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 Un malade megalo et parano

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MessageSujet: bigoterie Scarpienne ( suite)   Un malade megalo et parano - Page 4 Icon_minitimeLun 11 Oct - 9:29

Sarkozy/Vatican: du "Grand Guignol" (Duflot)
La secrétaire nationale des Verts, Cécile Duflot, a qualifié dimanche de "Grand Guignol" la visite de Nicolas Sarkozy vendredi au Vatican.

"C'est de la comédie, on est dans le Grand Guignol, quasiment, et je crois que ni les catholiques, ni les chrétiens ne peuvent être dupes", s'est indignée Mme Duflot sur BFM TV/BFM Radio.

"Je trouve presque inélégant vis-à-vis du pape de l'instrumentaliser dans le débat interne", a-t-elle poursuivi, jugeant "la ficelle énorme".

"On imagine les conseillers du président de la République, les pieds sur le bureau, disant, +oh là là, on a un problème avec les cathos, il faudrait que tu ailles voir le Pape+", a-t-elle ironisé. "Vraiment, c'est aussi grossier que ça".

"Le pape a fait savoir que ce n'était pas lui qui a sollicité l'entrevue, ce qui est le maximum de ce qu'il puisse faire diplomatiquement", a-t-elle estimé.

Reprochant également à Nicolas Sarkozy "le coup du signe de la croix", elle s'est déclarée "convaincue qu'il faut garder à la foi sa dimension personnelle".

"J'ai été une militante de la JOC (Jeunesse ouvrière chrétienne, ndlr), a rappelé Mme Duflot, j'assume et mon histoire et ce que peut être ma vie personnelle, et je trouve que c'est très choquant d'instrumentaliser ça parce qu'on se dit qu'on a un problème dans les sondages avec l'électorat catholique".

"Ce n'est pas parce que Nicolas Sarkozy aura été à confesse devant le pape que ça changera quelque chose" à "la question des valeurs de sa politique", a-t-elle conclu.

M. Sarkozy a été reçu vendredi par le pape Benoît XVI lors d'une visite au Vatican destinée entre autre à enterrer la polémique sur la situation des Roms en France, qui avait créé un malaise dans les relations entre la France et le Saint-Siège. Après l'audience papale, au cours d'un "moment de prière", selon les termes du Vatican, rebaptisé "moment de recueillement" par l'Elysée, il s'est signé à plusieurs reprises et a récité le Notre Père.
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MessageSujet: La bigoterie du chef du pays le plus raciste et xénophobe du monde   Un malade megalo et parano - Page 4 Icon_minitimeLun 11 Oct - 9:30

La visite de Sarkozy au Vatican et ses signes de la croix font des vagues
La visite de Nicolas Sarkozy au Vatican a suscité de nombreux commentaires politiques pendant le week-end, notamment à gauche, où les critiques se sont surtout concentrées sur le fait que le chef de l'Etat ait fait le signe de la croix à plusieurs reprises.

M. Sarkozy a été reçu vendredi par le pape Benoît XVI lors d'une visite au Vatican destinée entre autre à enterrer la polémique sur la situation des Roms en France, qui avait créé un malaise entre la France et le Saint-Siège. Après l'audience papale, au cours d'un "moment de prière", selon les termes du Vatican, rebaptisé "moment de recueillement" par l'Elysée, il s'est signé à plusieurs reprises et a récité le Notre Père.

L'ancien numéro un du PS, François Hollande, y a vu un "manquement au principe de laïcité". "Qu'il aille voir le pape fait partie des responsabilités qui sont les siennes", a-t-il dit dimanche. "Sur le fait qu'il fasse des prières, en tant que croyant, il en a la liberté. Mais là-bas, il n'y était pas en tant qu'individu, en tant que croyant, il y était en tant que chef d'Etat d'une république laïque".

