRANÇOIS REBISCHUNG > jf.rebischung@nordeclair.fr
C'était le 9 février 2011. Plusieurs familles de Roms quittaient un camp insalubre installé sur les berges du canal pour se poser derrière la Tour Mercure. Un déménagement voulu par la collectivité et pris en charge par la SEM Ville Renouvelée (qui dépend de la communauté urbaine) et l'AREAS (association lilloise qui s'occupe des Roms et des migrants). L'un fournissait le terrain, l'autre des caravanes, avec interdiction de les faire rouler car elles n'étaient pas assurées pour cela. Mieux, une convention était signée entre la SEM et l'association Canal pour qu'une personne soit à l'écoute sur le camp. Bref, une solution avait été trouvée au problème que posaient les Roms depuis des mois à l'Union.
Mais celle-ci était provisoire. Les autorités avaient prévenu dès février 2011, qu'elle était valable que pour une année. En effet, le terrain où est actuellement installé le campement doit voir pousser le nouveau siège de LMH. Le bailleur n'est pas encore propriétaire du terrain car avant de lui céder, la SEM (en tant qu'aménageur de l'Union) doit le remettre en état. Contacté, le bailleur nous a renvoyés vers la SEM, en précisant toutefois qu'il était à jour dans ses études et ses appels d'offres. Et qu'il compte bien débuter la construction de son nouveau siège en septembre, pour qu'il soit opérationnel fin 2013, début 2014. À la SEM, « il faut qu'on arrive à une solution qui nous permette d'entamer les travaux de remise en état », explique Agnès Crucé, directrice de projet. Le sujet est délicat. Des « solutions », la SEM dit ne plus en avoir à l'intérieur du périmètre de l'Union.




Quelle expulsion ?

Les Roms vont donc bien devoir quitter l'Union à la fin du mois ou le mois prochain. Selon nos informations, une expulsion avec le concours des forces de l'ordre est envisagée au cas où. Problèmes : où vont aller les personnes qui vivent dans ce camp ? Et comment vont faire les familles à qui l'on a prêté une caravane l'an dernier. Toujours selon nos informations, l'AREAS pourrait les leur céder pour un euro symbolique. Encore faut-il qu'elles roulent et que les familles aient les moyens de les assurer...
Selon le Collectifs Roms de Tourcoing (notre édition du 6 mars) près de 200 personnes vivent derrière la Tour Mercure. Membre de ce collectif, Guy Fournier annonce qu'un courrier va être envoyé à Michel-François Delannoy, à la fois maire de Tourcoing, président de la SEM et premier vice-président de la communauté urbaine (lire ci-dessous). « On compte beaucoup sur le respect de la communauté urbaine qui avait dit qu'il n'y aurait pas d'expulsion », dit Guy Fournier. En rappelant que dans le camp, beaucoup d'enfants sont scolarisés et qu'un nouveau départ serait « un nouveau déracinement ».
L'approche de la date butoir fixée l'an dernier a déjà provoqué des tensions dans le camp. La semaine dernière, non loin de Mercure, au Cul-de-four à Roubaix, un autre camp s'est vidé avant l'arrivée prévue de la police. Trois de ses familles ont passé une nuit à l'Union. « Ce n'est pas parce qu'on est des Bosniaques qu'on doit nous traiter comme des chiens », avait alors dit la mère de l'une d'elles. w
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MessageSujet: une soixantaine de Roms ont été victimes de violences. D’après l’association de la Ligue des Droits de l’Homme, elles sont les conséquences d’une diabolisation de cette communauté   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 33 Icon_minitimeMar 13 Mar - 16:53

Ce week-end à Vaulx-en-Velin, une soixantaine de Roms ont été victimes de violences. D’après l’association de la Ligue des Droits de l’Homme, elles sont les conséquences d’une diabolisation de cette communauté.
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Les Roms ne semblent plus être les bienvenus dans l’agglomération. Leur lieu d’implantation est toujours sujet aux plaintes des riverains, voyant d’un mauvais œil la proximité de cette population à la réputation sulfureuse. Après l’incendie d’un entrepôt servant de refuge rue de Catupolan à Vaulx-en-Velin, ils avaient été hébergés dans un gymnase avant de s’en faire expulser. Depuis quinze jours, soixante-cinq s’étaient installés avec femmes et enfants dans un garage désaffecté, avenue Grandclément. Les habitants du quartier ont fait savoir leur désapprobation auprès des services de police et municipaux. Pourtant aucun vol n’a été signalé, jusqu’à ce qu’un riverain les accuse samedi d’un cambriolage. Ce dernier va s’expliquer avec les Roms, le ton monte, mais on en reste là. A 23 heures, des jeunes, en provenance d'un autre quartier, viennent lancer des pierres sur le local et pénètrent dans le squat pour menacer les Roms : "On reviendra vous brûler demain", auraient-ils lancé, dans un propos rapporté par Lyon Capitale. Quand ils reviennent le dimanche soir, ils sont attendus de pied ferme par les Roms. Dans l'affrontement à distance, un cocktail molotov touche un véhicule appartenant aux squatteurs, qui explose. 



Pour la Ligue des Droits de l’Homme, cet évènement est symptomatique du contexte de peur qu’a provoqué Nicolas Sarkozy avec "une politique démagogique et discriminante, qui force à traiter ostensiblement les Roms comme une population à part". Le discours de Grenoble et les différents ministres de l’Intérieur "inventant des statistiques ethniques" ont "abouti à légitimer pour les esprits faibles leurs phantasmes et le fait qu'il s'agit d'une population indéfendable, non-défendue donc attaquable". "Les Roms sont devenus le défouloir de tous les refoulements accumulés, les victimes idéales pour tous les abrutis en manque de haine", diagnostiquent les représentants de la fédération du Rhône. La Ligue appelle les responsables politiques à prendre leurs responsabilités en terme de protection des Roms comme des citoyens et à la poursuite en justice des agresseurs. Elle demande aussi de prendre des mesures "d'intégration par l'emploi, le logement et la scolarité".
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MessageSujet: Social Les 80 personnes qui squattent un atelier de Vaulx-en-Velin ont été la cible d'attaques   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 33 Icon_minitimeMer 14 Mar - 18:25

Social Les 80 personnes qui squattent un atelier de Vaulx-en-Velin ont été la cible d'attaques

Dans la cour, les enfants chahutent au milieu des gravats et palettes de bois, avec l'insouciance de leur âge. Les adultes, eux ont des mines plus graves. Samedi soir vers minuit, les 80 Roms qui squattent un ancien atelier le long du canal de Jonage, dans le quartier de la Rize à Vaulx-en-Velin, ont été la cible de jets de pierres. Une dizaine de personnes non identifiées s'en sont prises à la maison, cassant les vitres des bâtiments.

Jets de cocktail Molotov
« On était en train de dormir à l'étage, raconte Lamïa. J'étais avec mon mari et mes quatre enfants dont mon bébé qui a seulement 15 jours. Ma fille de 3 ans a pris une pierre dans la tête, elle hurlait. Depuis ça fait trois jours qu'on ne dort plus ». Dans la chambre d'à côté, Leti âgée de 15 ans, confirme. « Mon fils Roberto de 9 mois s'est mis à pleurer. Je n'arrivais pas à le calmer. Maintenant dès qu'on entend du bruit, on sursaute ». « Ces gens vivent dans la peur, regrette Marie Higelain, bénévole qui vient leur rendre visite tous les jours. Quand les voitures passent en le klaxonnant, je les vois s'affoler ».
Dimanche soir, plusieurs explosions ont retenti et un cocktail Molotov a été jeté dans la cour arrière. Une des voitures garées à l'intérieur de la cour a pris feu. « C'est vraiment dommage de s'en prendre à eux, regrette Michel, bénévole du Collectif Roms, membre de l'aumônerie des gens du voyage. Nous sommes dans le pays des droits de l'homme, et on s'aperçoit qu'il est encore très difficile d'accepter les autres. Je ne demande qu'une seule chose : au moins qu'on les respecte ». Malgré les tensions des derniers jours, la solidarité s'est développée dans le quartier. Les riverains ont collecté des ustensiles ou des couches pour les enfants. Jean, couverture dans les bras, s'avance d'un pas pressé dans la cour. L'homme qui travaille dans la police les a rencontrés quelques semaines plus tôt lorsqu'ils occupaient le squat chemin de Catupolan sur la même commune. « Je passe souvent dans le quartier, alors je les aide comme je peux », explique-t-il avant de leur promettre de revenir avec de la nourriture. C'est chose faite quinze minutes plus tard.
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MessageSujet: Les déportations se poursuivent   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 33 Icon_minitimeVen 23 Mar - 6:28

Paris : un campement Rom évacué



Camps de Roms évacués à Paris, porte d'Aubervilliers
France3 ile-de-France

Un campement illégal de personnes originaires d'Europe de l'Est a été évacué ce matin porte d'Aubervilliers.
Un campement illégal situé Porte d'Aubervilliers à Paris où s'étaient regroupées près de 130 personnes originaires des pays de l'Est de l'Europe, dont des Roms, a été évacué ce matin.

L'opération a débuté tôt jeudi matin et s'est déroulé "sans incident", a expliqué un responsable de la Préfecture de Police.

Un juge du tribunal d'instance de Paris avait ordonné en décembre 2011 l'expulsion des occupants du lieu, un terrain privé sur l'avenue de la Porte d'Aubervilliers dans le XVIIIe arrondissement, évoquant des défaillances "en matière d'hygiène et de sécurité".
Ce campement où avaient été montés une cinquantaine de "cabanons de fortune" depuis octobre 2011 ne disposait d'aucun sanitaire et les conditions d'hygiène y étaient "déplorables".
La Préfecture de Police évoque également des branchements "électriques sauvages", un mode de chauffage présentant des "risques importants d'incendie" dans ce campement où vivaient 130 personnes dont plus de la moitié d'enfants mineurs.
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MessageSujet: dans le silence des repus   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 33 Icon_minitimeMer 28 Mar - 5:16

Un campement illégal de Roms a été évacué et détruit mardi matin à Corbeil-Essonnes (Essonne), après un arrêté municipal du maire pris le 22 mars et notifié lundi.

