Agora de l'Ermitage Libres propos d'un ermite sur les faits de société |
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| Un malade megalo et parano | |
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: Irresponsable = DEHORS et le plus tôt sera le mieux ! Mar 13 Déc - 11:13 | |
| Europe: quand Sarkozy plaide l'irresponsabilité Samedi, Nicolas Sarkozy s'est autorisé une longue interview au quotidien Le Monde pour capitaliser sur le sommet européen des 8 et 9 décembre dernier, publiée ce lundi. Ce même jour, le Monarque a répété les mêmes arguments au Conseil Economique et Social, où il a personnellement nommé une quarantaine de proches l'an dernier.
Il devait nous faire croire que l'accord de Bruxelles était bien décisif et historique, et le tout grâce à lui.
Un Sarkozy « historique »... Lundi, le titre claquait en couverture du Monde: « c'est une autre Europe qui est en train de naître ». Fichtre ! Quel service après-vente ! Une fois de plus, Nicolas Sarkozy semblait avoir pris l'ascenseur tout droit vers des hauteurs présidentielles que lui seul connaît. Il espère que le bon peuple aura suffisamment peur pour lui faire crédit une seconde fois. Il laisse ses ministres attaquer François Hollande car lui, bien sûr, doit être sur le pont. « C’est l’Elysée qui est à la manœuvre, mais ce sont les ministres qui flinguent » commentait Frédéric Gerschel dans le Parisien. Observez: Sarkozy s'occupe d'Europe au moins... trois fois par mois... Pour le reste, plutôt que de faire la tournée des capitales européennes pour assumer son prétendu co-leadership européen, il sillonne tranquillement la France en jet présidentiel pour déclamer ses différents slogans de campagne. L'Europe a-t-elle échappé à l'implosion ? « J'aimerais pouvoir dire qu'il est totalement écarté. Je m'en garderai pourtant. Nous avons fait tout ce qu'il était possible de faire ». Comme pour chacune de ses interventions étrangères, il a un objectif prioritaire, se présidentialiser. Cette interview ne fit pas exception. Ironique, le journaliste Arnaud Leparmentier s'amusa sur Twitter: « pendant l'interview de #sarkozy samedi après midi, nous avons vu Giulia et Carla » . Sacré mélange des genres... En coulisses, Sarkozy était toujours submergé par son narcissisme. A chaque crise, on connaît le refrain. Sarkozy est toujours cet homme neuf et innocent, qui doit résoudre des difficultés créées par d'autres. « La vérité est qu'il nous a fallu réparer en pleine crise les insuffisances de l'euro au moment de sa création. Ainsi, rien n'avait été prévu quant à la convergence des politiques économiques des pays membres de l'euro. Ensuite, certains pays ont été accueillis au sein de la zone alors qu'ils n'y étaient pas préparés. » En 2004, Nicolas Sarkozy a pourtant été brièvement ministre des finances. Et depuis 2007, le pompier pyromane a aggravé le déficit structurel de la France avant même le déclenchement de la Grande Crise. Quand les journalistes du Monde lui rappellent qu'il était allé demander lui-même un report de l'échéance d'équilibre budgétaire de la France en 2007, il rétorque, sans rire: « On ne parle pas de la même époque ou du même monde, même si c'est le même Président ». Sarkozy plaide encore l'irresponsabilité, jusqu'au bout.
Un accord incomplet. L'accord de Bruxelles est triplement insuffisant: sur ses délais de mise en oeuvre; sur la gouvernance démocratique; sur les moyens financiers européens. En premier lieu, le fameux traité n'est pas ... écrit. Et oui... On l'oublierait presque. Nous n'en sommes qu'aux déclarations de principe. Et le délai pour parvenir au Traité est évidemment important: quinze jours pour « mettre au point le contenu juridique » de l'accord. Puis il faudra le ratifier, Etat par Etat, en pleine campagne électorale en France : « l'objectif est d'arriver à un traité pour le mois de mars.» En mars ? La Sarkofrance aura-t-elle encore son Triple A en mars ? Quand au fond monétaire européen, le « Mécanisme européen de solidarité », nous attendrons... juillet 2012. Après les élections. En second lieu, la démocratie européenne ne progresse pas. Les gouvernements ont-ils pris la main sur la BCE ? Non, cela aurait supposé davantage de volonté politique et surtout une refonte intégrale des traités. Selon Sarkozy, l'accord créerait « une authentique gouvernance économique » : « le fait que la responsabilité de la gouvernance revienne désormais aux chefs d'Etat et de gouvernement marque un progrès démocratique incontestable par rapport à la situation précédente, où tout s'organisait autour de la Banque centrale européenne [BCE], de la Commission et du pacte de stabilité.» Le Monarque, comme ses collègues européens, oublie simplement la seule instance européenne élue par les peuples, le Parlement européen ! Sarkozy nous l'assure: « on ne déléguera pas à d'autres notre souveraineté économique. Il s'agira d'un exercice partagé de la souveraineté par des gouvernements démocratiquement élus ». C'est n'importe quoi. Depuis quelques semaines, Nicolas Sarkozy propage ce fumeux concept de souveraineté partagée. Il l'avait affirmé avec force, mais sans convaincre, à Toulon, le 1er décembre dernier. Il se répète: « On conforte sa souveraineté et son indépendance en l'exerçant avec ses amis, ses alliés, ses partenaires. » Même d'un point de vue fédéraliste, l'Europe ne se dote pas d'un système de sanctions automatiques contre celles et ceux qui ne respecteraient pas leurs engagements budgétaires. En troisième lieu, le fond monétaire européen n'est pas richement doté. Le MES disposera de 80 milliards d'euros de fonds propres, « ce qui représente un potentiel de 500 milliards de prêts ». Rappelons que la seule dette italienne est de 1.900 milliards d'euros. « Au mois de mars, nous examinerons si ces moyens sont suffisants » reconnaît Sarkozy. On sait déjà que le plan adopté vendredi dernier est jugé insuffisant par les marchés pour rétablir la confiance. Un candidat flou... Sur le fond, cette « autre Europe qui est en train de naître » ressemble fichtrement à l'ancienne. Alain Minc, le conseiller du soir du Monarque élyséen, se félicita, lundi matin sur France Info, que 9 Etats européens non membres de la zone euro aient accepté de se rallier à l'accord de Bruxelles. Un succès ? Dès samedi, le chancelier autrichien Faymann avait confié que l'accord manquait « de la puissance nécessaire pour avoir un effet durable ». Dans les colonnes du même Monde, daté du 13 décembre, l'éditorialiste Martin Wolf dénonçait l'échec de Merkozy. Il récuse qu'on impute la crise actuelle aux déficits budgétaires (« l'examen des déficits budgétaires moyens de douze pays significatifs de la zone euro de 1999 à 2007 indique que tous, sauf la Grèce, se situaient en dessous de la fameuse limite des 3 % du PIB. » ) ou à l'endettement (« la position de l'Estonie, de l'Irlande et de l'Espagne était infiniment meilleure... que celle de l'Allemagne »). Non, écrit-il, « La crise actuelle est donc une crise des balances des paiements ». Le problème vient du tarissement du crédit privé. Nicolas Sarkozy préfère entretenir le flou général. Il s'abrite derrière l'Europe pour masquer ses propres errements. La menace d'une dégradation de note ? Sarkozy ne commente pas la sévérité particulière de Standard and Poor's à l'encontre de la France: « la zone euro connaît un problème de gouvernance ». La faible croissance ? « Le grand risque, c'est celui de contagion de la crise européenne ». Et selon notre Monarque, le psycho-drame européen de vendredi dernier créérait « les conditions du rebond et de la sortie de crise ». Les déficits ? « L'adoption d'une règle d'or est une mesure de bon sens». Pourquoi ne se l'est-il pas appliqué sans attendre la Grande Crise ? ... mais candidat toujours Lundi matin, le Monarque était au Conseil Economique et Social, pour un discours, un autre, pour les premières Assises des Professions Libérales. Il était de mauvaise humeur. L'agence Moody's venait de pointer « l'absence de mesures pour stabiliser les marchés sur le court terme ». Et d'annoncer qu'elle envisageait toujours de dégrader les notes souveraines des pays de l'Union européenne au cours du premier trimestre 2012. Ce matin, Nicolas Sarkozy lut, pendant 29 minutes, un discours écrit sans conviction sur les professions libérales. « Plus que jamais, la France a besoin de ces professions libérales. (...) Nous avons besoin de tous les métiers qui soutiennent la croissance économique. » En pleine crise, Sarkozy s'était fait accompagner par Frédéric Lefebvre, secrétaire d'Etat en charge (c'était normal), et François Baroin, ministre de l'Economie (c'était plus curieux). Nicolas Sarkozy avait les traits tirés, le teint blafard. Vendredi, il a promis de partir 15 jours en vacances et de s'abstenir de toute intervention. Il partira au Brésil. Comme souvent, quand les vacances approchent, Sarkozy joint l'utile à l'agréable, le prétexte officiel aux vacances privées. Ce mardi, le candidat Sarkozy file en Haute-Savoie, il parlera du « produire français ». Encore une tournée de province, cette fois-ci chez Rossignol, une entreprise française « relocalisée » qui avait pourtant appelé au soutien, en vain, auprès de l'Elysée. Mais Sarkozy tient à la récupération. Son exercice prend mal mais il le répète. Les visites provinciales de Sarkozy ressemble à une tournée de Louis XVI avant les Etats généraux. Des centaines de gendarmes, des villages bouclés, une estrade métallique avec caméras et spots pour chaque discours. Sarkozy se perd dans son microcosme. | |
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: Il faut qu'on parle de lui ! Lun 19 Déc - 15:46 | |
| Le coup que prépare Sarkozy Il est officiellement parti en vacances, pour 15 jours. Profiter de sa première fille Giulia qu'il montre en coulisses à quelques journalistes, conçue quelque part lors des dernières vacances de Noël à Marrakech.
Nicolas Sarkozy réfléchit. Sa cote de popularité stagne sous les 35%, malgré des semaines d'efforts dramatiques pour rien et une actualité économique anxiogène. Il s'attend à une dégradation de la note de la France d'ici Noël. Et il faut rebondir, dès les premiers jours de janvier.
Pour cette trêve, Nicolas Sarkozy travaille donc, avec ses communicants. Une cascade de rumeurs et confidences dans la presse, auprès de quelques journalistes bien accrédités. Et qu'apprend-t-on ? Pas grand chose. 1. Nicolas Sarkozy est inquiet. Son deuxième discours de Toulon fut finalement un échec, de l'aveu même de quelques proches. Sa popularité ne progresse pas dans les multiples sondages, cofinancés ou non par son conseiller Patrick Buisson. Les attaques contre l'indécision prétendue de François Hollande ne lui bénéficient pas. Au contraire, c'est plutôt Marine le Pen qui se redresse dans les sondages. La DCRI, dans ses sondages ultra-secrets, l'annonceraient à 35% des suffrages au premier tour de la présidentielle. Seule satisfaction, la cote a progressé chez les agriculteurs. Nicolas Sarkozy serait apprécié par quelque 51% d'entre eux. 2. Nicolas Sarkozy va faire une large tournée provinciale pour ses voeux. On nous promet un circuit aussi important que les années précédentes, un truc énorme qui montrera que Nicolas est ce président. « L'atterrissage » de rentrée en France débutera le 1er janvier à Metz, « en hommage aux personnels mobilisés à la Saint-Sylvestre ». La veille, nous aurons les traditionnels voeux télévisés. Puis, le 3 janvier, Sarkozy ira célébrer l'armée à Brest , puis les « forces économiques » à Lyon. Suivrons Lille, Mulhouse, Marseille, et peut-être la Guyane. 3. Nicolas Sarkozy prépare une surprise. Il n'est pas candidat, mais, c'est dit et confirmé, il nous prépare une annonce surprise pour le lancement de sa campagne. N'espérez pas qu'il s'inspire de l'insipide programme de l'UMP. Des « bien-informés » nous ont prévenu. « Ce qui est sûr, confesse un élu, c’est qu’il ne reprendra rien du projet de l’UMP! ». De toutes façons, le programme UMP pour 2012 est sacrément maigre.
Du coup, on suppute, on cogite, on anticipe. Nous avons l'habitude, Nicolas Sarkozy est prêt à tout. Mon confrère Intox2007, le bien nommé, a lancé quelques hypothèses voici 2 jours: un chèque de 500 euros par foyer, ou l'annulation du second tiers provisionnel de l'impôt sur le revenu. Cela plomberait les comptes, mais Sarkozy pourrait même s'en sortir vis-à-vis des agences de notation et marchés financiers qui craignent une récession pour cause de trop d'austérité. Cela serait trop bon pour sa réélection, un vrai cadeau de fin de mandat pour préparer le suivant. Sarkozy est capable de mieux, comme proposer un gouvernement d'union nationale à une éminente personnalité de gauche. 4. Sarkozy est en vacances, donc il faut parler de lui. A chaque fois qu'il s'absente des radars médiatiques, ses communicants communiquent: lettres, annonces, dépêches, l'AFP et les réseaux sociaux sont occupés par quelques billets préparés à l'Elysée. Chacun fera l'objet d'une reprise dans un journal télévisé de TF1 et/ou d'un plus long commentaire dans le Figaro. Nicolas Sarkozy n'est pas vraiment en vacances. Le 22 décembre, il se rendra dans un Resto du Coeur. Le 29 décembre, on sait qu'il a convié quelques « hussards » à l'Elysée pour concocter sa rentrée. 5. Le 18 janvier, un sommet électoral Il l'avait annoncé à Toulon. Il a convoqué un sommet social à l'Elysée pour ce 18 janvier. Sommet pour l'emploi ? Le chômage n'a jamais été aussi haut. On devine qu'il n'invitera pas les leaders de l'opposition à formuler leurs propositions. « Le 18 janvier, il annoncera des mesures très fortes qui seront ensuite mises en débat dans la campagne » a déjà confié un conseiller. Sans rire ? | |
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| Sujet: Scarpia vu de l'étranger Sam 24 Déc - 11:18 | |
| Dans l'affaire de la loi pénalisant les négationnismes, les critiques de la presse turque visent surtout la personnalité de Nicolas Sarkozy. C'est ainsi que Fatih Altayli, rédacteur en chef du quotidien Habertürk, qualifie le président français de "honte pour la France", estimant que c'est un "ignorant", notamment sur la question arménienne : "Je me rappelle d'une interview qui m'avait vraiment fait rigoler, où Sarkozy se posait en défenseur acharné de la cause arménienne. Or il évoquait le "génocide des Arméniens à Erevan" ! Selon cet ignorant, c'est là que le génocide s'était produit. Il ne savait même pas que les Arméniens étaient morts pendant la déportation en Anatolie et en Syrie. Ne riez pas, c'est de ce niveau-là !"
