Sujet: Quand Sarkozy radote auprès des agriculteurs Jeu 29 Oct - 16:10
Quand Sarkozy radote auprès des agriculteurs video
Le discours du président de la République aux agriculteurs, mardi, ressemblait parfois à un copier-coller d'un discours prononcé huit mois plus tôt. Annoncer un plan de soutien «sans précédent» aux agriculteurs, c'est presque aussi simple qu'un copier-coller. Démonstration avec Nicolas Sarkozy. Mardi, le président de la République est en déplacement à Poligny, dans le Jura, pour y annoncer des mesures en faveur des agriculteurs.
Il prévient son auditoire: «Je ne suis pas venu vous tenir un discours que vous avez déjà entendu». A voir. «Le Petit Journal» de Yann Barthès, sur Canal Plus, s'est en effet plongé dans les archives télévisées élyséennes, et a retrouvé la trace d'une intervention de février 2009, dans laquelle le chef de l'Etat s'adresse aux agriculteurs.
8 mois plus tard, des phrases entières n'ont pas changé. Extraits. «Un agriculteur, c'est d'abord, et je ne me lasserai jamais de le dire, un entrepreneur, un entrepreneur qui ne compte pas ses heures, qui porte la responsabilité d'investissements importants, qui doit relever quantité de défis humains, financiers, techniques, administratifs considérables».
Ou encore, cette ode à la terre, celle qui ne ment pas, et qui définit notre «identité nationale». «Toutes les familles de France ont des grands-parents, des parents qui, à un moment ou un autre, ont travaillé la terre. L'agriculture a façonné nos paysages. L'agriculture a donné à notre pays une partie de son âme.»
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Sujet: « Air Sarko One » : un palace flottant à 20.000 euros l’heure de vol Mer 18 Nov - 16:04
« Air Sarko One » : un palace flottant à 20.000 euros l’heure de vol
C’est passé assez inaperçu la semaine dernière. Dans la nuit du jeudi 5 au vendredi 6 novembre, l’Assemblée nationale a voté des crédits à hauteur de 185 millions d’euros pour l’achat et l’aménagement d’un avion A330 (photo) réservé aux voyages présidentiels. Le ministère de la défense devra supporter ces dépenses même si, et les députés de la majorité y ont pris soin, l’avion sera exclusivement utilisé par le président de la République.
Philippe Leymarie dans son blog Défense en ligne hébergé par le Monde diplomatique est assez époustouflé par le petit Elysée volant que l’on prépare pour Nicolas Sarkozy : “l’Air Force One français comprendra un poste de transmissions dernier cri, des installations médicales, une salle de réunion, un bureau, une chambre à coucher avec salle de bains, un système de leurres antimissiles, etc. L’avion présidentiel ne sera cependant pas disponible avant la fin de l’année prochaine.”
“Problème, selon Philippe Leymarie, : cet appareil… sera unique, c’est-à-dire forcément indisponible à un moment ou un autre (voir le cas du porte-avions Charles de Gaulle !). Et l’heure de vol passera à 20.000 euros en moyenne (contre 12.000 sur A319).”
Choqués par l’acquisition d’un avion surdimensionné — et réservé de fait à un « hyper-président » qui ne cesse d’« exploser » ses dépenses de fonctionnement —, les députés du groupe Socialiste, Radical et Citoyen ont profité de l’examen de la mission « défense », dans la loi de finance 2010, pour déposer des amendements au projet de budget 2010 afin de “redéployer les moyens”, plus de 185 millions d’euros selon eux, consacrés à l’achat et à l’aménagement du nouvel avion présidentiel et l’acquisition d’un Falcon 7X, vers le budget de la Défense. (AFP/Le Figaro )
Amendements rejetés par la majorité.“En pleine mondialisation, notre président voyage comme d’autres présidents de grandes nations. Ce choix très raisonnable est à l’honneur de la France qui a la fierté de soutenir sa filière aéronautique”, a indiqué le rapporteur Jean-Michel Fourgous lors des débat, avant de donner un avis défavorable à ces amendements.
Les députés PS mettaient en balance l’achat d’appareils pour le président et “l’amélioration, l’accompagnement voire la reconversion des militaires ou des personnels civils”, “les besoins de financement pour accompagner les restructurations”, et “l’amélioration de l’habillement et de l’équipement du combattant” qui “laissent à désirer”, selon eux.
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Sujet: Petite carte de voeux au nabot spécialiste des couacs...qu'il en fasse beaucoup encore pour nous faire bidonner en 2010 Sam 2 Jan - 7:48
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Sujet: Devinez ce que Sarko fait installer dans son nouvel avion? Mer 3 Fév - 16:13
Devinez ce que Sarko fait installer dans son nouvel avion? Gérald Andrieu - Marianne | Lundi 1 Février 2010 à 05:01 | Lu 39975 fois Imprimer Imprimer Un four à pizza. Eh oui. D’après une brève du quotidien régional Les Dernières Nouvelles d’Alsace, le réaménagement du futur avion présidentiel acheté à la compagnie Air Caraïbes est digne d’un chef d’Etat bling-beauf.
Bling-bling, Nicolas Sarkozy ? Non, plutôt président bling-beauf. Notre homme, on le sait, se rêve en grand et avec un bel avion capable de rivaliser avec l’Air Force One de Barack. Décision a donc été prise, il y a quelque temps déjà, de remiser au hangar son « ridicule » Airbus A319 et d’acheter un A330. Mais le nouvel appareil est d’occasion et n’en jette apparemment pas assez à son goût. Nicolas Sarkozy a un sérieux tropisme pour tout ce qui vient des « Stazunis ». Mais ce qu’il doit apprécier particulièrement, c’est l’émission de tuning déjanté « Pimp my ride » diffusée sur MTV. Car le relooking qu’il ferait subir à son nouveau joujou vaut son pesant de strass.
Une brève parue dans Les Dernières nouvelles d’Alsace en début de semaine (et relevée par un contributeur vigilant de Causeur.fr) nous révèle que l’Air Force One français est actuellement sur la plate-forme de « Jet Aviation Suisse » , une « société spécialisée dans l'armement et l'aménagement d'Airbus et d'avions d'affaires ». Sans doute doivent-ils y installer les meubles réalisés sur-mesure par une autre société, bordelaise et familiale celle-là : l’ébénisterie Catherineau. De très bon goût tout ça.
Sauf que la brève des Dernières Nouvelles d’Alsace nous en dit plus et vient assassiner le bon goût : « Selon deux élus du secteur frontalier, les exigences de ce client dépassent toutes celles que la société a rencontrées jusque-là. Outre des douches, il aurait aussi commandé un four à pizza. » Des douches ? Rien de très surprenant : le chef de l’Etat veut être frais en toute occasion et mène une vraie bataille contre la sudation. Partout où il passe, les climatiseurs sont mis à contribution. Cette bataille peut coûter cher. D’après Le Journal de l’île de la Réunion , l’opération climatisation de la salle accueillant la cérémonie des vœux présidentiels à l’Outre-mer s’élèverait à 50 000 euros (sur une facture totale d’1,6 million d’euros)…
Mais en plus des douches, il y aurait donc un « four à pizza » ? Pour sa petite Carlita ? Ça, c’est la grande classe ! La rumeur avait déjà couru que l’avion allait être équipé d’une cafetière à 25 000 euros. Maintenant on nous dit que le chef de l’Etat se verrait bien en bouffeur de calzone à 30 000 pieds. Info ou intox, quitte à faire du tuning, pourquoi ne pas respecter tous les codes en vigueur : rabaisser l’Airbus, y ajouter des jantes alu 14 pouces et, sur la carlingue, de magnifiques flammes à l’aérographe. Et tant qu’on y est : rien de mieux que de fixer de belles franges en cuir de 12 mètres de long au bout des ailes ! L’ami Johnny, lui, en a bien aux poignées de sa Harley. Il ne restera plus qu’à écrire sur la dérive de l’avion en lettres d’or : « Air Beauf One »...
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Sujet: Le nabot ne fait pas recette à l'étranger Sam 20 Mar - 15:03
Des messages contradictoires", un style présidentiel "antipathique", un homme qui se rêve en "maître de l'univers".... Au lendemain d'un scrutin régional marqué par une forte désaffection des électeurs pour le parti de la majorité, le président français, autrefois très apprécié sur la scène internationale, ne fait plus recette auprès des commentateurs étrangers. Les critiques portent à la fois sur le style présidentiel et sur son incapacité à sortir la France de la crise, trahissant l'aspiration au changement des Français qui l'avaient porté au pouvoir en 2007.
"Prisonnier de ses propres rêves". Le New York Times n'est pas tendre avec Nicolas Sarkozy. Dans un éditorial, le quotidien américain dénonce une contre-performance électorale qui "ouvre la voie à une campagne pour la présidentielle de 2012 qui influencera tout ce que M. Sarkozy va entreprendre, à l'intérieur et à l'extérieur du pays, pendant les deux prochaines années". D'autant plus que le président français s'apprête, l'année prochaine, à "tenir le rôle de maître de l'univers, déclarant qu'il se servirait de la présidence française du G20 et du G8 pour réformer le système monétaire international". Autant d'ambitions pour lesquelles Dominique Strauss-Kahn, actuel directeur du FMI et candidat de gauche crédible pour 2012, serait mieux préparé, selon le quotidien américain.
L'éditorialiste souligne en outre que Nicolas Sarkozy risque de manquer de soutien au sein de son propre parti. Des soutiens qu'il a perdus faute d'avoir produit des résultats par la série de réformes qu'il a impulsées, trahissant sa volonté de "sortir la France de sa torpeur". A ce titre, l'auteur cite André Glucksmann et Nicolas Baverez, deux déçus du sarkozysme. Le premier considère que la politique étrangère du président est trop éloignée des réalités. Le second, qui a pourtant inspiré certaines réformes du président, s'inquiète d'une situation qui risque de créer "des tensions, de l'injustice et de l'extrémisme politique".
Le quotidien britannique Times met en doute, quant à lui, la capacité du président à briguer un second mandat. Selon des sources de l'UMP citées par le journal, Nicolas Sarkozy serait passé "du statut d'atout à celui de fardeau" pour le parti. Le mécontentement des électeurs serait nourri par "un dégoût pour sa façon d'imposer un style personnel à la présidence, s'attribuant un rôle de sauveur de la nation et étalant sa vie privée et un cercle d'amis huppés".
Le Temps n'épargne pas non plus les cadres de l'UMP, qui tentent de faire croire à un demi-succès électoral, alors que "Nicolas Sarkozy [demeure] obstinément muet", deux jours après le scrutin. Pour le quotidien suisse, l'UMP a donné "des signes contradictoires durant la campagne, suggérant que la taxe carbone, qui doit être introduite en juillet, devrait être différée, ou déclarant que l’application tatillonne des règles écologiques en agriculture 'commence à bien faire'". Autant d'éléments qui détériorent d'autant plus l'image d'un président déjà tombé dans l'impopularité en son pays.
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Sujet: ...et vulgaire ! Dim 30 Mai - 6:03
Aubry fustige l'«inélégance» de Sarkozy et sa «dose de vulgarité»
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Martine Aubry, samedi 29 mai.
Le PS a ratifié samedi son projet de société, une «première pierre» pour la reconquête du pouvoir en 2012, et sa patronne Martine Aubry s’est livrée à une charge contre Nicolas Sarkozy qu’elle a comparé à Madoff, dénonçant son «inélégance» et une «dose de vulgarité».
«C’est une belle journée qui a permis de fixer ce socle (…) autour d’un projet qui apporte des réponses aux souffrance des Français et surtout à leurs espérances», a affirmé Mme Aubry en clôturant la convention nationale sur un «nouveau modèle de développement» aux Docks de Paris à La Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Puis la première secrétaire s’est lancée dans une diatribe contre le chef de l’Etat, en qui les Français «n’ont plus confiance», qui «n’a plus de cap» et «préfère attaquer nos propositions».
Elle a ironisé sur ses leçons en matière de gestion. «J’ai un peu l’impression quand Nicolas Sarkozy nous donne des leçons de maîtrise budgétaire, c’est un peu M. Madoff qui administre quelques cours de comptabilité», a-t-elle dit en référence à l’escroc de Wall Street condamné en 2009 à 150 de prison.
L’ex-numéro deux du gouvernement Jospin a aussi fustigé les propos du président qui avait dénoncé l’héritage mitterrandien du départ à la retraite à 60 ans: «A son inconstance, il ajoute aujourd’hui l’inélégance. Et à son inefficacité (…) il ajoute une dose de vulgarité», a-t-elle lancé, vivement applaudie, devant Pierre Mauroy, ancien Premier ministre de François Mitterrand et quelque 500 délégués. «Nous posons cette première pierre de notre projet»
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Sujet: Aubry compare Sarkozy à l'escroc Madoff Dim 30 Mai - 15:20
La sortie particulièrement virulente de Martine Aubry contre Nicolas Sarkozy, samedi, a provoqué de vives réactions à l'UMP. A gauche, si ses propos ont suscité des acclamations lors de la convention nationale du PS à La Plaine-Saint-Denis, ils n'ont pas été du goût de tous.
«Il faut éviter autant qu'il est possible les facilités», «précisément parce que Nicolas Sarkozy est coutumier du fait», a réagi son prédécesseur à la tête du PS, François Hollande, invité ce dimanche du «Grand Rendez-Vous» Europe1 - «le Parisien» -«Aujourd'hui en France».
Interrogée sur le sujet par France 2, Martine Aubry s'est défendue d'avoir manqué de sens de la nuance, affirmant ne pas avoir comparé Sarkozy à Madoff, tout en enfonçant le clou.