Très attaché à la laïcité, le PRG juge "inacceptable" ce mélange entre vie publique et vie privée. "Outrepassant une fois de plus ses fonctions, (M. Sarkozy) alimente dangereusement la montée des communautarismes et des divisions de toutes sortes", a ajouté le Parti radical de gauche, qui appelle à "la vigilance" voire "des actions publiques pour faire respecter la laïcité comme la fraternité et l'égalité".

L'ex-Premier ministre socialiste Laurent Fabius s'est dit persuadé que l'objectif recherché par le chef de l'Etat ne serait pas atteint: "Il ne faut pas prendre les catholiques français pour des sots". "Il y a une faute commise par le président de la République à l'égard des Roms. Cette faute est une faute morale. Ce n'est pas n'importe quel signe de croix, même effectué au Vatican, même télévisé, qui fera oublier cette faute-là", a-t-il déclaré.

Même analyse de la patronne des Verts, Cécile Duflot, ancienne de la Jeunesse ouvrière chrétienne: "C'est de la comédie, on est dans le Grand Guignol quasiment, et je crois que ni les catholiques, ni les chrétiens ne peuvent être dupes".

"On imagine les conseillers du président de la République, les pieds sur le bureau, disant, +oh là là, on a un problème avec les cathos, il faudrait que tu ailles voir le pape+", a-t-elle ironisé, jugeant par ailleurs "inélégant vis-à-vis du pape de l'instrumentaliser".

Les deux frères ennemis de l'UMP, Xavier Bertrand et Jean-François Copé, ont volé au secours de Nicolas Sarkozy.

"Ecoutez, moi, quand je rentre dans une église, je me signe deux fois. En entrant et en sortant. Et si j'étais président de la République, je ferais de la même façon, je ferais la même chose", a affirmé le secrétaire général de l'UMP.

"Ce qui a été dit par un certain nombre de responsables du parti socialiste est dérisoire (...) Cet anti-sarkozysme qu'il nourrissent eux-mêmes, je pense qu'il se retournera contre eux", a-t-il déclaré.

Quant au patron des députés UMP, s'il ne ferait pas comme le chef de l'Etat dans la basilique Saint-Pierre car il n'est "pas de foi catholique" ni "religieux", il a jugé les reproches du PS "désolants" et "une nouvelle fois très en dessous de la ceinture".

Il a toutefois fait entendre sa différence d'approche de tels dossiers en disant n'avoir "jamais pensé que les catholiques étaient spécialement plus à droite qu'à gauche". "Moi j'ai toujours été réservé sur le découpage en tranches des électorats. Le communautarisme, je n'y crois pas", a-t-il déclaré.
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MessageSujet: Re: Un malade megalo et parano   Un malade megalo et parano - Page 4 Icon_minitimeVen 22 Oct - 8:45

JEUDI 21 OCTOBRE 2010

Retraites : Sarkozy veut nettoyer au Karchër les contestataires

Il a envoyé son super-flic, son clone imparfait, Brice Hortefeux, répliquer à la contestation toujours énergique à sa réforme des retraites. La réponse est claire. A la demande d'un débat, Sarkozy préfère la force et la fermeté. Qu'importe s'il est le premier responsable de la situation, lui qui voulut passer en force, mais en traînant. Qu'importe si la contestation est une réaction à sa propre action. Qu'importe si Sarkozy a choisi d'économiser sur la retraite du plus grand nombre pour ne pas toucher à la fiscalité de quelques-uns. A quelques jours de l'adoption de la loi au Sénat puis à l'Assemblée, Nicolas Sarkozy veut jouer à Napoléon ou Clémenceau au risque de paraître tel Louis XVI.

Le show sécuritaire
Mercredi, Brice Hortefeux s'est rendu à Lyon, après le Conseil des ministres. Auparavant, il avait tenu un point presse, place Place Beauvau, « en tant que président de la cellule interministérielle de crise ». Ses propos furent d'une incroyable violence verbale. Le ministre de l'intérieur ne fait pas dans la demi-mesure. Le show sécuritaire doit reprendre ses droits : « Nous ne laisserons pas bloquer le pays et nous ne laisserons pas les voyous impunis. » a conclut Hortefeux.