Selon la mairie, environ 250 personnes vivaient dans ce campement qui fait face aux tours du quartier des Tarterêts. Un arrêté municipal avait été pris le 22 mars, à la suite d'un incendie accidentel qui avait détruit une partie du campement sans faire de victimes.
"Compte tenu de l'urgence de la situation, j'ai de nouveau saisi le préfet de l'Essonne qui vient d'ordonner l'évacuation de ce campement afin de maintenir l'ordre public et la salubrité dans cette partie de notre commune", précise mardi dans un communiqué le maire (UMP) de Corbeil-Essonnes, Jean-Pierre Bechter.
La commune, propriétaire du terrain, indique dans ce communiqué avoir "déclenché toutes les procédures légales d'expulsion de ce camp depuis plus de deux années", sans succès. "Les bulldozers font leur travail. Ils sont en train de tout casser", a déploré mardi matin Nicole Brulais, de l'Association de solidarité en Essonne aux familles Roumaines, Roms.
Dans un communiqué de presse diffusé lundi, le conseiller général (FG) et vice-président du conseil général de l'Essonne Bruno Piriou avait demandé "d'urgence l'arrêt de la procédure d'expulsion". "Si personne ne peut accepter le développement de ces bidonvilles du XXIe siècle, chacun sait bien qu'une nouvelle expulsion ne fait que déplacer le problème sans le régler. A de nouvelles souffrances va s'ajouter la création d'un nouveau campement à quelques kilomètres", avait-il regretté.
Dans la nuit du 21 au 22 mars, un incendie d'origine accidentelle avait déjà détruit une partie du campement, sans blesser personnes. 70 bouteilles de gaz avaient été retrouvées sans avoir été touchées par les flammes. Lundi, un campement de Roms de Massy (Essonne) avait également été en partie détruit par un incendie dont l'origine reste indéterminée, et qui n'avait pas fait de victimes.
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MessageSujet: a Commission nationale consultative des droits de l'Homme déplore l'absence de «politique réelle» de lutte contre les discriminations dont sont victimes les Roms.   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 33 Icon_minitimeJeu 29 Mar - 6:24

La Commission nationale consultative des droits de l'Homme déplore l'absence de «politique réelle» de lutte contre les discriminations dont sont victimes les Roms.

La Commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH) a critiqué mercredi la politique gouvernementale à l'égard des Roms, déplorant les «discriminations dont souffrent ces personnes».

La question des «Roms migrants» et des «gens du voyage» français est évoquée dans un «plan national d'action contre le racisme et l'antisémitisme» présenté mi-février en conseil des ministre, rappelle la commission, institution indépendante de promotion des droits de l'Homme et de conseil auprès du gouvernement.

Par ailleurs, une «stratégie du gouvernement français pour l'inclusion des Roms», auquel se réfère le plan d'action, a été adressée fin 2011 à la Commission européenne, à la demande de cette dernière, ajoute-t-elle dans un «avis» adopté le 22 mars en assemblée plénière.

Mais selon elle, ce texte «ne présente pas de réelle stratégie : il ne dégage pas de priorités, ne hiérarchise pas les objectifs, n'établit aucun critère de performance, reste muet sur les crédits nécessaires pour atteindre les objectifs et sur les moyens qui seront mobilisés».

«Les discriminations, les confusions et les amalgames entretenus à l'égard de ces populations (...) doivent être combattus par des mesures concrètes d'accès aux droits et par une volonté politique réelle», estime la CNCDH.

Celle-ci regrette notamment que l'élaboration de la «stratégie pour l'inclusion des Roms» n'ait pas été l'occasion «d'annoncer la levée immédiate des mesures transitoires» limitant l'accès des ressortissants roumains et bulgares au marché du travail.

Conformes aux traités d'adhésion à l'Union européenne - permettant ces mesures transitoires pour la Roumanie et la Bulgarie jusqu'au 31 décembre 2013 - ces restrictions n'en sont pas moins «discriminatoires», estime la CNCDH.

A défaut de leur levée immédiate, elle recommande plusieurs mesures «afin de favoriser l'intégration» des Roms présents sur le territoire : «traitement accéléré des demandes d'autorisation de travail», «assouplissement des critères de durée de contrat et de niveau de rémunération» ou encore «possibilité d'inscription à Pôle emploi».
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MessageSujet: Dans le silence des repus   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 33 Icon_minitimeJeu 29 Mar - 6:25

A Lomme, une famille rom face à du provisoire qui ne durera plus
jeudi 29.03.2012, 05:24 - La Voix du Nord

La famille Matias vit depuis fin 2010 dans un hébergement d'urgence de la ville. Aujourd'hui, Yves Durand demande leur départ. Une décision difficile pour l'élu.
| ON EN PARLE |

Le bail précaire est arrivé à son terme. Une famille rom que la ville de Lomme loge dans un hébergement d'urgence depuis fin 2010 doit désormais partir. Une décision difficile pour le maire, Yves Durand, mais rendu nécessaire, dit-il, suite à la condamnation de deux membres du groupe. « Nous allons régler la situation de la manière la plus humaine possible », assure le socialiste.

PAR GILLES CONTRAIRE


lambersart@lavoixdunord.fr PHOTOS « LA VOIX » et ARCHIVES PIB

« N'écrivez pas que je suis agacé car ce n'est pas vrai ». Un peu quand même. Interrogé sur le sort des dix-sept membres de la famille Matias, Yves Durand soupire, pèse ses mots. L'agacement, aussi, pointe parfois. Et on comprend pourquoi. L'affaire est complexe, les raccourcis faciles. Le maire de Lomme imagine sans doute, déjà, les leçons de morale que certains pourraient lui donner en cette période de tensions électorales.

La famille Matias ? Yves Durand a appris son existence un jour d'octobre 2010. « Ils venaient de s'installer, de fait, dans une maison qui était dangereuse, avenue de Dunkerque. On n'avait pas voulu les expulser, ni les laisser dedans. On les a donc hébergés dans un logement d'urgence de la ville, avec l'idée que ce serait provisoire, en attendant qu'ils soient pris en charge par l'État et l'AERAS (cette association s'occupe notamment des roms migrants), dont c'est le travail », rappelle le maire de Lomme.

Un an et demi plus tard, Héléna, 45 ans, originaire d'un village proche de Timosoara (Roumanie) vit toujours avec ses trois enfants et ses huit petits-enfants dans la même petite maison située dans le quartier du Marais. Mais la situation est amenée à changer. La famille doit en théorie avoir quitté les lieux d'ici à vendredi soir, suite à la fin du bail précaire. Là, le soupir se fait plus lourd chez le socialiste. Yves Durand évoque un « élément nouveau » pour expliquer une décision dont il n'est pas coutumier : « Deux types de la famille se sont faits chopés en train de voler des métaux ». Les deux hommes ont pris deux mois ferme en comparution immédiate. C'était il y a quinze jours. Sans cette affaire, assure le socialiste, la ville aurait « continué à chercher un relogement, approprié ». Car l'élu le rappelle, l'hébergement d'urgence doit rester provisoire : « Il y a des gens qui peuvent avoir besoin de ce type de logement, comme en cas d'incendie. Il faut être équitable », lâche-t-il, avant de revenir aussitôt sur l'avenir de la famille Matias. Compliqué, assurément. « L'une des soeurs est éligible aux villages d'insertion (lire ci-dessous) ». Pas les autres. Yves Durand a demandé à la préfecture que sa ville soit prioritaire sur ce dispositif. « Nous avons obtenu de l'État que le village d'insertion se fasse d'ici à cet été, notamment en pensant à eux », dit-il.

Les deux hommes actuellement emprisonnés seront quant à eux vraisemblablement expulsés du territoire français. Que feront leurs familles et leurs enfants, dont certains sont scolarisés à Lomme ? « J'ai pris contact avec la préfecture et l'AREAS (1) », répond le maire. La problématique dépasse le cadre de ses pouvoirs. Leur hébergement n'entrait pas, non plus, dans ses prérogatives. Il le rappelle d'ailleurs. « Si la ville avait appliqué la loi, la famille ne serait pas là où elle est... On a vraiment tout fait pour que cette insertion se passe bien... »

« Nous sommes à terre »

Quelle décision prendra-t-il si la famille est encore présente ce week-end ? Il se garde bien de trancher. « Nous allons régler cette situation de la manière la plus humaine possible, mais pas tout seul, avec la préfecture et l'État ».

De leur côté, Héléna et ses enfants préparent leurs sacs en prévision d'un nouveau départ. L'une de ses deux filles, Andréa, 21 ans, dans la région depuis 2007, évoque leur avenir incertain les yeux brillants. En français. « Nous sommes à terre. La vie est plus meilleure ici, surtout pour les enfants . ». Sa soeur et sa belle-soeur, toutes les deux enceintes, acquiescent. Où vont-elles aller ? Elles ne le savent pas encore, espérant sans doute encore un improbable miracle. •

1.- Solicitée, la préfecture n'avait pas donné suite hier soir.

L'AREAS nous a fait savoir qu'il lui avait été « interdit de s'occuper des familles étant dans une maison ». Mais ce point devrait évoluer.
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MessageSujet: Dans le silence des gavés   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 33 Icon_minitimeJeu 29 Mar - 6:26

Accueil » Edition Lens » Autour de Lens » Hénin et Alentours » Les Roms en passe d'être expulsés du parc des îles
HÉNIN ET ALENTOURS

Les Roms en passe d'être expulsés du parc des îles
mercredi 28.03.2012, 05:20 - La Voix du Nord

Les Roms n'attendront peut-être pas l'intervention des policiers pour partir.
| ON EN PARLE |

Plusieurs dizaines de familles roms qui s'étaient installées depuis septembre sur le parc des îles et la déchetterie sont sous la menace d'une expulsion. « Trop de dégradations », estime la CAHC qui a déclenché la procédure, à la grande colère des familles et des bénévoles les soutenant.