«Ses propos manquaient d'élégance et il y avait une dose de vulgarité»
«Les mots ont un sens (...) Bien sûr, je n'ai pas comparé le président de la République à Madoff, mais j'ai dit une chose qui paraît assez simple, c'est que, quand il nous donne des leçons de rigueur budgétaire, quand on a fait augmenter la dette de la France - depuis que la droite est au pouvoir, en 2002, on l'a doublée, de 800 à 1.600 milliards - c'est un peu comme si Madoff venait vous donner des leçons de comptabilité. Et ça ne serait pas crédible», a affirmé la Prémière secrétaire du PS.
De la même manière, la patronne des socialistes s'est défendue d'avoir dit que M. Sarkozy était vulgaire : «J'ai dit que lorsqu'on s'attaque à François Mitterrand, pour dire qu'il est responsable aujourd'hui de la crise et du problème de la retraite en faisant référence à 1983, (M. Sarkozy) manquait, enfin que ses propos manquaient d'élégance et qu'il y avait une dose de vulgarité».
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
Sujet: Ventes d'armes au Pakistan: la police luxembourgeoise met en cause Sarkozy et Balladur Mer 2 Juin - 14:36
Ventes d'armes au Pakistan: la police luxembourgeoise met en cause Sarkozy et Balladur
Un rapport policier luxembourgeois étaie les soupçons de rétrocommissions vers la France via une société off-shore créée avec l’aval, en 1994, du ministre du Budget Nicolas Sarkozy, et évoque, sans en apporter la preuve, un financement occulte de la campagne d’Edouard Balladur (lire nos révélations sur ce sujet dans Libération du 26 avril).
Ce rapport rédigé en janvier et révélé mercredi par Médiapart a été réalisé à la demande de juges financiers parisiens qui enquêtent sur un espionnage informatique présumé à la Direction des constructions navales (DCN).
Dans le cadre de cette enquête, les juges Françoise Desset et Jean-Christophe Hullin se sont penchés sur une société luxembourgeoise baptisée Heine et créée en 1994 par la branche internationale de DCN avec l’aval de M. Sarkozy, à l’époque ministre du Budget d’Edouard Balladur.
C’est par cette société off-shore que transitaient une partie des commissions, légales jusqu’en 2000, sur les contrats d’armement, dont la vente de sous-marins Agosta au Pakistan en 1994, susceptible d’avoir servi de mobile à l’attentat de Karachi en 2002. Rétrocommission
Selon les policiers du Grand-Duché, «une partie des fonds qui sont passés par le Luxembourg reviennent en France pour le financement de campagnes politiques françaises».
«En 1995, des références font croire à une forme de rétrocommission (illégale, ndlr) pour payer des campagnes politiques en France», poursuivent les policiers luxembourgeois.
«Nous soulignons qu’Edouard Balladur était candidat à l’élection présidentielle en 1995 face à Jacques Chirac et était soutenu par une partie du RPR, dont Nicolas Sarkozy et Charles Pasqua», ajoutent les policiers.
Des sources proches du dossier interrogées par l’AFP ont confirmé la teneur du rapport et les indices relatifs aux rétrocommissions mais s’interrogeaient sur les éléments ayant conduit les enquêteurs luxembourgeois à conclure à un financement politique.
Le nom de Heine était déjà apparu dans une enquête préliminaire antérieure à l’information judiciaire visant la DCN: les policiers français avaient trouvé à la DCN une note mentionnant l’aval pour la création de cette société du directeur de cabinet de M. Balladur à Matignon, Nicolas Bazire, et celui de M. Sarkozy, ministre du Budget et porte-parole de la campagne d’Edouard Balladur.
Elle laissait «supposer des relations ambiguës avec les autorités politiques en faisant référence au financement de la campagne électorale de M. Balladur pour l’élection présidentielle de 1995», estimaient dès 2007 les policiers français. Le parquet de Paris n’avait à l’époque pas donné suite. Fable
Le chef de l’Etat avait qualifié, en juin 2009, de «fable» la thèse d’un financement occulte de M. Balladur. L’ancien Premier ministre a lui aussi fermement démenti tout financement illégal de sa campagne présidentielle de 1995.
Pour l’avocat de six familles de victimes de l’attentat de Karachi, Me Olivier Morice, «ce rapport montre que Nicolas Sarkozy est au coeur de la corruption et qu’il a menti aux familles».
«Nous ne sommes pas en présence d’une fable mais d’un mensonge d’Etat», a estimé l’avocat, ajoutant que «les familles sont indignées et demandent sa démission».
Dans leur rapport, les policiers luxembourgeois relèvent la sophistication des circuits financiers, selon Médiapart, et reconnaissent qu’«il n’existe aucune preuve concrète de corruption».
«Les documents sont tous entièrement vides de noms et les descriptifs des services ou prestations sont vagues», affirment-ils.
(Source AFP)
Quand on a des "burnes" et qu'on se dit homme dans ces cas là on DEMISSIONNE !
sinon on reste le plus méprisable des êtres...
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Sujet: La dernière «garden party» de l’Elysée a coûté 732.826 euros Ven 4 Juin - 12:27
La dernière «garden party» de l’Elysée a coûté 732.826 euros
Soit 100 euros par invité en 2009, selon les chiffres qu'a obtenus le député René Dosière auprès de Matignon.
Le député (apparenté PS) René Dosière a annoncé ce jeudi que le coût de la «garden party» du 14 juillet à l’Elysée s’était élevé, en 2009, à 732.826 euros. Soit près de 100 euros par personne invitée, selon les informations qu’il a obtenues le même jour de Matignon.
Dans une réponse écrite au député de l’Aisne, dont l’AFP a obtenu copie, les services du Premier ministre indiquent que le nombre de personnes invitées à la réception était de 7500.
«Le coût correspondant aux traiteurs est de 313.618 euros, les aménagements de tentes ont coûté 295.921 euros et les vins et le champagne 43.128 euros», peut-on lire dans la réponse. Quant aux «frais divers» («nettoyage», «impression» et «extras»), «ils se sont montés à 80.159 euros», selon Matignon. De plus en plus d'invités
«Jusqu’à présent, le coût réel n’était pas connu, car l’Elysée - via le Premier ministre - ne communiquait qu’un coût partiel: 419.213 euros en 2007, 475.523 euros en 2008», se félicite René Dosière qui, depuis plusieurs années, s’est fait une spécialité de décortiquer le budget de l’Elysée ainsi que celui des ministères.
«Cette réponse permet de savoir que, chaque année, le nombre d’invités augmente: 5500 en 2007, 7050 en 2008 et 7500 en 2009», ajoute-t-il.
«Le dernier rapport de l’Elysée évoque "une réduction du coût par personne de l’ordre de 11%" en se gardant bien, tout comme l’année précédente, de donner le nombre d’invités ainsi que le coût global, qui n’a jamais été aussi élevé. Décidément, à l’Elysée, c’est "toujours plus"», ironise René Dosière.
En juillet dernier, la Cour des comptes avait déjà épinglé l'Elysée sur sa Garden Party. Elle estimait qu’il y avait des économies à faire et des habitudes à perdre. Et citer en exemple la garden-party du 14 juillet 2008, où plus de 290 000 euros ont été réglés à une entreprise, prestataire «depuis de nombreuses années», alors que son concurrent avait fait une offre à 187 000 euros.
Pour l'anecdote, le journaliste de Libération accrédité à l'Elysée n'avait pas été invité à la dernière Garden Party, en 2009. «Blacklisté», notre «rubricard», alors que le Président, dans le Nouvel Obs, prétendait faire preuve «d’ouverture médiatique», y compris à notre égard ? L’Elysée avait démenti un quelconque traitement de défaveur. Une accréditation avait finalement été accordée à la dernière minute…
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
Sujet: Les propos indécents de Nicolas Sarkozy aux gendarmes Dim 6 Juin - 16:02
Les propos indécents de Nicolas Sarkozy aux gendarmes Jeudi dernier, Nicolas Sarkozy s'est rendu dans des casernes de gendarmerie dans le Loire-et-Cher, à Lamotte-Beuvron, Salbris et Neung-sur-Beuvron. Un déplacement rapide en hélicoptère, bien encadré, avec davantage de forces de sécurité que de badauds. Sur place, il a discuté à bâtons rompus, paraît-il, avec les gendarmes présents. Ces propos furent incroyables. Face à des hommes de terrain, entrainés, qualifiés et expérimentés, Nicolas Sarkozy s'est permis de donner de leçons d'uniformes et des conseils de combat. Pour qui se prend-il ?
Les propos indécents de Nicolas Sarkozy aux gendarmes
Le discours officiel... Jeudi, Sarkozy a d'abord tenu un discours officiel devant l'habituelle caméra d'Elysée.fr. Onze minutes de déclarations, sans surprise. Il a défendu le rapprochement de la gendarmerie avec la police nationale. Ce rapprochement est une fusion qui ne dit pas son nom: un même patron, mais des statuts et des rémunérations différentes. Où est la logique ?
Le Monarque met en exergue la communauté des missions dans le cadre de la lutte contre la délinquance. Il avance aussi que la gendarmerie sera mieux traitée au sein du ministère de l'intérieur qu'au sein des Armées, où elle était, selon lui, le parent pauvre des dotations de moyens face à la «concurrence» de les armées de Terre, Mer et Air. Vraiment ? Les effectifs de gendarmerie baisseront, comme ailleurs dans la Fonction publique. Autre exemple, Nicolas Sarkozy cite sa récente nomination du général Jacques Mignaux à la tête de la gendarmerie, l'un de ses proches, ancien membre de son cabinet au ministère de l'Intérieur. . On oublierait presque la brutalité avec laquelle ce changement de patron s'est opéré en avril dernier.
«Les missions militaires, vous les garderez. » Nicolas Sarkozy n'est pas à l'abri d'une contradiction, citant les interventions au Kosovo ou en Afghanistan. Pour ces missions, la gendarmerie retourne, dans la pratique, sous un commandement militaire. Puis, il a embrayé sur l'uniforme : «j'avais voulu le changement de la tenue, franchement, je ne regrette pas (...) Le matériel, les Taser, les véhicules, bref... moi, je souhaite une gendarmerie très bien équipée, parce que l'équipement, ça fait la sécurité de nos militaires. » ou encore : «On vous donnera les moyens nécessaires en équipements et en fichiers». Rien sur les effectif ? Sur place, Nicolas Sarkozy n'avait pas prévu de rencontrer le maire socialiste de la ville dont il visitait la caserne. Ce dernier lui a donc rappelé, par média interposé, l'impact des réductions d'effectifs : «A Lamotte Beuvron, il y a aujourd'hui encore vingt gendarmes. Avec le départ prochain de la garde motorisée pour Salbris, ils ne seront plus que douze, soit un gendarme pour 384 habitants.»
Sarkozy a aussi demandé aux gendarmes de «mettre le paquet» sur l'élucidation. Les moyens, techniques, seront là, promet-il. «La videosurveillance ? Je sais bien que certains ont un peu des vapeurs... euh... bon... ben écoutez on les soignera... On aura des sels... On essayera de les ranimer... ».
... à la conversation officieuse Une fois son discours terminé, Sarkozy a dialogué avec les gendarmes présents dans l'assistance. les propos ne sont pas repris dans la communication officielle publiée sur le site de l'Elysée. Il faut lire les comptes-rendus de quelques journalistes témoins. On hallucine devant la prétention de notre Monarque.
Sur l'uniforme, Sarkozy a son idée: « Moi je vous dis une chose : on ne peut pas courir après des délinquants avec des chaussures basses. (...) Le pantalon à pli, c'est parfait, mais ce que vous avez est plus adapté au métier qui est le vôtre. (...) Le képi, je le respecte, mais c'est difficile d'avoir le képi tenu d'une main et de courir de l'autre. » Nicolas Sarkozy a sans doute une grande pratique de la course au brigands. La dernière fois qu'on l'a vu courir, il a été victime d'un accident cardio-vasculaire, en plein soleil vers 13 heures dans le parc du Château de Versailles. Un exemple !
Mais ce n'est pas tout. Le président français a aussi des idées très arrêtées sur les armes à disposition des gendarmes : «Je sais que vous êtes attachés au bâton télescopique. Mais le tonfa présente un avantage, c'est que c'est une arme de défense autant qu'une arme d'attaque. » Il s'est même livré à une démonstration du Taser : «Avec ça, on n'a pas besoin d'être dix pour arrêter quelqu'un, c'est mieux que les effectifs. On n'a pas assez d'armes non létales»
Le lendemain, on apprenait que pour la première fois sous la Vème République, le ministre de l'intérieur était condamné pour injures raciales. Brice Hortefeux ne démissionnera pas.
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Sujet: Le journaliste Augustin Scalbert, spécialiste des médias à Rue89, a été mis en examen Sam 12 Juin - 4:17
Le journaliste Augustin Scalbert, spécialiste des médias à Rue89, a été mis en examen jeudi, révèle le site d'information. Il avait mis en ligne en 2008 les propos hors antenne de Nicolas Sarkozy sur France 3, qui s'énervait contre un technicien qui ne lui avait pas dit "bonjour".
L'information a été révélée vendredi par Rue89 . L'un des ses journalistes, Augustin Scalbert, a été mis en examen jeudi dans l'enquête sur la vidéo "off" de Nicolas Sarkozy, datant de juin 2008. Ce spécialiste des médias – accusé de "recel" – avait à l'époque mis en ligne une vidéo montrant le chef de l'Etat quelques minutes avant une intervention sur France 3. Hors antenne, le président de la République s'énervait contre un technicien qui ne s'était pas donné la peine de le saluer. "On a quand même le droit que les gens vous disent bonjour, quand même (…) Ou alors on n'est pas dans le service public… On est chez les manifestants, c'est autre chose, hein", s'était-il exclamé, vexé.