Selon Ihsan Dagi, du quotidien Zaman , "au-delà de la pêche aux voix dans la communauté arménienne de France, le soutien de Sarkozy à ce projet de loi s'explique aussi surtout par son opposition systématique à une Turquie susceptible d'empêcher la réalisation de ses projets hégémoniques en Europe et dans le monde arabe". Pour autant, Dagi critique la réaction turque consistant à évoquer le "génocide des Algériens" commis par la France : "Cette réaction n'a pas de sens parce qu'à l'époque la Turquie n'a rien fait pour aider les Algériens. Elle a même soutenu la France en s'abstenant de voter sur cette question aux Nations unies. Dans ces conditions, laissons donc de côté l'Algérie, nous nous ferions honte à nous-mêmes, et rappelons qu'en 1985 le président de la République, Turgut Özal, avait même demandé pardon aux Algériens." "En outre, renchérit Ahmet Hakan dans les colonnes d'Hürriyet, en reprochant aux Français d'avoir massacré des Algériens, nous ne nous en distinguons pas. Au contraire, nous pratiquons une sorte de solidarité de bourreaux avec eux. C'est en revisitant notre propre histoire qu'il faut leur répondre. Nous serons alors dans une position plus confortable pour leur reprocher leurs crimes." | |
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| Sujet: Le nain s'échauffe Sam 24 Déc - 11:21 | |
| ENDREDI 23 DÉCEMBRE 2011 Sarkozy: "le nain" s'échauffe contre le "petit" Envoyer par e-mail BlogThis! Partager sur Twitter Partager sur Facebook « Combatif » «déterminé», «offensif comme jamais», «Extraordinairement mobilisé», « conscient de la difficulté du moment »... Les qualificatifs ne manquent plus pour décrire Nicolas Sarkozy en pleine vraie-fausse campagne de réélection. Sarkozy était Rocky, Nicolas était Balboa. Au début de son mandat, il pratiquait l'insulte ou la raillerie faciles. On se souvient de son incroyable visite au Salon de l'agriculture en 2008 (« pov'con »), ses altercations avec des pêcheurs, ou son inhabituelle conférence de presse de janvier 2008. Ses communicants lui ayant suggéré de faire plus présidentiel, il s'était calmé depuis. Désormais, la raillerie se fait en coulisses, en « off » comme disent les journalistes, mais toujours devant suffisamment de témoins pour être certains que ses propos seront rapportés, amplifiés, commentés. Mardi Il se reprend donc à railler François Hollande. Mardi soir, devant une quinzaine de députés des plus sarkozystes invités à l'Elysée, il a qualifié son opposant socialiste de « petit ». Hollande le Petit. L'expression prête à sourire, émanant de l'un des plus petits présidents que la République ait connu. Devrait-on nous aussi tomber dans la caricature physique ? Faudrait-il donc à nouveau traiter notre Monarque de ... nain ? «Son problème, c'est qu'il fait la même campagne après la primaire que pendant. Ce n'est pas lui qui a changé, c'est la lumière. Quand on est candidat à la présidentielle, on est dans une lumière où la moindre peluche sur le costume se voit.» Nicolas Sarkozy est transparent depuis presque 4 ans. Il s'agace des maigres chiffres des adhésions à l'UMP. Depuis 2007, le parti présidentiel a été déserté, malgré des maquillages en tous genres, récemment dévoilés par un ancien fidèle... Agacé ou inquiet, l'homme du scandale des sondages de l'Elysée dériva : «Celui qui regarde les sondages, il est comme un serpent devant une clarinette ». Rappelez-vous. En 2008, l'Elysée finançait de façon occulte environ un sondage politique tous les deux jours, ensuite publié par certains médias complaisants. En 2009 et après, il a continué, mais plus discrètement. La Cour des Comptes l'avait épinglé. Les sondages ont désormais été éparpillés dans les ministères. Pour rassurer ses proches du jour, Sarkozy leur a promis d'aller « beaucoup plus loin, plus fort ». Fantastique ! Il faudrait seulement qu'il ose s'afficher candidat. Le courage est une qualité importante d'un candidat qui se prétend « capitaine ». Mardi, bis Quelques heures avant, mardi midi, un rendez-vous non mentionné dans son agenda officiel, Nicolas avait invité quelques ténors de la majorité à déjeuner à l'Elysée. Il s'est énervé contre « les candidatures solitaires ». Il ne cite personne mais s'énerve beaucoup. La scène s’est déroulée mardi, dans les salons de l’Elysée. En plein déjeuner de la majorité, Nicolas Sarkozy s’en prend à Dominique de Villepin et Hervé Morin, sans jamais les citer. "Les candidats solitaires : faudrait que ça s’arrête !", lance t-il fermement. Le discours n’est pas nouveau, mais le ton solennel. Source: LCP Il s'adressa même à l'un des représentants du Nouveau Centre à l'Assemblée: « Il serait temps qu’il arrête de m’attaquer ». Rooooo... Le Monarque ne supporte pas cette multitude de candidats à droite qui le critiquent. Donc Sarkozy menace de le débrancher, lui aussi. Lisez cette confidence, incroyable de cynisme: « On ne peut pas avoir été ministre pendant trois ans. S’il continue, on prendra les mesures nécessaires ». De l'Elysée, il sait comment faire. « Il est physiquement fatigué, mais psychologiquement très en forme » commenta quand même un autre des visiteurs. Curieuse confidence. Mercredi Mercredi soir, un proche de François Hollande confiait que la campagne 2012 serait sale. Elle l'est déjà, mais en coulisses. Sarkozy perd ses nerfs ou joue les fiers-à-bras en coulisses. Ou les deux. Mercredi 21 décembre, l'agenda officiel ne mentionnait pas non plus ce déjeuner avec des sénateurs UMP à l'Elysée. Nicolas Sarkozy rinçait encore aux frais des contribuables. Il fut encore critique contre François Hollande. Tirer caché, quel courage ! Le Grand Homme se planque, vrai trouillard. Il se cache des critiques mais critique la « lente érosion» de François Hollande, son «patrimoine virtuel», son absence de projet. Parlait-il de lui ? Lui fallait-il convaincre ses proches de sa solidité ? Ses troupes ont la trouille. Il n'a pas non plus de projet puisque celui de l'Ump ne l'engage pas: «Le pire danger dans une campagne, c'est de ne pas avoir de projet». Sans rire ? Le projet de Nicolas Sarkozy est 5 ans d'agitation immobile. «Il est conscient de la difficulté du moment, mais il sait où il va et comment» confia un participant. Nicolas Sarkozy a promis «quatre ou cinq propositions fortes» sur l'emploi d'ici le sommet pour l'emploi qu'il a promis pour le 18 janvier. « Emploi : Sarkozy promet des mesures fortes » a renchéri Sophie Huet, journaliste au Figaro. Et de nous annoncer des mesures sur « le temps de travail et le travail «moins cher», l'indemnisation du chômage, la modernisation de la formation professionnelle, la compétitivité des entreprises, les charges patronales et la protection sociale ». Fichtre ! On est impatient ! Après bientôt 5 ans d'immobilisme, voici que le Monarque se réveille telle la princesse d'un mauvais remake d'un conte à la Disney. L'électoralisme sarkozyen est à son comble. Jeudi après-midi, Nicolas Sarkozy allait caresser quelques pauvres diables bénéficiaires des Restos du Coeur. « En 5 ans, l’ancien maire de Neuilly, ville la plus riche de France, a considérablement réduit son train de vie. Alors que le 6 mai 2007 Nicolas Sarkozy dînait au Fouquet’s, il fréquente désormais les Restos du cœur. » commenta Najat Belkacem, porte-parole de Hollande. Comparaison cruelle. Son ministre des Transports a déboulé dans un aéroport avec quelques gendarmes et CRS. Il fallait montrer que Nicolas Sarkozy était partout. Jeudi Et à l'Assemblée, un hémicycle parsemé votait une loi élargissant la sanction des négations de génocides en général. Il faudra ensuite patienter jusqu'au vote du Sénat. Depuis quelques jours, le gouvernement turc s'échauffe sur le sujet. Dès le vote par les députés, il a quasiment rompu ses relations diplomatiques avec la France, et rappelé son ambassadeur. Ce n'était pourtant pas la reconnaissance du génocide arménien, perpétré entre 1915 et 1917, mais la légalisation de sanctions. Comment ne pas penser à une instrumentalisation politique ? A Ankara, un journal turc titrait: « Sarkozyan joue avec le feu » Après son tour du Caucase début octobre, Nicolas Sarkozy a donc attendu quelques mois avant l'élection pour satisfaire une promesse de ... 2007. S'il l'avait satisfait voici 4 ans, la polémique aurait été aussi forte, mais gérée à froid. En choisissant d'attendre la dernière ligne droite de son (premier) mandat, Nicolas Sarkozy a évidemment sciemment voulu jouer sur le sujet et provoquer une tension internationale forte pour s'attacher les faveurs de la communauté arménienne de France, quelques 500.000 personnes. Quel coup de maître ! Et quel cynisme... Jeudi matin, l'Elysée était furax. La veille, ARTE avait diffusé un documentaire sur le Monarque vu par des journalistes étrangers, de prestigieux médias: les conservateurs Der Spiegel ou The Economist, les irréprochables New York Times ou The Independent, les vénérables BBC ou ZDF. Deux fidèles, Lionnel Luca et Nadine Morano se lachèrent contre cette propagande qualifiée de « soviétique » par l'un deux. Normal... Sarkozy était décrit comme ignoble, dégueulasse, populiste, instable, ridicule, presque obscène. « Sarkozy c'est un gros rien avec une énorme affiche ». A l'étranger, notre Monarque a donc une piètre image. Y compris et surtout chez Angela Merkel. Looking for Nicolas Sarkozy par ARTEplus7 | |
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| Sujet: les livres qui l'ont décrypté en 2011 Mer 28 Déc - 11:16 | |
| MERCREDI 28 DÉCEMBRE 2011
Sarkozy: les livres qui l'ont décrypté en 2011 Envoyer par e-mail BlogThis! Partager sur Twitter Partager sur Facebook
Année pré-électorale oblige, 2011 fut riche en ouvrages consacrés à Nicolas Sarkozy. Confidences « off », enquête sur quelques victimes directes du Monarque ou ses relations tumultueuses avec la Justice, le Monarque a été scruté, analysé, autopsié.
Personne ne pourra plus dire : « on ne savait pas ».
« Cet article est une saloperie qui mérite un cassage de gueule ! » Avec cette simple citation de Nicolas Sarkozy, le patron de la rédaction du Point veut s'acheter un brevet d'indépendance. En avril 2011, Franz-Olivier Giesbert publie Monsieur le Président : Scènes de la vie politique 2005-2011. Pour un peu, FOG paraîtrait comme un dangereux dissident. Son émission hebdomadaire mais nocture, chaque vendredi soir sur France 3, est supprimée (et remplacée par un laborieux talk-show d'un pistonné du pouvoir dénommé Cyril Viguier). Mais la lecture de l'ouvrage révèle au contraire une formidable proximité du journaliste avec Nicolas Sarkozy. « oui, je suis un journaliste connivent, comme je dis, moi je n'ai pas de gêne là-dessus, mais je garde mon indépendance » concéda-t-il au Grand Journal de Canal+.
Sarkozy, Off En mars dernier, Nicolas Domenach et Maurice Szafran, les patrons de l'hebdomadaire Marianne (dont le site internet héberge le blog Sarkofrance) confient sur papier quelques années de relations avec Nicolas Sarkozy. Relations professionnelles, bien sûr.
Cela donne « [Off] Ce que Nicolas Sarkozy n’aurait jamais dû nous dire » . Leurs anecdotes sont souvent cocasses. Notre confrère blogueur Le Chaffouin constata qu'on y découvrait un Sarkozy « plus hargneux, plus vulgaire, plus émotif et plus instable que jamais ».
« Sarko m'a tuer » Début septembre, le livre de Gérard Davet et Fabrice Lhomme fait rapidement polémique. Les médias s'attardent sur un témoignage, celui de la juge Isabelle Prévost-Delprez qui est d'ailleurs rapidement mais imparfaitement contredit. C'est dommage. Le reste du bouquin est passionnant et terrifiant. Il illustre combien la République fut carrément reprochable sous Nicolas Sarkozy. 27 témoins relatent comment Sarkozy les a professionnellement évincé. Certains sont connus (Aurélie Filippetti, Isabelle Prévost-Desprez, Yves Bertrand, Claire Thibout, Renaud Van Ruymbeke, Patrick Poivre d’Arvor, Patrick Devedjian, Dominique de Villepin, Julien Dray, Christine Boutin, Daniel Bouton).
D'autres le sont moins: David Sénat était ce conseiller de Michèle Alliot-Marie dont les fadettes furent étudiées par les services secrets français en juillet 2010, comme celles de deux journalistes du Monde, pour l'identifier comme la source de fuites de PV de l'affaire Woerth/Bettencourt. Il y a aussi Jacques Espérandieu, ancien directeur de la rédaction du JDD jusqu'à son éviction en 2008; Jean-Hugues Matelly, gendarme mais chercheur au CNRS, radié de la gendarmerie par décret présidentiel après avoir critiqué le rapprochement gendarmerie/police; Valérie Domain, journaliste dont l'ouvrage de confidences de Cécilia Sarkozy fut intégralement mis au pilon; Dominique Rossi, patron de la police en Corse limogé 24 heures après l'occupation bon enfant de la villa de Christian Clavier; Éric Delzant, préfet de Haute-Corse viré en 2003 après l'arrivée mouvementée du ministre Sarkozy dans l'île de Beauté; ou Pierre de Bousquet de Florian, ancien directeur de la DST au moment de l'affaire Clearstream.
« L’abus de biens sociaux est à l’homme politique ce que la petite culotte est au violeur » Nicolas Sarkozy parlait à Renaud van Ruymbeke. La phrase est tirée d'un livre, « Le Justicier, enquête sur un président au-dessus des lois », rédigé par une journaliste de France Info. Dorothée Moisan s'est attardée sur le douloureux rapport de Nicolas Sarkozy avec la justice. Depuis qu'il s'est auto-saisi des affaires de l'intérieur, l'ancien maire de Neuilly s'est toujours confronté brutalement aux juges. Il ne s'est jamais concilié le juge van Ruymbeke. Il en a même gardé une profonde rancoeur, qu'il ressort régulièrement aux médias dès que l'on aborde l'enquête en cours sur le Karachigate.
Dorothée Moisan détaille aussi le rôle de l'ombre de Patrick Ouart (conseiller justice à l'Elysée jusqu'en 2010, et véritable garde des Sceaux); ou comment Nicolas Sarkozy a placé des fidèles, progressivement et dès 2002, à quelques postes clés de la magistrature, souvent d'anciens membres de l'Association professionnelle des magistrats (APM), tel Yves Bot devenu procureur de la République de Paris (2002) ou le fameux Philippe Courroye au parquet de Nanterre (2007); ou les multiples pressions dans les affaires Karachi, Clearstream, Clavier ou Tapie.