PAR CHRISTOPHE LE COUTEUX


henin@info-artois.fr

Printemps : c'est le retour des hirondelles, c'est aussi celui des expulsions des résidants en situation précaire. Les Roms sont de ceux là. Depuis quelques mois, ils bénéficiaient d'un répit, la CAHC s'étant engagée à ne plus ordonner d'expulsion d'un terrain lui appartenant. La trêve est terminée. « Jeudi dernier, en bureau communautaire, la CAHC a décidé de lever le moratoire sur les expulsions, rapporte une militante du collectif Fraternité Roms Bassin minier. Une demande d'expulsion a été adressée par le président au tribunal. » L'avis concerne les familles (deux cents personnes selon le collectif) installées à l'entrée du parc des îles et vers la déchetterie d'Hénin-Beaumont.

Explications de Jean-Pierre Corbisez, président de la CAHC : « Il y a trop de dégradations, le passage piéton en bois a été démantelé, des rambardes en fer disparaissent, ce n'est plus possible. Trois entreprises qui s'occupent de construction de la Maison de l'environnement ne veulent plus venir, les portes des baraquements ont été forcées. Et les travaux de dépollution des terres doivent débuter. Il est hors de question que des tracteurs traversent les campements de Roms. » Pour ce qui est de l'état déplorable du parc (ordures diverses, ferrailles et déchets verts), le collectif renvoie vers les gens du voyage qui « viennent régulièrement vider des camions de déchets ».

Bientôt indésirables sur le territoire français

Hier matin, des policiers sont venus sur les campements récupérer les papiers d'identité des Roms. Certains y ont vu le signe d'une expulsion imminente et sont partis. Pourtant, il s'agissait d'une autre procédure menée par les policiers de l'air et des frontières, diligentée par la préfecture.

Ces derniers ont restitué les papiers hier après-midi et délivré des obligations de quitter le territoire français sous un mois. Reste que l'expulsion des campements peut intervenir d'un jour à l'autre, à partir du moment où le TGI a donné le feu vert.

Le coup est rude pour le collectif qui voit des mois d'efforts réduits à néant : « Les élus ne se sont pas donné les moyens de leurs promesses, grondait Sandrine Leroy, du collectif. Depuis six mois, on était arrivé à mettre en place une coordination. Une maison est en cours d'aménagement. On avait un peu d'humanité avec des douches mises en place depuis trois semaines dans le stade voisin. Une quarantaine d'enfants sont scolarisés, tout ça est fichu en l'air. » « Les enfants sont super assidus, la seule raison pour laquelle ils loupent les cours, c'est qu'ils n'ont pas de chaussures à mettre, ils ne demandent qu'à étudier », explique Sandra, une mère d'élève de Darcy. Comme elle, plusieurs ont rejoint le collectif.

« L'agglo a concentré l'accueil des Roms sur le parc des îles en attendant que des terrains aménagés soient mis à disposition, le problème c'est qu'aucune commune ne veut en recevoir », complète Marie-Claude, autre bénévole. Pourtant, Jean-Pierre Corbisez l'assure : « le travail (avec le collectif) continue. »

« Où aller ? »

Quant aux Roms dont beaucoup ont vécu l'expulsion douloureuse d'un terrain de Dourges l'an dernier, le moral est à zéro : « On n'est là depuis septembre, c'est très dur la vie comme ça, explique Madalena, mère de deux enfants. Ici, c'est bien, les enfants vont à l'école.

Maintenant on sait pas où aller. » De l'autre côté du parc, vers Rouvroy, Monica : « Les caravanes sont parties, la police arrive : on repart en Roumanie. » La plupart de ces Roms vivent dans le bassin minier depuis une dizaine d'années. Et leur situation n'a pas évolué d'un pouce. •

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MessageSujet: Pour la deuxième année consécutive le concours des meilleurs apprentis de France a distingué une jeune femme d'origine rom, Cristina Dimitru, qui remporte la médaille d'or un an après Linda Mihai, dont l'histoire emblématique avait été rendue publique en    La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 33 Icon_minitimeJeu 29 Mar - 14:51

En décrochant la médaille d'or 2012, Cristina Dimitru marche dans les pas de Linda Mihai, une jeune Rom elle aussi distinguée l'année passée.

Pour la deuxième année consécutive le concours des meilleurs apprentis de France a distingué une jeune femme d'origine rom, Cristina Dimitru, qui remporte la médaille d'or un an après Linda Mihai, dont l'histoire emblématique avait été rendue publique en décembre 2011.

Cristina, 18 ans, qui a passé plus de 18 mois dans une caravane sans eau ni électricité après son arrivée à Nantes en 2005 avec sa famille, avant de pouvoir accéder à des conditions de vie moins rudes, a reçu sa médaille jeudi sous les ors du Sénat à Paris, où se déroulait la remise des prix.

Mais comme Linda Mihai, 21 ans qui était lauréate du concours 2010, en catégorie «pressing» également, à l'heure où elle est distinguée parmi les meilleurs apprentis de France, Cristina n'a pas de papiers. «Même si j'ai beaucoup travaillé, je ne peux pas trouver un travail, ou passer mon permis, ou demander une bourse pour m'inscrire en Bac professionnel», a-t-elle regretté.

Les demandes de régularisation de la famille de Cristina, pourtant insérée - les deux parents travaillant comme saisonniers dans des entreprises de maraichage, et aujourd'hui logés dans un appartement -, ont toutes été rejetées depuis leur arrivée.

Malgré deux ans d'interruption de scolarité, de 2005 à 2007, le temps d'apprendre la langue et surtout d'être dans des conditions matérielles permettant de suivre une scolarité, Cristina a brûlé les étapes et elle a repris directement en 4ème en 2007.

«Une envie d'insertion très forte»

Au Lycée professionnel Leonard de Vinci de Nantes, où elle a obtenu en juin 2011 son CAP et qui l'a présentée au concours des meilleurs apprentis de France à l'automne 2011, elle impressionne. «C'est une jeune femme extrêmement volontaire, qui a une envie d'insertion très forte», estime la proviseure du Lycée Florine Durand. «A tel point qu'après son CAP de pressing en juin dernier nous l'avons autorisée cette année à poursuivre en validant son CAP de vente.»

«Il faut relever aussi l'adhésion de la famille de Cristina qui a bien voulu qu'une jeune fille de cette culture puisse avoir ce diplôme et son indépendance», a également souligné Mme Durand.

Cristina a eu 18 ans en décembre et le député socialiste de Loire-Atlantique Dominique Raimbourg, touché par sa détermination, a refait un dossier de demande de permis de séjour pour elle et sa famille fin janvier 2012. «Depuis, plus aucune nouvelle», a-t-il regretté jeudi.

La préfecture de Loire-Atlantique indiquait jeudi matin faire le point sur le dossier.

Début décembre, la lauréate du concours des apprentis 2010, Linda Mihai, avait obtenu son titre de séjour à quelques jours de Noël. Cristina voudrait bien, elle aussi, avoir un tel cadeau, pour Pâques.
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MessageSujet: La France se place avant dernière, seul le Japon est plus fermé qu’elle à l’immigration   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 33 Icon_minitimeVen 30 Mar - 9:58

El Mouhoub Mouhoud, professeur d’économie à l’université Paris Dauphine, auteur du chapitre sur l’immigration dans « La présidentielle en 25 débats » (ed. l’Express Roularta), est également l’auteur d’une note sur la politique migratoire pour le think tank du Parti Socialiste, Terra Nova. Prête depuis l’automne 2010, elle n’a toujours pas été publiée.
Frontière de Sebta/ DR
Yabiladi : Pourquoi votre rapport sur l’immigration pour Terra Nova n’a-t-il toujours pas été publié ?
El Mouhoub Mouhoud : Ce n’est pas vraiment mon problème aujourd’hui, mais je crois que cette décision ne tient pas au manque d’intérêt du parti socialiste pour la question de l’immigration, mais au fait qu’il marche sur des œufs. Il y a aujourd’hui un alignement tellement fort sur les idées du Front National dans la campagne présidentielle que le PS est en porte à faux pour proposer une vraie politique d'immigration. Le PS a pris position en annonçant être pour le droit de vote des étrangers aux élections locales, mais il ne se prononce pas sur l’immigration. Aujourd’hui, dans cette campagne, il n’y a aucune réflexion sur cette politique car le débat est devenu irrationnel.
Quels sont les éléments de rationalité que vous introduisez dans le débat, par ce rapport et par votre contribution à « La présidentielle en 25 débats » ?
On entend partout, dans cette campagne, que la France n’a plus les moyens d’accueillir de nouveaux immigrés, mais proportionnellement à la population, les flux migratoires reçus par la France sont parmi les plus faibles de tous les pays de l’OCDE. La France se place avant dernière, seul le Japon est plus fermé qu’elle à l’immigration. Les flux migratoires dans l’OCDE s’établissent en moyenne à 0,7% de la population résidant déjà dans le pays, contre 0,23% pour la France. C’est un mythe complet que de croire que la France est encore un grand pays d’immigration.
Au delà de l’écart entre le débat et la réalité, la politique migratoire telle qu’elle est pratiquée depuis les années 1970 est-elle satisfaisante ?
La politique d’immigration est inefficace justement parce qu’elle est restrictive. L’action politique n’a aucune prise sur ces flux car ils sont trop faibles, il n’y a aucun volant, aucune marge d’action. Les flux de population qui entrent en France sont quasi exclusivement régis par les traités internationaux qui commandent le regroupement familial ou le droit d’asile. Ce n’est pas parce qu’il y a du chômage en France qu’il n’y a pas des secteurs ni de régions qui manquent de main d’œuvre. L’entrée d’immigrés pour répondre à ces besoins est une réponse efficace, à court terme.
Votre vision de la politique migratoire rappelle « l’immigration choisie » du début de mandat de Nicolas Sarkozy. Êtes-vous pour une politique sélective ?
La politique sélective est balbutiante, aujourd’hui le seul élément intéressant de celle-ci a été supprimé en août 2011 : sa régionalisation. La carte des talents et des compétences était, elle, encore trop restrictive par rapport à d’autres pays comme le Canada qui offre la nationalité quelques années après. C’est en sécurisant plutôt qu’en précarisant les immigrés qu’on leur donne la possibilité de se montrer entreprenant, de monter des projets, de prendre des risques.
En parallèle de sa politique migratoire sélective, le gouvernement a également envoyé des signaux négatifs en tenant un discours très dur sur l’immigration clandestine. Les migrants potentiellement qualifiés préfèrent des régions du monde alternatives qui sont globalement plus attractives.
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MessageSujet: La persécution se poursuit dans le silence des élus et des candidats qui sont HAUTEMENT COUPABLES   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 33 Icon_minitimeJeu 5 Avr - 7:24

Un campement Rom évacué dans l'Essonne

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Les forces de l'ordre sont intervenues à l'aube ce jeudi matin dans le campement de Massy, partiellement détruit par un incendie le 26 mars.