"Ces images font, de notre point de vue, partie du droit du public à l'information sur leur chef de l'Etat dans l'exercice de ses fonctions", écrit vendredi le cofondateur et directeur de la publication de Rue89, Pierre Haski. Et d'ajouter que ces poursuites ont un "doux parfum de vendetta présidentielle contre un journaliste indépendant". Augustin Scalbert encourt une peine maximale de cinq ans de prison et 375.000 euros d'amende. "Aucun secret d'Etat"
A la suite de la diffusion de la vidéo, qui avait fait le buzz sur le net, France 3 avait décidé de déposer plainte le 8 juillet 2008 pour "vol, recel et contrefaçon". Selon Rue89, la présidence de la République aurait fait pression sur la chaîne, avec qui elle était en conflit sur la réforme du statut de l'audiovisuel public. Les images "ne contiennent aucun secret d'Etat", insiste vendredi Pierre Haski. Dans un communiqué, la Ligue des droits de l'homme (LDH) se demande si ces poursuites pour "recel", alors que le journaliste "n'a fait que son travail de transcription de faits avérés", ne s'apparente pas à une "vengeance" du chef de l'Etat. La LDH "soutient Augustin Scalbert et proteste contre le mauvais procès en délinquance qui lui est intenté", dit-elle dans un communiqué. Pour les Verts, ces poursuites constituent "une attaque en règle de la liberté de la presse", cette affaire se déroulant "dans un contexte de tentative de berlusconisation des médias français". "Comme la RAI en son temps, la télévision publique est menacée de passer sous la coupe de Nicolas Sarkozy", écrivent-ils dans un communiqué.
En novembre dernier, le technicien de France 3, Christian Humbert, avait été mis en examen pour "vol de vidéogramme". Jeudi, c'était donc au tour d'Augustin Scalbert. Dans un communiqué rendu public le 2 juillet 2008, la CGT de France Télévisions avait pourtant prévenu qu'elle n'accepterait pas que "des journalistes de France 3, ni de Rue 89 puissent être inquiétés pour avoir exercé leur métier d'information".
La vidéo en question:
Admin Admin
Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
Sujet: Détesté de tous Jeu 22 Juil - 7:31
et en échec complet y compris sur la sécurité dont il s'occupe pourtant depuis plus de 7 ans "le petit malade nerveux" ne trouve rien de mieux que d'aller inspecter la gendarmerie de Lamotte Beuvron !
Faut le faire !
Dehors ! ça suffit ! vous n'avez qu'une seule chose à faire pour rendre service au pays ..;c'est de démissionner sans délais !
Admin Admin
Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
Sujet: le futur avion présidentiel? L'appareil, officiellement livré à l'automne, subit actuellement un grand lifting. Selon «le Canard enchaîné», il devrait comporter une chambre, une salle de réunion, une salle de bains. Et Sarkozy pourrait même fumer le ciga Jeu 29 Juil - 11:36
le futur avion présidentiel?
L'appareil, officiellement livré à l'automne, subit actuellement un grand lifting. Selon «le Canard enchaîné», il devrait comporter une chambre, une salle de réunion, une salle de bains. Et Sarkozy pourrait même fumer le cigare à bord.
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Par LIBÉRATION.FR Nicolas Sarkozy et Carla Bruni à l'aéroport de Shanghai, le 30 avril.
Du grand luxe. Avant sa mise en service officielle à l’automne, le futur A330-200 présidentiel subit actuellement, dans un hangar de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac, un grand réaménagement tout ce qu’il y a de plus bling-bling, selon les informations du Canard enchaîné.
L’appareil, déjà surnommé «Air Sarko one», a déjà volé sous pavillon suisse et a été racheté par la France à une compagnie caribéenne, rappelle l’hebdomadaire satirique. Mais l’ancien long courrier de 324 places devrait être rendu méconnaissable.
A la livraison, l’avion, d’une soixantaine de places, sera doté, d’après le Canard, de téléphones, fax, ordinateurs et connexions Internet. Il comportera une chambre, une salle de réunion et une salle de bain. Nicolas Sarkozy «voulait absolument une baignoire», glissait au quotidien Sud Ouest (du 20 juillet) un technicien de la Direction générale de l’Armement, comme le rapporte le Canard. Voeu exaucé: une baignoire sabot - pour éviter les débordements en cas de turbulence de l’appareil - sera installé. Le président de la République, occassionel fumeur de cigares aura, par ailleurs, «la possibilité de fumer à bord». «Rien d’ostentatoire»
«Rien d’ostentatoire» dans ces aménagements aux frais du ministère de la Défense, estime toutefois le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel. Quid de la présence essentielle de la baignoire sabot? «Je n’ai pas le sentiment» qu’une telle installation ait été faite, louvoie-t-il, avant de concéder: «Je n’ai pas le détail du futur avion présidentiel.»
Interrogé ce mercredi, lors de son compte-rendu du Conseil des ministres, Chatel invoque les nombreux déplacements de Nicolas Sarkozy à l’étranger. D’où la nécessité, selon lui, «d’un certain nombre d’équipements qui sont liés à sa fonction, aussi bien en terme de communications, en terme d’espaces pour travailler, dialoguer avec ses collaborateurs». «Il y a simplement la volonté d’avoir un équipement à la hauteur de la cinquième puissance mondiale», conclut le porte-parole.
Le chef de l’Etat avait pourtant récemment exhorté les membres de son gouvernement, à regarder à la dépense en période de rigueur. Frais privés et loyer à la charge des ministres, encadrement des coûts de leurs déplacements, limitation du nombre de leurs collaborateurs: dans la lettre qu’il a adressée, le 28 juin, à François Fillon, Nicolas Sarkozy demandait que l’Etat, «plus que jamais», fasse «preuve d’exemplarité» dans sa gestion.
Il y mentionnait aussi l’acquisition de l’A330. Et demandait, pour amortir les 180 millions d’euros pour son achat et son aménagement, que les deux anciens moyens courriers A 319 soient cédés. Remplacement pas forcément rentable...
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
Sujet: Sécurité: Aubry dénonce la "dérive" Dim 1 Aoû - 14:47
Sécurité: Aubry dénonce la "dérive"
Martine Aubry a critiqué dimanche par voie de communiqué "l'outrance verbale et la dérive antirépublicaine" du gouvernement après les annonces sur le thème de la sécurité. "Les dernières déclarations (...) marquent un pas de plus dans l'outrance verbale et une dérive antirépublicaine qui abîme la France et ses valeurs par des lois d'exception aussi iniques", a réagi la Première secrétaire du Parti socialiste. "Nous ne laisserons pas stigmatiser les étrangers, pas plus que les Français issus de l'immigration ou les gens du voyage", a précisé la maire de Lille dans son communiqué signé conjointement avec Jean-Jacques Urvoas et Marie-Pierre de la Gontrie. La responsable socialiste prône "une politique du résultat" face, selon elle, à "la politique spectacle et de coups de menton aussi inefficaces qu'anxiogènes de Nicolas Sarkozy".
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
Sujet: ...ce fils d’immigré qui n’aime pas les étrangers Lun 2 Aoû - 9:21
Sarkozy, ce fils d’immigré qui n’aime pas les étrangers
Si Nicolas Sarkozy est en guerre, c’est contre une certaine idée de la France. Le discours prononcé par le Chef de l’État ce vendredi à Grenoble restera dans les annales, comme un coup de poignard dans le dos de la République. L’idée de pouvoir, dans certaines conditions, procéder à un retrait de la nationalité à des personnes d’origine étrangère renvoie aux fantômes des années 30. Une proposition d’autant plus inquiétante qu’elle fait suite à une stigmatisation éhontée des Roms. Fils d’immigré, Nicolas Sarkozy n’aime pas les étrangers et en fait son fonds de commerce en déplorant l’« échec » du modèle d’intégration français.
“Nous subissons les conséquences de 50 années d’immigration insuffisamment régulées qui ont abouti à un échec de l’intégration“, a lancé le chef de l’Etat.
“Le président devrait prendre garde que sa condition de fils d’immigré ne permette pas demain de le déchoir de sa nationalité s’il venait à être poursuivi ou condamné, à tort ou à raison, du fait des conséquences de ses accointances avec les milieux d’affaires“, lui a répliqué indirectement Jean-Luc Mélenchon le président fondateur du Parti de gauche.
Le 21 octobre 2007, le New York Times, dans un éditorial au vitriol avait fustigé le projet de loi qui prévoyait de recourir à des test ADN dans le cadre du regroupement familial.
Le journaliste américain qui s’étonnait “que les politiques français ne soient pas plus attentifs aux leçons de leur histoire” écrivait notamment : “Les questions d’immigration réveillent les pires instincts des hommes politiques qui devraient être plus raisonnables”,(…) “Alors qu’il est lui-même le fils d’un immigré hongrois, M. Sarkozy s’est fait un nom politique avec ses critiques acerbes sur les immigrés récents, et notamment les Arabes d’Afrique du nord“. Critiques qui “l’ont aidé à gagner les voix qui se reportaient habituellement sur les extrêmistes comme l’éternel candidat à l’élection présidentielle, Jean-Marie Le Pen“. L’éditorialiste concluait par un conseil qui de toute évidence n’a pas été suivi : “M. Sarkozy veut être considéré comme un homme d’Etat. Qu’il agisse en tant que tel”.
“En intégrant à son discours une proposition émanant du Front national – la déchéance de nationalité pour certains délits – Nicolas Sarkozy atteint le point d’orgue d’une année de glissements sémantiques et d’appels du pied en direction de l’extrême droite” tacle également avec sévérité le Le Monde. Le quotidien revient en détail sur “une année de glissement sécuritaire “.
Patrick Weil, directeur de recherche au CNRS et auteur de Qu’est-ce qu’un Français ? Histoire de la nationalité française depuis la Révolution juge pour sa part sur le site de TF1 news que, “La déchéance de la nationalité, c’est la bombe atomique”. Une appréciation justifiée par le fait que, “C’est une mesure qui n’est pas fréquente. Historiquement c’est une mesure surtout utilisée en temps de guerre. Depuis la Seconde guerre mondiale, on ne touche à la nationalité qu’avec beaucoup de précaution“.
La proposition du Chef de l’État reviendrait à créer deux catégories de Français, ceux qui n’ont pas d’origine étrangère et ceux qui en ont une. D’autre part, comme le droit français ne permet plus de créer des apatrides, la disposition ne serait applicable qu’aux individus bénéficiant d’une double-nationalité.
Sur cette base, le Parti socialiste dénonce un discours contraire aux principes d’égalité devant la loi alors que les associations de défense des droits de l’Homme dénoncent “une politique de différenciation insupportable“.
Ségolène Royal résume assez bien le sentiment majoritaire à gauche lorsqu’elle qualifie l’intervention de Nicolas Sarkozy de “nouvelle étape dangereuse et indigne, dans une surenchère populiste et xénophobe”. “Cette fuite en avant sécuritaire symbolise l’échec de celui qui, hier comme ministre de l’Intérieur et aujourd’hui comme chef de l’Etat, n’a cessé de stigmatiser des territoires et des populations, sans jamais apporter de réponses concrètes à leur sécurité (…)” “Par de telles déclarations, c’est au principe républicain et aux valeurs démocratiques que Nicolas Sarkozy déclare la guerre (…) Notre république est en train de pourrir par le sommet“.
En 1915, la France a été l’un des premiers pays à prévoir la dénaturalisation des citoyens naturalisés d’origine « ennemie ». Cet “exemple” de législation a été reprise par la suite par les Nazis, avec les Lois de Nuremberg de 1935.
En France, le régime de Vichy crée le 22 juillet 1940 une commission de révision des 500 000 naturalisations prononcées depuis 1927. 15 000 personnes, dont 40 % de Juifs, sont déchues de leur nationalité afin de « rectifier les erreurs du passé ».
Autant qu’à gauche, la réponse au virage sécuritaire de Nicolas Sarkozy passe par l’électorat de droite. “Où va notre pays ? (…) Il appartient en tout premier lieu aux militants UMP, héritiers d’une tradition Gaullienne et Républicaine, de réduire cette tendance très inquiétante qui trahit la propre histoire de ce grand mouvement” écrit ainsi sur le site du monde.fr un sympathisant de droite sous le pseudonyme de Dico.
Celui-là même qui avait “tué” le Front national prend le risque de lui redonner un bol d’oxygène analyse le politologue Jean-Yves Camus dans l’Express . Un beau cadeau pour le Front National qui voit son discours du légitimé par le Président de la République en personne.
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
Sujet: Insécurité : la pensée unique irresponsable de Nicolas Sarkozy Mar 3 Aoû - 9:32
Insécurité : la pensée unique irresponsable de Nicolas Sarkozy Vendredi, il fallait écouter le discours du chef de Sarkofrance dans l'enceinte de la préfecture de l'Isère. Un grand discours, l'un de ceux qui donne la nausée aux républicains, l'un de ceux qui décrédibilise un homme, l'un de ceux qui mêlent injonctions, approximations et outrances. L'homme qui parlait vendredi ainsi à Grenoble était pourtant, paraît-il, président de la République. De laquelle ? La sienne, fiscalement indulgente avec son premier cercle de donateurs, idéologiquement complaisante avec l'extrême droite, politiquement inefficace sur le terrain. Ensemble et pour lui, tout est possible, pourvu qu'il soit réélu.