A la place d'Henri Guaino ? « Le Nègre du président » est un autre exercice. Daniel Carton, son auteur, s'identifie sans l'avouer à Henri Guaino et consorts. La perspective d'un prochain ouvrage de Nicolas Sarkozy d'ici mars, rédigé en un temps record malgré un agenda présidentiel que l'on nous promettait chargé, redonne un intérêt certain à l'ouvrage.
Henri Guaino a souffert des accusations de racisme portées contre lui après le discours - raciste - de Dakar prononcé par Nicolas Sarkozy en juillet 2007. Mais Daniel Carton ne vient pas à sa défense. Il s'identifie à un énarque qui se vengerait, en faisant lire à son monarque deux fois le même discours. On se souvient de l'anecdote, réelle, quand Nicolas Sarkozy fut surpris prononçant le même texte à propos des agriculteurs à 6 mois d'intervalles.
Les mallettes de Sarko « La République des Mallettes » était un ouvrage très craint en Sarkofrance. Pierre Péan voulait s'attarder sur un sombre intermédiaire, Alexandre Djouhri, proche de Dominique de Villepin, mais aussi du directeur de la DCRI Bernard Squarcini, et qui a des entrées visiblement très faciles auprès de Nicolas Sarkozy lui-même.
Mais Péan balance bien d'autres choses. Comme lorsqu'il décrit le schéma des commissions du Karachigate: « c'est François Léotard, ministre de la défense, et son cabinet qui supervisent l'opération, mais c'est Renaud Donnedieu de Vabres qui est chargé de mettre les mains dans le cambouis: il présente l'intermédiaire El-Assir à Emmanuel Aris, responsable de la DCN-I. Pour garder les péages, là où se valident les commissions des contrats, est posté Nicolas Sarkozy, ministre du budget. »
L'auteur s'attarde également sur l'affaire Clearstream II (celle qui implique Villepin). Il explique comment Nicolas Sarkozy instrumentalisa cette manipulation pour mieux s'habiller en victime. Il détaille surtout pourquoi Nicolas Sarkozy a eu très peur. « La balle est passé à quelques millimètres ». Parmi les 895 comptes bancaires de Clearstream, l'un d'entre eux au moins était vrai, numéroté 16438 à la Banco Populare di Sondrio. Un compte qui abriterait, selon Péan, une part des rétrocommissions des ventes Agosta et Sawari II et qui aurait été placé là, toujours selon Péan, par Alexandre Djourhi.
Le livre de Péan fit si peur qu'un gigantesque contre-feu est allumé trois jours avant sa publication. Robert Bourgi, un avocat d'affaires, balance au JDD qu'il a transporté des mallettes d'argent en liquide provenant de chefs d'Etat africains jusque dans le bureau de Jacques Chirac, alors président de la République, et Dominique de Villepin, son secrétaire général. Evidemment, précise-t-il, ces trafics s'arrêtèrent quand Sarkozy fut élu. Entendu par la justice, ses propos furent classés faute de preuve quelques semaines plus tard.
Avant cette riche année 2011, d'autres enquêteurs avaient contribué à éclairer la présidence Sarkozy. Le désormais fameux « Le président des riches : Enquête sur l'oligarchie dans la France de Nicolas Sarkozy » de Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, édité en 2010, réédité en 2011, fait office de bible à toutes celles et tous ceux qui souhaitent comprendre la politique de classe à l'oeuvre sous ce mandat. Il y a aussi l'enquête de Fabrice Lhomme et Fabrice Arfi sur l'affaire Karachi, « Le contrat: Karachi, l'affaire que Sarkozy veut oublier », publié en 2010 alors que l'enquête s'accélérait enfin grâce à l'action des nouveaux juges en charge du dossier, Marc Trévidic et Renaud van Ruymbeke.
Ami sarkozyste, ... bonne lecture ! | |
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: Vicieux aussi ? Mer 4 Jan - 15:58 | |
| Seafrance: Sarko le Zorro ou Sarko le vicieux ? Il avait prévu son coup. Lundi 2 janvier, l'agenda officiel de Nicolas Sarkozy était vide, ... jusqu'à ce que les services de l'Elysée annoncent une réunion de travail au Palais avec Nicolas Sarkozy.
Le Monarque avait convoqué un quart du gouvernement pour montrer à quel point il s'était saisi du dossier: François Baroin (Economie), Xavier Bertrand (Travail), Nathalie Kosciusko-Morizet, (Ecologie) Eric Besson (Industrie), Thierry Mariani (Transports) et Michel Mercier (Justice). Même le « Commissaire aux investissements d'avenir », René Ricol, pressenti comme directeur de campagne du candidat Sarkozy, était également présent. Attention, le président-protecteur était à l'oeuvre !
Mardi, il parlait devant des militaires, dans le Finistère. Mais patatras. C'est François Hollande qui fit l'actualité et lui ravit l'attention médiatique. Sarkozy à Seafrance: démerdez-vous ! SeaFrance est une société anonyme... mais publique puisque filiale à 100% de la SNCF. Elle exploite une ligne de fret maritime dans le Pas de Calais. Déficitaire depuis une dizaine d'années, l'entreprise avait été placée en liquidation judiciaire le 16 novembre, et les lignes avaient été interrompues. Des salariés, soutenus par la CFDT, avaient établi un projet de reprise de la société par une société coopérative ouvrière (SCOP ). Aucun autre projet de reprise n'a été déposé. 880 employés sont concernés, et autant d'emplois indirects. Lundi, Nicolas Sarkozy aurait enfin trouvé la solution: il demanda officiellement à la SNCF de verser quelque 40 millions d'euros d'indemnités supra-légales de licenciement aux salariés afin que ces derniers puissent souscrire d'un montant équivalent aux parts de la SCOP. «Dans ce contexte, j'ai demandé à la SNCF de mettre en place une indemnisation supra-légale exceptionnelle en faveur des salariés licenciés, afin de leur permettre d'apporter ces fonds à la scop.» Quelle proposition ! Primo, il s'agit d'un revirement, l'une de ses pirouettes si habituelles en Sarkofrance, sans doute le signe d'une angoisse électorale profonde à l'idée que Seafrance ne devienne le symbole du moment de l'inaction sarkozyenne. Secundo, il s'agit d'un désaveu pour les deux ministres en charge du dossier, Mariani et sa ministre de tutelle Kosciusko-Morizet. Vendredi dernier, Thierry Mariani avait déjà rencontré les représentants des salariés... en vain. Il avait même dénoncé leur « fanatisme qui nous mène au suicide collectif » et jugé que la reprise de l'entreprise par la SCOP n'était pas crédible. Tertio, il s'agit d'un cadeau empoisonné. La SNCF est une entreprise publique, actionnaire à 100% de Seafrance. Le volontarisme économique version Sarkozy se résumerait donc à « encourager » par écrit et par oral une entreprise publique à sur-indemniser les salariés d'une filiale déficitaire. Quel aveu d'impuissance ! « On demande à la SNCF de faire un effort exceptionnel. Vous avez cité la fourchette de cet effort. On est en train de regarder précisément les choses » a déclaré Kosciusko-Morizet. « La SNCF, je pense, sera heureuse que les indemnités chômage, fussent-elles majorées, participent de la création ou du maintien d'emplois plutôt que d'être de simples indemnités chômage ». Pour le reste, le complément nécessaire à la capitalisation de la SCOP serait apporté, d'après la même ministre, par « les collectivités territoriales ». Fichtre ! Vous rappelez-vous... ces irresponsables « collectivités territoriales » de gauche qui dépensent trop et sans compter ? Et bien, cette fois-ci, elles étaient appelées à la rescousse pour sauver la filiale de la SNCF: Elles « ont signé une lettre d'intention pour apporter 11 à 12 millions, les indemnités légales et extra-légales de chômage couvriront au moins le reste » expliqué NKM. Quel courage ! Sarko-Zorro ? Non, certainement pas, plutôt « Sarko le vicieux », comme le confia un proche du Monarque, anonyme, au journaliste Arnaud Leparmentier mardi matin: « c'est vicieux: on va voir si les salariés mettent leurs indemnités majorées dans ce projet ». Nathalie Kosciusko-Morizet ne disait pas autre chose : « Libre à eux de créer ou pas la Scop ». En d'autres termes, on ne croit pas à votre projet, mais risquez votre argent et démerdez-vous. Le tribunal de commerce de Paris a finalement reporté son examen du projet de reprise de la compagnie de ferries transmanche par une SCOP à lundi. Drôles de ministres en drôle de campagne Nicolas Sarkozy fait une drôle de campagne: officieuse, sans projet mais avec beaucoup de moyens - ceux de l'Etat - et de militants - tous ses ministres. Sur les réseaux sociaux, observez l'activisme de Nadine Morano et Valérie Pécresse, capables de tweetter une quinzaine de fois en pleine matinée. Nora Berra, secrétaire à la Santé, a même pris la peine d'écrire un long commentaire sur son blog à l'encontre de la lettre aux Français de François Hollande publiée le matin même dans Libération. A l'UMP, l'ami de Ziad Takieddine et secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé n'a pas hésité à traité François Hollande de couard: « François Hollande érige la couardise en stratégie de campagne ». A-t-on le droit de traiter Sarkozy de couard et Copé de corrompu sans risquer une poursuite en justice ? La campagne de l'UMP démarre fort, très fort et très bas. Xavier Bertrand a confirmé mardi que le gouvernement souhaitait faire passer la TVA sociale avant le scrutin présidentiel. Il y a à peine un an, il pensait que c'était une erreur, et voici ce qu'il disait à Jean-François Copé : « Je lui ai dit que le débat sur la TVA sociale, on l'avait déjà eu en 2007. Et j'ai ajouté qu'une hausse de la TVA pour tous les Français n'était certainement pas la solution pour abaisser le coût du travail ». Xavier Bertrand a des convictions ... très évolutives. On se rappelle que c'était une promesse du candidat Sarkozy en 2007. Qu'il est toujours étrange de constater que certains engagements de 2007 se révèlent urgent à 3 mois et 3 semaines du scrutin suivant... Sur le fond, les modalités de cette TVA sociale sont toujours floues. Nicolas Sarkozy n'a pas souhaité divulguer de combien il pensait rehausser une TVA déjà haute. L'Allemagne avait augmenté de 16 à 19% son taux de TVA à l'occasion d'une réforme similaire. Avant d'être « sociale », la TVA française est déjà à 19,6%! Sarkozy, lui, parlait aux armées, maltraitées depuis 2007. Nous y reviendrons. Ces voeux étaient ratés. A l'Ecole navale de Lanvéoc-Poulmic, le Monarque a échangé « durant plus de cinq minutes » avec les élèves et professionnels. | |
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| Sujet: Il ne sait plus où il en est le nabot ! Jeu 5 Jan - 8:14 | |
| EUDI 5 JANVIER 2012
Sarkozy: des voeux narcissiques au recul sur la TVA Sociale Envoyer par e-mail BlogThis! Partager sur Twitter Partager sur Facebook
Mardi, Nicolas Sarkozy adressait ses voeux aux Armées. Un moment qu'il voulait très grand dans son agenda présidentiel, après une année 2011 marquée les opérations en Côte d'Ivoire et en Libye, et la mise en oeuvre du retrait d'Afghanistan.
Pour un président qui veut dépasser son bilan, un candidat qui veut enfin paraître présidentiel, les voeux aux Armées sont un exercice de choix, une étape indispensable. A chacune de ces occasions depuis cinq ans, aggravées par quelques hommages funèbres aux nombreux soldats tués en Afghanistan depuis 2007, Nicolas Sarkozy nous refait le même coup et le même discours. Il évoque « la nation française » si « fière » de ses soldats, la « patrie », « l'honneur », la « discipline », le « courage », le « sacrifice ultime ».
Des voeux endeuillés Il fallait simplement rappeler - ce que Nicolas Sarkozy ne fit pas - que près de 80% des 78 soldats français tués sur place depuis 2001 l'ont été depuis que cette décision absurde de rester en Afghanistan et d'y renforcer le contingent français.
A Lanvéoc-Poulmic dans le Finistère, le Monarque visitait une école navale. Plus tard, devant des élèves-officiers, sur son estrade, devant sa grande bâche bleue, il avait le teint gris, le visage crispé et le ton grave. Son épaule gauche était toujours prise de soubresauts de temps à autre.
Il débuta par un hommage inévitable et nécessaire à deux légionnaires français tués juste après Noël en Afghanistan. Les voeux commençaient par une oraison funèbre, donc mal. « Au moment de prendre la parole devant vous, je veux avoir une pensée émue pour vos deux aînés tombés au combat en Kapisa il y a quelques jours, et qui, eux, ne connaîtront plus jamais les promesses d'une nouvelle année. (...). Ils sont tombés loin de chez eux pour défendre l'idée que la France se fait d'un monde libre. (...) Ils sont morts en servant la Légion Etrangère, ce modèle d'intégration dans les valeurs de la République Française. »
La référence était curieuse. La Légion a été créée en 1831 par ... Louis-Philippe. Nicolas Sarkozy a l'histoire défaillante. Ce discours fut donc l'occasion de défendre, comme à chaque homélie funèbre de soldats français tués là-bas, l'intervention française en Afghanistan contre le « pire des fanatisme religieux ». Les années passent, les morts s'accumulent, la situation empire au point que Barack Obama a accéléré le retrait américain de la zone depuis la mort d'Oussama Ben Laden, mais Nicolas Sarkozy ne change pas d'argument ni de posture. Il nous présente toujours la guerre en Afghanistan comme le combat caricatural du Bien contre le Mal, de la Liberté contre l'Obscurantisme.
En Afghanistan, le président Armid Karzaï, soutenu par les Etats-Unis et l'OTAN malgré des accusations de corruption et de trafic de drogue, s'est pourtant rapproché des Talibans, au point d'autoriser l'ouverture d'un bureau taliban au Qatar pour faciliter les négociations.
Peut-être serait-il tant que Nicolas Sarkozy change de vocable ?
Sarkozy sans retenue « N'oubliez jamais ces deux soldats, ces deux camarades ». Au bout de 5 minutes à peine d'un discours qui paraissait trop long, Nicolas Sarkozy devait dériver sur sa propre grandeur personnelle. Et le paragraphe qui suivit ce rapide hommage aux deux soldats tués fut proprement hallucinant de narcissisme et d'auto-satisfaction. Alors qu'il évoquait le sacrifice ultime des morts, et le sens du devoir des personnels militaires, le voici qu'il dérailla sur lui: « Croyez bien qu'en tant que chef des armées, je connais la valeur de ces mots. Ils me reviennent chaque fois que mon chef d'état-major vient m'annoncer la mort d'un de nos soldats. Chaque fois que je prend la décision d'engager nos forces, je sais que malgré nos efforts, que malgré nos moyens, il se peut que certains ne reviennent pas vivants.
Ce poids de la décision, je le porte... comme vous porterez vous-même l'angoisse du combat. C'est peut-être là le poids le plus lourd de la responsabilité confiée au chef de l'Etat. Mais croyez-moi, le poids de la démission, ou le poids du déshonneur de la France serait plus lourd encore. » On ne pouvait percevoir si ses mollets, cachés par l'estrade, enflaient à mesure de ces propos.