Plutôt que d'engager le débat et discuter, enfin, de sa réforme, l'Elysée veut faire peur à la « majorité silencieuse » et caricaturer l'opposition comme une minorité incontrôlable, une curieuse alliance de jeunes racailles et de grévistes marginaux dans les raffineries et dépôts de carburant. Les scènes de violence, en marge des manifestations de mardi 19 octobre et le spectre d'une pénurie d'essence et de gasoil - qui frappe déjà plus d'un tiers des départements français - sont les deux prétextes tous trouvés pour ce glissement politique. Pourtant, à en croire tous les sondages, la contestation à la réforme, après quatre jours de pénurie croissante de carburant, reste populaire : mercredi, d'après un sondage BVA pour les Echos, 59% des Français interrogés se déclaraient toujours favorables à la poursuite du mouvement de grève même après l'adoption de la loi par le Parlement. Selon une autre enquête, 79% des sondés étaient favorables à une renégociation de la réforme.

Au Sénat, le ministre Woerth a refusé de suspendre les débats demandés par les 3 groupes socialistes, radicaux et communistes : « Nous avons été au bout du dialogue social lors de la préparation du texte, ce texte, il n'est pas tombé du ciel comme cela, tout cru, tout emballé, il est le fruit d'un dialogue avec les organisations syndicales, avec les partis politiques, avec les Français. » Cet argument est faux. Primo, le gouvernement n'a pas négocié sa réforme. Il a consulté puis annoncé son projet. Secundo, il avait posé comme préalable non négociable le triptyque 62 ans/67 ans/41 ans de cotisations.

La stratégie de la peur
Mercredi, Hortefeux devait donc jouer les durs : « l'immense majorité n'a pas à subir la loi d'une minorité. » Dénonçant les « blocages d'une vingtaine de dépôts parmi les plus importants de notre territoire », il a oublié d'une pirouette l'imprévision gouvernementale du weekend, quand les ministres et responsables UMP se succédaient dans les médias pour expliquer qu'il n'y avait aucun problème d'approvisionnement. Pire, Hortefeux a agité la menace d'une paralysie des services publics et d'urgence : « Ce blocage a gravement désorganisé la distribution des carburants dans notre pays et peut menacer désormais le fonctionnement des services publics et des services de secours et d'urgence.»

Les forces de l'ordre sont intervenues très tôt pour débloquer les dépôts de La Rochelle, du Mans et de Donge. Mais les grévistes, s'ils n'opposèrent aucune résistance, se sont déplacés sur d'autres dépôts. Des barrages filtrants et des opérations escargots se sont multipliés. Mercredi, Jean-Louis Borloo a confirmé que 3 190 stations service étaient à sec. Dénoncer la gêne occasionnée par une grève est un argument traditionnel de la droite au pouvoir. Cette fois-ci, le gouvernement pousse le bouchon un cran plus loin. A Paris, Hortefeux en rajoute :
« Ces actes sont inacceptables, mais ils sont aussi irresponsables. Irresponsables, car ils ont pour première conséquence d'empêcher nos concitoyens de circuler librement. Irresponsables, car ils empêchent des salariés d'aller travailler et de gagner leur vie. Irresponsables aussi, je vous le dis, car ces travailleurs, ce sont notamment des médecins chargés d'aller soigner en urgence, des infirmières à domicile qui doivent dispenser des soins quotidiens aux malades, des parents qui doivent aller chercher leurs enfants, des conducteurs de bus qui, dans l'impossibilité d'aller eux-mêmes au travail, pénalisent par ricochet les usagers du service public. La liste est longue et dans ces cas-là, la spirale, infernale.»
L'irresponsabilité du gouvernement est pourtant évidente : à droite, on reproche désormais à Sarkozy d'avoir fait traîner le vote de la loi alors que la marge de négociation était dès le départ très faible. Rapidement, le monarque a lâché ses quelques concessions, convenues d'avance, croyant qu'elles suffiraient à calmer la contestation. Certaines mesures proposées, comme assimiler la pénibilité au handicap physique, ont pu agir comme de véritables provocations.