Sarkozy, tout en self-contrôle Vendredi, le ton du chef de Sarkofrance était posé, très posé. Sarkozy évita de se couper la parole, répétait certains arguments, se ménageait quelques silences pour appuyer sa détermination, les yeux souvent rivés sur son papier, parfois fixant le fond de la salle pour marquer un silence, ou prenant à témoin deux socialistes locaux, Michel Destot, maire de Grenoble, et André Vallini, président du conseil général de l'isère. Ce long monologue, calme, approximatif et fastidieux, contrastait avec la grossièreté de ses propos. Sarkozy mélangeait tout, citant pêle-mêle les cocktails Molotov jetés par des mineurs de 12 ans dans les cités, les petit et grand banditismes, l'immigration «incontrôlée», les multirécidivistes, les parents irresponsables de leurs gamins délinquants, et les attaques à l'arme de guerre contre les forces de l'ordre. Il ne manquait qu'une mention d'Al Qaida et Ben Laden pour que la bouillie fut complète.
Paradoxe suprême, tout au long de ces 33 minutes de paroles, Sarkozy chercha constamment à devancer les critiques, à nier qu'il instrumentalisait les sujets évoqués ou pratiquait l'amalgame. Une vraie gageure ! Il y a deux jours, nous nous posions la question suivante : quelle différence subsiste encore entre Nicolas Sarkozy et Jean-Marie Le Pen sur le sujet de l'insécurité et de l'immigration ? Une seule, Sarkozy est au pouvoir.
Au fait, pourquoi est-il venu ? Sarkozy commença par rappeler les faits. Il a raison. Les violences de Grenoble sont avant tout une affaire de banditisme.
«Grenoble vient de connaître une flambée de violence sans précédent qui a profondément choqué nos concitoyens. Les actes qui ont été commis ici... je n'irai pas par quatre chemins, je les qualifierai d'une extrême gravité. Et ils méritent une condamnation sans réserves. (...) Les forces de l'ordre ont été prises à partie par des assaillants qui se sont permis de tirer à balles réelles avec l'intention de tuer. Ce sont des tentatives de meurtres. Tout sera mis en oeuvre pour que les auteurs soient retrouvés et châtiés.» (silence, Sarkozy fixe la salle...) Et je le dis aux Français, nous les retrouverons tous...» (silence, regard fixe).
«Des policiers de la BAC - Brigade Anti-Criminalité de Grenoble - ont l'objet de menaces de mort. C'est i-n-a-c-c-e-p-t-a-b-l-e, inacceptable. Je veux les assurer de notre soutien, de ma confiance, de ma reconnaissance, et leur dire que nous n'aurons aucune complaisance, aucune faiblesse, vis-à-vis des délinquants et des criminels qui seront mis hors d'état de nuire et dont la seule place est en prison.»
Il s'avance: «vous verrez que les résultats ne vont pas tarder.» On a peine à le croire. Comme le notait Julien Dray, interrogé sur Europe1 la semaine dernière, la fusion des Renseignements généraux avec la DST pour créer la DCRI en juillet 2008 a eu des effets dévastateurs sur la qualité du renseignement de terrain.
Porte ouverte Sarkozy enfonce une porte grande ouverte. Pas une critique n'a été publiquement émise contre l'action des forces de l'ordre. Pas une seule. Pourtant...
«L'homme qui est tombé sous le tir d'un policier venait de commettre un braquage. Non content d'avoir commis un braquage, il a ouvert le feu avec une arme automatique, une arme de guerre, contre les policiers. Les policiers ont riposté en état de légitime défense. En tant que chef de l'Etat, je veux dire que les policiers n'ont fait que leur devoir. Les policiers ont fait leur devoir. Et j'appelle chacun à ne pas confondre les délinquants, les victimes, et les forces de l'ordre. Les policiers ont bien agi. Il n'y a rien à leur reprocher. Il y a à les soutenir totalement.»
Il s'obstine: «si on ne veut pas d'ennui avec la police, on ne tire pas à l'arme de guerre sur la police, dans un pays qui est un Etat de droit comme la France.» Sans blague ? Le chef de Sarkofrance détaille ensuite la réponse judiciaire et policière : 26 gardes à vues, 5 personnes écrouées, 10 convocations devant un juge. Il lâche ensuite un curieux constat : «les violences à Grenoble sont le fruit d'une petite minorité certes, mais d'une minorité qui a voulu marquer son allégeance envers les truands.» Sarkozy cherche un prétexte, une transition facile qui reste maladroite, vers les annonces du jour, sans rapport avec le problème évoqué. Il lui faut trouver un fil directeur à sa pensée fouillie, désarçonné qu'il est par son incapacité à résoudre l'insécurité.
«C'est trop facile de dire qu'il y a d'un côté la grande délinquance, et de l'autre la petite délinquance. En l'occurrence, la petite délinquance a été instrumentalisée par la grande délinquance.»
Quelles sont les preuves de ce qu'il avance ? La violence des tirs ? Des aveux des premiers interpellés ? Comment est-il parvenu en si peu de temps à la conclusion que les combats de la semaine précédente étaient le fruit de petits délinquants ordinaires ? Il livre son explication: «ces deux individus [NDA : les auteurs du braquage du casino voisin] sont venus à dessein dans ce quartier pour bénéficier de l'impunité de ce quartier.»
Le moment est venu de dévoiler les nouvelles nouvelles nouvelles annonces du moment:
«C'est donc une guerre que nous avons décidé de mener contre les trafiquants et les délinquants, comme nous l'avons fait en Seine-Saint-Denis. Nous avons décidé de nous occuper particulièrement de certains territoires qui ont besoin d'une action ciblée pour que les conditions de l'ordre républicain y soient rétablies.»
Des préfets-flics Sarkozy invoque donc l'ordre républicain. Jugez donc les annonces qui suivirent, tantôt effets de style guerrier, tantôt menaces démocratiques. Après une rapide éloge du nouveau préfet nommé en Isère, Eric Le Doiron, Sarkozy fustige le «grand débat pour savoir si un policier pouvait être préfet.» Pour justifier son choix de nommer coup sur coup deux policiers comme préfets (Isère et Seine-Saint-Denis), Sarkozy évoque leur expérience, leur connaissance, leurs «capacités humaines» et leurs «envies de travailler.» Les préfets apprécieront. Il remercie au passage le précédent préfet: «il ne faut jamais accabler les gens.» Son limogeage a suscité un certain émoi au sein du corps préfectoral.
«Face à certaines situations, il est de mon devoir de trouver la meilleure personne à la meilleure place. Par ailleurs, je vous annonce que notre volonté de dégeler... de déloger les trafiquants de leurs repères va nous amener à créer à Grenoble et dans l'Isère un GIR départemental qui pourra porter l'effort d'investigation au plus près des besoins du terrain. Depuis 3 jours, un inspecteur du fisc est installé dans les services de police, et nous allons nous intéresser au patrimoine des délinquants à Grenoble comme dans l'Isère de façon extrêmement approfondie.»
Quelle belle affaire ! On découvre qu'une milliardaire, première contribuable de France, a réussi des années durant à (1) éviter un contrôle fiscal, (2) soustraire une île aux Seychelles et deux comptes en Suisse pour quelques 80 millions d'euros. Mais en Isère, un inspecteur du fisc va traquer des trafiquants de quartier...
Les Grenelles, ça ne sert à rien Ensuite, Nicolas Sarkozy justifie sa présence sur place, à Grenoble, combien il aime ce département mais que la situation est grave et exigeait qu'il vienne. Il critique l'idée d'un Grenelle de la Sécurité (qui s'est quand même tenu sans lui ni le gouvernement quelques jours auparavant) : «mais réfléchissez ! Si j'étais venu ici pour vous dire on a tiré à balles réelles sur des policiers et j'organise un colloque... Qui m'aurait pris au sérieux ? Ce n'est pas un problème social, ce qui s'est passé. C'est un problème de truands. Ce sont des valeurs qui sont en train de disparaître.» L'heure est donc grave. Sarkozy se trompe. Le banditisme a toujours existé. Il ne veut simplement pas admettre qu'il a affaibli tant les forces de l'ordre que la prévention.
Des caméras plutôt que des policiers Il évacue d'une boutade la question des moyens, alors que les syndicats de policiers se plaignent justement de leur manque d'effectifs et d'équipements vétustes. «Qui peut penser que c'est quelques îlotiers supplémentaires qui permettront d'éradiquer les trafiquants, les caïds et les trafics ?» Qui peut penser que Nicolas Sarkozy croit encore à ce qu'il dit ?
«Je souhaite d'ailleurs qu'au-delà des différences entre nous, nous nous rassemblions. La videosurveillance, la videoprotection, on en a besoin. Il n'y a pas les caméras de gauche et les caméras de droite.» Et il rappelle: «60 000 caméras seront installées d'ici 2012. Je laisserai ceux qui le veulent crier à l'atteinte à la liberté individuelle.» Sarkozy semble ignorer le fait qu'une caméra ne remplace pas un policier ni un gendarme... L'efficacité des caméras de surveillance n'est pas prouvée, bien au contraire. Et sa promesse d'équipement en 3 ans date déjà de ... 2007.
Vive la loi anti-bandes ? Sarko replonge dans son texte : «la loi anti-bandes adoptée par le parlement en mars dernier prévoit une peine d'un an de prison pour quiconque appartient à une bande violente.» Combien de condamnations depuis mars ? Motus et bouche cousue... Il se contente de préciser : «Des procédures sont en cours.» Et il ajoute : «Nous allons également développer les polices d'agglomérations. C'est le cas, depuis l'an dernier, en région parisienne. Lille, Lyon et Marseille seront bientôt concernées» car «les délinquants ignorent les frontières administratives de nos communes, de nos départements et même de nos régions.» Une nouvelle porte ouverte, enfoncée tambour battant... A moins qu'il n'ait découvert le problème 8 ans après avoir été nommé ministre de l'intérieur...
Il ment sur son bilan Au passage, le président doit défendre son bilan. Il s'auto-félicite : «depuis 2002, je suis en première ligne dans la lutte contre l'insécurité. Le nombre de crimes et délits a diminué de 17,54% depuis 2002. Le taux d'élucidation qui reflète l'efficacité des forces de l'ordre a augmenté d'un tiers. En 2001, les forces de police et de gendarmerie trouvaient 25% des coupables. En 2010, ils trouvent 38% des coupables. J'ai fixé au ministre un objectif de 40%.»
Sarkozy ment par omission. Son bilan, d'après les statistiques officielles, est bien moins flatteur. Les chiffres qu'il avance ont peu à voir avec le motif précis de sa visite à Grenoble : la violence aux personnes. En fait, selon l'Office National de la Délinquance, si le taux d'élucidation global était bien de 25% en 2001, la progression jusqu'à 38% masque des réalités différentes : il faut d'abord soustraire l'élucidation des faits révélés par l'action des services (par exemple, l'interpellation d'un consommateur de cannabis compte à la fois comme un fait, et comme un fait élucidé). Ensuite, les résultats de Sarkozy apparaissent du coup piteux : le taux d'élucidation des atteintes volontaires à l'intégrité physique (hors vols violents) avait progressé de 70% en juin 2001 à 75% en juin 2007. Il est depuis retombé ... à 57% en juillet 2010 ! Concernant les vols violents, il est d'une stabilité redoutable, à 14%, depuis 2001. Sur les escroqueries et infractions économiques et financières, il a stagné de 56% en juin 2001 à 57% en juin 2007, pour chuter à 53% en juillet dernier !
De nouvelles peines planchers... pour rien ? Sarkozy avance sa première véritable annonce du jour : «Dès le 7 septembre prochain, les peines planchers, qui fonctionnent bien, mais qui ne s'appliquent qu'aux multirécidivistes - 24 000 peines planchers ont été prononcées - seront désormais étendues à toutes les formes de violences aggravées, c'est-à-dire notamment des violences sur des personnes dépositaires d'une autorité publique.»
Qualifier de succès les peines planchers sous prétexte que 24 000 ont été prononcées en 3 ans est un peu court. S'agissait-il d'encombrer les prisons ? Ou d'être dissuasif ? Ou de réduire la délinquance ?
Sarkozy ajoute sa seconde grande mesure du jour: «l'instauration d'une peine incompressible de 30 ans pour les assassins de policiers ou de gendarmes sera discuté au Parlement dès la rentrée. Et là... je veux que les choses soient claires... En tant que chef de l'Etat, mon devoir est de travailler avec tout le monde... tout le monde... Je n'ai pas à voir si Grenoble qui a choisi un maire de gauche ou un maire de droite, je dois travailler avec les élus, comme les élus doivent travailler avec le chef de l'Etat...»
Encore une fois, Sarkozy veut convaincre qu'il ne cherche pas à instrumentaliser l'insécurité à des fins électorales. On a peine à le croire. D'ailleurs, il menace ses opposants: «chacun d'entre nous sera mis en face de ses responsabilités. Sur une peine incompressible de 30 ans, je demanderai au Parlement d'en débattre, et je demanderai à chacun de faire abstraction de ses appartenances partisanes pour voter des textes non pas en fonction du ministre qui le présente mais de l'utilité de ce texte.»
La belle affaire ! Le texte a peu à voir avec Brice Hortefeux. ce dernier n'est qu'un messager, un fusible. Celui qui présente ce projet, c'est Sarkozy. Ce couplet semblait tout droit adressé à André Vallini, député socialiste et président du conseil général de l'Isère, présent dans la salle. Ce dernier, voici quelques jours, avait exprimé le souhait que gauche et droite se retrouvent sur le terrain de la lutte contre l'insécurité. Une future prise de l'ouverture sarkozyenne ?