Un campement Rom de Massy (Essonne), dont une partie avait été détruite par un incendie le 26 mars, était en cours d'expulsion par les forces de l'ordre, tôt jeudi matin.

Selon un membre de l'Association de Solidarité en Essonne aux Familles Roms et Roumaines (ASEFRR), sur place jeudi matin, les forces de l'ordre sont intervenues peu après 6 heures, pour déloger les familles restant sur le campement.

«L'expulsion a été notifiée mardi, certains sont partis d'eux-mêmes», a-t-il précisé.

Par ailleurs, certains habitants avaient quitté le campement après un incendie, d'orginie indéterminée, qui, le 26 mars, en avait détruit une grande partie, sans faire de victime.

L'ASEFRR avait alors dénombré 147 adultes et 53 enfants.

Le terrain sur lequel est installé le campement appartient à l'Etat et se trouve au croisement de l'A10 et de la RN20.

Le 27 mars, un campement Rom installé en face du quartier des Tarterêts à Corbeil-Essonnes (Essonne) avait été évacué et détruit, après avoir été touché par un incendie d'originie accidentelle.
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MessageSujet: Quelles perspectives d'intégration pour les Roms en France ?   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 33 Icon_minitimeSam 7 Avr - 10:04

Quelles perspectives d'intégration pour les Roms en France ?




Pour cette nouvelle journée internationale des Roms, à la veille de l’élection présidentielle, Amnesty International réitère ses recommandations adressées à tous les candidats appelant à mettre fin aux expulsions forcées des Roms en France.

Dans son appel lancé aux candidats fin janvier 2012, Amnesty International leur demande :

d’aligner les conditions d’accès au droit de vote des gens du voyage sur celles des autres français car ce sont les seuls à être tenus de justifier de trois ans de rattachement à une commune pour être inscrits sur les listes électorales
de s’engager à mettre un terme aux expulsions forcées des Roms qui sont illégales au regard du droit international.
Les expulsions forcées, expéditives et sans préavis plongent les familles dans des situations critiques aggravent leur pauvreté, perturbent la scolarisation des enfants et anéantissent toute chance d’intégration et d’insertion sociale.
Or, le respect du droit impose que les familles soient prévenues avant d’être expulsées, qu’elles soient consultées et qu’une proposition de relogement soit trouvée. Il en va de la dignité des personnes et parfois de leur survie.

La France condamnée par le Comité européen des droits sociaux

Cette logique a conduit le Comité européen des droits sociaux à condamner la France le 10 novembre 2011 au sujet notamment des mesures d’évacuations forcées de campements ciblant les Roms au cours de l’été 2010.
Dans sa décision, le Comité souligne que : "Les mesures en cause révèlent un non-respect des valeurs essentielles inscrites dans la Charte européenne, notamment la dignité humaine, dont la nature et l'ampleur vont au-delà des violations ordinaires de la Charte".

L’engagement fébrile de la France en faveur de l’intégration économique et sociale des citoyens de l’UE

En décembre 2011, dans un document intitulé "Une place égale dans la société française : stratégie du gouvernement français pour l’inclusion des Roms" (non daté), la France s’est engagée auprès de la Commission européenne à améliorer l’intégration économique et sociale des citoyens de l’Union dont font partie les Roms,
Un renforcement de l’intégration doit relever d’un engagement politique fort en faveur de la scolarisation des enfants, de l’accès au logement, à l’emploi et aux soins pour ces ressortissants.

Le Maire de Cluj-Napoca en Roumanie doit reloger les familles roms qui ont été expulsées de force SIGNEZ
Cependant, d’après la Commission nationale consultative des droits de l’Homme, la stratégie du gouvernement français ne prévoit aucune mesure spécifique pour la population rom pourtant objet de discriminations et de préjugés. Amnesty International a contribué à l’analyse de cette stratégie et continuera à suivre de près la politique du gouvernement français à l’égard des Roms et des Gens du voyage.

Quelles perspectives en 2012 ?

A ce jour, il manque une réelle volonté politique pour faire évoluer la situation des Roms en France et rompre avec les stéréotypes négatifs parfois alimentés par des discours politiques.

Dans son rapport de février 2012 consacré aux droits de l’Homme des Roms et des Gens du voyage, le Commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, Thomas Hammarberg appelle les autorités en Europe à combattre, une fois pour toutes, les préjugés et les stéréotypes – antitsiganisme – qui sont le moteur de la discrimination et de la violence à l’égard de cette population en Europe. "Il est temps dit-il de mettre un terme à une représentation négative des Roms dans les médias et dans le monde politique".
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MessageSujet: Les Roms, oubliés de la campagne   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 33 Icon_minitimeDim 8 Avr - 15:08

Les Roms, oubliés de la campagne
Stigmatisés, fréquemment expulsés, les Roms ont vu leurs conditions de vie se dégrader ces dernières années en France s'émeut dans un récent rapport le collectif Romeurope, qui presse les candidats à l'Elysée de s'engager à respecter les droits de ces citoyens européens. La plus importante minorité d'Europe célèbre aujourd'hui 8 avril sa journée internationale.

La Commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH) a critiqué mercredi la politique gouvernementale à l'égard des Roms, déplorant les "discriminations dont souffrent ces personnes" et regrettant l'absence de "réelle stratégie" sur ce sujet. "Il existe une intention objective de leur nuire et de les dissuader de rester sur le territoire", explique le directeur général de Médecins du Monde, Jean-François Corty, qui dénonce une "culture du bouc émissaire en période de crise", visant ces membres de la minorité la plus pauvre d'Europe, majoritairement originaires de Roumanie et de Bulgarie.

L'HÉRITAGE DU DISCOURS DE GRENOBLE

Fin juillet 2010, dans un discours musclé sur la sécurité prononcé à Grenoble, le président Nicolas Sarkozy avait demandé au ministère de l'Intérieur de "mettre un terme aux implantations sauvages de campements de Roms", fixant un objectif de 300 camps démantelés en trois mois. En septembre 2011, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant avait lancé une vaste offensive contre la "délinquance roumaine" et prôné un "retour au pays" de leurs auteurs, y compris les mineurs. Selon des chiffres fournis à l'AFP par le ministère de l'Intérieur, 9.300 Roumains et Bulgares ont été expulsés de France en 2009 puis 9.529 en 2010. Enfin, mi-janvier, le gouvernement a reconnu avoir reconduit pour deux ans, jusqu'à fin 2013, les mesures transitoires restreignant l'accès à l'emploi en France des ressortissants roumains et bulgares, en invoquant "la conjoncture économique". "Le raisonnement du gouvernement témoigne d'une défiance stigmatisante envers les Roumains et Bulgares. Une peur injustifiée de l'invasion, de grandes migrations intra européennes que rien ne justifie", commente Malik Salemkour, vice-président de la Ligue des droits de l'Homme.

STIGMATISATIONS ET MALADRESSES

Mi-février, le candidat socialiste François Hollande avait souhaité sur Canal+ des "règles européennes" pour éviter l'errance des populations roms "acceptées nulle part", tout en estimant qu'il fallait aussi "des camps" pour éviter que les Roms migrants "s'installent n'importe où". "Au-delà de la maladresse" qu'avait constitué l'emploi par François Hollande du mot "camps", le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) avait aussitôt pressé le candidat du PS de préciser sa position sur les conditions d'accueil en France des Roms. Il aura fallu attendre le 2 avril pour voir François Hollande s'expliquer sur le sujet. L'occasion d'une violente attaque envers le chef de l'État. Dans une lettre au collectif Romeurope, le candidat du Parti socialiste a dénoncé « la politique du gouvernement de Nicolas Sarkozy qui est responsable de la précarité intolérable dans laquelle se trouvent ces familles et qui fabrique un groupe de population, bouc-émissaire idéal pour justifier des politiques toujours plus répressives ». « Le droit commun doit s'appliquer à tous, justifie Hollande. Il ne doit pas y avoir de politique spécifique pour quelque catégorie de population que ce soit, a fortiori sur des bases ethno-raciales réelles ou supposées ». Mais en plein tourment post-affaire Merah qui a focalisé l'attention des candidats sur le thème de l'intégration des musulmans et des dangers de l'islamisme force est de constater que la question des Roms est loin d'être traité comme un thème prioritaire de cette campagne 2012.
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MessageSujet: il n’est pas injurieux de comparer le préfet Lambert à Papon   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 33 Icon_minitimeLun 9 Avr - 10:32

il n’est pas injurieux de comparer le préfet Lambert à Papon
http://www.ldh-toulon.net/spip.php ?article4942

date de publication : dimanche 8 avril 2012

Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé l’éditeur Michel Sitbon, qui était poursuivi pour injures publiques : il avait, en octobre 2010, comparé le préfet de Seine-Saint-Denis Christian Lambert à Maurice Papon dans un texte critiquant "la chasse aux Roms".