En fait, il n'avait rien à dire, sauf à se mettre en scène. Il eut beau rappeler sa Grande Décision de consacrer les cérémonies du 11 novembre à tous les soldats morts pour la France; faire l'éloge des valeurs militaires (« plus que jamais la France a besoin de l'exemple d'unité, de solidarité et de courage que vous démontrez quotidiennement ») qu'il veut modèles pour notre République (« la France aura besoin d'une audace pareille à la vôtre ! »), ou féliciter les soldats de l'opération Licorne et, évidemment le succès militaire en Libye.
Nicolas Sarkozy n'annonça rien. Quelle déception ! On nous avait promis une salve de « mesures fortes » à l'occasion de cette tournée des voeux. Mais là, rien.
Il se garda même de préciser le calendrier du retrait français d'Afghanistan. L'an dernier, il avait été pris de court par la décision de Barack Obama de retirer les troupes américaines d'Afghanistan sitôt Oussama Ben Laden exécuté. Ce mardi, le président français botta en touche. Il confia qu'il attendrait fin janvier, et une rencontre avec le trouble président Karzaï à Paris.
Le discours fut finalement bref, 29 minutes. Sarkozy voulait simplement paraître solide comme roc, déterminé comme un chef, et au-dessus des intérêts partisans comme un de Gaulle en 1940.
Ce fut raté.
Sarkozy enragé mais indécis Car, en coulisses, toujours en coulisses, le discours était différent. Nicolas Sarkozy reste enragé et indécis.
Nicolas Sarkozy demandait à ses proches de se déchainer contre le candidat socialiste. Mercredi, la nouvelle publiée par le Parisien, démentie par le même journal quelques heures plus tard, que François Hollande aurait traité Nicolas Sarkozy de « sale mec » avait enragé encore davantage les sbires élyséens. Laurent Wauquiez, Nadine Morano, Thierry Mariani, Valérie Pécresse, Jean-François Copé, et consorts, tous perdirent un à un leurs nerfs. Pas moins de 6 communiqués furent lancés par l'UMP dans la matinée de mercredi... Avant que le chef du service politique du Parisien ne précise les propos entendus: François Hollande n'avait pas traité Nicolas Sarkozy de sale mec.
Combien de ministres UMP s'étaient ridiculisés en si peu de temps ?
Plus grave encore, quelques ministres étaient surpris en plein rétro-pédalage sémantique sur la TVA sociale. Mardi, on croyait que la décision d'augmenter ma TVA pour compenser une baisse des cotisations patronales était prises. Xavier Bertrand, ministre du Travail, nous l'avait promise avant la présidentielle, Valérie Pécresse l'avait confirmé («La TVA sociale pour créer de l'emploi en France et pour éviter que des produits importés ne soient vendus chez nous à bas coûts, nous allons la faire et nous allons la faire avant l'élection présidentielle»).
Mercredi, arrière toute !
Sur France info, le ministre de l'Economie François Baroin précisa: «aucun arbitrage n'est rendu, aucun arbitrage n'est rendu, il y a un objectif qui a été fixé par le Président de la République » sur le sujet. Il faut, selon lui, «réfléchir avant l'élection présidentielle, dans le cadre de la perspective du sommet social (le 18 janvier) qui est un rendez-vous important, qui ne rassemble pas les leaders syndicaux pour ne rien leur dire, pour ne pas les écouter». Deuxième élément de langage, les ministres tentèrent de requalifier la mesure: «c'est pas un projet politique la TVA sociale, c'est un mauvais terme d'ailleurs » expliqua Baroin. Quant à la TVA sociale, ce serait « peut-être avant la présidentielle ». L'assurance était parti.
Sur France Inter, Nadine Morano, sa collègue apprentie, marmonna une autre expression : « je préfère parler de participation pour la compétitivité de la France »... Quelle imagination ! Sur Canal+, Valérie Pécresse bafouillait devant la journaliste Caroline Roux: « Nous n’avons pas encore dit de combien nous augmenterions la TVA. Donc, ne dites pas encore comment, de combien. »
Un malheur n'arrivant jamais seul en Sarkofrance, les porteurs du projet de SCOP pour la reprise de Seafrance refusèrent, dans une lettre ouverte à Nicolas Sarkozy, le piège tendu hier par le Monarque. Dans leur courrier, très poli, ils expliquèrent: « nous devons d'ores et déjà vous indiquer que la solution esquissée dans votre correspondance du 2 janvier 2012 ne peut être envisagée en raison de l'insécurité juridique qu'elle engendre, par l'incertitude pour la SNCF de récupérer les navires, par la perte du fonds de commerce, du nom commercial, des systèmes de réservation fret et passager, et donc de l'accès à la clientèle ainsi que les logiciels nécessaires au fonctionnement de la compagnie. (...) Une liquidation pourrait compromettre le projet de reprise par la perte de compétences clés, notamment commerciales, informatiques... »
Et paf !
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| Sujet: 8 millions d'euros de frais d'avion pour Sarkozy Lun 16 Jan - 5:11 | |
| 8 millions d'euros de frais d'avion pour Sarkozy
Maëlle Boudet Planet.fr jeu., 12 jan. 2012 13:35 CST En 2010, les frais de déplacement en avion de Nicolas Sarkozy ont coûté 8 millions d'euros aux contribuables. Le pire ? Certains déplacements inutiles ! Planet.fr vous livre les chiffres révélés par le Canard Enchaîné.
Dans son édition du 4 janvier 2012, le Canard Enchaîné dévoile les chiffres des déplacements présidentiels en avion. Ainsi, "en 2010, Nicolas Sarkozy a passé 1 218 heures à bord des aéronefs de la République ! Soit près de 24h par semaine. Pour un coût d'environ 8 millions d'euros".
Le journal révèle qu'en comparaison, le Premier ministre François Fillon n'a emprunté les avions de la République que 545 heures en 2010.
Avec ses 1 218 heures de vol en 2010, Nicolas Sarkozy ne bat pourtant pas son record de 2009 avec 1 337 heures d'avion, mais il a volé bien plus qu'en 2008 où il avait utilisé les avions de la République pendant 1 089 heures.
20,4 millions d'euros de voyage en 2009 pour Sarkozy
En réalité, ce n'est pas tant le nombre d'heure de vol que leur coût qui peuvent choquer en cette période de crise ! En effet, le président n'a pas lésiné sur les voyages durant son mandat. Ainsi, en 2009, le montant total de ses frais de voyage était estimé à 20,4 millions d'euros, soit 33% de plus que l'année précédente. Pour rappel, lorsque Jacques Chirac était président, le coût annuel de ses voyages ne dépassait pas 5 à 6 millions d'euros chaque année.
Mais cette augmentation n'est finalement pas étonnante ! Elle pourrait même être due à un certain "gaspillage". En effet, il arrive régulièrement à Nicolas Sarkozy de faire voler des avions à vide. Ainsi, dès août 2007, alors qu'il est à peine élu, Nicolas Sarkozy se vante de partir en vacances aux Etats-Unis à bord d'un avion de ligne classique, comme n'importe quel voyageur. Mais peu savent que l'avion présidentiel vide suivait derrière, au cas où...
Un avion et deux hélicoptères pour faire 262 km
Plus récemment par exemple, en février 2011, il a utilisé deux avions pour se rendre à Bruxelles car il avait besoin du second pour partir en week-end à New York... Quelques mois plus tard, en novembre 2011, il emprunte un avion et deux hélicoptères pour faire 262 km.
De son côté, François Fillon ne fait pas vraiment mieux : on se souvient par exemple de ses week-ends dans la Sarthe où il se rendait à bord d'un avion de l'armée... Facture ? 27 000 euros. Mais même si la presse relate régulièrement ce genre d'"abus", ils ont bel et bien toujours lieu.
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| Sujet: Il minaude mon cher!...à Neuilly c'est courant ! Ven 3 Fév - 10:30 | |
| Sarkozy restera comme le président qui parle, même lorsqu’il ne parle pas. Mieux : qui parle d’autant plus qu’il ne parle pas. Adepte du off, savamment dosé, savamment fuité, délivré à des confidents du soir ou à des journalistes qui savent qu’il sait qu’ils savent qu’ils sait qu’ils vont parler (et réciproquement). Quand Sarkozy on se tait ou se mure dans son « job » (comme il dirait) de président, Sarkozy off se déchaîne, commentant la nullité de ses adversaire ou détaillant ses chances de victoire. Ah les délices de la mise en abyme, de ces articles « confidentiels » réalisés à partir de off de conseillers proches recueillant eux-même les off du président ! Le off est déjà, par nature, une pratique nombriliste, visant à entourer d’une aura de mystère et d’importance les propos tenus sous son couvert, ainsi que ceux qui les tiennent. Mais depuis quelques temps, c’est de nombrilisme au carré qu’il s’agit avec l’ex-maire de Neuilly. Il y eut la récente séquence « Caliméro », avec le voyage en Guyane durant lequel il s’épancha auprès de son escorte journalistique sur la possible fin de son parcours politique. Elle généra suffisamment de bruit pour lui permettre de maintenir la tête hors de l’eau pendant une semaine écrasée, par ailleurs, par le lancement de campagne de François Hollande. Il y a maintenant, cette semaine, les commentaires off de la réception du off guyanais. Une réunion avec les parlementaires UMP où il est question de l’attente « qui fait monter le désir ». Des vœux à la presse mêlant forfanteries et cajoleries : « J’essaierai de continuer à vous surprendre, peut-être, avec une certaine malice, déjouer certains de vos pronostics […] Je suis l’homme qui se remet des dépressions le plus rapidement possible ». Des confidences au coin du feu, enfin, avec sa garde rapprochée : « Je ne vous dirai rien [sur ma candidature ] ! Je serai très secret, parce qu’il faut que je surprenne ». Il y a un mot pour décrire cet étrange ballet, mêlant psychologie de comptoir, exhibitionnisme de l’intime et moelleux satisfécits : la minauderie. Sarkozy minaude, avec les autres, avec lui. Fasciné par la contemplation de sa propre personne, de ses bobos passagers, de ses perspectives, il essaie de faire de lui-même un sujet politique central, accueillant par des feulements de plaisir les brèves, et les échos des off des off des off, comme autant de miroirs qu’on lui tendrait pour refléter dans l’infini de l’ « infosphère » sa petite personne. Et pendant que le pays est dégradé par les agences de notation (pour ne prendre que la partie émergée de l’iceberg), Nicolas Sarkozy tient salon, tient antichambre, tient confessionnal, midinette politique pouffant d’aise quand elle gère ses petites histoires personnelles comme le journal intime d’un adolescent. Mais justement – va-t-on sûrement me rétorquer – il semblerait que le président va sortir un ouvrage (J’ai changé 2, le retour), qualifié de « très personnel », où il fera amende honorable sur les débordements de son quinquennat, revenant même sur l’emblématique « cass’ toi pov’ con » ! Si c’est exact, on ne peut imaginer pire aveu de son incapacité, en fait, à changer. Comment imaginer que les Français, dans les difficultés qu’ils traversent, puissent se (re)prendre de passion pour un homme ne trouvant rien de mieux à faire, à quelques semaines du scrutin, que de publier un long exercice d’auto-apitoiement ou, au mieux, de mea culpa ! Présenter ses excuses de manière si grandiloquente, c’est encore vouloir mettre son individualité au centre du jeu. C’est fauter tout en voulant se faire pardonner. C’est là toute l’aporie du sarkozysme : les Français en ont effectivement plus qu’assez de ce président qui a passé cinq ans à penser à lui et à ses amis ; mais pour les guérir de cette impression, il doit bien reparler de lui, pour modifier son portrait auprès d’eux. Le serpent se mord la queue. Sarkozy, en résumé ? Le président qui ne change pas, surtout quand il explique qu’il change.
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: Même pas le courage ni la dignité d'admettre ses échecs...un lâche...ou plutôt un grand malade ! Jeu 16 Fév - 7:22 | |
| Sarkozy: la dernière journée du président des Riches Envoyer par e-mail BlogThis! Partager sur Twitter Partager sur Facebook
Donc il est candidat. Quelle surprise ! La journée fut curieuse. Nous fûmes déçus. Le suspense était faible, et donc on attendait des « mesures fortes ». Mais le soir à 210 heures et quelques minutes, le candidat sortant n'avait pas grand chose à dire. Il était même aisément contredit.
Adorait-il les référendums pour « débloquer » la France ? Que n'avait-il tenté la chose sur quelques mesures phares et rares de son quinquennat comme la réforme des retraites (imprévue) ou la TVA sociale ? Après tout, ni l'une ni l'autre n'était prévu dans son programme de 2007... Et l'une Et l'autre ont suscité de larges blocages et indignations.
Finalement, en quelques minutes, on s'interroge: mais qui donc allait décider du sujet des référendums ?
Interrogé sur la valeur de son intervention, votre serviteur dut répondre, très sincèrement: « Nul ».
Très sincèrement.
Le premier recul Il « improvise largement », une jolie formule d'Arnaud Leparmentier pour dire qu'il navigue à vue. Mardi, lors d'un déplacement en Isère dans une entreprise de matériel photvoltaïque, le Monarque a fait volte-face sur l'une des ses propositions phare du weekend, le référendum sur l'indemnisation des chômeurs.
En Isère, il n'évoqua plus qu'une une consultation sur « le droit à la formation à tout âge ». Il fait mine de ne pas avoir changé d'avis, mais c'est carrément une volte-face.
Sur TF1, le candidat sortant fut interrogéb sur le sujet par Laurence Ferrari. On eut quelque peine à comprendre. Ce n'était plus aussi violent que le weekend dernier dans son interview au FigMag. ll n'était plus question (ou pas ?) de sanctionner les chômeurs récalcitrants Ou pas.
Sarkozy bafouilla. Il cita le sauvetage de Lejaby, sans mentionner l'intervention de son ami Arnault, pour justifier son référendum. Nous étions perdu: « le premier portera sur la question du chômage, de son indemnisation, et de la formation des chômeurs ». Ou encore « Je veux que l'on protège les chômeurs en les indemnisant, mais surtout en leur donnant les moyens d'exercer un nouveau métier.»
Le premier Tweet Mercredi, dernière journée d'hypocrisie présidentielle, le candidat sortant se fit créer un compte Twitter, quelque part vers 8h15 du matin: « Bonjour à tous, je suis très heureux de lancer aujourd’hui mon compte #Twitter. Merci à ceux qui voudront bien me suivre! ». Quelque 2.000 comptes fictifs avaient été créés pour rapidement gonfler la liste de « followers ». D'autres milliers, et parfois les mêmes, n'avaient pas eu le temps de personnaliser leur compte. C'était drôle, presque touchant. Le maître d'ouvrage de Loppsi II était tombé dans Twitter.
Pour son second tweet, le candidat sortant se fichait carrément de nous: « J’ai accepté l’invitation de TF1 au journal de 20h de ce soir et je vous y donne rendez-vous - NS ».