Posture guerrière... Il enchaîne : «Les policiers nous regardent, les gendarmes nous regardent, la population nous regarde. Les postures politiciennes, d'un côté comme de l'autre, ne sont pas à la hauteur de la situation.» C'est pourtant exactement ce que fait Sarkozy devant nos yeux. Comment comprendre sinon les raisons qui ont poussé Sarkozy ce même jour à glisser dans un discours sécuritaire à propos du banditisme vers ... l'immigration clandestine ?
Les multiréitérants... Sarkozy évoque ensuite le bracelet électronique, dont il souhaite que le Parlement débatte également à la rentrée: «je souhaite notamment que les magistrats puissent condamner automatiquement les multirécidivistes au port du bracelet électronique pendant quelques années après l'exécution de leur peine.» Comme pour prévenir la surprise de son auditoire, il s'exclame aussitôt : «Je parle des multirécidivistes, des multiréitérants.» Multiréitérant ? Sarkozy produit comme souvent un vocabulaire multi-redondant... comme pour excuser ses propos. Et il livre quelques chiffres : «nous avons plus de 19 000 délinquants en France qui ont plus de 50 inscriptions, 50 condamnations sur nos fichiers.» On ne rappellera pas combien les fichiers de police, notamment le fameux STIC, ont été longuement critiqués, y compris par la CNIL, pour leur inexactitude...
Et à quoi bon cette mesure ? On croyait que les peines planchers, qui fonctionnent bien d'après Sarkozy, servaient justement à dissuader les délinquants les plus sérieux de récidiver... Le serpent sarkozyen se mord la queue...
Haros sur l'immigration... Puis, sans crier gare, ni ménager une quelconque transition, Sarkozy dérape littéralement sur l'immigration. Rien, dans ses précédents propos, ne laissait prévoir un tel amalgame. Pas une révélation (par exemple sur la nationalité des délinquants ou des suspects interpellés). Rien. Sarkozy, tout seul, plonge dans le bain.
«De même, nous allons réévaluer les motifs pouvant donner lieu à la déchéance de la nationalité français.»
Le gros mot est lâché. Depuis Vichy, jamais la France n'a fait le tri dans ces citoyens, ni dans leur degré de citoyenneté. Le même Sarkozy, alors en campagne électorale en 2006, s'était exprimé contre la double peine. Un crime ou un délit commis par un Français de première génération est-il plus grave que le même crime ou délit commis par un Français de plus grande ancienneté dans la nation ? Une source anonyme au Ministère de l'identité nationale a confirmé que le enième projet de loi sur l'immigration prévu pour l'automne avait été durci en conséquence. Sarkozy s'égare, mais s'obstine.
«Je prends mes responsabilités. La nationalité française devrait pouvoir être retirée à toute personne d'origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte à la vie d'un fonctionnaire de police ou d'un militaire de la gendarmerie, ou de toute autre personne dépositaire de l'autorité publique. La nationalité française se mérite, et il faut pouvoir s'en montrer digne. Quand on tire sur un agent chargé des forces de l'ordre, on n'est plus digne d'être Français.»
Et quand on ne paye pas son juste impôt en France ? Le débat sur l'identité nationale refait ainsi surface. Après nombre de dérapages nauséabonds des ténors de l'UMP, voici Sarkozy qui s'y colle. Personne n'égale le maître.
... et les mineurs ! Sarkozy enchaîne. Il réclame une réforme profonde du droit pénal des mineurs. Le voici qui utilise à nouveau les mêmes éléments de langage sur la délinquance des mineurs qui aurait changé et mériterait un «examen sans tabou de toutes les pistes envisageables.» Trébuchant sur son discours, il précise : «convenons que l'ordonnance de 49 est-elle adaptée aux mineurs d'aujourd'hui de 2010? (...) Là aussi, ce n'est pas une question partisane, c'est une question de réflexion.» Et inutile d'invoquer la question sociale, la précarité des parents, ou l'impasse scolaire. Sarkozy prévient : «la délinquance actuelle ne provient pas d'un mal-être comme je l'entends trop souvent, elle résulte d'un mépris des valeurs fondamentales de notre société. La question de la responsabilité des parents est clairement posée. Les parents manifestement négligents pourront voir leur responsabilité engagée sur le plan pénal.»
N'est-ce pas le principe même de l'irresponsabilité pénale des mineurs ? Sarkozy rappelle la suspension des allocations familiales, votée récemment, pour les parents d'élèves absentéistes. Il s'essaye, quelques secondes, pas plus, à la compréhension : «je comprends parfaitement que telle ou telle mère de famille, notamment dans les familles monoparentales, soit dépassée. C'est si difficile d'élever des enfants. Mais je ne comprends pas qu'on ne le signale pas au chef d'établissement.»
Faudrait-il lui rappeler que la loi récemment votée ne soumet pas la sanction éventuelle d'une suspension d'allocations au signalement de l'absentéisme ?
«Il ne s'agit pas de sanctionner, il s'agit de faire réagir.»
Il ne s'agit pas de résoudre, mais de faire peur. Le chef de Sarkofrance rappelle ensuite l'ouverture d'une vingtaine d'établissements dès la rentrée prochaine (donc dans quelques semaines), pour les collégiens et lycéens particulièrement turbulents...
Et surtout, pas d'amalgame Sans rire, Sarkozy se prend à préciser : «nous devons nous poser les questions, sans tabous, sans stigmatisation, c'est vrai... sans amalgame, c'est vrai... mais sans faiblesse non plus... (...) il ne s'agit pas d'opposer ceux qui ont un coeur et ceux qui sont fermes...(...) il nous faut nous adapter à la situation, et pas décliner les uns comme les autres un catéchisme qui serait frappé par la plus grande inefficacité.» Une habile transition vers le grand saut... Récapitulons : Sarkozy invoqua d'abord un braqueur, puis le grand banditisme, des préfets-flics, des caméras plutôt que des effectifs. Puis il glissa sur la déchéance de nationalité, puis la délinquance des mineurs, la responsabilité des parents... et, sans aucun amalgame... voici l'immigration «incontrôlée» et clandestine ...
«Enfin, il faut le reconnaître... et je me dois de le dire... Nous subissons les conséquences de 50 années d'immigration insuffisamment régulée qui ont abouti à un échec de l'intégration. Nous sommes si fiers de notre système d'intégration. Peut-être faut-il se réveiller pour voir ce qu'il a produit. Il a marché, il ne marche plus. Je ne me suis jamais laissé intimider par la pensée unique.»
Lisant son texte, il complète : «il est quand même invraisemblable que des jeunes gens de la deuxième voire de la troisième génération se sentent moins Français que leurs parents ou que leurs grands-parents. (...) Tous ici vous avez des exemples. pourquoi ne le dit-on. (...) Nous n'avons pas le droit à la complaisance. (...). Pour réussir l'intégration, il faut pouvoir contrôler nos flux migratoires. Avec un taux de chômage des étrangers non communautaires qui a atteint 24% en 2009.... je ne reprendrai pas la célèbre phrase de Michel Rocard dans laquelle je me retrouve...» (et il la reprend quand même) «... la France ne peut accueillir toute la misère du monde.» Pour que la posture soit parfaite, il manque un argument, le voici : «Nous allons donc évaluer les droits et les prestations auxquels ont aujourd'hui accès les étrangers en situation irrégulière.» Il s'arrête, lève le doigt, puis reprend: «Je ne parle pas des étrangers en situation régulière qui ont naturellement le droit à des prestations et ce serait un comble qu'il en soit autrement. Je parle des étrangers en situation irrégulière. Mesdames et Messieurs, mes chers compatriotes, une situation irrégulière ne peut conférer plus de droits qu'une situation régulière et légale ! Là aussi c'est pas une affaire de majorité ou d'opposition, de gauche ou de droite.»
Et les Roms ? Le tableau est complet, ou presque. Il manquait les Roms. «Les clandestins doivent être reconduits dans leur pays. Et c'est dans cet esprit d'ailleurs, que j'ai demandé au ministre de l'intérieur de mettre fin aux implantations sauvages de campements de Roms. Ce sont des zones de non-droit qu'on ne peut pas tolérer en France. Il ne s'agit pas de stigmatiser les Roms.» Non, bien sûr. Pour quelqu'un qui dénonçait les amalgames quelques minutes auparavant, il fait fort !
La pensée unique... de Sarkozy Sarkozy termine par quelques constats sur la politique de la Ville, désormais réduite à une peau de chagrin. Il loue l'action des associations de quartiers, mais demande une évaluation. «L'évaluation n'est pas un gros mot.» Il a raison. Mais qui évaluera le Plan Marshall pour les banlieues promis par Nicolas Sarkozy en 2007 ?
Sans rire, et sans gêne, il invoque la mixité sociale défaillante des quartiers : «Et puis par ailleurs, réfléchissons à la diversité sociale aussi. parce que si on met toujours les mêmes dans les mêmes quartiers, ne nous plaignons pas ensuite qu'ils deviennent des ghettos.» L'ancien maire de Neuilly-sur-Seine sait de quoi il parle, lui qui n'a jamais respecté le quota de 20% de logements sociaux dans son ancienne commune.
Le discours s'achève, enfin. Sarkozy conclut.
«L'Etat, ça ne peut pas être donner toujours plus et attendre toujours moins. La société ne fonctionne pas comme ça (...) Et bien les évènements de Grenoble, et leur gravité, imposent de notre part une réponse ferme mais ce peut être une opportunité de sortir de la pensée unique sur la politique de la ville, sur la politique de l'immigration, et sur la politique de sécurité.» Pompier pyromane, Sarkozy démontre au contraire, par ce discours, combien il reste enfermé dans une pensée unique vieille de trente ans, incapable d'apporter des solutions autres que des clichés répressifs qu'il n'est d'ailleurs même pas en mesure de tenir.
«La guerre que j'ai décidé de mener contre les trafiquants et les voyous est une guerre sur plusieurs années. (...). C'est une guerre nationale. Et je suis sûr que dans toutes les formations politiques il se trouve des femmes et des hommes de bonne volonté qui sont décidés à réagir et à apporter leur soutien dans cette action au gouvernement de la République.»
Ce jour-là, à Grenoble, Nicolas Sarkozy a dérapé et échoué. Loin d'apporter un constat lucide sur la situation et les problèmes, il a tout amalgamé, du grand banditisme à l'échec de l'intégration, de l'immigration, légale ou pas, à la délinquance des mineurs. Il a ressorti l'une des pires bouillies idéologiques que le Front National, et d'autres, servent aux médias et à l'opinion depuis l'aube des années 80.
Ami sarkozyste, es-tu encore là ?
Décheance Nationalite Francaise "inconstitutionnell"...? envoyé par politistution. - Regardez les dernières vidéos d'actu.
Sujet: Sarkozy: tout est perdu. Même l'honneur Dim 8 Aoû - 15:27
Sarkozy: tout est perdu. Même l'honneur Rédigé par juan sarkofrance le Dimanche 8 Août 2010 En cette 170ème semaine de Sarkofrance, Nicolas croyait avoir bien fait: une déclaration sécuritaire qui surprit tout le monde où, à partir d'un fait divers opposant police et truands, il réussit à mêler intégration, immigration, Roms, et déchéance de nationalité pour certains Français récents. Las, Nicolas Sarkozy pouvait constater, 8 jours plus tard, que la partie était loin d'être gagnée.
Sarkozy: tout est perdu. Même l'honneur
Enfin les vacances ? Il est enfin arrivé au Cap Nègre, mercredi avec épouse, vélo offert par Martine Aubry, et lectures de vacances. Un collectif l'attendait, manifestant pour l'abolition des privilèges. Il faut avouer qu'atterrir le jour anniversaire de la nuit du 4 août 1789 était particulièrement maladroit, après deux mois de polémiques sur les conflits d'intérêt et cadeaux fiscaux de son gouvernement.
En début de semaine, Nicolas Sarkozy pensait pouvoir quitter Paris avec le sentiment du devoir accompli : ses propos «toni-truands» sur l'insécurité vendredi à Grenoble avaient surpris la plupart des observateurs: à partir d'un fait divers affrontant policiers et truands dans une banlieue de l'Isère, Sarkozy a tout sorti, tout amalgamé, tout mélangé : les sans-papiers, l'échec de l'inté...
Lire la suite sur : Sarkofrance, chez Marianne2.
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Sujet: Un passé non assumé Jeu 2 Sep - 5:06
Ni dupe, ni neutre C’est la rentrée, on dirait même c’est la rentrée des blogs et des blogueurs. Apparemment, les socialistes sont toujours les plus nombreux parmi les blogueurs politiques et, d’une manière ou d’une autre, le PS conserve la haute main sur la façon dont Internet réagit à l’actualité politique, d’autant plus que les blogueurs de droite sont dans l’ensemble assez décontenancés par les propos outranciers et scandaleux du président de la République et par le projet de retrait de la nationalité à certains délinquants, une mesure qui, au XXe siècle, a été appliquée par les régimes très glorieux et démocratiques qu’ont été l’Espagne de Franco, l’Union Soviétique (grande productrice d’apatrides), l’Allemagne nazie et ... le régime de fait du maréchal Pétain.
La réaction de l’Église catholique sur les mesures ostracisantes et collectives qui concernent les soi-disant Roms a permis à Benoît XVI de retrouver grâce aux yeux d’Internet et, en fait, a beaucoup surpris en France. Surprise ? Pourquoi avons-nous été à ce point surpris de la réaction de l’Église ? C’est qu’elle est venue d’en haut, du pape lui-même, s’exprimant en français d’une façon particulièrement explicite. Voilà qui a bougé toutes les lignes et estompé les dernières affaires de pédophilie qui secouent la Belgique.