Le tribunal a estimé, le 6 avril 2012, que les propos incriminés "portent sur des faits précis, susceptibles de faire l’objet d’un débat contradictoire sur la preuve de leur vérité". Ils "ne sauraient ainsi être qualifiés d’injurieux au regard de la définition de l’injure" donnée par la loi. La loi du 29 juillet 1981 sur la liberté de la presse définit en effet l’injure comme "toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait".

Relaxe pour l’éditeur qui avait comparé Christian Lambert à Maurice Papon

[Le Monde.fr, le 6 avril 2012 17h43]

Poursuivi pour "injures publiques" pour avoir comparé le préfet de Seine-Saint-Denis, Christian Lambert, à Maurice Papon, l’éditeur Michel Sitbon a été relaxé, vendredi 6 avril, par le tribunal correctionnel de Paris.

Le ministère de l’intérieur avait porté plainte après la publication, en octobre 2010, d’un texte critiquant "la chasse aux Roms", sur le blog du Collectif contre la xénophobie. "Aujourd’hui, c’est à Bondy que Lambert-Papon continue sa sale besogne, appliquant son programme ultra-raciste", écrivait alors M. Sitbon.

Maurice Papon, ex-secrétaire général de la préfecture de Gironde de 1942 à 1944, avait été condamné en 1998 pour "complicité de crimes contre l’humanité", au regard de son rôle dans la déportation de 1 690 juifs. Il avait également été préfet de police de Paris entre 1958 et 1967. Il était à ce poste, le 17 octobre 1961, au moment de la répression sanglante de la manifestation, organisée à l’initiative du Front de libération nationale, pour protester pacifiquement contre le couvre-feu décrété à l’intention des Algériens par M. Papon.

Pas d’injure au sens de la loi

Dans son jugement, la 17e chambre estime que les propos mis en cause "imputent à Christian Lambert d’appliquer, en sa qualité de préfet, une politique gouvernementale discriminatoire et raciste, tout comme l’avait fait en son temps Maurice Papon". La justice poursuit en soulignant que ces déclarations portent sur des faits précis, ’"susceptibles de faire l’objet d’un débat contradictoire sur la preuve de leur vérité". En ce sens, elles "ne sauraient ainsi être qualifiées d’injurieux au regard de la définition de l’injure" donnée par la loi.

La loi du 29 juillet 1981 sur la liberté de la presse définit l’injure comme "toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait". Michel Sitbon s’est dit "satisfait" de sa relaxe. A l’audience du 17 février, une peine d’amende avait été requise à l’encontre de l’éditeur.

Durant l’été 2010, le renvoi de milliers de Roms roumains et bulgares par la France avait suscité de vives critiques. Le Conseil de l’Europe avait estimé que cette expulsion collective était "discriminatoire" et "contraire à la dignité humaine".

— -

L’objet de la plainte

La chasse à l’homme continue en Seine-Saint-Denis

[Collectif contre la xénophobie, le 26 octobre 2010 à 11:38]

Le Préfet Lambert, véritable Papon de notre temps, poursuit la chasse aux roms en Seine-Saint-Denis. Hier, c’était la police de Montreuil qui chassait dans les rues la trentaine de roms sur le trottoir depuis trois semaines. Pourchassés sans fin, sans un lieu pour se poser. Ils ont finalement été accueillis dans le local associatif de Télé-Liberté, Paris XXème, quand les flics du Préfet Gaudin, prenant le relai de ceux de Lambert, poursuivaient la chasse perpétuelle… Aujourd’hui, c’est à Bondy que Lambert-Papon continue sa sale besogne, appliquant son programme ultra-raciste : “pas un rom en Seine-Saint-Denis”. Sarkozy, Hortefeux, Lambert : il faut traîner ces hommes-là devant un nouveau Nuremberg. Vive la grève générale. À bas l’État raciste.

URGENT : camp de rroms de Bondy évacué > > MARDI 26 OCTOBRE : > > Des centaines de policiers interviennent ce matin sur le camp de > rroms de Bondy. Ce camp est un énorme camp, des centaines de rroms > sont concernés !!! > > Le camp se trouve à PONT DE BONDY (RER E – Tram 1)
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MessageSujet: Vers une nouvelle déportations ...dans le silence assourdissants des candidats à l'élection !!!!une HONTE !!!!   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 33 Icon_minitimeMar 17 Avr - 4:38

ROMS Une trentaine de personnes du camp de Vasarely sont assignées ce mardi par la ville d'Aix

Que faire des Roms ? La mairie d'Aix-en-Provence a proposé une solution en les assignant en référé pour les expulser. « La maire a expliqué qu'elle voulait les renvoyer à la frontière », raconte Marc Durand, vice-président de l'association Rencontres tsiganes. Ce mardi matin, il sera présent avec d'autres membres du Collectif aixois pour la dignité et les droits des Roms, des immigrés et des sans-papiers (Caddris). Un rassemblement va se tenir devant le tribunal de grande instance d'Aix-en-Provence où sont assignés par la mairie une trentaine de Roms vivant sur le campement de Vasarely. Un huissier a établi une liste d'une trentaine de noms pour cette assignation devant le juge des référés. Là où les cabanes accolées à des caravanes sans essieux empiètent sur la voie ferrée, environ cinquante adultes et quinze enfants vivent. Les premiers Roms sont arrivés ici il y a six ans et le camp a grandi. « Tout le monde vit dans la peur de l'expulsion », poursuit Marc Durand. Car la mairie a déjà, début avril, obtenu gain de cause auprès de la justice. Deux campements vont ainsi être démantelés au début du mois de mai. Pour beaucoup, les Roms de ces deux sites étaient arrivés après avoir été expulsés de Marseille. À chaque fois, la ville s'est appuyée sur le trouble à l'ordre public pour saisir la justice. Car le campement dont il doit être question ce mardi au tribunal est installé sur un terrain n'appartenant pas à la commune mais à la SNCF.
Le collectif entend donc s'appuyer sur cette donnée pour défendre la cause des Roms. « Nous sommes davantage préparés que pour les autres affaires », conclut Marc Durand. Contacté, Jules Susini, l'adjoint en charge des questions de sécurité a refusé de s'exprimer sur le sujet. Tout comme l'avocat de la Ville Me Jean Beaurain.
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MessageSujet: Les déportations se poursuivent dans le silence des candidats   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 33 Icon_minitimeMer 18 Avr - 6:53

A Petite-Synthe, les associations craignent pour l'avenir des Roms
mercredi 18.04.2012, 05:02 - La Voix du Nord

Une cinquantaine de Roms «vivent» aujourd'hui dans le camp de Petite-Synthe.
| ON EN PARLE |

Arrivés en juin, quelques dizaines de Roms se sont depuis installés à Petite-Synthe, là où doit se construire le futur centre aquatique. Mais cette solution négociée entre la CUD et plusieurs associations arrive à son terme alors que les travaux se rapprochent. Sans solution de repli pour le moment.

PAR THIBAULT MARCHAND


dunkerque@lavoixdunord.fr

Sylvie Desjonquères s'en souvient très bien. En juin, une vingtaine de Roms avaient « débarqué » dans la communauté Emmaüs de Grande-Synthe, envoyés là par le CCAS de Dunkerque. Pour la présidente d'Emmaüs, impossible de les héberger sur le long terme, les statuts de la communauté et la cohabitation avec les compagnons ne le permettant pas.

Il avait fallu quelques semaines de flou avant qu'une solution ne soit trouvée avec la CUD. Direction Petite-Synthe, près du Pont-à-Curé, où la construction à venir du centre aquatique avait libéré des terrains.

Depuis, le petit groupe s'est agrandi. Une cinquantaine de Roms, tous originaires du même village de Roumanie, vivent aujourd'hui dans la dizaine de caravanes du campement fournies par Emmaüs. « Il faut plutôt parler de survie, corrige cependant Sylvie Desjonquères. Les conditions sont très dures. On avait réussi à leur procurer de l'électricité, mais ça a été coupé dès la fin de la trêve hivernale. »Surtout, insiste la présidente d'Emmaüs, le camp est très bien tenu et les relations avec les quelques voisins pas encore expropriés se passent bien. « Ça fait partie des conditions, insiste-t-elle encore. Ils ont des obligations et s'ils ne les respectent pas, on coupe tout. » Mais à l'intérieur du camp de Petite-Synthe, difficile d'imaginer que des enfants aient pu passer l'hiver ici. Dans les caravanes, le gaz reste allumé en permanence pour se réchauffer tandis que les enfants servent de traducteurs à leurs parents, dans l'impossibilité de travailler du fait d'une législation française particulièrement dure pour les ressortissants roumains ou bulgares (lire ci-dessous).

La situation désole Sylvie Desjonquères mais aujourd'hui, c'est un autre problème qui l'inquiète. Alors que les travaux du futur centre aquatique approchent, aucune solution n'a été proposée pour reloger les Roms. « On n'arrive pas à savoir ce qui va se passer. On nous avait dit qu'ils devraient partir au printemps et nous y sommes », regrette la présidente d'Emmaüs. Et pourtant, les associations avaient pris les devant : « On a envoyé un courrier commun au président de la CUD il y a deux mois. On attend toujours une réponse », raconte Michel Candat, du MRAP, lui aussi très impliqué dans l'aide apportée aux Roms. Un silence qui étonne les responsables associatifs alors que, de l'aveu même de Sylvie Desjonquères, ils ne demandent rien d'autre que « de pouvoir se mettre autour d'une table pour discuter de leur situation ».