Jouer les durs
Hortefeux, mercredi, a ensuite dérivé sur les violences : « Je l'affirme de manière la plus directe, la plus ferme et la plus déterminée : le droit de manifester, ce n'est pas le droit de casser, le droit d'incendier, le droit d'agresser, le droit de piller. » Il faut faire peur. Et sur ce registre, Hortefeux avait des exemples tous trouvés : « Hier encore à Lyon, 1 300 casseurs, dont la moitié de mineurs, ont semé la terreur dans le centre-ville, pillé 10 magasins, incendié 7 véhicules, en ont retourné 21, et détruit de nombreux abris-bus.» Après les statistiques roumaines sur la délinquance, Hortefeux déploie ses statistiques spéciales « jeunes » D'où sort-il ses chiffres ? Le même jour, le ministre expliquait n'avoir interpelé « que » 1400 casseurs en une semaine sur l'ensemble du territoire. Mais à Lyon, il en sûr et certains, plus de 600 d'entre eux étaient des mineurs ! « A Nanterre, deux jours de suite, une bande de délinquants n'a eu de cesse de terroriser les lycéens du lycée Joliot-Curie. »

Le ministre de l'intérieur aurait pu se poser la question des moyens de la police, ou de l'efficacité de son dispositif, sans cesse renforcé, de répression. Ainsi à Lyon, Jean-Paul Borrelly, secrétaire local du syndicat Alliance Police National, demandait à ce que les moyens « légaux » d'intervention soient élargis. La requête est dangereuse. Borrelly pense notamment au flashball - dont Hortefeux a déconseillé l'utilisation après le drame de Montreuil vendredi dernier. Mais, plus globalement, l'affaiblissement des moyens et effectifs de police depuis 2007 est un vrai sujet. La désorganisation des services de renseignements en est un autre, déjà pointé du doigt lors des émeutes dans la banlieue de Grenoble en juillet dernier. Les RG ne jouent plus leur rôle d'alerte. Mercredi, Marianne2 révélait que le numéro 2 de la DCRI, le directeur de la sous-direction de l’information générale (SDIG) avait démissionné de son poste en pleine crise sociale. Serge Guillen n'aurait pas supporté la faible place accordée aux ex-Renseignements généraux dans la nouvelle organisation des services français.
Que dire de l'efficacité du fameux décret anti-cagoules, pris au début de l'année 2009 ? Sarkozy devait enrager de voir autant de casseurs, le visage dissimulé. La Sarkofrance accumule des lois d'affichage, à défaut de moyens.

Provoquer sur le terrain
Brice Hortefeux a ensuite poursuivi sa journée sécuritaire par une visite à Lyon. Le maire Gérard Collomb, découvrant le dispositif médiatique entourant cette venue, a refusé de participer à la réunion prévue. Hortefeux souhaitait se montrer. 70 journalistes avaient été conviés à la dite réunion ! Après une petite heure de discussions avec des responsables policiers locaux, il s'est empressé de débouler, accompagné de ministres et responsables UMP, dans les rues du centre-ville pour se faire filmer et photographier auprès des commerçants victimes de saccages la veille pendant les manifestations. Cinq jeunes osèrent l'apostropher, à coups de « fasciste » et autres « T'es pas le bienvenu ici ». « La France n'appartient pas aux casseurs, aux pilleurs et aux caillasseurs. Elle appartient aux honnêtes gens qui veulent travailler paisiblement » a rétorqué le ministre.