Un peu plus tard, on nous expliqua que ce compte n'était qu'en fait que propagande. Seuls les tweets conclus par cet énigmatique NS étaient vraiment écrits par le candidat sortant.
Sur Facebook, le candidat sortant s'était concocté une « page morte », un machin publi-rédactionel qui n'accepte aucun commentaire, pas même positif. Un vrai désert social.
Les inquiétudes Discrètement, son directeur de cabinet, Christian Frémont, avait pris contact avec la Commission des comptes de campagne. Il envisage de réintégrer certains frais de déplacements du Monarque.
La saisie de la dite Commission par l'équipe de campagne de François Hollande a fini par inquiéter le Palais.
Le Couac Quelques minutes plus tard, premier couac de campagne, et gros stress à l'UMP. Dans une video diffusée par un site chrétien, le député UMP du Nord Christian Vanneste, héraut de la Droite Populaire, estimait que la déportation des homosexuels par les nazis était une « légende ». « En Allemagne, il y a eu la répression des homosexuels et la déportation qui a conduit à à peu près 30 000 déportés, (...) il n'y en a pas eu ailleurs. Et notamment en dehors des trois départements annexés, il n'y a pas eu de déportation des homosexuels en France.»
Immédiatement, ce fut le tollé. Au sein de l'état-major du candidat Sarkozy, on trembla. Ce dérapage révisionniste et homophobe était en passe d'occulter l'annonce du candidat sortant. Un à un, tous les ténors de l'UMP et de l'équipe de campagne de Nicolas Sarkozy fustigèrent les propos de leur collègue. En fin de matinée, l'UMP annonçait des sanctions, et voire une possible exclusion. « Et ils se rendirent compte que Vanneste était homophobe »...
Le slogan Ce sera « la France forte », concoctée par une agence publicitaire. Un site existait déjà, un blog d'artisan. L'équipe élyséenne n'avait pas pensé à le racheter.
Plus tard sur TF1, Nicolas Sarkozy répéta 7 fois so,,n slogan.
Il y avait pire, le slogan était aussi celui de Valéry Giscard d'Estaing, président sortant, entre les deux tours de l'élection présidentielle de 1981.
L'autre couac La veille, l'équipe de campagne du candidat sortant s'inquiétait de ne plus mettre la main sur les archives des promesses et déclarations de 2007. Le déménagement du siège de l'UMP en 2011 est en cause. On se souvient que l'UMP avait discrètement effacé de son site l'abécédaire des promesses du candidat de 2007. Un abécédaire rapidement conservé, archivé et enrichi par quelques blogueurs vigilants.
Sylvain Lapoix, pour Owni, résuma l'angoisse élyséenne: « Selon un témoin des bureaux politiques du mercredi matin où sont décidés les axes stratégiques de la campagne, l’équipe recontacte aussi des anciens de 2007 pour reconstituer les archives des interventions du candidat Sarkozy afin de “savoir tout ce qu’il a promis pendant la dernière campagne”.»
La manipulation Le candidat sortant attendait beaucoup ce rapport sur la délinquance étrangère. Il l'avait commandé à la fin de l'année dernière à son ancien conseiller Alain Bauer, l'actuel président de l'Observatoire National de la Délinquance (ONDPR). Cela faisait plus de 5 ans (2006) que l'ONDPR n'avait publié de telles statistiques. Même au plus fort de la chasse anti-Roms de l'été 2010, l'institut n'avait rien publié de la sorte, alors que le contexte politique nauséabonds s'y prêtait.
Le rapport tombait donc à pic, et ses conclusions également: les étrangers représenteraient 17,3% des mis en cause de crimes et délits (contre 12,8% en 2006). Laurent Borredon, sur son blog, a rappelé les précautions d'usage: (1) il est impossible de comparer ces chiffres avec la part des étrangers en France, puisque le nombre de « mis en cause » intègre les clandestins; (2) les mis en cause ne sont pas nécessairement des
Sur Europe1, Alain Bauer expliqua tout de même que les étrangers étaient plus rarement mis en cause sur les atteintes aux personnes. Ils se contentaient de délits de « subsistance » expliqua l'ancien conseiller.
La déclaration 20 heures et quelques minutes, le Président-candidat devient candidat-Président. Quelle surprise ! Laurence Ferrari se lance: « avez décidé de vous présenter ? » Le Monarque sourit ou grimace: « oui, je suis candidat à l'élection présidentielle.» Curieusement, il portait un costume noir et une cravate noire. Comme pour un enterrement.
Laurence Ferrari enchaîna : « depuis quand êtes vous candidat ? » Nicolas Sarkozy dut avouer qu'il avait pris sa décision depuis « plusieurs semaines ». Le mensonge avait assez duré. Pourquoi être candidat ?
Cette décision, « je l'ai prise parce la situation de la France, de l'Europe et du monde" l'impose, déclare Nicolas Sarkozy. "Ce serait un abandon de poste, un capitaine de navire
Sarkozy parla d' « abandon de poste ». La France était le Titanic et Sarkozy son capitaine.
Il faut que les Français comprennent
L'hésitation C'était l'un des points faibles mais majeurs de cette déclaration de candidature. On sait qu'il rêve d'un second mandat depuis le 7 mai 2007 au matin. Mais il fallait avouer qu'il en était autrement ce mercredi soir.
Le candidat sortant choisit une voie improbable. Il a promis, encore une fois. « Ce quinquennat ne sera pas conforme au premier. (...) On en a beaucoup fait mais on ne peut pas tout faire en 5 ans ». Il s'est à peine excusé de son bilan. « C'est la crise ».
Il a confié qu'il a hésité, on le croyait plus volontaire. Il était menteur OU hésitant. Au choix. « J'ai réfléchi parce que je voulais savoir si j'en avais la force. Ce n'était pas une décision automatique ».
Il a enfoncé quelques portes ouvertes: « Je crois au travail, à la responsabilité, à la solidarité ». Il tenta de ressortir son hymne au travail, 1 million de chômeurs plus tard: « La base de tout, c'est que depuis 30 à 40 ans, on a dévalorisé le travail. Et mon but c'est de le revaloriser. »
Il était candidat, mais il n'osa pas évoquer le nom de François Hollande. Il mentit à deux reprises, en direct et sans contradiction. D'abord sur la croissance économique, elle n'était pas en France « supérieure à l'ensemble des pays européens ». Sarkozy est souvent approximatif, ou il ne comprend pas. Autre mensonge, il accusa sans le nommer Hollande de vouloir créer 60.000 postes de fonctionnaires de plus. C'était dommage d'être aussi caricatural. Hollande avait dit et répéter qu'il n'augmenterait pas le nombre de fonctionnaires. « Je comprends qu'il me critique, mais il n'a pas des idées à mettre sur la table? » Il était mauvais joueur ou bien il n'avait pas lu les 60 propositions du candidat socialiste. Et les autres candidats ? Sarkozy n'eut aucun mot.
Le référendum La presque-surprise fut sa nouvelle et universelle promesse: il voulait « redonner la parole au peuple français par le référendum ». «Ça sera une façon pour le peuple de France d’être comptable des engagements que je vais prendre et la certitude pour eux que les grands arbitrages en France seront tranchés par le peuple français» «Chaque fois fois qu’il y aura blocage, je ferai trancher le peuple français.» On n'a pas compris. Le Monarque candidat n'avait pas voulu de référendum pour nombre de sujets clivants comme sa réforme des retraites ou la TV sociale. Les députés UMP venaient justement de voter cette dernière mesure.
C'était sa façon de parler au « peuple ». Cela fait 4 ans qu'il essaye de faire oublier le yacht, le Fouquet's et les vacances à Marrakech.
La seconde manipulation En apprenant qu'il irait sur le plateau des Glières se faire photographier devant le monument qu'il affectionne tant, on avait craint le pire.
Et si, comme à Lavaur il y a 15 jours, il allait réclamer la présence de jeunes enfants du coin pour se faire acclamer ?
Juste avant, Nicolas Sarkozy visitera une fromagerie en Haute-Savoie.
Fantastique.
La déception Quelques ténors et de multiples communiqués de l'UMP furent évidemment laudateurs sur l'intervention du Monarque devenu candidat. Même en coulisses, et parfois publiquement, quelques soutiens s'estimaient déçus.
Nicolas Sarkozy avait raté sa déclaration. Bastien Millot, sur l'émission Des Clics et Des Claques (Europe1), ancien conseiller de Jean-François Copé, ne cacha pas son désarroi.
Nous aussi.?
Ami sarkozyste, reviens.
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| Sujet: ...et amnésique Lun 5 Mar - 6:35 | |
| LUNDI 5 MARS 2012
A Bordeaux, le Président des Riches invoque sa République Envoyer par e-mail BlogThis! Partager sur Twitter Partager sur Facebook
Samedi, Nicolas Sarkozy était à Bordeaux. Son discours du jour devait être sur l'immigration et la République. Ce fut grave. La veille, son ministre de l'intérieur avait fait un lien direct entre droit de vote des étrangers et nourriture halal dans les cantines scolaires. Il devint assez rapidement la risée des réseaux sociaux, et objet de gêne jusqu'à l'UMP. Nathalie Kosciusko-Morizet, pourtant porte-parole du candidat Sarkozy, ne put soutenir l'ignoble raccourci qu'elle qualifia de « pas nécessaire ».
A Bordeaux, Nicolas Sarkozy proposa peu. Nous étions habitués. Il s'attarda un peu plus que d'habitude sur son bilan. C'était plus rare.
Dans sa République... « Chers amis, je suis venu vous parler de la République ».
« Dans la République » fut l'introduction d'une succession de déclamations du candidat. Il avait décidé d'enfoncer de nombreuses portes ouvertes mais aussi d'insister sur quelques rares éléments de son propre bilan.
« Dans la République, on ne se comporte pas comme des voyous». Nicolas Sarkozy pensait-il à l'affaire Woerth, bloquée autant que possible par les services de police et un procureur ami ? A l'affaire Karachi qui précipita le Monarque à étendre le secret défense à des bâtiments entiers ?
«Dans la République, un chef d'entreprise ne part pas avec un parachute doré quand il a mis son entreprise en difficulté. » Nicolas Sarkozy pensait-il à sa promesse de 2007, non tenue en 2012 ?
« Dans la République, il est légitime que les allocations familiales soient suspendues quand les enfants ne vont pas à l'école.» Nicolas Sarkozy rappela, comme il aime à le rappeler, cette maigre statistique: 33.000 rappels à l'ordre ont permis à autant d'élèves de reprendre la voie de l'école. Pourquoi ne pas suspendre le droit de vote aux expatriés fiscaux ? Il est toujours plus facile de prendre les plus pauvres à la gorge. Il n'ont pas le choix que d'obéir.
« Dans la République, quand on est condamné à une peine, la peine doit être exécutée» Quel est le président qui laissa la justice, et notamment les prisons, s'engorger sans réforme ni moyens, malgré un durcissement inefficace des lois répressives ? La surpopulation carcérale est devenue un tel problème que Rachida Dati, alors Garde des Sceaux, dut concevoir un aménagement des peines et Sarkozy lancer, en fin de quinquennat, la construction de 20.000 places supplémentaires de prison.
« Dans la République, il n'y a pas de place pour la burqa. Dans la République, il n'y a pas de place pour ce qui fracture, ce qui divise. » Dans sa République, y-a-t-il de la place pour Nicolas Sarkozy, l'homme de la Rupture, du clivage permanent, du bouc-émissaire systématique ?
... on est amnésique Il annonça ainsi qu'il souhaitait élargir la notion de récidive, mais aussi interdire la libération d'un prisonnier « tant qu'il n'a pas purgé les deux tiers de sa peine, quelle qu'elle soit ». Etait-ce une critique de sa première loi sur les peines planchers ?
Il a proposé un droit d'appel des victimes en cas de procès d'assise et de remise en liberté d'un accusé: « La victime a le droit de donner son avis sur la remise en liberté de celui qui en a fait une victime ». C'était curieux. Pourquoi n'a-t-il pas forcer la main de son propre gouvernement ? Son propre Garde des Sceaux Michel Mercier avait récusé une proposition de loi de l'opposition sur cet exact sujet. En juin dernier, il expliquait que « l'adoption de cette disposition est source de grands dangers ».
Il défendit l'introduction des jurés populaires en des termes grandiloquents. On aurait cru que la République l'avait attendu pour la chose. C'était évidemment faux. Le Monarque n'avait introduit que deux jurés populaires dans les jugements de délits de catégorie 5. Comme la justice peine en moyens, il avait fallu simplifier la procédure d'assises, celle réservées aux crimes. Un comble ! Mais de cela, à Bordeaux, il ne fut pas question. Sarkozy préféra réclamer l'extension de la mesure « à tous les tribunaux correctionnels, à la mise en détention provisoire et à l'application des peines ».
Il nous refit le coup de la République irréprochable: « Le président de la République n'exclut pas de l'administration tous ceux qui ne sont pas de son parti ». Il n'osa rappeler combien de proches il avait placé aux plus postes, y compris dans le secteur privé.
Il nous refit le coup de la Rupture. Mais nous étions en 2012, et non en 2007. On se demanda pourquoi il insistait vouloir nous « rendre la parole ». Nous l'avait-il pris ? « Je veux vous rendre la parole. Je veux rendre la parole au peuple pour aider la République »
... on fait peur Mais surtout, Sarkozy reprit quelques propos du fameux et funeste discours de Grenoble. « L'immigration est un atout, une richesse mais pourquoi ne pas avouer qu'elle peut être aussi un problème ».
Il voulait agiter quelques chiffons rouges. Maintenant qu'il n'est plus que candidat, il pouvait reprendre à Claude Guéant le discours frontiste qu'il lui avait délégué depuis l'été 2010. Contre l'immigration, Nicolas Sarkozy avait plein d'idées pour faire peur. En premier lieu, le mythe de l'invasion: « Nul ne peut nous demander de renoncer à notre mode de vie au nom d'une condition religieuse ». Il ressortit quelques vieux clichés de ses discours sur l'identité chrétienne.
La première grande proposition du jour fut « l'étiquetage des viandes en fonction de la méthode d'abattage ». On était gêné, comme toujours, quand on voyait l'ancien vainqueur de 2007 sombrer dans la caricature. « Reconnaissons à chacun le droit de savoir ce qu'il mange, halal ou non ». Il courrait en fait après Marine Le Pen, signe d'un stress évident, d'une inquiétude de campagne réelle et sourde. La candidate du Front national avait tenté de lancer une polémique, voici 10 jours, sur la viande halal consommée en Ile-de-France. Dix jours plus tard, Sarkozy donnait ses gages à Melle Le Pen. C'était triste.