Dans la tête de Sylvie Desjonquères, pourtant, une solution est possible : « On aimerait un projet d'insertion, comme ça s'est fait dans d'autres villes. Le deal, c'est "donnez-nous un terrain, de l'électricité et on s'occupe d'eux". »

Une issue d'autant plus nécessaire que la scolarisation des enfants se passe bien. Car Sylvie Desjonquères en est persuadée, « l'intégration des Roms passe par l'éducation ». •
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MessageSujet: La polémique sur l'appel des mosquées révélé par Marianne en fin de semaine a rebondi ce matin sur France Inter : le candidat-président s'en est emparé pour tenter de faire de son rival François Hollande le candidat des imams.   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 33 Icon_minitimeJeu 26 Avr - 9:13

La polémique sur l'appel des mosquées révélé par Marianne en fin de semaine a rebondi ce matin sur France Inter : le candidat-président s'en est emparé pour tenter de faire de son rival François Hollande le candidat des imams. Grande confusion. Retour sur les faits.


Abderrahmane Dahmane (sur la gauche) et le recteur de la mosquée de Paris David Boubekeur (REVELLI-BEAUMONT/SIPA)
Il est rare, dans l'histoire de Marianne, que le Président prononce le nom de notre journal dans une interview à la radio. Or, ce matin sur France Inter, le Président a davantage cité notre hebdomadaire que durant tout son quinquennat, à propos d'une curieuse affaire, dite des mosquées de Paris. Le Président a mentionné à plusieurs reprises un appel des mosquées, évoqué par Marianne. Il en a profité, évidemment, pour tacler son adversaire François Hollande en laissant entendre qu'il était soutenu par des imams, une façon pour lui de continuer sa reconquête des électeurs lepénistes.

Que s'est-il passé exactement et pourquoi le Président a-t-il trompé les auditeurs de France Inter ?
Vendredi, notre journaliste Stéphanie Marteau apprend qu'il se prépare des appels à se prononcer contre le candidat sortant, au nom de la lutte contre la stigmatisation des musulmans, dans la région parisienne et à Lyon. Elle apprend aussi que l'un des initiateurs de ce mouvement n'est autre que Abderrahmane Dahmane, ancien conseiller « Diversité » de Nicolas Sarkozy. Ainsi en dénonçant l'appel des mosquées, le candidat-président oublie qu'il a lui-même tenté de rallier le vote des musulmans en recrutant Abderrahmane Dahmane.
L'homme se prévaut d'un réseau de 700 mosquées qui, disait-il, vont se mobiliser, dans la foulée de la démarche initiée dans la région parisienne et à Lyon.

Pour être encore plus clair, voici ce qu'écrivait notre journaliste (on peut relire l'article ici ) :

Du même auteur
C. Salmon : les soirées électorales ressemblent à des assemblées d'autistes !
Marine Le Pen gomme la flamme...
Surprise : les Français ne sont pas des poissons rouges !
Selon Mohamed Salah Hamza, recteur de la mosquée du 18ème arrondissement de Paris, qui accueille ses ouailles dans la cour de la caserne de pompiers de l’arrondissement, faute de place, voter est le meilleur moyen « pour défendre notre dignité contre l’islamophobie et la stigmatisation des membres de notre communauté ». « L’abstention et le vote blanc sont haram (interdit) », glissera-t-il à ses milliers de fidèles.

La même scène se déroulera dans une vingtaine de mosquées de Lyon et sa région. « Les musulmans de France ne doivent pas rester les bras croisés. Ils ne peuvent plus se contenter d’être les « spectateurs » de ces élections. Ils doivent devenir acteurs de leur propre changement. Et pour être entendus, ils doivent prendre leur destin en main en exerçant leur droit de vote en leur âme et conscience », prêchent Kamel Kabtane, recteur de la Grande Mosquée de Lyon, Azzedine Gaci, de la mosquée de Villeurbanne, Laid Bendidi, de Saint-Fons, ou Fawzi Hamdi, recteur à Vaulx-en-Velin.

A la Défense, dans la salle de prière de la mosquée provisoire de Puteaux, nichée au pied de la tour de la Société Générale, le message sera encore plus explicite. Devant un millier de fidèles, un appel au vote sera lancé en faveur de François Hollande par les militants du Front des banlieues indépendantes, qui redoute une abstention massive dans les quartiers populaires. Ils exhorteront les fidèles à « voter contre ceux qui n’ont eu de cesse depuis des mois de criminaliser la communauté musulmane (…) et à voter utile, c'est-à-dire François Hollande ».

C'est exactement ce qui s'est passé. Dès vendredi et jusqu'à hier, les députés de la droite populaire, Eric Ciotti et Thierry Mariani dénonçaient « une transgression insupportable du principe de laïcité », les prémices d’une « République communautarisée ». Immédiatement, les institutions de l'islam de France ont réagi. Leurs représentants veillent à rester dans leur rôle et à ne pas déborder sur le terrain politique. Ainsi, hier mercredi, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, cité par le Figaro ce matin, a jugé utile de rappeler que l'islam ne devait pas s'immiscer dans l'élection. Une « exigence » qui vaut, selon lui, pour « toutes les institutions religieuses de notre pays ».

Une remarque confraternelle : nous regrettons que la rédaction de France Inter n'ait pas effectué une lecture plus attentive de notre article publié sur Marianne2.
Il y a bien eu plusieurs appels en faveur d'un vote contre Nicolas Sarkozy, ce que l'on peut d'ailleurs comprendre, compte tenu de la façon dont le Président a radicalisé son discours sur l'islam. Ces appels, fort maladroits, n'ont pas été suivis dans 700 mosquées, ce que nous n'avons jamais écrit, mais dans un certain nombre d'entre elles, ce qui était suffisamment significatif pour motiver l'article de Stéphanie Marteau.

La démagogie du Président, toujours prêt, dans cette campagne, à exploiter le moindre fait pour revenir sur les thèmes de l'islam et de l'immigration, ne nous empêchera pas de faire notre travail de journaliste, quitte à rétablir, une fois encore, la vérité des faits que Nicolas Sarkozy prend un malin plaisir à tordre.
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MessageSujet: Le voile se lève   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 33 Icon_minitimeSam 28 Avr - 15:52

Ce n'était pas une polémique. L'affaire était si honteuse qu'elle ne méritait qu'un court commentaire. Pour faire gagner Nicolas Sarkozy, certains cherchaient l'Arabe, le Musulman, au coeur du camp du rival. Il s'agissait de questionner sa loyauté nationale.

En l'occurrence, elle s'appelait Najat, et était bien connue de nous et de tous depuis bien longtemps.

Samedi, je suis tombé de ma chaise. Dans un communiqué de presse publié la veille puis retiré du site de l'UMP, Valérie Rosso-Debord, député UMP et l'une des portes-flingues de Nicolas Sarkozy, accusait Najat Vallaub-Belkacem, l'une des portes-paroles de François Hollande, d'être membre du Conseil de la communauté marocaine de l'étranger" (CCME). ce dernier, s'inquiétait la députée de Meurthe et Moselle « a pour but de renforcer 'l'identité marocaine des Marocains de l'étranger, d'émettre des avis sur leur 'éducation religieuse' (en l'occurrence musulmane)». Pire, la déléguée de l'UMP ajoutait que « les membres de ce conseil peuvent recevoir des indemnités ». Vous avez bien lu... « peuvent ». Il n'y avait pas de preuve, que de l'insinuation pour frapper les esprits.

« Même si le Maroc est un pays ami, cela est un peu ennuyeux qu'une élue républicaine appartienne à ce Conseil (...) En effet, Mme Vallaud-Belkacem est prompte à s'indigner quand l'UMP parle d'identité nationale mais elle est prête à défendre l'identité marocaine.»

Tout était dit.

Valérie Rosso-Debord faisait la chasse aux faux Français jusque dans les coulisses de la campagne de François Hollande. Elle sous-entendait donc que la porte-parole de François Hollande était rémunérée, qu'elle faisait partie d'un Parti de l'Etranger.

Manque de chance, elle fut contredite. Najat Vallaub-Belkacem expliqua avoir quitté cette institution l'an dernier. Elle rappela également ses objectifs. Il n'y avait rien de grave ni de secret (la composition du CCME est consultable sur Internet !).

Valérie Rosso-Debord fut si agacée de recevoir une flopée de critiques après son immense et immonde bourde qu'elle lâcha ce tweet (car elle tweete, et beaucoup), samedi 28 avril, à 14h:

@VRossoDebord: #NS2012 a tous les terroristes intellectuels et contempteurs de Beria vous ne nous empecherez pas de dire la vérité #LaFranceforte

Béria? Beria était le patron des services secrets soviétiques sous Staline. Mais de quoi parlait-elle ?

Nous étions encore en Sarkofrance.

En 2012.
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MessageSujet: Heureusement des exceptions il y en a   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 33 Icon_minitimeLun 30 Avr - 14:52

Aux côtés des Roms
En 2008, trente-quatre Roms se sont installés sur un terrain vague de Sucy-en-Brie. Touchés par les conditions de vie, des habitants se sont intéressés à leur sort et ont créé en 2010 un comité de soutien. Ces hommes et ces femmes se battent auprès des autorités pour obtenir des solutions d’hébergement et d’insertion. Ils se mobilisent, font pression, manifestent dès qu’il y a une menace d’expulsion, offrent quand il le faut un coup de main, une douche ou une tournée de lessive, font du soutien scolaire, aident aux démarches administratives ou politiques.

Deux cents familles sont dans la "mailing list" du comité de soutien, dont une quinzaine est particulièrement impliquée. Ils viennent d’horizons politiques, de milieux sociaux, de mondes très différents, ne se seraient sans doute pas rencontrés sans cette cause commune. Ouvriers ou dirigeants d’entreprise, paroissiens ou militants de gauche, ils incarnent d’une certaine manière les vers célèbres d’Aragon : "Celui qui croyait au ciel, celui qui n’y croyait pas".