Hortefeux, à Lyon, rappelait l'un de ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy, à l'automne 2005, quand ce dernier était venu promettre à la Courneuve, près de Paris, qu'il nettoierait « au Karchër » la « racaille » de la cité des 4000. On connaît la suite : une flambée de violence inédite et inouïe après un fait divers dramatique quelques semaines plus tard, et... une progression des agressions contre les personnes.

A Paris, un député UMP suggérait d'expulser les casseurs étrangers. Rien sur la déchéance de nationalité ?


Jeudi, Nicolas Sarkozy devrait parler ruralité, à Bonneval, en Eure-et-Loire. Le déplacement était tenu secret, pour éviter, comme souvent, les manifestations d'hostilité. Le décalage entre l'agenda « officiel » du président français et l'actualité du pays demeure incroyable : un sommet international à Deauville (lundi et mardi), une nouvelle visite aux agriculteurs (jeudi), déplacement en Suisse pour le XIIIème sommet de la Francophonie (samedi); jamais la réforme des retraites, et ses contestations, n'est à l'ordre du jour. On aimerait que Sarkozy prenne le temps et le courage de s'expliquer publiquement, plus longtemps que quelques phrases de commentaires lâchées en fin de conférence de presse, ou par le biais de ses ministres.
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MessageSujet: Comment Sarkozy nie la réalité    Un malade megalo et parano - Page 4 Icon_minitimeSam 23 Oct - 9:11

VENDREDI 22 OCTOBRE 2010

Comment Sarkozy nie la réalité

Finalement, son fils Jean a été réélu à la tête de l'UMP de Neuilly-sur-Seine. Nicolas Sarkozy peut souffler dans les Hauts-de-Seine. La dynastie se met en place. Mais en France, la contestation contre la réforme continue. Eric Woerth fait à nouveau parler de lui, mais pas sur les retraites. D'autres fronts s'ouvrent, sur les heures supplémentaires défiscalisées, l'un des derniers totems sarkozyens à son tour critiqué. Mais Sarkozy n'en a cure. Il ignore les sujets.

Sarkozy visite la province
Jeudi, la pénurie de carburant frappait encore davantage de stations-services. Entre 4000 et 5000 stations étaient à sec ou manquaient d'un produit au moins. Le déblocage des dépôts, annoncé en fanfare mercredi matin par Brice Hortefeux, n'a pas encore changé la donne. Comme toujours, Sarkozy avait parlé trop vite. Jeudi, Jean-Louis Borloo était plus prudent : « Je ne peux pas le dire précisément et celui d'ailleurs qui le dirait, je pense qu'il serait bien imprudent », a déclaré le ministre de l'Ecologie et de l'Energie. Jeudi, les organisations syndicales décidèrent de deux nouvelles journées de grèves et manifestations, les 26 octobre et 6 novembre prochain. Sarkozy perd son pari. Le mouvement continue.

A 10H30, Nicolas Sarkozy est arrivé à Bonneval, en Eure-et-Loir, pour une visite ultra-protégée et bien médiatisée, comme il se doit, d'une PME d'ustensiles de cuisine. La visite, placée sous le thème de la ruralité, avait été tenue secrète jusqu'à la veille. Brice Hortefeux, qui a du temps à consacrer aux photographes malgré la crise en cours, et Michel Mercier, ex-Modem devenu ministre de l'Espace Rural en 2009, l'accompagnaient. La veille, l'Elysée avait mis en ligne la déclaration du président au conseil des ministres. Sarkozy joue un mauvais cache-cache avec ses contradicteurs : pas de conférence de presse, ni même d'intervention télévisée. Encore moins de débat. Il préfère l'écrit, ou l'oral devant des auditoires contraints et soumis.