Sur ce dernier point de la pédophilie, je crois que, comme beaucoup, il faut quand même que je dise quelque chose : j’ai été inscrit au catéchisme lorsque j’avais sept ans, je l’ai suivi durant toute l’école primaire (j’étais dans le public et cela se faisait dans une salle paroissiale), et même une bonne part du secondaire, et pendant toutes ces années, il n’y a pas eu une seule fois où un prêtre (ni d’ailleurs un laïc) ait eu à mon encontre un mot, un geste, un regard, ni même un sous-entendu déplacé. Je suis presque surpris que ce genre de mises au point ne soit pas faite, car l’amalgame d’une Église qui serait noyautée et gangrenée par la pédophilie me paraît injuste. Qu’il y ait eu des erreurs et des errants, c’est en effet une terrible honte, et l’Église aurait dû se montrer plus intraitable et moins faible avec ses cadres. J’observe cependant deux choses : la première, c’est qu’en revanche, un de mes instituteurs de l’école publique a, lui, été privé de sa fin d’année scolaire parce que, pendant la classe de mer, il avait tendance à faire le tour de certains dortoirs (pas le mien, d’ailleurs). Là encore, il a été muté, sans plus, l’Église n’a pas été la seule à se taire. L’autre chose que j’observe, c’est que des scandales équivalents touchent d’autres obédiences cultuelles que le catholicisme, mais que, curieusement, on n’en parle jamais.
On l’a compris, j’ai décidé de défendre l’Église catholique en cette rentrée. Non pas que j’abandonne le principe laïque (inscrit par le Christ lui-même dans ses préceptes, abandonnant la jurisprudence Melchi Sedech, si j’ose dire) mais parce qu’il me semble que l’Église se trouve dans le bon camp, peut-être par la force des choses, et ce sont encore une fois les propos du président de la République qui m’amènent à cette conclusion.
Histoire de Hongrois, de Roumains et de fascistes
Le président français s’en est pris, en fait, non pas seulement aux Roms, mais plus intensément encore aux Roumains. Il faut reconnaître que, ce faisant, il a, dans un mécanisme psychanalytique assez transparent, trahi (c’est-à-dire révélé) ses propres origines, non pas tellement comme rom lui-même, ou comme tzigane, mais comme hongrois.
Son père, en effet, qui a quitté jeune la Hongrie, ne l’a pas fait en démocrate fuyant le communisme. La Hongrie de 1944 est un régime lié au nazisme, l’extermination des juifs hongrois a été implacable, et les Tziganes, qui sont les autres victimes des camps, ont été à peine mieux traité par le pouvoir communiste hongrois que par le pouvoir fasciste hongrois : on les a sédentarisés de force, notamment. Je suis allé à Budapest en 1990 pour les premières élections après la chute du Rideau de Fer et je me souviens parfaitement des quartiers tziganes où mes hôtes hongrois répugnaient à se rendre.
Donc une sourde animosité contre les Tziganes, mais bien pire contre les Roumains. Pourquoi ? À cause des suites de la Première Guerre Mondiale. À cette époque, en 1919-20, les puissances victorieuses avaient démantelé l’empire austro-hongrois. Et la Hongrie avait été amputée d’une grande partie de son territoire et de sa population. La Transylvanie, province d’histoire et de langue hongroises, avait été rattachée à la Roumanie. N’oublions pas qu’entre-deux-guerres, on disait, en Roumanie, que la bourgeoisie roumaine parlait français en société, roumain en famille, et hongrois avec les domestiques. Il y a donc un contentieux historique terrible entre les Hongrois et les Roumains et on passerait à côté de l’essentiel de ce que notre président a dit si nous oubliions qu’il est, dans ses préjugés les plus intimes, hongrois.
Ce n’est pas tout.
Le modèle berlusconien
Depuis l’installation du président actuel de la France, chacun a pu constater que son modèle, son seul, vrai et unique modèle, c’est le président du conseil italien, Silvio Berlusconi.
Je ne ferai pas ici le détail des accusations de collusions mafieuses qui courent très solides contre Berlusconi, non, je vais me contenter de ce qui devrait nous sauter aux yeux : le pays qui, dans les derniers mois, a pris des mesures très sévères et violentes contre les Tziganes, c’est l’Italie. L’Italie qui les fiche, l’Italie qui les parque, l’Italie qui les prive d’école, l’Italie qui leur crache au visage.
Et c’est là que l’intervention du pape prend tout son sens et toute sa force : c’est que Benoît XVI a déjà eu l’occasion de s’opposer très fermement à des ratonnades organisées en Italie par des milieux mafieux, et que, au fond, reconnaissant dans le pouvoir français le clone de ce qu’elle combat en Italie, l’Église catholique avait toutes les raisons de montrer très précocement son inquiétude, toutes les raisons de réagir avec une fermeté exemplaire, car ce sont nos principes éthiques les plus essentiels qui sont brutalisés par les pratiques de nos deux pays. Plus que jamais, le dérapage de nos dirigeants nous rend frères de part et d’autre de la frontière alpine.
On a d’ailleurs entendu l’extrême droite italienne très satisfaite des propos de notre président. Et si notre gouvernement se clone sur son modèle italien pour les principe éthiques, on tremble qu’il ne se clone aussi sur lui pour son implication mafieuse.
En tout cas, on aimerait que l’information soit mieux construite et que les journalistes jettent la lumière sur l’obédience politique du pouvoir actuel, sur ses liens idéologiques avec le régime berlusconien, et qu’on en sache un peu plus sur cette Italie de Berlusconi. Et je dois dire qu’Internet, qui se gargarise tellement d’être tellement mieux informant que la presse dite classique, ne fait pas mieux dans ce domaine. On lit à longueurs de colonnes et d’écrans les mêmes glapissements, on cherche en vain dans les journaux comme sur internet les bonnes informations.
Et ne parlons pas des partis politiques.
Le piège bipolaire
Alors que l’exceptionnelle gravité de la dérive idéologique des gouvernants français mériterait un sursaut d’esprit républicain, un sursaut de vérité, la gauche partisane française, elle, en reste aux habituelles fadaises sur un monde meilleur, tellement juste, tellement beau, rideaux à fleurs aux fenêtres, fontaines de miel à tous les carrefours, robinets en or, palais de cristal dans des villes de guimauve. C’est si beau, snif, que j’en écrase une larme. Comment ces gens peuvent-ils encore feindre de croire à ce qu’ils disent ?
Alors qu’il serait si simple de dire la vérité.
Mais évidemment, le Parti Socialiste, qui s’apprête à organiser l’amnistie de l’ancien président Chirac, ne peut pas dire la vérité sur la droite actuelle, car il lui faudrait aussi dire la vérité sur lui-même, sur ses magouilles, ressortir Urba-Gracco, Péchiney, et d’autres plus récentes. Entendre Delanoë dire que, du moment que l’ancien président Chirac avoue, il est pardonné, c’est certes très catholique, mais c’est un peu fort, quand même. À la fin du film L’Appât de Bertrand Tavernier, le personnage interprété par Marie Gillain finit par avouer avoir participé aux horribles meurtres qui lui sont reprochés. Et, très ingénue, dans une scène d’une puissance vertigineuse qui révèle toute son effrayante et monstrueuse inconscience, elle dit "Bon, maintenant que j’ai avoué, je peux rentrer chez moi ?" Alors Chirac, maintenant qu’il a avoué, il peut rentrer chez lui ?
Entendons-nous bien : je ne regrette pas d’avoir fait campagne pour Chirac contre Balladur (et contre Sarkozy) en 1995, il a plusieurs fois été un moindre mal lorsqu’il a fallu choisir, et sa modernisation de la gestion municipale parisienne (merci Juppé) a été remarquable, mais enfin ce type a volé des élections en piochant dans les caisses de la Ville de Paris pendant vingt ans. Et il suffirait qu’il avoue pour rentrer tranquillement chez lui ? Ah non, c’est un peu fort. Et que le PS, coutumier des autoamnisties, lui donne le viatique avec une telle facilité me révolte profondément.
Aujourd’hui, de toutes mes forces, je crois que l’État devrait reprendre l’hippodrome de Compiègne scandaleusement bradé par le ministre indigne Woerth, et je crois que le PS ne devrait pas faire de cadeau à l’ancien président Chirac, dont cependant je salue certains choix positifs.
Plus que jamais, j’ai donc l’impression d’être pris à un piège politique, celui de la bipolarisation, celui du système partisan verrouillé.
Hiérarchiser ses détestations
Que pour échapper aux griffes fascisantes, il faille se jeter dans les bras d’un PS (et satellites) qui révèle en ce moment même qu’il ne vaut guère mieux que son adversaire, c’est le vrai désespoir politique qui gagne ceux qui s’intéressent un peu aux choses de la cité.
À cela s’ajoute l’évidence que c’est le même pouvoir économique qui tire les ficelles de la gauche et de la droite. Mme Bettencourt a longtemps reçu Mmes Mitterrand et Pompidou à sa table, esprit de rassemblement républicain autour des fameuses enveloppes kraft remises en fin de visite, au moment de se quitter, en signe d’allégeance, quelques billets de banque en gage d’amitié. Allégeance des politiques à l’immense puissance d’argent de l’entreprise L’Oréal, mêlée autrefois à la Cagoule, collaborationniste, puis prudemment reconvertie et proche de tous les régimes pourvu qu’ils fissent ce qu’elle voulait.
L’affaire Bettencourt n’en finit pas de révéler ce qu’est devenue la République française, baignée dans un perpétuel torrent de fange. On y voit une nuée de gitons, d’éphèbes, de gigolos, gravitant autour d’un couple qui aime être courtisé et qui, pendant quarante ans, distribue ses enveloppes kraft avec générosité aux étoiles politiques, L’hôtel des Bettencourt à Neuilly fait figure de Parc aux Biches et aux Cerfs, et ses élus deviennent en effet des élus, ils gravissent après avoir gravité.
Ainsi des caprices de boudoir font-ils des carrières ministérielles. Maître Kiejmann était-il déjà l’avocat des Bettencourt lorsque l’ancien cagoulard Mitterrand fit de lui un (bref) ministre ? Luc Chatel a-t-il beaucoup travaillé lorsqu’il émargeait chez L’Oréal avant de devenir ministre ?
Et donc, ce que révèle cette affaire Bettencourt, c’est le réel asservissement de notre classe politique aux puissances économiques qui sont, elles, subjuguées par les mirages de la spéculation financière mondiale. C’est ce qui rend la démarche de Quitterie de Villepin (que nous aimons au moins autant que quand elle se nommait Quitterie Delmas) particulièrement pertinente : si la scène politique n’est qu’un théâtre d’ombres, si en fait les politiques ne sont que des marionnettes, c’est dans la sphère des tireurs de ficelles qu’il faut agir, donc dans la sphère économique, en usant de notre marge de manœuvre personnelle pour, autant que possible, ôter de l’argent (donc du pouvoir) aux tireurs de ficelles actuels et en donner à d’autres qui nous paraissent meilleurs. C’est juste, et je suis fier d’avoir désormais pour banque le Crédit Coopératif, une banque qui ne joue pas en bourse et qui contribue à des projets sociaux et environnementaux.
En complément de cet engagement, Quitterie a fait un long développement dans un commentaire sur le blog d’Arnaud Dassier pour expliquer que les politiques ne la prendraient plus dans leurs filets. C’est juste aussi, et ma lecture de ces phrases de Quitterie n’est pas que je renvoie désormais tous les politiques dos à dos sans nuance, mais que je dirai publiquement ce que je pensais depuis longtemps : je ne suis pas dupe. Ils peuvent dire et faire dire ce qu’ils veulent, je ne serai pas dupe. Je savais les turpitudes chiraquiennes lorsque j’ai fait sa campagne en 1995, je n’étais dupe de rien, mais il fallait faire obstacle au trio infernal Balladur-Pasqua-Sarkozy. Je n’étais pas dupe de Bayrou ensuite, car je savais de près sa gestion méprisante des adhérents des partis qu’il a successivement dirigés. Je n’étais pas dupe, mais je ne le disais pas, je laissais croire qu’un miracle était possible, je participais à l’effort d’illusion, parce que j’avais la conviction que, de tout le personnel politique disponible, Bayrou était le moindre mal, ce que je continue à croire.
Désormais, je ne me contenterai plus de penser que je ne suis pas dupe : je le dirai aussi. Je dirai par exemple qu’il n’y aura pas de miracle en 2012, mais que dans cette élection, il faudra choisir le moindre mal.
Et je continuerai à choisir parmi les candidats, je continuerai à me prononcer.
La vérité et le courage, centrisme historique
Je crois que mon blog, ensommeillé depuis des mois, va retrouver un peu d’activité. C’est qu’il me semble que sa voix (et mon expérience) manque à la blogosphère. Non pas que je me considère meilleur, mais simplement que, parmi les blogueurs politiques, mon chemin est singulier, mon regard n’est certainement pas le plus important, mais il n’exprime pas seulement ma pensée ni ma sensibilité, il témoigne de ce qu’un centriste au sens banal et presque historique du terme peut penser de l’actualité politique.
Il y a des quantités de blogueurs de gauche, des blogueurs libéraux, des blogueurs indépendants, mais d’authentiques blogueurs formés à la politique par le milieu centriste, il n’y en a pas foule. Pour participer équitablement au débat, je tenterai donc d’apporter désormais ce regard d’un ancien adhérent des JDS, du CDS, de Force Démocrate, de l’UDF, d’un ancien barriste, plus que du MoDem lui-même dont je reste cependant adhérent.