Nous vous proposons quelques portraits de ces citoyens ordinaires qui nous expliquent les raisons de leur engagement.

"La Terre appartient à tous"

Béatrice Bussac, 54 ans, est pharmacienne et habite un pavillon à Sucy depuis 2002. Cette femme s’affirme "profondément croyante". Elle est membre du mouvement des cadres et dirigeants chrétiens et est très impliquée dans la vie de la paroisse.

Régulièrement, elle passait devant le camp de Roms. Le 24 décembre 2009, elle est entrée. "J’ai vu l’état de dénuement, la précarité extrême. Il neigeait. Les enfants grelottaient, couverts de boue. Ils avaient des toux asthmatiques. Ils n’allaient pas à l’école."

Béatrice Bussac est secouée. Cette femme a travaillé avec Mère Térésa dans les bidonvilles de Calcutta. "Et là, à deux kilomètres de chez moi, je découvrais une situation comparable. Ca m’a été insupportable. J’ai fait connaître autour de moi qu’il y avait cette situation terrible à notre porte." La pharmacienne alerte son entourage et la paroisse, fait un appel aux dons. Sa maison se retrouve bien vite submergée sous des mètres cube de couvertures et de vêtements chauds qu’elle redistribue dans le campement.


Béatrice Bussac © Fabrice Gaboriau
Béatrice Bussac continue de se rendre sur place les mois suivants, noue des relations avec les familles Roms. En août 2010, elle apprend qu’un avis d’expulsion est en cours. Elle alerte les fidèles lors d’une messe. Quelques paroissiens décident de se mobiliser. Le mois suivant, une réunion "a-politique et a-confessionnel" est organisée. Naîtra de là le comité de soutien.

Depuis bientôt deux ans, Béatrice Bussac a tissé des liens d’amitié avec des familles roms qu'elle reçoit parfois chez elle. Elle a même hébergé un temps une famille, un de ses trois enfants ayant libéré sa chambre pour les invités. Elle ne se pose pas la question de l’éventuelle illégalité de son action, s’en tient à un principe : "La Terre appartient à tous."

" Ils nous payent en sourires"

Christian et Liliane Le Deley, 70 et 62 ans, sont retraités. Le mari habite depuis toujours à Sucy. Il était tourneur-outilleur chez Air France, sa femme secrétaire. Lui est militant communiste et cégétiste; elle, se déclare sympathisante.

Depuis quelques temps, le couple passait en voiture devant le camp. "Mais ce n’était pas facile de prendre contact avec les gens qui vivaient là." Trop de pudeur. Un poste à souder fera le lien. "Par le comité, j’ai su qu’ils en cherchaient. J’ai prêté le mien, ainsi qu’un masque et des lunettes de sécurité." Bricoleur hors pair, roi du système D, capable d’en remontrer même au Rom le plus débrouillard, Christian Le Deley aide régulièrement aux travaux quotidiens.


Christian Le Deley. Photo Antonin Sabot.
Liliane Le Deley propose deux fois par semaine du soutien scolaire à quatre enfants du campement, Fabi, Mihel, Ramon et Bébé Gabriel. Ils viennent à la maison. Elle leur prépare un solide goûter et les aide ensuite à faire leurs devoirs. Elle emmène également à l’hôpital ceux qui doivent aller se faire soigner. "On ne mesure pas le temps", avoue-t-elle.

Pourquoi font-ils cela ? "A la base, on n’est pas du tout raciste", explique Liliane. "Les expulsions, les CRS qui arrivent avec des camions, qui rasent tout, je ne peux pas supporter ça", poursuit Christian.


Liliane Le Deley. Photo Antonin Sabot.
"Ils ont confiance en nous, nous avons confiance en eux, dit Christian Le Deley de ceux qu’il tente d’aider. Ce sont des bosseurs qui ont une incroyable envie de s’en sortir." "Je serais déçue si j’apprenais qu’ils commettaient des vols ou des cambriolages, ajoute Liliane Le Deley. C’est peut-être la limite que je mettrais à mon engagement. J’insiste beaucoup pour que les enfants soient scolarisés. Je veille à ce qu’ils y aillent tous les jours." Une famille qui refusait d’inscrire leurs enfants à l’école a d’ailleurs dû quitter le camp et retourner en Roumanie.

"Ce qui m’agace c’est qu’il faut qu’ils soient plus « clean » que les Français d’origine. Ceux qui râlent contre leurs camionnettes, ces Sucyciens bien pensants, n’hésitent pas, eux, à se garer sur les passages cloutés." En retour, Christian Le Deley estime "être payé par le sourire des enfants". "Ils disent beaucoup merci. Ils sont reconnaissants", assure sa femme.

Christian Le Deley estime que la question Rom ne peut être réglée que politiquement. "Les communes, on leur refile le problème. Que fait l’Europe sur ces problèmes-là, quelle est son action sur place ? Quand on voit ce qui se passe en Hongrie, l’Europe doit demander des comptes à Orban sur la manière dont il traite les Roms."



« On les traite en parias »

Laurent Poingt est chef d’entreprise. Sa société emploie onze personnes. Ce paroissien, membre de l’Association des entrepreneurs et dirigeants chrétiens, est un des premiers à avoir répondu à l’appel de Béatrice Bussac, en août 2010. Il est allé dans le camp. "J’ai été touché par la situation de détresse. Elle m’est tombée dessus. Il y avait urgence à tous les niveaux, il fallait faire quelque chose et je me sentais démuni."

Laurent Poingt est veuf, avec un enfant déjà adulte. Il s’est remarié avec Marie-Camille, une juriste d’affaires, qui ne partage pas sa foi. Laurent et Marie-Camille Poingt ont trois enfants de cinq ans, trois ans et dix mois. "Ils ont une maison, leur chambre, pas ces gamins qui vivent dans l’inconfort et dans la peur", explique Laurent Poingt. Des Roms, il dit : "Ils sont courageux, travaillent beaucoup, vivent de petits boulots et on les traite en parias."


Laurent Poingt © Fabrice Gaboriau
Sur les forums de discussion, Laurent Poingt lit régulièrement des choses désagréables. Il connaît par cœur les arguments ou les préjugés de ceux qui s’opposent à leur action. Il y a : les Roms sont des voleurs ou des mendiants. "Les gens voient les Roms à travers ce qu’en disent les médias. Mais quand les gens sont nickels, il faut les aider." Ou encore : il faut des frontières, on ne peut pas accepter tout le monde. "C’est vrai. Mais ce sont des Roumains, donc des Européens. Ils ne retourneront pas chez eux où ils sont encore plus mal traités. Les enfants parlent français, ont leur avenir en France. Il faut donc leur donner le maximum de chance pour qu’ils s’intègrent, pour en faire des citoyens à part entière."

Le couple Poingt a rejoint le comité, Laurent par conviction chrétienne donc, Marie-Camille par obligation morale. "Je suis croyant, pas elle. Mais nous avons les mêmes valeurs. Nous ne mettons simplement pas les mêmes mots dessus. Moi, je dis « Dieu ». Elle, elle dit « La vie ». Mais, au fond, nous croyons aux mêmes choses."

« Nous avons partagé un bout de chemin »

Blandine Lambert, 45 ans, est enseignante en primaire dans une école privée. Elle est également très impliquée dans la vie paroissiale. Elle a été remuée quand elle a connu la situation des Roms. "Pourquoi ça a fait résonance ? Je ne sais pas. Sur notre chemin de vie, il y a des moments où on est prêt à faire quelque chose. Quand j’ai su que des enfants allaient être expulsés, je me suis dit qu’il m’était impossible de ne rien faire."

Blandine Lambert est allée dans le camp. Elle y est revenue, encore et encore, même quand elle n’y avait pas forcément à faire. "Ce fut une rencontre. Au début, il était difficile de communiquer, en raison de la langue. J’ai appris à connaître les gens. J’ai noué des relations d’amitié." Elle donne des cours de soutien à plusieurs enfants.

Depuis deux ans que dure le combat, Blandine Lambert admet parfois des "moments de découragement", des passages à vide quand il faut "sans cesse gérer des situations d’urgence". Le soutien de Romeurope ou d’Habitats Solidaires, deux associations aguerries au militantisme, est plus que précieux, indispensable. "Nous, pauvres citoyens lambda, nous ne pourrions rien. C’est une course de fond. Il faut tenir sur la longueur." Même quand les choses piétinent, elle tente de se rassurer : "Le goutte à goutte maintient en vie."


Blandine Lambert devant le hangar où vivent les Roms. © Fabrice Gaboriau
Blandine Lambert a trois enfants de 19, 17 et 14 ans. Ils s’intéressent aux activités de leur mère. "C’est dans la famille source de discussion sur la justice, sur la politique, sur les préjugés. On dit : "France, terre d’accueil". Chouette ! Mais qu’est-ce qu’on met derrière ces mots ?" Elle a reçu des soutiens de son entourage mais a dû affronter parfois l’hostilité. "Des amis m’ont dit : « Ta pétition [pour les Roms], je ne la signerai pas."

"Nous ne sommes pas propriétaires de « nos » Roms, assure Blandine Lambert. Je n’ai pas besoin d’eux pour exister. Si demain, ils souhaitent partir, nous tournerons la page. Mais je sais que je garderai des liens avec eux. Nous avons partagé un bout de chemin, un bout de vie ensemble. Ils m’ont apporté quelque chose dans ma vie, m’ont transformée. Pour moi, il y aura un avant et un après."

« Il faut en finir avec le statut d’exception »

Denis Recoquillon, 62 ans, a sa carte du PCF depuis 1972. Professeur de sociologie et d’économie dans un IUT de Bordeaux, il est arrivé en région parisienne en 1979. Il a travaillé comme expert auprès de plusieurs cadres du Parti et a également dirigé des revues de la mouvance communiste.