Auparavant, Sarkozy avait enjoint ses autres ministres d'éviter les déplacements publics, par crainte de débordements. A Bonneval, sans personne pour lui porter la contradiction, il a répété son monologue de fermeté à l'encontre des casseurs - « J'ai vu les images de Lyon hier. C'est scandaleux, ce n'est pas les casseurs qui auront le dernier mot » - et de fermeture à l'égard des grévistes : « On ne peut pas être le seul pays au monde où, quand il y a une réforme, une minorité veut bloquer les autres. Ce n'est pas possible, ce n'est pas ça la démocratie. » Ou encore : « On n'a pas le droit de prendre en otage des gens qui n'y sont pour rien, dans leur vie quotidienne. » Sarkozy put lâcher un gros mensonge, en toute tranquillité à l'adresse des lycéens manifestants : « Ces lycéens-là, ce qu'on ne leur dit pas, c'est que la réforme elle est faite pour eux, parce que je l'affirme, c'est parce qu'on fera la réforme des retraites qu'ils n'auront pas à payer deux fois, une fois pour eux, une fois pour leurs parents. » Rappelons-le, la réforme sarkozyenne ne règle pas l'équation financière des régimes de retraites. Le projet maintient un trou de 15 milliards d'euros annuels, d'une part, et François Fillon a concédé qu'il faudrait une nouvelle réforme en 2018/2020.

Au Sénat, le débat continue. Tard dans la nuit de mercredi à jeudi, un amendement UMP a été adopté, prévoyant l'examen obligatoire, au cours du premier semestre 2013, des « conditions de mise en place d'un régime universel par points ou en comptes notionnels, dans le respect du principe de répartition au coeur du pacte social qui unit les générations » et des « moyens de faciliter le libre choix par les assurés du moment et des conditions de leur cessation d'activité.» Le mécanisme de retraite par point existe, en complément du régime obligatoire, dans le secteur privé. Il attribue des points en fonction du salaire. Dès 2013, donc, il faudra reparler des retraites, imposer une nouvelle réforme. Les jours passent et la tartuferie se fait plus évidente : avec cette réforme, Sarkozy ne cherchait pas à pérenniser le régime des retraites comme il le promet et le répète. Il cherchait deux années de répit budgétaires sur le dos du plus grand nombre et surtout des plus fragiles. Rien de plus, rien de moins.

Woerth fait parler
Au Sénat, le gouvernement presse le pas, comme l'explique la presse. sarkozu veut remanier son gouvernement, passer à une autre séquence, faire oublier l'amertume de sa réforme. « Il n'est pas justifié de rajouter cinquante heures de débat » a ainsi argumenté, jeudi au Sénat, le ministre du Travail, Éric Woerth. Le gouvernement ignore la contestation. Eric Woerth, justement, est rattrapé par deux affaires.

Eric de Sérigny, le conseiller bénévole d'Eric Woerth, en charge des relations avec le monde économique, réclame 5 millions d'euros de dommages et intérêts à Rue89. En cause, un article de septembre dernier qui détaillait la présence de Sérigny dans diverses sociétés offshore au Panama, une version contestée par l'intéressé mais confirmée par un ancien collègue. L'audience de cette affaire est prévue le 7 janvier prochain. Rue89 dénonce le caractère astronomique de la somme et, via son avocat, a présenté cette semaine toutes les pièces justifiant l'article.

La semaine dernière, le Canard Enchaîné révélait une autre affaire Woerth (relayée par le Courrier Picard et Politique.net) : alors ministre du budget, Eric Woerth a fait renfloué un fonds de retraite mise en place par le Conseil général de Picardie, géré par la Caisse nationale de Prévoyance, qui abonde d'une rente annuelle et à vie de 5 488 euros par mandat de six années effectué la retraite de ses anciens conseillers généraux. La Caisse des dépôts, maison mère de la CNP, comptait clôturer ce fond, qui se trouvait en état de cessation de paiement il y a deux ans. C'était sans compter l'abnégation du ministre du budget pour défendre ce petit avantage d'élu. Pire, Eric Woerth lui-même est un ancien conseiller général de Picardie et, à ce titre, bénéficiaire dudit fond.