Cette filiation et ce parcours politiques se sont beaucoup enrichis dans les dernières années, mais je m’aperçois que c’est le substrat qui l’emporte dans le choix politique, dans le choix entre un mal et un moindre mal. Puisque je suis en mesure d’être ce témoin, je m’y efforcerai.
L’utilité de ce point de vue exprimé est par exemple que, lorsque j’entends la gauche reprocher à Bayrou de n’avoir pas appelé à voter Royal au deuxième tour en 2007, je suis en mesure de dire que ça n’aurait pas marché, parce que la révélation des tares du candidat de droite n’avait pas fonctionné, et que la particularité la plus forte de l’électorat centriste est que, comme disait Hugo, "à la consigne je préfère la conscience", c’est-à-dire qu’il écoute poliment ce que disent les candidats, y compris les candidats centristes, mais qu’il se détermine par l’effort de son propre cerveau. Il n’y a pas de discipline électorale centriste, chacun est libre de ses idées et de ses choix. C’est pour que ce point de vue soit compris que je tiendrai ce blog, en relayant aussi, par affection, les éventuelles initiatives de Quitterie.
J’invite enfin mes lecteurs à lire le beau texte de Jean-Pierre Rioux paru à la une d’Ouest-France ce week-end : il dit des choses très justes sur le courage. À très vite.
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Sujet: Pour Fidel Castro, «Sarkozy devient fou» Lun 13 Sep - 17:01
Pour Fidel Castro, «Sarkozy devient fou» 91 réactions
L'ancien président cubain Fidel Castro affirme dans un article publié lundi que les expulsions de Roms de France montrent que le président français Nicolas Sarkozy est en train de devenir «fou», et s'inquiète de sa puissance nucléaire.
Fidel Castro rappelle «que la France est la troisième puissance nucléaire de la planète» et affirme que «Sarkozy a aussi une mallette avec les codes pour lancer une des plus de 300 bombes qu'il possède».
«Supposons que Sarkozy devienne soudain fou, comme il semble que cela est en train de se passer. Que ferait dans ce cas le Conseil de sécurité des Nations unies, avec Sarkozy et sa mallette?» se demande le leader de la révolution cubaine dans l'île communiste.
Vendredi, Fidel Castro, 84 ans, avait estimé que les Roms expulsés de France étaient victimes d'une «espèce d'holocauste racial», ce que Paris avait jugé «inacceptable».
«Est-ce que cela a un sens moral et éthique de lancer une attaque contre l'Iran, qu'ils condamnent pour son intention présumée de fabriquer une arme de ce type? Où est la sagesse et la logique de cette politique?» demande le dirigeant cubain, qui agite depuis plusieurs mois la menace d'une guerre nucléaire en cas d'attaque contre l'Iran.
«Que se passera-t-il si l'extrême droite française décide d'obliger Sarkozy à appliquer une politique raciste en contradiction avec les normes de la Communauté européenne? insiste Fidel Castro. Le Conseil de sécurité pourrait-il répondre à ces deux questions?»
«Cette utilisation de l'holocauste par M. Castro montre son ignorance de l'histoire et son mépris des victimes, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, en marge d'une réunion des chefs de la diplomatie de l'UE à Bruxelles. De tels propos sont inacceptables.» «Que M. Fidel Castro s'intéresse enfin aux droits de l'Homme, ça c'est vraiment révolutionnaire», a ajouté le diplomate français.
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Sujet: inquiétant pour la place de la France dans le monde" Sam 18 Sep - 14:20
Roms: "inquiétant pour la place de la France dans le monde" (AFP) – Il y a 22 heures PARIS — Le président du Mouvement démocrate François Bayrou a jugé vendredi "stupéfiant et inquiétant pour la place de la France en Europe et dans le Monde" l'affrontement qui a opposé le président Sarkozy à la commission européenne et à l'Allemagne notamment, sur le dossier des Roms. "C'était un moment stupéfiant et inquiétant pour la place de la France en Europe et dans le monde", a dit l'ancien candidat à la présidentielle dans un entretien à l'AFP. "C'est la France qui était une référence pour tout le monde en Europe qui se trouve dans un affrontement public avec la Commission européenne, l'Allemagne, le Luxembourg. Et de surcroît, avec les Etats-Unis et l'ONU...C'est une déstabilisation complète de la place de la France, de son influence, de sa reconnaissance dans le monde", a-t-il dit. "Et tout cela, dans un climat de violence que les rapports entre Etats normalement n'autorisent pas. Mais qu'est-ce-que l'on dirait si un chef de gouvernement allemand se comportait comme cela au sein de l'Europe?", a-t-il déclaré. "Se mettre ainsi en situation d'affrontement violent avec quelques-uns de nos partenaires les plus actifs affaiblit complètement toute perspective de présidence entraînante du G8 et du G20", a affirmé le leader démocrate. La France prendra pour un an les commandes du G20 après son sommet de Séoul prévu les 12 et 13 novembre prochains et celle du G8 à partir de janvier 2011. Pour le patron du MoDem, le président Sarkozy conduit le pays vers un projet qu'il n'a jamais accepté. "C'est le Far West, tout le monde contre tout le monde, dit-il, Or, s'il y a une chose dont le pays aurait besoin c'est de rassemblement, c'est de surmonter et dépasser ces affrontements tribaux". "Voir le président, lors de sa conférence de presse (jeudi soir à Bruxelles), dresser la liste des origines des Roumains, des Bulgares, des Roms...la comptabilité des expulsions... c'est dangereux", a-t-il poursuivi, en évoquant "une stratégie" du chef de l'Etat. "C'est la volonté de mobiliser autour de lui ce qu'il y a de plus passionnel de plus dangereux à mes yeux chez les Français. Tous les peuples ont des rejets, des pulsions qui électoralement peuvent faire des voix mais tous les dirigeants depuis cinquante ans ont fait en sorte de ne pas faire flamber ce genre de passion. Elle ne demande qu'à flamber mais cela porte atteinte à ce que la France a de plus précieux". Pour M. Bayrou, M. Sarkozy "a choisi cette stratégie pour remobiliser ce qu'il croit être son camp. Mais un pays, ce n'est pas seulement des élections, c'est aussi un patrimoine de valeurs". "Et par qui est-il soutenu en Europe? Par Berlusconi. Que la république française se retrouve dans le berlusconisme, qui n'a plus comme soutien que la Ligue du Nord (extrême-droite), c'est épouvantable!", s'est-il exclamé.
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
Sujet: ...et vulgaire ! Dim 19 Sep - 15:39
L’Europe a raison, je suis très fière des parlementaires européens, ils ont rappelé à la France ce que sont les valeurs de la République", a estimé Cécile Duflot dimanche sur Europe 1. La secrétaire d'Etat des Verts a déclaré que la sortie de Nicolas Sarkozy, qui avait conseillé à la commissaire européenne Viviane Reding d'accueillir des Roms au Luxembourg était "vulgaire", et "pas à la hauteur de la fonction". Elle a conseillé à Nicolas Sarkozy de "prendre quelques granules homéopathiques", en référence à son accrochage, rapporté jeudi par plusieurs députés européens, avec le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, lors du sommet de l'Union européenne.
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Sujet: LE LEADER SARKOZISTANAIS FUIT NEW YORK Lun 20 Sep - 15:51
LE LEADER SARKOZISTANAIS FUIT NEW YORK Par Luc TERRAS Paris, 20 septembre. Les medias locaux se montraient discrets, lundi matin, sur la visite écourtée de l’homme fort du Sarkozistan (Europe occidentale) à New York. Quelques rares informations expliquaient que le leader devait regagner sa capitale au terme d’un séjour officiel d’une seule journée, au lieu de deux, comme prévu initialement.
Mais le pouvoir français mettait officieusement ce retour précipité sur le compte de la réforme des retraites, ou de l’enlèvement de cinq ressortissants sarkozistanais par un commando inconnu, dans une mine d’uranium de l’ex-possession française du Niger. Cette version n’est pas remise en cause par les médias locaux. Nul n’évoque par exemple la peur du leader du petit Etat voyou de se voir pressé de questions, par la presse internationale, sur les expulsions de Roms, et la crise larvée qu’il a provoquée avec son ancien ennemi héréditaire, l’Allemagne.
D’une manière générale, par accord tacite, les principaux médias évitent d’irriter le leader en insistant sur sa vie privée. Quelques sites Internet ont ainsi relaté sa visite privée de deux jours à New York. Mais il a fallu attendre un livre récent pour apprendre qu’une rotation de gendarmes français est effectuée avec New York, pour protéger le dernier fils du leader, qui vit avec sa mère dans la métropole américaine. Aucun media local n’a encore évoqué par exemple les vexations que fait subir le leader à son entourage. Ainsi, le ministre des Affaires étrangèr es, qui prendra le relais du Numéro Un lors d’un sommet des Nations Unies, a été sommé de dormir à l’ambassade de France, alors que le leader, lui, séjourne dans un palace. Ces vexations sont aussi diplomatiques. Pour fuir New York plus vite encore après son week-end familial, le leader a rapté le deuxième tour de parole dans le débat des Nations Unies, qui avait été attribuée par tirage au sort au prince d’opérette d’un micro-Etat croupion, paradis fiscal contigu au Sarkozistan. Pas un mot non plus dans les médias officiels, tant ces procédés leurs semblent sans doute ordinaires.
Ces informations sont pourtant disponibles sur Internet. Ainsi, les médias officiels s’étaient étonnés, au retour de l’équipe de foot-ball sarkozistanaise de la coupe du monde, d’où elle avait été éliminée sous les risées de la planète entière, de la convocation au palais présidentiel d’un footballeur vedette. Un convoi de voitures officielles était venu le cueillir à sa descente d’avion. Cette entrevue, ajoutée au dernier moment à l’agenda, avait amené le leader à annuler une rencontre prévue avec des ONG de solidarité internationale. La présidence avait assuré que le footballeur était demandeur de cet entretien, ce que le footballeur avait molleme nt démenti. La véritable raison de cette convocation surréaliste, peu reprise par les principaux médias, était pourtant disponible sur le site d’un magazine people : le dernier fils du leader français, de passage à Paris, et âgé de douze ans, assistait à l’entretien. Sans doute son père avait-il voulu l’impressionner en convoquant le « meilleur buteur sarkozistanais. » Toutes les informations sont disponibles au Sarkozistan. Il suffit d’attendre, ou de savoir bien les chercher.
Par Daniel Schneidermann | Fondateur d’@rrêt sur images |
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Sujet: Scarpia est bien l'odieux Tartuffe décrit par ...Puccini Sam 9 Oct - 7:37
Sarkozy qualifie la lutte contre l'immigration illégale d'"impératif moral" Le président français Nicolas Sarkozy a estimé vendredi, lors d'un déjeuner avec des prêtres au Vatican, que la lutte contre l'immigration illégale constituait "un impératif moral", alors que les expulsions de Roms par la France ont fait l'objet de nombreuses critiques.
"Lutter contre l'immigration illégale qui produit tant de détresse et de drames, qui prive les pays les plus pauvres de leurs forces vives, c'est un impératif moral", a déclaré M. Sarkozy, selon le texte de son intervention rendu public par la présidence.
"Il n'y a pas d'économie sans règles, il n'y a pas de vie en société sans règles, il n'y a pas de liberté sans règles", a-t-il ajouté en conclusion d'une déclaration où il évoque, outre l'immigration illégale, la nécessaire régulation de la finance, des marchés de matières premières ou d'internet.
Le chef de l'Etat français a également estimé que l'Eglise et la République française "servent un grand nombre de causes communes", citant "la justice", l'équilibre", "la paix" et "la fraternité".
Toutes les deux "ont la même exigence contre tout ce qui porte atteinte à la dignité de la personne humaine".
"Pourquoi, chacune s'efforçant de comprendre l'autre et de la respecter, chacune restant à sa place et dans son rôle, mais conscientes qu'elles aient des idéaux communs, l'Eglise et la République française ne seraient-elles pas davantage aux côtés l'une de l'autre pour proposer à l'humanité un sort meilleur", a demandé Nicolas Sarkozy.
Le chef de l'Etat s'est entretenu vendredi avec le pape Benoît XVI à l'occasion d'une visite destinée à apaiser le malentendu survenu cet été entre la France et le Vatican autour de la question des Roms.
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Sujet: Il les déteste tous Sam 9 Oct - 7:40
Il prépare sa revanche, paraît-il. Il les déteste tous, mais il est sûr qu'il les aura. Un à un. Les Sarkophobes, les journalistes, les opposants de gauche, les critiques de droite. D'ici 2012, Nicolas Sarkozy doit, encore et toujours, se présidentialiser. Et donc communiquer.
« Il faut réguler les banques » La justice a sa logique que la raison citoyenne parfois ignore. Un ancien président de la République qui a fait traîner des années durant toutes les enquêtes relatives à ses affaires quand il était maire de Paris semble en bonne voie de sortir indemne de l'unique instruction le concernant. Un accord avec l'actuelle mairie, une recommandation de non-lieu par le parquet de Nanterre, tout va bien dans le meilleur des mondes. Jérôme Kerviel, le jeune trader accusé d'avoir plombé les comptes de la Société Générale en janvier 2008 n'a pas eu cette clémence : la sentence, contre laquelle il a fait appel, est tombée hier ; 3 ans de prisons et 4,9 milliards d'euros de dommages et intérêts. Rien que ça. Même la Société Générale a trouvé cette sanction financière grotesque.