A Bordeaux, Denis Recoquillon a côtoyé, quand il était enfant, le monde gitan. "Ils venaient chercher de l’eau. Il y avait encore à l’époque des choses libres d’accès pour tout le monde." Le jeune homme a également été élevé dans le souvenir des Républicains espagnols, venus en exil dans la région et entassés sans vergogne dans des camps indignes.


Denis Recoquillon. Photo Antonin Sabot.
Une éducation qui a resurgi quand Denis Recoquillon a découvert la situation des Roms de Sucy. Il est très vite devenu un des piliers du comité. Il met au service de la cause son savoir-faire des combats politiques, une capacité "à mettre les choses sur la place publique", "à battre la campagne" et aussi son carnet d’adresses au sein du conseil général à majorité communiste. Il travaille aux côtés de Pierre Girard, un diacre, qui fait lui le lien avec les autorités religieuses.

"Il faut arrêter les expulsions, en finir avec le statut d’exception qui interdit aux Roms l’accès à un emploi, un statut que seules la France et l’Allemagne maintiennent. Les Roms sont ferrailleurs car c’est le seul travail qu’ils peuvent actuellement faire car l’argent y passe de la main à la main. Il faut que les Roms puissent prétendre au droit commun. Il faut leur donner des conditions de travail décentes, avec l’hygiène et la sécurité nécessaires." "Il faut expliquer aux mairies qu’elles n’ont rien à gagner à se refiler la patate chaude, poursuit Denis Recoquillon. Il faut articuler des actions locales, départementales, nationales et européennes."

"Il y a une grande richesse dans le comité", constate Denis Recoquillon. Le militant regrette à l’occasion par trop de discrétion. Il aimerait que le dossier soit porté plus crûment sur la place publique. "Le silence est censé ne pas réveiller les démons lepénistes. Mais, on le voit bien, ces démons se réveillent malgré tout."

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MessageSujet: Un campement Rom d'une cinquantaine de personnes évacué   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 33 Icon_minitimeJeu 3 Mai - 16:00

Un campement Rom d'une cinquantaine de personnes évacué
3 mai 2012 à 09h21


Un campement Rom de Ris-Orangis (Essonne), dans lequel vivait une cinquantaine de personnes, a été évacué par les forces de l'ordre ce jeudi matin, annonce le Secours Catholique.


Selon le Secours Catholique, 56 personnes, dont une vingtaine d'enfants, vivaient dans ce bidonville. "Tout le monde sait bien que ces expulsions absurdes ne font que déplacer le problème. Tout le monde sait bien que le nombre des familles Roms en Essonne reste stable, voire est en légère augmentation. Tout le monde sait bien que, malgré les promesses d'hébergement de quelques nuitées, des familles entières sont jetées à la rue", déplore le Secours Catholique dans ce communiqué. "Mais l'on continue à le faire sans chercher de réelles solutions", regrette encore l'organisation dans ce communiqué. L'association dénonce le fait que les Roms soient les "boucs émissaires d'une politique sécuritaire qui cible les migrants et les pauvres" et réitère sa demande d'une table ronde départementale ou nationale sur le sujet.
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MessageSujet: Non seulement ils ont un coeur de pierre !...mais ils sont déjà morts ces pharisiens...ces sépulcres blanchis   La honte d'une politique ouvertement raciste et xénophobe...dans le silence assourdissant des repus - Page 33 Icon_minitimeVen 4 Mai - 15:07

REPORTAGE Sous le métro aérien, dans le XIXe à Paris, des mineurs étrangers campent, étape amère après un périple à travers une dizaine de pays.

Par WILLY LE DEVIN
Ala nuit tombée, le «city stade» niché sous le métro aérien à la station Jaurès (Paris, XIXe arrondissement) devient un théâtre d’ombres. Projetées sur les façades par les lampadaires, ces ombres, fluettes et courtes, disent déjà qu’il s’agit de mineurs. Chacune s’avance munie d’un duvet et d’un matelas, la plupart du temps trempés par de courtes mais terribles averses. C’est ici, faute de mieux, qu’une poignée de très jeunes Afghans a décidé d’établir son camp de base.

Akhmat (1), Abdullah, Hazri et Muhammad ont entre 15 ans et 17 ans. La Convention internationale des droits de l’enfant, ratifiée par le gouvernement, devrait pourtant leur assurer, du fait de leur isolement, protection et assistance sur le sol de la République. Mais depuis septembre et un bras de fer qui oppose l’Etat aux collectivités locales sur les modalités de prise en charge (lire ci-contre), de nombreux mineurs sont laissés dans Paris. A l’abandon. «On est très fatigués», se désespère Abdullah. Muhammad, 15 ans et demi, dit, lui, «que les Français doivent avoir un cœur de pierre pour passer devant nous sans nous aider».

Rats. Jusqu’à minuit et demi, avec les incessants passages des métros, il est impossible pour eux de fermer l’œil. Et puis, ça sent terriblement la pisse, les toilettes publiques étant confisquées par les toxicomanes qui s’envoient des shoots, les passants urinent aux abords du petit terrain. Les plus insomniaques tuent le temps en marchant. Cette nuit-là, Hazri fera des dizaines de rondes sous sa capuche. D’autres, plus aventureux, ont dévissé les plaques de fer des rampes de skateboard. S’allonger à l’intérieur, c’est voisiner avec les rats. Mais aussi l’assurance de ne pas se faire piquer ses affaires pendant la nuit.

«Pour ça», Akhmat a traversé 11 pays en huit mois. Il en égraine laborieusement la liste : Pakistan, Iran, Turquie, Grèce, Macédoine, Serbie, Bosnie, Croatie, Slovénie, Italie et France. Toutefois, son odyssée va se poursuivre. «Vu qu’il n’y a rien pour nous en France, je vais tenter d’aller en Angleterre ou en Suède. Il paraît qu’en Suède, on peut avoir des papiers et aller à l’école en deux mois.»

«Commandos». Originaire de Kunduz, dans le nord de l’Afghanistan, Akhmat a fui un père violent. «J’ai eu de gros problèmes avec lui», confie-t-il, pudique. Plus tard, il finira par avouer «qu’il se faisait battre au moins une à deux fois par semaine». En huit mois, il n’a téléphoné qu’une fois à sa mère. C’était en décembre, en pleine traversée de la Serbie. «Là-bas, on a vécu l’enfer. Les commandos [en réalité la police, ndlr] nous arrêtaient, nous emmenaient hors des villes et nous tabassaient à coups de pieds. Ils ont des grosses chaussures qui font mal.» Akhmat a failli craquer et faire marche arrière. Mais sa mère l’a convaincu de continuer «parce qu’en Afghanistan il n’y a pas d’études assez bien pour moi». Aujourd’hui, Akhmat ne veut plus l’appeler. «D’abord parce que je sais que je finirai par m’en sortir. Et puis parce que je suis sûr que si mon père apprend que ma mère m’a parlé, il la tuerait», affirme-t-il, stoïque.

Pour eux, la seule façon de manger est de faire la tournée des associations. Par principe, ils ne font pas la manche. Alors, l’emploi du temps est figé. A 17 h 30, ils vont à Stalingrad, à la distribution de l’association Une chorba pour tous. S’ils ont encore faim, à 19 heures, c’est l’Armée du salut. Enfin, vers 20 h 30, ils gagnent la place du Colonel-Fabien et s’alignent devant le magasin Picard. Là, France Terre d’asile (FTDA) en sélectionne 25 pour les mettre à l’abri dans un foyer spécialisé. La priorité est à ceux qui paraissent les plus faibles. Voire les plus jeunes. Mais l’évaluation, réalisée par des travailleurs sociaux sur le trottoir, dure quelques secondes. Fatalement, c’est injuste. A FTDA, on concède «que le système est perfectible» mais que «les 25 mineurs recueillis sont 25 qui ne sont plus en danger». Jean-Michel Centres, du Collectif des exilés, dénonce pour sa part «un tri au faciès intenable à vivre pour les jeunes».

Akhmat, justement, l’a mauvaise. Pour la septième fois d’affilée, il n’a pas été choisi. Pourtant, sa voix et ses petites poussées d’acné ne laissent guère de place aux doutes sur sa jeunesse. Etonnamment, il assure ne pas en vouloir à la France : «Je dois passer par là pour y arriver. Je sais que c’est une étape sur un long chemin. Une étape très pénible mais une étape quand même.»

«Propre». Muhammad n’a pas la même philosophie. Sous sa mèche et de petites lunettes, ses yeux sont injectés de sang. Pour lui, le meilleur moment de la journée «c’est quand les policiers français, tous gentils, l’emmènent en voiture se doucher dans un centre d’accueil de jour». Sinon, il faut marcher troiskilomètres. Il en profite pour y laver les quelques fringues entassées dans sa besace. «On reste propre, au moins c’est déjà ça. Pas comme les clochards qui boivent tout le temps. Je ne comprends pas comment c’est possible. En France, vous êtes étranges. Quelqu’un qui boit dans la rue en Afghanistan serait emprisonné tout de suite.»

Entre voisins de misère, on cohabite mais on ne s’apprécie guère. Chacun campe sur son territoire. Il faut dire que Jaurès superpose de façon spectaculaire les problèmes migratoires et la précarité. Mais les riverains sont unanimes: les jeunes Afghans ne causent aucune incivilité. «Ils nous font toujours des sourires et ne volent jamais, commente une mère de famille. Ce qui me fait le plus mal, c’est de voir c²ertains se prostituer parfois, car c’est leur seule façon de survivre.» A 16 ans, ils semblent blindés, prêts à subir le pire pour s’offrir un destin plus doux. La seule chose qui effraie Akhmat, c’est d’être renvoyé à Kaboul. «Si ça arrive, je vous jure, Monsieur, I will kill myself.»
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