Il n'y a pas de place dans la République pour le rejet de l'autre, pour la xénophobie, pour le racisme
La seconde proposition du jour fut sur le regroupement familial. Le Monarque avait déjà annoncé, il y a 15 jours, de revoir les conditions du regroupement familial. Il ressassait l'argument sans qu'on comprenne quel problème il voulait résoudre: « il faut mettre des conditions au regroupement familial : un travail, un logement décent, l'engagement à apprendre le français. Il ne peut plus y avoir de regroupement familial automatique.»
Que n'avait-il agi depuis 2002, voire, pire, depuis 2007 ?
Il a terminé pour son traditionnel à l'aide. La version sarkozyste de l'assistanat. « J'ai besoin de vous. J'ai besoin de votre courage. J'ai besoin de votre énergie. J'ai besoin de votre enthousiasme »
Ce samedi, Nicolas Sarkozy voulait donc défendre sa vision de la République, une vision amnésique, clivée, et caricaturale.
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| Sujet: C'est officiel : Sarkozy a pété les plombs (mais France Inter n'est pas au courant Jeu 8 Mar - 17:55 | |
| C'est officiel : Sarkozy a pété les plombs (mais France Inter n'est pas au courant)
Olivier Bonnet Plume de presse mar., 06 mar. 2012 12:58 CST « Le premier sujet de préoccupation, de discussion des Français, je parle sous votre contrôle, c'est cette question de la viande hallal » : vous ne rêvez pas, Nicolas Sarkozy a bien proféré cette énormité, cité, enregistrement à l'appui, par Pascal Riché qui en fait son édito sur Rue89. « Ainsi, pour le Président français, la première préoccupation des Français n'est pas le chômage qui recommence à croître, non. Ce n'est pas non plus le pouvoir d'achat qui stagne. Ou les problèmes si aigus de logement. Ou la précarité qui mine les familles. Ou même la question vertigineuse de la dette publique. Non : c'est la façon dont on prépare la viande dans les abattoirs, écrit le rédacteur en chef du site. C'est dire combien le président de la République est loin de la France et de ses réalités. Claquemuré dans son château, conseillé par des apprentis-sorciers comme Patrick Buisson, il en arrive à dire n'importe quoi à moins de 50 jours de l'élection. » Piqûre de rappel sur les vraies préoccupations des Français, sujettes d'une récente étude :
Sarkozy ne peut pas ignorer cette réalité, qui exprime une tendance lourde de l'opinion. Alors quoi ? Sans doute veut-il désespérément y croire. « Votez pour moi, si vous ne voulez pas manger halal à votre insu. » Et les gens de déposer son bulletin dans l'urne... En même temps, de quels arguments dispose-t-il pour inverser la tendance sondagière qui le condamne ? Il joue son minable va-tout avec sa vieille carte xénophobe. Il espère que la croisade anti-islam de l'UMP suffira à emporter la donne, d'où cette surenchère permanente et cette obstination insensée. Heureusement, ils ne sont qu'autour de 20% les ballots haineux qui pourraient le suivre sur ce terrain. Sauf en outre qu'une grande partie d'entre eux vote FN. Donc Sarkozy va perdre. C'est déjà une bonne nouvelle. Parce qu'où mènent en réalité ses thèses ? « Lorsque Claude Guéant affirme que donner le droit de vote aux étrangers serait prendre le risque de voir des municipalités imposer le hallal dans les cantines scolaires, il pourrait aller au bout de son sale raisonnement et proposer de supprimer le droit de vote aux français musulmans : car après tout, pourquoi, dans les municipalités qu'il vise, un étranger musulman serait-il plus enclin à modifier les menus scolaires qu'un Français musulman ? », note lucidement Pascal Riché.
En affirmant publiquement que la viande hallal est la première préoccupation des Français, Sarkozy-aux-abois en est réduit à verser dans le ridicule le plus achevé. Cette déclaration finit de totalement le discréditer. Il faudra à parler à France Inter, dont les journalistes ne doivent pas être au courant : à 7h30, toujours pas un mot là-dessus à l'antenne ce matin. Il n'est pourtant question de de cela sur Twitter depuis hier soir. | |
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: La campagne électorale en guise de psychothérapie Ven 9 Mar - 16:05 | |
| Quand Sarkozy lance le référendum contre lui Envoyer par e-mail BlogThis! Partager sur Twitter Partager sur Facebook
Jeudi matin, 8 mars, journée internationale de la femme, RMC recevait Nicolas Sarkozy pendant une grosse heure. Ce dernier a joué au candidat du peuple sur cette station qu'il qualifia « de populaire ». Il était content d'être avec Jean-Jacques Bourdin, « qui connaît bien les gens », commenta-t-il.
Mais il se passa l'incroyable. Sarkozy appelait à l'aide.
Il demandait qu'on le débranche.
Sarko le suicidaire ? La vraie nouvelle fut cette annonce inopinée, qu'on hésite à penser téléguidée: JJ Bourdin: Si vous perdez cette élection présidentielle, est-ce que vous arrêtez la politique ? N. Sarkozy: Oui. Cet aveu, évidemment démobilisateur, était surtout d'une incroyable maladresse tactique, un quasi-suicide politique. Sarkozy continuait sa psychothérapie personnelle en public. Depuis le lancement officiel de sa candidature, le 15 février dernier, son slogan de campagne est inchangé: « aidez moi ! ». Ce jeudi, il répéta: « Aidez-moi à construire la France forte, à faire triompher nos valeurs, notre idéal »
Comme l'expliqua plus tard Jean-Michel Aphatie, Nicolas Sarkozy venait de lancer un véritable Sarkothon, un référendum à le virer de la vie politique le 7 mai prochain. Nous avions envie de crier: « aidez-le ! Aidez-le à partir ! ». Avec un peu de mobilisation, nous avions donc tous, entre nos mains, la faculté d'effacer Nicolas Sarkozy du champ politique.
Ce n'était pas un suicide mais une euthanasie. L'appel à l'aide à mourir d'un homme incapable de se débrancher tout seul.
L'ex-frontiste Guillaume Peltier, nouveau secrétaire national de l'UMP désigné par Nicolas Sarkozy réagit comme il put dans un communiqué: « Concernant son annonce de se retirer de la vie politique en cas de défaite le 6 mai prochain, ce n’est pas un scoop : Nicolas Sarkozy l’avait déjà dit, il le répète en toute franchise à une auditrice ». C'était faux. Sarkozy répondait à Jean-Jacques Bourdin.
Le soir même, Nicolas Sarkozy lui-même, en meeting, tenta d'atténuer l'impact de sa bourde matinale. Il dénonça ainsi « ces responsables politiques qui disent aux Français 'soyez capables de changer de métier, de changer de formation, de changer de région, de changer de logement', mais qui eux-mêmes ne sont capables que d'une seule chose, défendre leur carrière, défendre leur statut et rester quoi qu'il arrive accrochés à leur poste ». Il a du promettre: « Cette campagne, je vais la conduire pour vous emmener à la victoire mais avec authenticité, avec vérité et avec passion ».
Cela fait deux ans qu'il est en campagne. Pourquoi parler au futur ?
Parlait-il de lui ?
Sarko le magicien. A nos problèmes, Sarkozy répéta ses solutions magiques. Le pouvoir d'achat baisse-t-il ? Il faut travailler plus! « Très bien la formation, encore faut-il qu'il y est des emplois » s'inquiéta Bourdin. Il n'y qu'à « forcer » la formation des chômeurs. Sarkozy découvrit que seuls 10% des chômeurs étaient envoyés en formation. Il ressortit son triste argument de référendum. Le chômage, d'ailleurs, n'était pas réel d'après le candidat sortant.
« Je vous demande de me croire. Je rencontre beaucoup de chefs d'entreprise qui me disent ne pas trouver de candidat à leurs offres. » Mieux encore, Nicolas Sarkozy répéta quelques chiffres infondés, comme ce nombre de 500.000 offres d'emploi insatisfaites chaque année. Pour le chômage des jeunes, il avait aussi sa solution, évidemment inusitée depuis 2007: l'apprentissage et l'alternance. Le 18 janvier dernier, il avait flingué d'une formule le désastreux bilan de sa ministre Nadine Morano en charge de la chose: « Les chiffres ne sont pas bons. (...). Une entreprise sur deux de moins de 250 salariés a moins de 1% de jeunes en apprentissage »
Aux questions des auditeurs, dans la seconde moitié de l'émission, il avait d'autres réponses, toujours grossières. Jean-Jacques Bourdin, malheureusement, avait moins de répartie.
A cet auditeur qui lui rappela sa promesse de résoudre le problème SDF avant 2009, l'encore Monarque répliqua qu' «à aucun moment cet hiver, il n'y eut de morts de froid ». Nous avions honte.
A un autre qui s'inquiétait de la crise du logement, il s'exclama: « Il n'y a pas assez d'offre de logements. Qu'avons-nous fait ? C'est fait, c'est voté, (...) l'augmentation des surfaces habitables.» Comme si la « libération » des contraintes allait soudainement débloquer les investissements immobiliers du pays...
Sarko le menteur Pour une fois, la seconde après l'émission de mardi dernier sur France 2, Nicolas Sarkozy dut défendre son bilan. Ainsi, sur le pouvoir d'achat, le dialogue vira en vrille avec Jean-Jacques Bourdin. Pire, il mentit, en public et en direct, en assurant que la France était « le seul pays d’Europe où le pouvoir d’achat a augmenté de 1,4% par an malgré la crise ».
L'affirmation était fausse et archi-fausse.
En France, le pouvoir d'achat avait aussi souffert qu'ailleurs. Les chiffres étaient têtus.
Il a proposé de créer une carte Vitale biométrique, un vieux projet qui datait déjà de 10 ans. Même le Figaro douta de la proposition, toute droit issue du programme ... de Marine Le Pen. « La circulation de fausses cartes Vitale semble relever du mythe » expliqua le journal de Serge Dassault.
Sarkozy rétropédala encore un peu plus sur la polémique halal, mais réitéra son revirement sur le droit de vote des étrangers aux élections locales: « Sur les quinze dernières années, les tensions communautaires ont fortement augmenté ». Il accusa, bien sûr, le Parti socialiste, de vouloir « récupérer le vote communautariste », puisqu'il aurait « perdu le vote populaire ». Et lui, qui semble avoir tout perdu, qui cherche-t-il à convaincre en annonçant son départ ?
Faire le lien, c'est excessif. Ne pas en parler, c'est excessif aussi.
Sarko le féministe Un peu plus tard, il se rendit à Yssingeaud, rencontrer les ouvrières de Lejaby. Il avait fait virer du trajet les médias de gauche, sauf le Nouvel Obs ou Marianne, après de lourdes insistances... L'établissement avait été sauvé grâce à un coup de fil de Sarkozy à son ami Bernard Arnault. La politique industrielle de Sarkozy se résume à quelques appels téléphoniques à des amis à des moments bien choisis.
A Lejaby, Sarkozy voulait faire d'un déplacement trois coups: la défense des usines, l'illustration de son idée de formation (puisque les salariées de Lejaby devaient se former à la maroquinerie), et ... la journée internationale des femmes. A RMC le matin puis plus tard à Yssingeaud, le Monarque sortit sa proposition du jour, la création d'une agence qui « soulagera la souffrance des mères car le père ne paie pas la pension alimentaire ». On était intéressé. Quelle était cette brillante idée qui avait germé dans l'esprit du Président-depuis-5-ans ?
On n'avait pas compris. Sarkozy semblait proposer un dispositif... qui existe déjà ! Les Caisses d'Allocations Familiales, via l'Allocation de Soutien Familial, assurent déjà le versement des pensions alimentaires ordonnées par les Juges aux Affaires Familiales...
Sur Twitter, son équipe de campagne s'agitait aussi pour démontrer combien le candidat sortant était féministe. « Je rends ce soir hommage à toutes les femmes qui par leur engagement, leur travail, leur amour, et leur courage font la France forte ». On ne savait plus qui tweete au nom du candidat. Mais les messages envoyés sur ce réseau social sont souvent surréalistes. Nous voulions interpeler Nicolas Princen, ce trop jeune HEC qui gère depuis l'Elysée la campagne internet du candidat sortant: essayez d'être crédible !
Après Yssingeaud, Sarkozy avait un micro-meeting dans la Loire, à Saint Just-Saint Rambert, pas loin de Saint-Etienne. Quelques 200 manifestants l'attendaient. Ils furent chargés par les CRS pour nettoyer les lieux, juste devant la salle de meeting.
En coulisses, les militants retraités de l'UMP s'activaient pour trouver 50.000 participants au « grand » meeting de Villepinte, ce dimanche. Il fallait du monde pour impressionner l'adversaire. A l'UMP, on appelait à gogo. On avait même loué les services d'entreprises privées en renfort pour récupérer de nouveaux figurants. On a embauché des « professionnels de la relance téléphonique » pour « contacter individuellement les militants ». On a affrété des trains spéciaux de l'autre bout du pays à 10 euros le trajet.
Le soir, Carla Bruni-Sarkozy était invitée sur France 5, dans l'émission C A VOUS, présentée par Alexandra Sublet. Journée des femmes oblige, la première dame trônait là, en toute simplicité. L'émission ne dérangea pas. Elle nous expliqua qu'elle craignait pour la santé de son mari de Monarque. « Il travaille 20 heures par jour, donc j’ai peur qu’il meure, qu’il tire trop sur la corde ».
On comprenait mieux pourquoi Nicolas Sarkozy, ce jeudi 8 mars, nous demanda de le débrancher | |
| | | Admin Admin
Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: Le nouveau Brice de Nice vous connaissez ?...oui c'est bien lui...avec des talonnettes ! Dim 15 Avr - 6:54 | |
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| | | Admin Admin
Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: De plus en plus schyzo et coupé de la réalité ...il se réinvente un monde qui n'existe que pour lui... il est temps qu'on en finisse ! Mar 24 Avr - 14:36 | |
| MARDI 24 AVRIL 2012
Sarkozy cherche encore la France silencieuse. Envoyer par e-mail BlogThis! Partager sur Twitter Partager sur Facebook
Il avait accepté l'idée de sa faible popularité. Il espérait qu'on lui serait gré d'avoir « tenu » la barre pendant la Grande Crise. Il voulait éviter un référendum contre lui. Il en a eu deux. En arrivant second, Nicolas Sarkozy a raté son premier tour comme il a raté son quinquennat. Et pire, il a redressé le Front National.
Lundi, il n'avait pas compris. Il cherchait encore une France silencieuse qui pourtant s'était exprimée plus de 80% dimanche soir. Il cherchait les « vrais travailleurs », dénonçait une gauche qu'il cherchait au Fouquet's, s'agaçait des délocalisations qu'il n'osait reconnaître comme bilan.
L'échec Le 21 avril 2002 avait laissé un traumatisme, surtout à gauche. Malgré de bons résultats économiques, la gauche plurielle n'avait su convaincre. L'insécurité avait été agitée comme un fabuleux sujet. On lui attribua la principale responsabilité dans la qualification du Front national du second tour. Dix ans plus tard, le constat est pire pour Nicolas Sarkozy. Il a sauvé sa qualification de second tour. Mais son double échec devrait interroger.