Besson se cache derrière MAM
Mercredi, Mediapart a mis en ligne un questionnaire destiné aux maires et aux policiers destiné à traquer les fameux mariages simulés entre Français et étrangers. Le texte, annexé à une circulaire du 22 juin dernier et signée par la garde des Sceaux, Michèle Alliot-Marie, est édifiant. Le questionnaire était resté confidentiel jusqu'alors, pour le seul usage de « la haute hiérarchie judiciaire », comme l'explique Mediapart : « Il convient que l'existence de cette proposition de grille d'audition soit connue des professionnels concernés – et uniquement de ceux-ci » peut-on ainsi lire dans ces consignes. Officiellement, la circulaire concerne tous les mariages de complaisance, et pas seulement les mariages mixtes. Mais les questions que doit poser l'officier d'état civil lors de l'audition préalable, comme les détails qu'il doit traquer, visent clairement les mariages entre Français et étrangers. Ils passent au crible l'intimité d'une relation et d'un projet de mariage (goûts du conjoint, histoires passées, anecdotes marquantes). La circulaire recommande la tenue d'entretiens séparés, et d'un procès verbal pour recenser les refus de réponses, et «toute constatation» de sentiments exprimés. Plus largement, c'est un inventaire à la Prévert des indices de fraude potentielle :
«Qui a formulé la demande de mariage? Quand?», «Les parents du conjoint étranger ont-ils été présentés au conjoint de français?», «Quel est le niveau d'études du conjoint étranger? Parle-t-il français ? Écrit-il le français?», «En cas de différence d'âge importante, recevoir les observations du conjoint français», «Le conjoint étranger a-t-il des enfants issus d'un précédent mariage? Combien? De quel âge? En a-t-il la garde? Les voit-il régulièrement? Contribue-t-il financièrement à leur éducation?», «Y a-t-il eu célébration de fiançailles? Si oui, quels en étaient les témoins? Des photos ont-elles été prises? Une fête a-t-elle été organisée? Y a-t-il eu échange de cadeaux?»
En Sarkofrance, le mariage mixte devient suspect. Sauf quand il s'agit de celui du ministre de l'identité nationale...

Tepa détricoté
Après le bouclier fiscal - que Sarkozy s'est résolu à réformer avec l'ISF en juin prochain -, la défiscalisation des intérêts d'emprunt immobilier - supprimée dans la loi de finances, voici la défiscalisation des heures supplémentaires qui est en ligne de mire de certains députés... de droite. Mesure phare de la loi Tepa d'août 2007, promesse de campagne de Sarkozy, ce dispositif était dès le départ coûteux et inutile. La crise aidant, il en est devenu anachronique. Les critiques ne sont pas nouvelles. Mais il est incroyable de constater à quel point Sarkozy a échoué sur son propre terrain. Non seulement les résultats promis (« gagner plus...», « la France propriétaire », etc) ne sont pas atteints, mais il est rarissime qu'une majorité détricote avant la fin de son mandat les mesures phares du programme de son candidat.

Sur les heures supplémentaires, la publication d'un nouveau rapport réalisé par deux économistes est en passe de leur porter un coup fatal. Même le Figaro relaye l'affaire d'un article cyniquement intitulé « Gagner plus pour travailler autant.» Les deux auteurs de cette étude expliquent que « cette réforme n'a eu aucun impact signicatif sur les heures travaillées. En revanche, elle a bien eu un impact positif sur les heures supplémentaires déclarées par les salariés qualifiés, qui ont de larges possibilités de déclarer des heures supplémentaires actives, car leur durée du travail est difficilement vérifiable.» En d'autres termes, cette avancée sarkozyenne fut une belle arnarque !
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MessageSujet: le boulet   Un malade megalo et parano - Page 4 Icon_minitimeMar 9 Nov - 5:38