Dans son livre, Hugues Le Bret, directeur de la communication de la Société Générale à l'époque des faits relate comment la réaction de Nicolas Sarkozy a aggravé une situation déjà catastrophique, en janvier 2008. Quand l'Elysée fut mise au courant de la fraude, le Monarque n'avait qu'une obsession, se venger de Daniel Bouton, président de la banque, assommé par l'affaire. Un projet de fusion avec BNP-Paribas, dirigée par l'ami proche Michel Pébereau est activé, et Sarkozy s'agite publiquement contre la banque alors que la SocGé doit lever rapidement 5 milliards d'euros sur les marchés : « Il n'a pas compris qu'on n'avait pas encore complètement réglé le problème, il fallait lever cinq milliards et que c'était extrêmement difficile » écrit Hugues Le Bret. « Donc, il nous cogne dessus comme des brutes avant de comprendre quelque temps après qu'il faudra régler ses comptes une fois que le bateau sera sorti de la tempête, et pas avant. (...) Il ne réagit pas en homme d'Etat qui chercherait à préserver l'une des grandes banques du pays en équilibre sur un fil, mais en homme humilié d'avoir été écarté de la gestion de la crise. Il en fait une affaire personnelle. » La charge est rude, mais l'accusation d'incompétence limpide.
A l'Elysée, on ne réagit pas.
Sarkozy, « protecteur des arts » Mardi, Nicolas Sarkozy préférait sagement s'assoir dans une classe de lycée en Ile-de-France, pour présenter le ciné-club version Sarkofrance : 200 films acquis par France Télévisions (pour 650 000 euros !) sont mis à disposition sur une plate-forme VOD pour 4500 lycées français. Quatre ministres (Chatel, Kosciusko-Morizet, Mitterrand et Tron) avaient fait le déplacement. C'est dire s'ils ont du temps pour ces opérations de communication gouvernementale...
Dans son discours, improvisé, précédant une micro-table ronde avec Claude Lelouch et Gérard Jugnot, Nicolas Sarkozy s'est lâché sur l'importance de la transmission du savoir. La tribune était dressée, avec son immanquable fond bleu, avec ces deux drapeaux français et européen. Sarkozy parla. L'homme qui réduit effectif enseignant et heures de cours au nom de la Révision Générale des Politiques Publiques n'était plus à un paradoxe près : « C’est un sujet tellement important qu’il est du devoir du chef de l’Etat de s’en occuper. Je commence donc par un paradoxe.» (sic !) Parce qu'au cœur de tout cela, il y a la question de la transmission de la culture aux nouvelles générations. »
Puis il ajouta, immédiatement ensuite, cette phrase malheureuse : « La France a une tradition, cette tradition, j’y reviendrai, veut que le monde de la culture soit sous la protection et en rapport direct avec le Président de la République. » Vous avez bien lu... « sous la protection et en rapport direct avec le Président de la République. » Les relents monarchiques de la Sarkofrance surprennent encore, trois ans et demi après l'élection de 2007. « Le monde de la culture a besoin d’être protégé car il ne peut pas exister seul face aux règles exclusives du marché. » Le Monarque voulait glisser dans son intervention du jour quelques mots sur Hadopi, dont les premiers mails d'avertissements sont partis la veille à quelques pirates numériques. Nicolas Sarkozy s'est dressé une statue tout seul, comme un grand.
Sarkozy a pu aussi insister sur sa cinéphilie récente : « Il y a un certain nombre d’entre nous qui n’avons pas eu la chance d’être ouvert au cinéma si tôt. On a rattrapé le retard après. » Toujours se besoin de la jouer « peuple », malgré son enfance dorée, son adolescence protégée, sa vie d'adulte épanouie dans les rues de Neuilly-sur-Seine. Exit Christian Clavier, le voici adorateur du cinéma italien : « Je rêve d'un cycle sur le cinéma italien des années 1950-1960-1970 : Mariage à l'italienne, Une journée particulière…» Son épouse Carla lui avait sans doute préparé quelques fiches. Sur le Web, on s'amuse de voir le monarque reconverti en chantre des belles oeuvres. Chacun sait que cela fait partie d'un plan de com'. Paraître cultivé participe de cette « présidentialisation » d'un bonhomme pourtant élu depuis 3 ans et demi. A quelques lycéens trop heureux de pouvoir regarder quelques films sans avoir à les pirater, Sarkozy dériva sur le théâtre (« nous voulons aussi le faire pour le théâtre »), l'Opéra et les livres. Insistons : pourquoi donc le même homme réduit-il les moyens éducatifs du pays ?
« On n'augmentera pas les impôts » En ces temps d'examen du budget de la France, les exercices sémantiques deviennent périlleux en Sarkofrance. Un temps loué pour son bouclier fiscal, l'Allemagne est désormais célébrée car ... elle n'en a pas. Sur les prélèvements obligatoires, le discours est tout aussi aléatoire. D'un côté, le Président des Riches, rejoint en ce sens par l'avocat d'affaires et député Jean-François Copé, défend mordicus qu'il n'augmentera pas les impôts (des riches) car les prélèvements obligatoires sont déjà trop élevés en France. De l'autre, ses ministres célèbrent le plan de réduction des niches fiscales qui ... augmente de facto le niveau des prélèvements obligatoires. Et dans l'un des documents explicatifs du projet de loi de finances pour 2011, on retrouve cette schizophrénie si sarkozyenne qui consiste à prêcher tout et son contraire.
Les prélèvements obligatoires représentaient 42,9% du PIB en 2008. A cause de la crise et du plan de relance (12,7 milliards d'euros d'annulation d'impôts en 2009), le taux a légèrement baissé à 41,6% l'année suivante. Mais rabot fiscal oblige, ils se redressent à 42,9% en 2011 dans le projet de budget : la hausse serait principalement due aux réductions de niches fiscales et nouvelles taxes (+0,9 point de PIB).
Les niches fiscales coûteront encore 65 milliards d'euros, d'après les annexes au projet de loi de finances. Toujours selon le même document, leur coût était de 71 milliards d'euros. Aurait-il donc baissé ? L'enjeu de communication est important. Il y a 8 jours, nous nous étonnions du paradoxe : les niches fiscales baissent, la reprise économique dope les impôts, et pourtant les recettes fiscales prévues pour l'Etat l'an prochain ... régressent !
Fiscalité toujours : Sarkozy justifie régulièrement sa politique fiscale par la nécessité impérieuse de préserver la compétitivité des entreprises du pays. La semaine dernière au Salon de l'Automobile, il expliquait ainsi que la réforme des retraites et la lutte contre les déficits participaient aussi de l'effort de compétitivité de l'économie française.
La lecture des documents budgétaires permet justement d'éclairer. A la page 29 du rapport sur les prélèvements obligatoires, on peut ainsi lire : « les taux nominaux ne renseignent que très partiellement sur la pression fiscale ressentie in fine par les entreprises et sur son impact sur la compétitivité et l’attractivité de l’économie française. » Puis : « le taux d’imposition implicite des bénéfices est inférieur au taux nominal. » Et enfin : « l’imposition effective des bénéfices en Fran- ce, qui mesure le prélèvement opéré sur le rendement d’un investissement donné, se situe elle dans la moyenne européenne ».
Nicolas Sarkozy lit-il la communication de ses services ?
« Bernard, ce grand homme.» Il y a quelques jours à peine, Nicolas Sarkozy louait son ministre des affaires étrangères à la tribune de l'ONU, lorsdu Sommet sur les objectifs du Millénaire. Dans les coulisses, la réalité est toute autre. Le Nouvel Obs publie cette semaine un projet de lettre de démission du ministre des Affaires Etrangères datée du 25 août, démission refusée par Sarkozy. Bernard Kouchner tente-t-il de faire bonne figure en montrant qu'il a eu le courage d'aller jusqu'au bout (ou presque), après les accusations de lâcheté lors de la polémique sur les Roms ?
Dans ce courrier, resté lettre morte en attendant le remaniement gouvernemental de novembre, Kouchner se plaint d'humiliations de la part des conseillers de Nicolas Sarkozy. En l'occurrence, il cible Claude Guéant et surtout Jean-Daniel Levitte, le sherpa du président. On murmure que l'ancien humanitaire se verrait proposer le poste de « Défenseur des Droits », prochainement créé avec l'absorption (contestée) de diverses autorités indépendantes telles la Halde, la Commission nationale de déontologie de la Sécurité, et la Défenseure des Enfants.
Placer un proche du chef de l'Etat au sommet d'un gros machin administratif censé incarné la protection des droits de l'homme en France, voilà une bonne idée !
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Sujet: Scarpia le bigot sirupeux du régime le plus raciste et xénophobe d'Europe ! Sam 9 Oct - 16:05
Au Vatican, Sarkozy fait l’enfant de chœur Pour tourner la page Roms, le Président est allé jusqu’à participer à une prière lors de sa visite papale, une première pour un chef d’Etat français. 323 réactions Par ÉRIC JOSZEF Correspondant à Rome
Devant la tombe de sainte Pétronille, il a bredouillé le Pater Noster comme un joueur de foot chantant l’hymne national. Pour le reste, Nicolas Sarkozy a parfaitement respecté, vendredi, l’ordre du jour de sa visite de quelques heures au Saint-Siège. Monté en quelques semaines seulement par l’Elysée, au lendemain de la polémique estivale sur les Roms, le déplacement au Vatican a été l’occasion pour le chef de l’Etat de multiplier les appels du pied en direction de l’électorat catholique sans crainte de provoquer des grincements de dents auprès de la France laïque.
Chapelet. Arrivé le matin avec quelques minutes de retard dans la cour Saint-Damase de la Cité du Vatican, Sarkozy, visiblement tendu, a été reçu par un Benoît XVI souriant, ce qui tranchait avec sa petite phrase en français sur l’accueil des «légitimes diversités humaines» qui, en août, avait été perçue comme une admonestation en direction de Paris. «Bonjour, monsieur le Président», a chaleureusement lancé le souverain pontife, qui a fait allusion à «l’âme catholique de la France» avant de s’entretenir en tête-à-tête pendant plus d’une demi-heure avec Nicolas Sarkoy. Le menu de la conversation n’a pas filtré. Officiellement, les deux hommes devaient parler en priorité des situations des chrétiens au Proche-Orient. Tout aussi officiellement, personne n’a prononcé le mot «Rom», d’autant que l’Elysée a veillé à ce que la visite ne soit suivie d’aucune intervention publique. Ce n’est qu’après l’entrevue avec Benoît XVI puis avec le secrétaire d’Etat du Vatican, Tarcisio Bertone, que la politique migratoire de la France a été indirectement évoquée.
Redescendu des appartements pontificaux, Sarkozy a parcouru la nef de la basilique Saint-Pierre pour se rendre dans la chapelle de Sainte-Pétronille. Devant la dépouille de cette martyre des premiers temps du christianisme, traditionnellement considérée comme la protectrice de l’Hexagone, le cardinal Jean-Louis Tauran a ainsi appelé «le peuple de France et ses dirigeants» à œuvrer pour «l’accueil des persécutés et des immigrés». Une exhortation noyée néanmoins dans une invitation à agir aussi, et pêle-mêle, pour «la justice, l’emploi, la santé et l’environnement, la vérité de l’information, la paix», mais également la «sécurité» et en premier lieu «le respect absolu de la vie». En clair, le Vatican semble avoir aussi cherché à calmer le jeu après les déclarations explosives de responsables religieux français choqués par le tournant sécuritaire de Sarkozy.
Vendredi, celui-ci s’est contenté d’indiquer lors d’un long toast à l’ambassade de France, près du Saint-Siège, en présence du cardinal Bertone : «Lutter contre l’immigration illégale qui produit tant de détresse et de drames, qui prive les pays les plus pauvres de leurs forces vives, c’est un impératif moral !» Auparavant, le locataire de l’Elysée avait célébré «les deux mille ans d’histoire commune» entre l’Eglise catholique et la France, et les «valeurs morales, de culture, de civilisation [partagées] qui sont inscrites au cœur de son identité». Au Vatican, le Président ne s’est pas contenté de la photo souvenir avec le pape, en surjouant son credo catholique. «Vous n’auriez pas un chapelet supplémentaire ?» a-t-il demandé en substance à Benoît XVI à l’issue de leur entretien et au moment de l’échange des cadeaux. «Il a précisé que c’était pour sa petite nièce», a ensuite indiqué le service pontifical.
Signe de croix. Entouré d’une délégation sobre et équilibrée, allant de son conseiller ultracatholique Patrick Buisson aux chrétiens modérés Jacques Barrot, membre du Conseil constitutionnel et Bruno Frappat, ancien président du directoire de Bayard presse, Nicolas Sarkozy n’a pas répété les fautes protocolaires de son précédent voyage à Rome, en 2008. Accompagné de Jean-Marie Bigard et de sa future belle-mère, Marisa Bruni-Tedeschi, il n’avait pas lâché son téléphone portable, même en présence du pape. Cette fois, il a tenu à traverser la basilique Saint-Pierre en passant par l’autel de Notre-Dame-de-Bon-Secours et en s’arrêtant pour un moment de recueillement devant la chapelle du Saint-Sacrement et le tombeau de Saint-Pierre. Autant d’occasions de faire ostensiblement le signe de croix. Dans la chapelle de Sainte-Pétronille, Nicolas Sarkozy a participé à un «moment de prière» pour la France. Un geste solennel dans l’enceinte du Vatican qu’aucun chef d’Etat de la Ve République n’avait effectué avant lui. L’après-Roms vaut bien une messe.