Il a rétréci la droite parlementaire à son plus faible étiage de la Vème République, à peine un quart des voix. Par rapport au premier tour de 2007, il a perdu environ 2 millions de voix. Et il fait progresser le Front National. En 2002, Jean-Marie Le Pen et Bruno Mégret avaient attiré 5,5 millions des suffrages. Dix ans plus tard, l'unique candidate du Front National rassemble 6,4 millions des votes sur son nom au premier tour de cette présidentielle 2012. Que s'est-il passé ?
En 2002, on accusa la gauche d'ignorer les « vrais » problèmes, de pratiquer l'angélisme. Nicolas Sarkozy a cru qu'il suffisait d'en parler pour convaincre. Encore fallait-il obtenir des résultats. L'échec de Nicolas Sarkozy en matière de lutte contre l'insécurité est patent. En 10 ans, les atteintes aux personnes ont progressé de 87.000 actes: de 381.000 en 2002, elles ont régulièrement progressé pour atteindre 468.000 l'an dernier !
Et pourtant, depuis 2002, la boulimie législative de Nicolas Sarkozy a largement écoeuré jusqu'à son propre camp. Pour le simple dernier quinquennat, la multiplication des lois, pour de si mauvais résultats, a décrédibilisé Nicolas Sarkozy. Ce dernier s'est révélé dangereusement incompétent. Même la Cour des comptes, en juillet dernier, s'est inquiété de la mauvaise gestion des forces de l'ordre.
Sans réponse Lundi matin, Nicolas Sarkozy et ses proches avaient la gueule de bois. On les a vu défiler, un à un, pour s'enfermer pour l'une de ses traditionnelles réunions dites « stratégiques». Patrick Buisson, le brillant conseiller qui convainquit Nicolas Sarkozy de cette stratégie frontiste, n'était pas venu. Ils cogitèrent durs pour tenter d'imaginer comment favoriser les meilleurs reports de voix au second tour.
Tout ça pour ça... A Donzère, la ville dont Eric Besson, l'ancien ministre de l'identité nationale qui organisa le sinistre débat éponyme, le Front national est arrivé devant l'UMP. A Meaux, la ville de l'avocat-député Jean-François Copé, François Hollande est arrivé en tête.
Un désaveu ? « Je ne le crois pas, bien au contraire ». Guillaume Peltier, l'ex-frontiste devenu expert ès sondages vivait sur une autre planète. Il tenta de défendre son mentor sur iTélé puis France Inter. La veille, il confiait: « Si on n’avait pas eu ces thèmes forts, Marine Le Pen aurait été encore plus haut » Ah, la belle excuse.
Louis Alliot, vice-président du FN et compagnon de Marine Le Pen déclara attendre « l'implosition de l'UMP » après la défaite.
Les vrais travailleurs ? En sortant de son QG, lundi matin, Nicolas Sarkozy confia à la nuée de journalistes qui l'attendaient qu'il avait décidé d'une manifestation pour le « vrai travail ». Il était clair qu'il avait choisi sa posture, guerroyer sur le terrain même du Front National. Et tant pis pour l'électorat centriste. Patrick Buisson était finalement toujours aux commandes. « Le 1er mai, nous allons organiser la fête du travail, mais la fête du vrai travail, de ceux qui travaillent dur, de ceux qui sont exposés, qui souffrent, et qui ne veulent plus que quand on ne travaille pas on puisse gagner plus que quand on travaille». Qui fera le tri ? « On défendra, nous, le vrai travail, pas le statut.» Sarkozy continuait sa croisade contre les syndicats.
Vers 18 heures, Nicolas Sarkozy était à A Saint-Cyr-sur-Loire, dans une petite salle. Finalement, son planning de campagne avait à peine changé. La veille à la Mutualité, il avait pourtant promis d'aller « partout », « à la rencontre de chaque Français ». Ce n'était que des mots, comme toujours.
A Saint-Cyr-sur-Loire, Sarkozy était hargneux. On aurait cru qu'il voulait en découdre avec les mains. Il avait oublié qu'au 2nd tour, on rassemble. Qui voulait-il rassembler ? Qui pouvait-il rassembler ?
Irresponsable. Nicolas Sarkozy, bien sûr, était irresponsable de son propre bilan. « Les délocalisations, dans vos territoires, ce n'est pas acceptable. » Il avait raison, mais il n'avait rien pu faire contre la disparition de 900 usines en 5 ans. Il s'évertua à fustiger la technocratie. Il s'amusa de ces grandes entreprise squi, la crise aidant, avaient réclamé l'aide des Etats. « Quand la crise a soufflé, ils ont chacun retrouvé leur président.» A ces banques et autres groupes, que n'avait-il pu imposer quelques contre-parties en matière d'emploi ou de gouvernance ? Evidemment, il n'en fut pas question devant cette assemblée transie d'inquiétude de militants qui voulaient encore croire au rêve Sarkozy.
« Et les retraites payées avec une semaine de retard, alors que les loyers sont payés le 1er ? » Son ministre du budget avait refusé la mesure il y a deux ans.
Triste sire...
Don Quichotte A Saint-Cyr-sur-Loire , Sarkozy s'inventait des combats, comme celui contre la « technocratie » qui n'aurait rien compris. N'était-il ministre ou président depuis 10 ans ? N'avait-il placé nombre de proches, d'amis, de proches amis à la tête des administrations policières, judiciaires, voire bancaires ?
Il s'inventait des polémiques: « C'est un scandale, parce qu'on ose prononcer le mot immigration. C'est un scandale ! » Les sondages, y compris ceux de son proche institut Opinion Way, semblaient indiquer que la France s'inquiétait surtout du chômage, de la précarité, de la santé publique qui devient privée.
« Ne pensez pas à nos dettes, il n’y a pas de dette ! Ne pensez pas à l’Europe, il n’y a pas d’Europe ! Quant aux chinois n’y pensez pas, ils arrivent » Mais de quoi parlait-il ?
Mais Sarkozy s'obstinait. La Burqa était son moulin à vent dont il était le Don Quichotte. Trois cent verbalisations « La Burqa, ce n'est pas anecdotique ». Sarkozy n'avait pas retenu la leçon. Il se pensait en 2002 ou peut-être même en 1986. Nous étions en 2012.
« Le travail qui rapporte moins que l'assistanat, c'est une véritable injustice ! » Mais de quoi parlait-il ? Connaissait-il seulement le montant des minima sociaux ?
« Je voudrai dire un mot à mon contradicteur : comment voulez vous sortir de la crise si vous niez la crise. Comment inscrire la France dans le monde si on nie la réalité du monde » Mais de quoi parlait-il ? Accuser François Hollande de nier la crise, quand toute sa campagne ne portait que que sur le redressement d'une France abîmée était curieux. Dans la salle, les applaudissements étaient hésitants.
Le président des Riches eut cette formule malheureuse, le clown ne mesurait plus qu'il en devenait ridicule: « Je veux parler aux petits, aux sans-grade, aux ruraux, aux petits retraités, qui ne protestent pas mais ont le droit d'être respectés.»
Il cherchait pourtant encore cette France silencieuse. Elle s'était pourtant largement exprimée, ce dimanche, avec une participation quasi record de plus de 80%.
Désespéré Il conclua dans la polémique. Il rappela sa fumeuse anecdote, vieille de 10 jours quand il passa sur France Inter. Puis fustigea: «Je n'accepterai pas de leçons de morale d'une gauche qui voulait installer DSK à l'Elysée » déclara celui qui l'avait installé au FMI en juin 2007.
L'homme du Fouquet's et des weekends à Marrakech dénonça cette gauche qui « dîne dans des restaurants de luxe » et qui « invite dans ses meetings des exilés fiscaux ».
En début de meeting, il était stressé, grave, désespéré. «Je ne me permettrai pas de juger les Français dont je ne connais pas les souffrances.» C'était un avis d'impuissance : « Je n’ai pas à donner de leçons de morales. J’ai vu qu’on leur faisait le reproche d’avoir voté pour les extrêmes. Je ne le leur reproche pas. Il y a des Français qui pensent que les choses ne peuvent pas continuer ».
Il avait raison. « Il y a des Français qui pensent que les choses ne peuvent pas continuer ».
Le changement devait être sans lui.
Ami sarkozyste, lâche ton candidat.
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: Pitoyable pantin..il se prostitue désormais aux fascistes Mer 25 Avr - 8:36 | |
| A J-11, Sarkozy sombre dans la caricature derrière Le Pen Envoyer par e-mail BlogThis! Partager sur Twitter Partager sur Facebook
On dirait une panique mal cachée. Nicolas Sarkozy court après les faveurs des 6 millions d'électeurs qui ont choisi Marine Le Pen au premier tour dimanche. Lundi, il évoqua le « vrai travail ». Mardi, c'était au tour de la Famille. Et après ?
Il y avait pire. Ses proches pensaient déjà aux élections législatives.
Sarkozy était-il déjà enterré ?
Vrai travail, vrais chômeurs Il voudrait parler aux « vrais travailleurs ». Qui distribuera les cartes ? Qui fera le tri ? Le lieu n'était pas sûr. Initialement annoncée au Champs de mars, la manifestation pourrait glisser au Trocadéro, juste en face, de l'autre côté de la Seine, un lieu moins large où l'effet de foule s'obtient plus facilement.
Sarkozy voulait éviter que le 1er ne se transforme en manifestations anti-Sarko. Après tout, la CGT avait rappelé son appel à le déloger de l'Elysée le 6 mai prochain. «C'est une grave erreur de la CGT et de M. Hollande qui se présente derrière les drapeaux rouges de la CGT, et donc comme candidat de la CGT. C’est son droit, c’est son choix.» critiqua le candidat sortant. Ah... le spectre du drapeau rouge ! Il manquait le couteau entre les dents et la caricature était complète. Qui pouvait lui rappeler le million de demandeurs d'emploi supplémentaires depuis 2007 ?
Nicolas Sarkozy continua, mardi midi à Longjumeau. Qui étaient donc ces « vrais travailleurs » de milieu de journée ? Le journaliste Arnaud Leparmentier, du Monde, s'amusa sur Twitter: « C'est bizarre, la France qui travaille tient meeting à 12h30 à Longjumeau ».
Caricatures Pour séduire ces 6 millions d'électeurs qui avaient préféré Marine à Nicolas, tout était possible: « A partir du moment où Marine Le Pen est autorisée à se présenter, le vote pour elle n'est pas un vote contre la République » Un sondage indiquait que 68% d'entre eux avaient voté par adhésion et non par protestation. C'était un coup dur. A Longjumeau, Sarkozy livra donc toutes ses vannes. Point d'idées, de propositions, que des vannes ou un débat sur le débat.
« Je dénie donc le droit de faire la leçon de morale à ceux qui ont porté leurs suffrages sur une candidate qui avait le droit de se présenter. Je ne porte pas de jugement. Je ne porte pas de jugement. » Qui faisait la morale ? Justement, Nicolas Sarkozy s'inventait des scandales. Don Quichotte jusqu'au bout.
Il était encore Don Quichotte quand il s'indignait tout seul: « Je n’aurais pas le droit de m’adresser à la souffrance de ces millions de Français, au prétexte que la pensée unique et que la gauche bien pensante, ça la gêne ? » Qu'avait-il fait depuis 5 ans ? Dix ans de droite et Marine Le Pen frôle le second tour...
Il répéta quelques mensonges: « je dis que le 1er juillet, on versera les retraites le 1er de chaque mois et non pas le 8 parce qu’il n’y a aucune raison que l’État fasse sa trésorerie sur les retraités. » Les retraites ne sont pas collectées par l'Etat mais un organisme paritaire. Pire, ce dernier ne récolte les cotisations retraites que le 5 du mois. La seule proposition de Sarkozy couterait a minima 200 millions d'euros par an d'agios !
Il sombrait dans ses formules qui, à force, ne signifiait plus rien. Le poids des mots, le choc de la réalité: «Je dis, moi, le républicain profondément laïc, profondément laïc, je dis aux démocrates chrétiens que la France a des racines chrétiennes, que cela plaise ou non ! » Quelle importance à crier sa laïcité si c'est pour s'agenouiller devant le pape, en décembre 2007 ?
Il n'aimait pas l'assistanat. Que ne l'avait-il crier encore plus fortement depuis ces longues années de gouvernement ? Pourquoi n'avait-il pas assumé ? « Nous ne supportons pas l’injustice qui veut que celui qui ne travaille pas peut gagner dans certaines conditions davantage que celui qui travaille. »
A Longjumeau, Nicolas Sarkozy n'eut pas un mot pour son ami Johnny le chanteur, accusé par le Canard Enchaîné d'avoir un litige fiscal de ... 9 millions d'euros. Sarkozy aime les ragots quand ils concernent François Hollande.
Pagaille Dimanche soir jusqu'à lundi matin, les proches du candidat sortant étaient des perroquets. Ils répétaient les mêmes éléments de langage, au mot près. Puis, mardi, ce fut la pagaille. Mardi matin, Chantal Jouanno confiait qu'elle voterait socialiste et non FN en cas de triangulaire aux prochaines élections législatives. C'était tout le problème. Sarkozy courrait après Le Pen mais ses proches pensaient déjà au tour d'après, les législatives. L'ancienne ministre de Sarkozy fut « corrigée ». A l'UMP, on s'agaça. «Mais on s'en contrefout de cette nana qui est en mal d'existence ! Qu'est-ce que vous voulez que cela nous fasse que Chantal Jouanno déconne ! », dénonça Jacques Myard, l'un des députés de la Droite Populaire de l'UMP.
Sur Twitter, Eric Ciotti, le député UMP niçois n'était pas avare en caricature: « @fhollande voulait inscrire la laïcité dans la constitution il devient le candidat des 700 mosquées ! » . Mais le soir même, François Fillon suivait Jouanno. Voter FN ? « Bien sûr que non ! La question ne se pose même pas ». Fillon pense à sa candidature à Paris.
Même Claude Guéant, candidat à Boulogne-Billancourt, excluait publiquement de voter FN en cas de triangulaire. Claude Guéant devenait centriste !
En fin de journée, le Monarque avait encore réuni 200 parlementaires UMP pour les rassurer après la débâcle de dimanche. Pas question de changer une formule qui ne marche pas, on n'a plus le choix. « On a posé les thèmes au premier tour et on n'en changera pas, bien évidemment », dixit Sarkozy, car «les électeurs du FN ont lancé un appel "il faut vous réveiller».
Dans la journée, on apprenait que le Front national avait déposé à l'INPI ce qui serait la future dénomination du parti frontiste, l'Alliance pour un Rassemblement National.
Ami sarkozyste, réveille-toi ?
Il est temps de refermer la page.
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: Le nombrilique aux 280 sondages ! Mar 1 Mai - 13:17 | |
| « Chaque fois que je m'adresse aux Français, je veux élever le débat.» Nicolas Sarkozy avait osé la formule, ce lundi 30 avril, en Avignon. Il en était épuisé.
Interrogé sur les révélations de Mediapart la veille sur CANAL+, Nicolas Sarkozy a eu des mots très durs et violents. Qualifiant d'infamie l'accusation étayée par une lettre du patron des services secrets libyens à Bachir Saleh, patron d'un fonds souverain libyen, qu'il aurait bénéficié de 50 millions d'euros de donations par les autorités libyennes en 2007, il avait accusé le site d'information d'être une « officine au service de la Gauche ».
Assez vite, le Figaro publia des prétendues révélations sur DSK, des extraits d'une audition vieille de 5 semaines qui, comme par hasard surgissait ce dernier weekend d'entre-deux tours.
Qui était l'officine de qui ?
Le séisme Mediapart Mediapart avait livré ses révélations samedi 28 avril, dans la matinée. Un article, rédigé par Fabrice Arfi et Karl Larske, que le site payant avait choisi de publier en libre accès. La déflagration fut suffisamment grave pour déclencher une batterie de contre-feux médiatiques. Officine (définition du Larousse): Local où les médicaments sont préparés, conservés et distribués au détail par le pharmacien, et où on procède à l'exécution des ordonnances médicales ; pharmacie. Endroit où s'élabore quelque chose de secret, de nuisible, de mauvais : Une officine d'espionnage. Dès samedi, il y eut cette video figurant les « soutiens » étrangers de François Hollande: George Papandreou (accusé d'avoir commis la faillite de la Grèce alors que celle-ci était l'oeuvre de son prédécesseur conservateur), José-Luis Zapatero, et même le ministre iranien des affaires étrangères et le secrétaire général du PC ... russe. Pour un peu, il manquait le nouveau dictateur de Corée du Nord ! L'ignominie était totale.
Dimanche matin, le Monarque lui-même répondit avec gravité aux accusations, ... sans rien dire. Il dénonça l'infamie, le « faux », avant de porter plainte, le lendemain, avant vendredi contre Mediapart. On savait qu'il n'en ferait rien, une telle plainte risquant d'ouvrir justement un cas judiciaire qu'il voulait à tout prix éviter.
Dans l'après-midi de dimanche, le destinataire dudit courrier libyen, Bachir Saleh, nia l'avoir reçu. Certains criaient victoire. Patatras! Bachir Saleh, ancien dirigeant libyen recherché par Interpol vivait sous protection policière... française. François Fillon tenta bien d'arguer qu'il avait un passeport nigérian, c'était faux, le passeport nigérian de Saleh avait été annulé en mars. Patatras! Pire, Le Canard enchaîné avait ajouté d'autres révélations: d'après l'hebdomadaire, l'ambassadeur de France en Tunisie, Boris Boillon, aurait veillé à l'exfiltration de Libye dudit Saleh « dans un jet privé appartenant à l'homme d'affaires Alexandre Djouhri. »
La réplique du Figaro Pour Sarkozy, il fallait donc faire diversion, coûte que coûte. La grosse riposte fut pour le début de soirée, dans les colonnes du... Figaro. Le quotidien de Serge Dassault, dont la rédaction est dirigée par Etienne Mougeotte, publia de larges extraits ... des procès verbaux des auditions de Dominique Strauss-Kahn devant les juges dans le cadre de l'instruction de l'affaire du Carlton de Lille. Rien que cela ! Mais que faisait la police ?
On se souvient qu'en juillet 2010, l'ami d'enfance et patron de la Police nationale Frédéric Péchenard avait ordonné à Bernard Squarcini, directeur de la DCRI, d'espionner deux journalistes du Monde pour retrouver la source des fuites qui avaient permis au quotidien Le Monde de publier des extraits de procès-verbaux de l'audition de l'une des protagonistes clés de l'affaire Bettencourt. Un scandale qui valut une mise en examen à Squarcini lui-même.
Cette fois-ci, n'espérez pas que nos service secrets se plongent dans les fadettes de Marie-Amélie Lombard, la journaliste du Figaro qui publia le dit article sur DSK. Une première version de l'article fut mise en ligne à 19h39, puis actualisée à 23h38.
Il y avait évidemment de tout, sur une grande page, d'extraits de dialogue avec les magistrats aux SMS échangés entre DSK et ses compagnons de soirées. On citait Jade, Mounia, l'ineffable Fabrice Paszkowski, etc. On évoquait les soupçons de prostitution, de proxénétisme, de trafic d'influence. Tout y était. L'un des avocats de DSK dénonça la manoeuvre évidemment électorale: « Le journal de Serge Dassault, fidèle à sa ligne éditoriale, publie ces procès-verbaux entre les deux tours. C'est cousu de fil blanc, personne ne sera dupe ».
L'audition de DSK détaillée dans les colonnes du Figaro datait du 26 mars dernier. Pourquoi le Figaro avait-il ainsi tardé ? On arguera que la journaliste venait sans doute d'obtenir les dits PV d'audition. On n'imagine pas que le journal ait attendu ce dimanche-là pour publier l'information s'il l'avait plus tôt ? Qui lui avait donné, ce dimanche 29 avril 2012 ? Répétons la question: qui avait donné les PV d'auditions au Figaro ce dimanche 29 avril ?
Sarkozy, en boucle à Avignon Lundi après-midi, un élu écologiste révélait que notre Monarque avait commandité quelque 264 sondages pendant les deux premières années de son mandat. Le tout pour 6,35 millions d'euros. L'élu avait dû recourir à une injonction de la justice pour obtenir les documents justificatifs. L'un de ces sondages visait même à tester l'opinion sur son remariage avec Carla Bruni.
Le candidat du peuple, ennemi des élites et proche du terrain, passait ses semaines à décortiquer des études financées par le contribuable sur son sort électoral, avec 4 ans d'avance !
En Avignon, où il se déplaçait ce mercredi veille de 1er mai, Nicolas Sarkozy semblait épuisé. Quelques heures avant, il y avait eu quelques échauffourées, à Chateaurenard sur le passage de Sarkozy.
Sur l'estrade, il faisait chaud. Sarkozy avait la voix rauque d'un gars trop fébrile. Il avait la chemise trempée. Son discours était connu, tout était bon pour la surenchère de la dernière ligne droite: « moi, je n'accepterai jamais l'euthanasie ». Sur la dépénalisation du cannabis, « je laisse à Monsieur Hollande et ses amis ces idées-là ». C'était fin. Et quand il déclama « Je ne ferai pas peur, je ne dirais rien de mal. », c'était pour mieux relancer l'assistance, c'en était presque drôle: « Mais, regardez ce qui arrive à un grand pays voisin et ami de la France, l'Espagne, après 7 années de gouvernement socialiste !» Tout en finesse.
Après la Marseillaise de conclusion, il termina évidemment par son habituelle boutade: « vous êtes ininfluençables! Vous êtes indécourageables! Vous êtes le peuple de France ! »
Sa voix sonnait étrange.
S'épargnait-il avant son meeting du 1er mai, quelque part dans le 16ème arrondissement de Paris ?
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: Un grand malade aux 30 commissions de réflexions Mar 1 Mai - 13:18 | |
| Le weekend dernier, Nicolas Sarkozy s'exclamait à la tribune, à Clermont-Ferrand, contre François Hollande et sa prétendue préférence pour les commissions plutôt que pour les décisions. « L’autre jour, à la télévision, j’ai succédé à mon adversaire. Alors j’ai regardé, je me suis dit : Je vais peut-être apprendre quelque chose. A cinq reprises, le journaliste David Pujadas lui a posé une question : J’ai une question à vous poser, répondez simplement, y a-t-il trop d’étrangers en France, ou pas assez ? Cinq reprises, il a refusé. Dois-je considérer que celui qui prétend vouloir être président de la République n’a donc, à moins d’une semaine, un peu plus d’une semaine, du 6 mai, aucune idée sur ce que devra être la politique migratoire qu’il conduira dans les cinq ans s’il était élu ? Aucune ? Au bout de cinq questions, il a consenti à dire : On va y réfléchir. On va faire une commission ! » François Hollande n'avait promis aucune commission, et avait simplement pointé l'inanité de la question. Mais passons. Retenons cette éloge, en creux, de la décision qui serait le trait de caractère principal de Nicolas Sarkozy. Savez-vous combien de commissions de réflexions, souvent rémunérées, Nicolas Sarkozy a-t-il créé depuis 2007 ?Une bonne trentaine !
Au début du quinquennat, la création de commissions faisait partie de l'omniprésence médiatique du Monarque. Il s'agissait de montrer qu'il ne gouvernait pas seul et qu'il savait écouter. Les commissions permettaient plusieurs points presse et autant de discours: annonce de leur création, installation en public, remise du rapport. Elles complétaient les Grenelles (Environnement, pêche, Identité nationale) et aux Conférences (réflexion nationale sur les rythmes scolaires, etc)
Certaines commissions ne servaient qu'à emballer des mesures déjà annoncées, comme sur l'audiovisuel public (la commission fut créé après les annonces!), ou sur la réforme judiciaire. D'autres, plus nombreuses, étaient surprenantes dans leur objet. Comme si Sarkozy, à peine élue, avait décidé de sous-traiter des pans entiers de sa gouvernance. Comme s'il n'avait pas d'idées, même sur des sujets cruciaux (comme la croissance ou la Défense)
Puis, à fur et à mesure qu'il s'enfonçait dans l'impopularité, les commissions Sarkozy servaient de pare-feu (lycée, pompier, grand emprunt, etc). D'autres enfin n'étaient là que pour faire à une action, « mettre la poussière sous le tapis »: à cet égard, celle sur les conflits d'intérêt fut exemplaire: elle ne déboucha sur rien sinon un rapport, dont les conclusions, de surcroît, furent désavouées discrètement par Nicolas Sarkozy...
«Commission du Livre Blanc sur la défense et la sécurité nationale», en août 2007. «Commission sur le Plan Alzheimer», présidée par le professeur Joël Ménard, en septembre 2007. «Commission sur la réforme hospitalière», présidée par Gérard Larcher, président UMP du Sénat, en septembre 2007. «Commission sur l'évolution du métier d'enseignant», en septembre 2007 ; «Commission sur la modernisation des institutions de Vème République », présidée par Edouard Balladur, en octobre 2007. «Commission sur l'attractivité des métiers du supérieur », en décembre 2007; «Commission pour la nouvelle télévision publique», présidée par Jean-François Copé, en février 2008. Le Monarque n'avait pas attendu pour énoncer ses décisions: suppression partielle de la publicité, démarrage des soirées à 20h35, nomination des présidents de l'audiovisuel public par le Président de la République. «Commission sur le cadre constitutionnel de la nouvelle politique d'immigration», présidée par Pierre Mazeaud, en février 2008. Son rapport, en juillet de la même année, fut suffisamment contradictoire avec les envies sarkozyennes du moment pour être soigneusement remis au placard. «Commission sur l'image des femmes dans les médias», en février 2008; « Commission de mesure de la performance économique et du progrès social », présidée par Joseph Stiglitz «Commission consultative pour le choix du nouveau directeur de l’académie française de Rome», en mars 2008. «Commission pour la libération de la croissance française », présidée par Jacques Attali, qui rendit deux rapports. Sa première réunion datait de 2008, quelques mois à peine après l'élection présidentielle. Comme si Sarkozy n'avait déjà plus d'idées. «Commission pour le développement de La Poste», présidée par François Ailleret, en septembre 2008 (installée par Christine Lagarde, ministre de l'Economie) «Commission sur l'égalité des chances et diversité», présidée par Simone Veil, en décembre 2008. «Commission de réflexion sur le statut de sapeur-pompier volontaire», en avril 2009 ; «Commission sur l'Avenir des Centres Hospitaliers Universitaires», présidée par le Professeur Jacques Marescaux, en mai 2009. «Commission sur l'Emprunt National », présidée par Alain Juppé et Michel Rocard dès l'été 2009. Les deux, assistée de quelques dizaines d'« experts », travaillèrent à proposer les contours du futur Grand Emprunt, un gadget qui servi d'argument électoral à Nicolas Sarkozy pendant toute la fin de son quinquennat. « Commission nationale consultative des droits de l’homme pour éclairer les choix et les actes du gouvernement», présidée par Yves Repiquet, ancien bâtonnier de Paris, en juillet 2009 «Commission sur les professions du droit », présidée par M. Jean-Michel Darrois, en août 2009. «Commission sur la réforme du lycée », présidée par Richard Descoing, en août 2009. «Commission sur la réforme de la procédure pénale », présidée par M. Philippe Léger, en septembre 2009. «Commission pour la prévention de l'obésité» présidée par Anne de Danne, en octobre 2009. «Commission sur le financement du codéveloppement en Méditerranée», présidée par Charles Milhaud, en décembre 2009 «Commission sur les violences scolaires», présidée par Alain Bauer, en février 2010. « Commission nationale du commerce équitable », en avril 2010 «Commission de concertation sur la politique de la jeunesse», présidée par Martin Hirsch en juillet 2010, qui déboucha sur le RSA jeunes. «Commission de réflexion pour la prévention des conflits d’intérêts dans la vie publique », présidée par Jean-Marc Sauvé, en juillet 2010. «Commission sur la dimension sociale de la mondialisation », présidée par Christine Boutin, en juillet 2010 «Commission sur l'avenir de l'Hôtel de la Marine», présidée par Valéry Giscard d'Estaing, en février 2011. «Commission sur l'amélioration de la démocratie locale», présidée par Jean-Pierre Girard, député UMP du Var, en juin 2011.
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: et mauvais perdant ! Dim 10 Juin - 14:57 | |
| Nicolas Sarkozy aurait broyé tout le courrier reçu pour François Hollande ! Le 06/06/2012 - Maëlle BoudetRéagissez ! Mauvais perdant Nicolas Sarkozy ? C'est bien possible si l'on en croit le Canard Enchaîné... L'ancien président de la République aurait passé à la broyeuse tout le courrier reçu à l'Elysée par son successeur. Plus de détails avec Planet.fr.
Nicolas Sarkozy n'aurait-il pas supporté de perdre face à François Hollande ? Ou de perdre tout court ? Dans son édition du mercredi 6 juin, le Canard Enchaîné révèle que l'ancien président de la République ne se serait pas privé pour détruire à la broyeuse tout le courrier reçu à l'Elysée par François Hollande entre le jour de son élection, le 6 mai, et celui de la passation de pouvoirs, le 15 mai.
Une passation de pouvoirs très distante Dans l'article de l'hebdomadaire, intitulé "Une passation pas très normale", en référence à la volonté de normalité affichée par le nouveau président, on apprend ainsi que l'incident du courrier pourrait expliquer l'attitude très froide et distante de François Hollande avec Nicolas Sarkozy lors de la passation, le 15 mai. En effet, le nouveau président n'avait pas raccompagné l'ancien jusqu'à sa voiture, comme cela se fait traditionnellement.
François Hollande avait ensuite rendu un hommage complets aux anciens présidents de la République, hormis à Nicolas Sarkozy, à qui il a simplement souhaité de "bons voeux". Une attitude qui avait particulièrement agacé les membres de l'UMP. | |
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